------------------------Le Foyer Chrétien FC 7 1 Préface FC 15 1 Chapitre 1 -- L'atmosphère du foyer FC 21 1 Chapitre 2 -- Les bases d'un vrai foyer FC 25 1 Chapitre 3 -- Le foyer de l'Eden, un modèle FC 31 1 Chapitre 4 -- L'influence considérable du foyer FC 35 1 Chapitre 5 -- Un témoin puissant pour le Christ FC 43 1 Chapitre 6 -- La grande décision FC 49 1 Chapitre 7 -- Amour vrai ou emballement FC 54 1 Chapitre 8 -- Pratiques courantes en matière de fréquentations FC 59 1 Chapitre 9 -- Mariages interdits FC 67 1 Chapitre 10 -- Des directives indispensables FC 75 1 Chapitre 11 -- Mariages hâtifs ou prématurés FC 79 1 Chapitre 12 -- Entente mutuelle FC 83 1 Chapitre 13 -- Éducation domestique FC 89 1 Chapitre 14 -- Nécessité d'une vraie conversion FC 95 1 Chapitre 15 -- Promesses solennelles FC 100 1 Chapitre 16 -- Une vie commune heureuse et réussie FC 108 1 Chapitre 17 -- Obligations mutuelles FC 115 1 Chapitre 18 -- Droits et devoirs de la vie conjugale FC 125 1 Chapitre 19 -- Où établir le foyer? FC 129 1 Chapitre 20 -- La famille et la ville FC 134 1 Chapitre 21 -- Les avantages de la campagne FC 141 1 Chapitre 22 -- Construire et meubler sa maison FC 151 1 Chapitre 23 -- Les enfants, une bénédiction FC 154 1 Chapitre 24 -- Dimension de la famille FC 159 1 Chapitre 25 -- Prendre soin des enfants nécessiteux FC 164 1 Chapitre 26 -- L'héritage que les parents laissent aux enfants FC 169 1 Chapitre 27 -- Un cercle sacré FC 173 1 Chapitre 28 -- La première école de l'enfant FC 179 1 Chapitre 29 -- Une mission irremplaçable FC 182 1 Chapitre 30 -- Des liens à cultiver FC 186 1 Chapitre 31 -- L'amour procure la sécurité FC 191 1 Chapitre 32 -- Prendre soin du jardin du cœur FC 195 1 Chapitre 33 -- Dieu nous promet sa direction FC 203 1 Chapitre 34 -- Position et responsabilités du père FC 208 1 Chapitre 35 -- Partager les fardeaux FC 211 1 Chapitre 36 -- Un véritable ami pour ses enfants FC 215 1 Chapitre 37 -- Erreurs à éviter FC 223 1 Chapitre 38 -- Position et responsabilités de la mère FC 231 1 Chapitre 39 -- L'influence de la mère FC 235 1 Chapitre 40 -- Une fausse idée du travail de la mère FC 239 1 Chapitre 41 -- Conceptions erronées sur le rôle de la mère FC 242 1 Chapitre 42 -- Santé et bonne présentation de la mère FC 246 1 Chapitre 43 -- Influences prénatales FC 251 1 Chapitre 44 -- Soins à donner aux petits enfants FC 255 1 Chapitre 45 -- Le premier devoir de la mère: éduquer ses enfants FC 260 1 Chapitre 46 -- La belle-mère FC 263 1 Chapitre 47 -- Le Christ encourage les mères FC 269 1 Chapitre 48 -- Le ciel s'intéresse aux enfants FC 272 1 Chapitre 49 -- Des aides pour la mère FC 281 1 Chapitre 50 -- L'honneur dû aux parents FC 285 1 Chapitre 51 -- Conseils aux enfants FC 293 1 Chapitre 52 -- La direction du foyer FC 300 1 Chapitre 53 -- Un front uni FC 305 1 Chapitre 54 -- La religion dans la famille FC 314 1 Chapitre 55 -- Principes moraux FC 327 1 Chapitre 56 -- Le divorce FC 334 1 Chapitre 57 -- Attitude à prendre à l'égard d'un conjoint incroyant FC 339 1 Chapitre 58 -- La famille du pasteur FC 346 1 Chapitre 59 -- Les parents âgés FC 353 1 Chapitre 60 -- Economes de Dieu FC 358 1 Chapitre 61 -- Principes à observer en matière financière FC 367 1 Chapitre 62 -- La nécessité de l'économie FC 372 1 Chapitre 63 -- Apprendre aux enfants la manière de gagner de l'argent et de le dépenser FC 377 1 Chapitre 64 -- L'honnêteté en affaires FC 381 1 Chapitre 65 -- Assurer l'avenir FC 387 1 Chapitre 66 -- Savoir contrôler nos sens FC 392 1 Chapitre 67 -- Séductions audio-visuelles FC 396 1 Chapitre 68 -- L'influence de la lecture FC 407 1 Chapitre 69 -- Courtoisie et bonté FC 416 1 Chapitre 70 -- Gaieté FC 420 1 Chapitre 71 -- La parole FC 431 1 Chapitre 72 -- L'hospitalité FC 441 1 Chapitre 73 -- Nos besoins sociaux FC 445 1 Chapitre 74 -- Relations saines et relations dangereuses FC 452 1 Chapitre 75 -- Conseils aux parents touchant les relations sociales FC 458 1 Chapitre 76 -- Jours fériés et anniversaires FC 463 1 Chapitre 77 -- La fête de Noël FC 469 1 Chapitre 78 -- La famille, un centre missionnaire FC 479 1 Chapitre 79 -- Nécessité des loisirs FC 483 1 Chapitre 80 -- Quels jeux choisir? FC 491 1 Chapitre 81 -- Des récréations qui procurent des satisfactions durables FC 497 1 Chapitre 82 -- L'attitude du chrétien à l'égard des loisirs FC 505 1 Chapitre 83 -- Le piège des plaisirs FC 510 1 Chapitre 84 -- Guider les jeunes en matière de loisirs FC 517 1 Chapitre 85 -- La récompense présente et future FC 522 1 Chapitre 86 -- La vie dans la maison du Père FC 528 1 Chapitre 87 -- Scènes de la terre nouvelle ------------------------Préface FC 7 1 Le foyer adventiste est un lieu où les principes et les pratiques des adventistes du septième jour sont enseignés et vécus, un lieu où les pères et les mères adventistes sont invités par le Christ à faire des membres de leur famille de vrais chrétiens. Or, en vue d'accomplir leur tâche dans de bonnes conditions, ces parents adventistes cherchent à s'entourer de toute l'aide qu'ils sont en mesure de trouver. FC 7 2 Ellen White a beaucoup écrit sur ces questions et les conseils qu'elle donne aux parents ont une réelle valeur. Elle s'est intéressée à tous leurs aspects et elle peut ainsi fournir des indications appropriées sur un grand nombre de problèmes qui, à l'heure actuelle, préoccupent intensément les parents qui réfléchissent et qui, trop souvent, sont gagnés par l'inquiétude. Peu d'années avant sa mort, elle avait exprimé le désir de publier "un livre destiné aux parents chrétiens", qui définirait "les devoirs de la mère à l'égard de ses enfants et son influence sur eux". Le présent ouvrage est, en partie, la réalisation de ce souhait. FC 7 3 Ce livre, Le foyer chrétien, constitue une sorte de manuel pour des parents très occupés et il présente l'idéal même que le foyer devrait s'efforcer d'atteindre. Vous y trouverez les réponses à vos nombreuses questions, des paroles exprimant une sagesse qui émane du Père céleste. FC 7 4 Cette compilation provient d'extraits des écrits d'Ellen G. White rédigés au cours de sept décennies, et tout particulièrement de milliers d'articles parus dans les périodiques de la Dénomination. Les ouvrages courants, de même que certaines brochures ainsi que les archives contenant les manuscrits d'Ellen White, ont également contribué à compléter cette sélection. Chaque chapitre est accompagné des références respectives. Les extraits tirés de sources variées, rédigées à des époques différentes, ont été liés entre eux suivant un ordre logique; il peut donc se présenter, à l'occasion, une légère mais inévitable brisure dans le déroulement de la pensée ou dans le style, car les compilateurs ont dû se limiter à faire un choix, à présenter les textes accompagnés de titres et de sous-titres. FC 8 1 Ce document a été préparé par le Bureau de publication des écrits d'Ellen White. Ce travail a été réalisé conformément aux instructions données par Madame White aux conservateurs de ses écrits concernant "la publication d'extraits" de ses manuscrits: ils contiennent, déclare l'auteur lui-même, "un enseignement que le Seigneur m'a confié pour son peuple". FC 8 2 Jamais, au cours de l'histoire du monde, un ouvrage de cette nature n'a été aussi nécessaire que celui-ci pour l'époque actuelle. Car jamais parents et enfants n'ont attendu avec autant d'anxiété la vraie réponse aux problèmes qui les étreignent. Et jamais les foyers n'ont été aussi menacés qu'ils le sont aujourd'hui. FC 8 3 Chacun de nous sait que les conditions qui prévalent dans la société ne sont que le reflet de celles qui existent dans les foyers de l'ensemble d'un même pays. Nous savons aussi qu'un changement dans ces foyers peut entraîner une transformation dans la société. C'est dans ce dessein que cet ouvrage Le foyer chrétien a été préparé et que, s'insérant dans la collection des livres traitant du foyer chrétien, il accomplira l'importante mission dont il est chargé par ses éditeurs et le Comité de publication des écrits d'Ellen G. White. Washington, D.C., 8 mai 1952 ------------------------Chapitre 1 -- L'atmosphère du foyer FC 15 1 Le foyer est le coeur de toute activité -- La société est composée de familles, et sera ce qu'en feront les chefs de ces dernières. C'est du coeur que procèdent "les sources de la vie", et le coeur de la société, de l'Eglise ou de la nation, c'est la famille. Le bien-être de la société, les progrès de l'Eglise, la prospérité de l'Etat dépendent des influences familiales.1 FC 15 2 L'élévation ou la détérioration de l'avenir de la société seront déterminées par les principes moraux et les attitudes de la jeunesse qui grandit autour de nous. L'éducation reçue et la formation du caractère dans l'enfance en ce qui concerne les bonnes habitudes, la maîtrise de soi et la tempérance, donneront la mesure de l'influence de la jeunesse sur la société. Si les jeunes sont laissés dans l'ignorance et sans contrôle et qu'ils deviennent, de ce fait, égoïstes, intempérants dans les appétits et les passions, leur influence sur la société instable s'exercera dans la même direction. Les fréquentations actuelles des jeunes, les habitudes qu'ils forment aujourd'hui et les principes qu'ils adoptent maintenant constituent l'indice de ce que sera la société dans les années à venir.2 FC 15 3 Le plus beau reflet du ciel -- Le foyer devrait correspondre à tout ce que ce mot implique. Il devrait être un coin du ciel sur la terre, un endroit où les affections sont cultivées et non soigneusement refoulées. Notre bonheur dépend de cette culture réciproque de l'amour, de la sympathie et de la vraie courtoisie.3 FC 15 4 La plus belle illustration du ciel est un foyer dirigé par l'Esprit du Seigneur. Lorsque la volonté de Dieu s'accomplira, le mari et la femme auront du respect l'un pour l'autre et cultiveront l'amour et la confiance.4 FC 16 1 Importance de l'atmosphère du foyer -- L'atmosphère qui entoure l'âme des parents emplit toute la maison, et se fait sentir dans toutes les sphères du foyer.5 FC 16 2 Ce sont les parents qui, dans une large mesure, créent l'atmosphère du cercle familial, et quand survient une mésentente entre le père et la mère, les enfants partagent le même état d'esprit. Parfumez l'atmosphère de votre foyer par de douces attentions. Si la brouille a éclaté entre vous, et que vous ayez cessé de vous comporter comme des chrétiens attachés à la Bible, convertissez-vous; car le caractère que vous manifestez pendant le temps d'épreuve sera le caractère même que vous aurez au moment de la venue du Christ. Si vous aspirez à être un saint dans le ciel, vous devez d'abord vous conduire comme un saint sur la terre. Les traits de caractère que vous avez cultivés dans votre vie ne seront pas transformés par la mort ou par la résurrection. Vous sortirez de la tombe avec les dispositions mêmes que vous avez manifestées dans votre foyer et dans la société. Jésus ne change pas le caractère au moment de son avènement. L'oeuvre de transformation doit s'accomplir maintenant. Notre façon de vivre chaque jour détermine notre destinée.6 FC 16 3 Créer une atmosphère de pureté -- Chaque foyer chrétien devrait avoir des règles à suivre; les parents devraient, dans leurs paroles et dans leur comportement réciproque, donner aux enfants un exemple précieux et vivant de ce qu'ils souhaiteraient les voir devenir. La pureté dans la parole et la vraie courtoisie chrétienne devraient être pratiquées sans cesse. Apprenez aux enfants et aux jeunes à cultiver le respect de soi, à être loyaux envers Dieu et envers les principes qu'ils ont choisis; enseignez-leur à honorer la loi de Dieu et à s'y conformer. Ces principes dirigeront leur vie et seront appliqués dans leurs rapports avec leurs semblables. Ils établiront ainsi une atmosphère de pureté qui exercera une influence encourageante sur les âmes plutôt faibles engagées dans le sentier ascendant qui mène à la sainteté, donc vers le ciel. Que chaque leçon enseignée ait un caractère élevé et ennoblissant, et les rapports consignés dans les livres du ciel seront d'une qualité telle que vous n'éprouverez aucune honte à affronter le jugement. FC 17 1 Les enfants qui reçoivent une telle éducation seront ... préparés à remplir des postes de responsabilité et, par la parole et par l'exemple, ils pourront sans cesse aider leurs semblables à faire le bien. Ceux dont les facultés morales n'ont pas été émoussées sauront apprécier les vrais principes; ils sauront également apprécier comme il se doit leurs dons naturels et, de ce fait, feront le meilleur usage de leurs facultés physiques, mentales et morales. De telles âmes sont très fortes devant la tentation car elles sont entourées d'une muraille qui ne peut être facilement démolie.7 FC 17 2 Dieu aimerait que nos familles soient des symboles de la famille céleste. Que les parents et les enfants conservent chaque jour cette pensée dans leur esprit, et qu'ils se comportent eux-mêmes les uns envers les autres comme des membres de la famille de Dieu! Leurs vies auront alors une qualité telle qu'elles offriront au monde une image de ce que peuvent devenir les familles qui aiment Dieu et observent ses commandements. Le Christ en sera glorifié; sa paix, sa grâce et son amour pénétreront le cercle familial comme un parfum précieux.8 FC 17 3 Beaucoup de choses dépendent du père et de la mère. Ils doivent user de fermeté et de bonté dans l'exercice de la discipline, et ils doivent agir avec beaucoup de zèle pour maintenir l'ordre et la propreté dans leur maison, de manière que les anges puissent y apporter la paix et une influence bénéfique.9 FC 17 4 Rendre le foyer lumineux et heureux -- N'oubliez jamais que vous rendez votre foyer lumineux et heureux pour vous-mêmes et pour vos enfants en vous attachant aux vertus du Sauveur. En introduisant le Christ dans le foyer, vous apprendrez à distinguer le bien du mal. Vous serez en mesure d'aider vos enfants à devenir des arbres de justice, portant les fruits de l'Esprit.10 FC 17 5 Des difficultés peuvent surgir: elles sont le lot de l'humanité; mais ne perdez jamais courage. Que la gratitude et la bonté illuminent votre coeur, même aux jours les plus sombres.11 FC 17 6 Sous son apparence de simplicité et de monotonie, le foyer peut toujours être un endroit où des paroles gaies sont prononcées et où des actes de bonté sont accomplis, où la courtoisie et l'amour sont des hôtes permanents.12 FC 18 1 Appliquez les règles du foyer avec sagesse et amour, et non avec une verge de fer. Les enfants obéiront de bon gré aux règles de l'amour. Dites du bien de vos enfants chaque fois que vous le pouvez. Rendez leur existence la plus heureuse possible. ... Entretenez la richesse du terrain de leur coeur par des manifestations d'amour et d'amabilité en vue de le rendre réceptif à la semence de la vérité. Rappelez-vous que le Seigneur n'envoie pas uniquement à la terre des nuages et de la pluie, mais aussi le soleil magnifique et riant, le tout faisant germer la semence et apparaître les fleurs. Souvenez-vous que les enfants ont besoin non seulement d'être repris et corrigés, mais aussi d'être encouragés et loués par des paroles de bonté agissant comme les rayons agréables du soleil.13 FC 18 2 Vous devez éviter les conflits dans le ménage. "La sagesse d'en haut est d'abord pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie. Le fruit de la justice est semé dans la paix par les artisans de la paix." Jacques 3:17, 18. Il nous faut rechercher la douceur et la paix dans nos foyers.14 FC 18 3 Des liens tendres qui unissent -- Les liens de famille sont les plus étroits, les plus tendres et les plus sacrés qui soient. Ils ont été établis pour être en bénédiction à l'humanité. En effet, le mariage est un bienfait chaque fois qu'il est contracté avec sagesse, dans la crainte de Dieu et avec le sentiment des responsabilités qu'il entraîne.15 FC 18 4 Chaque foyer devrait être un lieu où règne l'amour, un lieu où les anges de Dieu demeurent pour exercer leur influence apaisante et adoucissante sur les coeurs des parents et des enfants.16 FC 18 5 Nos foyers doivent devenir un Béthel, et nos coeurs un autel. Partout où l'amour de Dieu est cultivé dans l'âme, il y aura de la paix, de la lumière et de la joie. Ouvrez la Parole de Dieu devant vos familles avec amour, en posant la question: "Qu'est-ce que Dieu a dit?"17 FC 18 6 La présence de Jésus rend un foyer chrétien -- Le foyer qui est embelli par l'amour, la sympathie et la délicatesse est un lieu auquel les anges se plaisent à rendre visite et où Dieu se trouve glorifié. L'influence qu'un foyer chrétien soigneusement protégé exerce au cours des années de l'enfance et de l'adolescence, est la sauvegarde la plus sûre contre les corruptions du monde. Dans une telle atmosphère les enfants apprendront à aimer et leurs parents terrestres et leur Père céleste.18 FC 19 1 Dès leur enfance, les jeunes ont besoin de voir s'édifier une barrière solide entre eux et le monde, de manière à empêcher les influences corruptrices de les affecter.19 FC 19 2 Chaque famille chrétienne devrait offrir au monde une image de la puissance et de l'excellence de l'influence chrétienne. ... Les parents devraient comprendre qu'ils assument la responsabilité de préserver leurs foyers de toute corruption morale.20 FC 19 3 La notion de sainteté devant Dieu doit pénétrer le foyer. ... Les parents et les enfants doivent apprendre à coopérer avec Dieu. Ils doivent s'efforcer d'harmoniser leurs habitudes et leur manière de vivre avec les plans de Dieu.21 FC 19 4 Les relations qui existent au sein de la famille devraient exercer une influence sanctifiante. Les foyers chrétiens, établis et dirigés en accord avec le dessein de Dieu, constituent une aide remarquable pour la formation d'un caractère chrétien. ... Les parents et les enfants devraient s'unir pour offrir un service dévoué à Celui qui, seul, peut maintenir l'amour humain dans sa pureté et sa noblesse.22 FC 19 5 L'oeuvre initiale à réaliser dans un foyer chrétien est d'obtenir que l'Esprit du Christ y demeure, et que chacun de ses membres soit capable de porter sa propre croix et de suivre Jésus dans la voie qu'il nous a tracée.23 ------------------------Chapitre 2 -- Les bases d'un vrai foyer FC 21 1 Le lieu le plus attrayant de la terre -- Tandis que les parents assument les lourdes responsabilités d'assurer le bonheur et les intérêts futurs de leurs enfants, ils ont aussi le devoir de rendre leur foyer le plus attrayant possible. C'est infiniment plus important que d'amasser des biens et de l'argent. Le foyer ne doit pas manquer de chaleur. L'esprit de famille devrait être maintenu vivant dans le coeur des enfants, afin qu'ils puissent se souvenir du foyer de leur enfance comme d'un lieu de paix et de bonheur proche du ciel. Et lorsqu'ils sont parvenus à leur maturité, ils devraient à leur tour apporter réconfort et bénédiction à leurs parents.1 FC 21 2 Le foyer devrait être pour l'enfant le lieu le plus attrayant du monde, et la présence de la mère, son bien le plus précieux. L'enfant a une nature sensible et aimante; un rien fait son bonheur, un rien l'attriste. Par une discipline aimable, des paroles et des actes empreints de tendre affection, la mère peut facilement gagner son coeur.2 FC 21 3 Propreté, simplicité, ordre -- La propreté, la simplicité et l'ordre sont indispensables pour un aménagement convenable de la maison. Mais une mère qui se dévoue entièrement à ces devoirs si importants dans sa vie, au détriment du développement physique et de la formation mentale et morale de ses enfants, commet une grave erreur.3 FC 21 4 On devrait apprendre aux croyants que leur condition éventuelle de pauvreté ne doit pas les obliger à être malpropres ou à négliger la tenue de leur personne ou de leur maison. Il faut apporter l'aide nécessaire en ce domaine à ceux qui n'ont aucune idée de la signification et de l'importance de la propreté. Il faut les instruire sur la nécessité, pour les personnes qui doivent représenter le Dieu souverain et saint, de garder leur âme simple et pure, et que cette pureté doit également s'étendre à leurs vêtements et à tout ce qui constitue leur maison, de manière que les anges gardiens aient la preuve que la vérité a produit un changement dans leur vie, en purifiant leur âme et en affinant leurs goûts. Ceux qui, ayant reçu la vérité, ne montrent aucun progrès dans leurs paroles ou dans leur comportement en ce qui concerne le vêtement ou tout autre domaine, ne vivent que pour eux-mêmes et non pour le Christ. Ils ne sont pas passés par la nouvelle naissance en Jésus-Christ, afin d'obtenir la pureté et la sainteté. ... FC 22 1 Bien que nous devions nous garder de toute vaine ornementation et de tout apparat inutile, nous ne devons en aucun cas être insouciants et indifférents au sujet de notre apparence extérieure. Tout ce qui concerne nos personnes et nos maisons doit être propre et attrayant. La jeunesse doit être instruite sur l'importance d'une apparence échappant à toute critique, une apparence qui honore Dieu et la vérité.4 FC 22 2 Le manque de propreté peut provoquer la maladie. Celle-ci n'apparaît pas sans cause. De violentes épidémies de fièvres se sont produites dans des villes et des villages jusque-là considérés comme parfaitement sains, et il en est résulté des décès, voire l'ébranlement de certaines constitutions. Dans de nombreux cas, les habitations des victimes de ces épidémies renfermaient des éléments polluants répandant des poisons mortels dans l'atmosphère, inhalés par les occupants et leurs voisins. On est surpris de constater l'ignorance qui règne au sujet des effets de la négligence sur l'état de santé.5 FC 22 3 Nécessité de l'ordre pour rendre un foyer heureux -- En faisant preuve de négligence, de désordre ainsi que par un manque de conscience dans quelque domaine, on déplaît à Dieu. De telles déficiences sont des défauts graves qui peuvent entraîner un affaiblissement des sentiments d'affection du mari pour sa femme, lorsqu'il apprécie l'ordre, des enfants disciplinés et une maison bien tenue. Une épouse et mère ne peut pas rendre un foyer agréable et heureux si elle n'aime pas l'ordre, ne cherche pas à conserver sa dignité et ne parvient pas à se comporter d'une manière rationnelle. Par conséquent, toutes les femmes qui montrent de la négligence sur ces différents points devraient sans tarder chercher à s'éduquer à cet égard et à acquérir les qualités bien définies qui leur manquent le plus.6 FC 23 1 Associer la vigilance et l'application -- Lorsque nous nous abandonnons à Dieu sans réserve, nous devenons conscients de l'importance réelle qu'il convient de donner aux devoirs les plus simples et les plus communs de la vie domestique, et nous les accomplissons en harmonie avec la volonté de Dieu. Nous devons être vigilants dans l'attente de la venue du Fils de l'homme; et nous devons aussi nous montrer appliqués, car il nous est demandé de travailler tout en attendant. Les deux choses doivent être associées. Le caractère chrétien s'en trouvera équilibré, harmonieux, normalement développé. Nous ne devrions pas nous convaincre que notre devoir est de nous adonner entièrement à la méditation, à l'étude ou à la prière, en négligeant tout le reste; ou, au contraire, de nous agiter et nous laisser absorber par le travail, au détriment de la piété personnelle. Attendre, veiller et travailler sont trois choses qu'il faut associer entre elles. "Ayez de l'empressement et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur." Romains 12:11.7 FC 23 2 Des commodités qui allégeront votre travail -- Bien souvent, l'épouse et mère n'a pas le temps de lire, de se tenir au courant de ce qui se passe, d'être une compagne pour son mari, de suivre le développement de l'intelligence de ses enfants, de faire de son Sauveur un ami intime et précieux. Peu à peu, elle devient une simple esclave de son ménage, et sa force et son temps sont absorbés par les choses éphémères. Trop tard, elle découvre qu'elle est presque une étrangère dans sa maison. Les occasions uniques d'orienter ses enfants vers une vie toujours plus élevée sont à jamais perdues. FC 23 3 Vous qui fondez un foyer, prenez la résolution de vivre plus sagement. Que votre premier soin soit d'avoir une demeure agréable. Assurez-vous les commodités qui allégeront votre travail et vous procureront santé et confort.8 FC 23 4 Les tâches les plus humbles font partie de l'oeuvre de Dieu -- Tout ce que vous faites, et qui est un travail nécessaire, a une valeur morale, qu'il s'agisse de laver la vaisselle, de mettre le couvert, de soigner les malades, de faire la cuisine ou la lessive. Aussi longtemps que vous n'êtes pas capable d'accomplir ces besognes joyeusement, vous ne pouvez vous adonner à des tâches plus grandes et plus élevées. Les humbles travaux domestiques incombent fatalement à quelqu'un. Il faut que celui qui s'y livre ait conscience de faire une oeuvre nécessaire et honorable, d'être chargé lui aussi d'une mission divine aussi certainement que l'ange Gabriel lorsqu'il était envoyé vers les prophètes. La femme peut et doit quotidiennement faire preuve dans son foyer de la même fidélité et du même amour que les anges dans leur sphère. Se conformer à la volonté de Dieu rend honorable toute tâche nécessaire.9 ------------------------Chapitre 3 -- Le foyer de l'Eden, un modèle FC 25 1 Le premier foyer de l'homme fut préparé par Dieu -- Le foyer de l'Eden, destiné à nos premiers parents, fut préparé par Dieu lui-même. Lorsqu'il eut procuré à l'homme tout ce qu'il pouvait désirer, il dit: "Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance." ... FC 25 2 Le Seigneur fut satisfait de la dernière de ses créatures, la plus noble, et il la destina à être l'habitant parfait d'un monde parfait. Mais il n'était pas dans ses plans de le laisser vivre seul. Il déclara: "Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui."1 FC 25 3 Cette compagne, Dieu la donna lui-même à Adam. Il lui fit "une aide semblable à lui", un être qui pût vivre auprès de lui, partager ses joies et répondre à ses affections. Pour marquer qu'elle n'était pas destinée à être son chef, pas plus qu'à être traitée en inférieure, mais à se tenir à son côté comme son égale, aimée et protégée par lui, Eve fut tirée d'une de ses côtes. Os de ses os, chair de sa chair, la femme était une autre partie de lui-même, signe sensible et frappant de l'union intime et de l'attachement profond qui devaient caractériser leurs rapports. "Jamais un homme n'a haï sa propre chair; mais il la nourrit, et en prend soin." "C'est pourquoi l'homme laissera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair."2 FC 25 4 Dieu célèbre le premier mariage -- C'est Dieu qui célébra le premier mariage. Cette institution a ainsi pour fondateur le Créateur de l'univers. "Que le mariage soit respecté." C'est l'un des premiers dons qu'Adam emporta avec lui lorsque, après sa chute, il franchit les portes du Paradis. Quand les principes divins sont respectés, le mariage est un bienfait. Il est la sauvegarde de la pureté et du bonheur de l'homme. Il pourvoit à ses besoins sociaux, il élève sa nature physique, intellectuelle et morale.3 FC 26 1 Celui qui donna Eve pour compagne à Adam, accomplit son premier miracle à un repas de noces, et c'est au cours de cette fête familiale qu'il commença son ministère public. Jésus sanctionna ainsi l'institution du mariage, qu'il avait lui-même fondée. Son dessein était qu'hommes et femmes s'unissent par ces liens sacrés pour former des familles dont les membres, couronnés d'honneur, fussent reconnus comme appartenant à la famille céleste. FC 26 2 Le Christ a honoré le mariage en le prenant comme symbole de son union avec les rachetés. Il est l'Epoux; l'épouse, c'est l'Eglise qu'il s'est choisie et à laquelle il dit: "Tu es toute belle, mon amie, et il n'y a point en toi de défaut."4 FC 26 3 Il était pourvu à chaque besoin -- Adam était entouré de tout ce que son coeur pouvait désirer. Chacun de ses besoins était satisfait. Dans le jardin d'Eden, il n'y avait aucune trace de péché et aucun signe de dégénérescence quelconques. Les anges de Dieu conversaient librement et amicalement avec le couple saint. Les oiseaux faisaient monter joyeusement leur gazouillis de louange en l'honneur de leur Créateur. Les animaux paisibles s'ébattaient innocemment autour d'Adam et Eve, aux ordres desquels ils étaient soumis. Adam était le parfait représentant de l'humanité, la plus noble des oeuvres du Créateur.5 FC 26 4 Aucun nuage ne s'interposait entre eux et leur Créateur. Ils connaissaient Dieu comme leur Père bienveillant et, en tous points, leur volonté se conformait à la sienne. Le caractère divin se reflétait dans celui d'Adam. Sa gloire était révélée dans toutes les choses de la nature.6 FC 26 5 Le travail fut institué pour le bonheur de l'homme -- Dieu est attaché à tout ce qui est beau. Il nous a donné des preuves évidentes de cet attachement dans l'oeuvre de ses mains. A l'intention de nos premiers parents, il a planté en Eden un magnifique jardin. Des arbres majestueux de toutes essences devaient sortir du sol, à la fois pour servir d'ornement et pour donner du fruit. Des fleurs de toute beauté embaumant l'atmosphère furent créées, avec leurs charmes les plus rares et leurs teintes les plus diverses. ... Le dessein de Dieu était que l'homme trouvât du bonheur dans le travail consistant à veiller sur les choses qu'il avait créées, et qu'il fût pourvu à ses besoins grâce aux fruits des arbres du jardin.7 FC 27 1 Adam fut chargé de cultiver et de garder le jardin. Le Créateur savait qu'Adam ne pourrait être heureux sans être occupé. La beauté du jardin l'émerveillait, mais ce n'était pas suffisant. Par le travail, il assurait de l'exercice aux merveilleux organes de son corps. Si le bonheur avait consisté à demeurer oisif, l'homme, dans son état d'innocence, aurait été voué à l'inactivité. Mais Celui qui créa l'homme savait ce qui devait contribuer à le rendre heureux: à peine l'eut-il créé qu'il lui confia un certain travail à accomplir. La promesse de la gloire à venir et le décret enjoignant à l'homme de travailler pour gagner son pain quotidien furent prononcés du haut d'un seul et même trône.8 FC 27 2 Dieu est honoré par un foyer chrétien -- Les parents qui font passer Dieu au premier plan dans leur foyer, qui enseignent à leurs enfants que la crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse, glorifient Dieu devant les anges et devant les hommes en présentant au monde une famille bien ordonnée et bien disciplinée, une famille qui aime Dieu et lui obéit, au lieu de se rebeller contre lui. Le Christ n'est pas un étranger dans leur maison, son nom est un nom familier, révéré et glorifié. Les anges se plaisent dans un foyer où Dieu est le Maître suprême et où l'on enseigne aux enfants à vénérer la religion, la Bible et le Créateur. De telles familles peuvent se réclamer de la promesse: "J'honorerai ceux qui m'honorent." 1 Samuel 2:30. Quand le père quitte un tel foyer pour ses devoirs journaliers, il est animé d'un esprit de douceur et de soumission procédant de sa communion avec Dieu.9 FC 27 3 La présence du Christ peut seule procurer le bonheur aux hommes et aux femmes. Le Christ peut changer en vin céleste toutes les eaux ordinaires de la vie. Le foyer devient alors un Eden de félicité; la famille, un remarquable symbole de la famille céleste.10 ------------------------Chapitre 4 -- L'influence considérable du foyer FC 31 1 Le foyer chrétien est une leçon de choses -- La mission confiée au foyer chrétien s'étend bien au-delà du cercle familial. Un tel foyer doit être une véritable leçon de choses pour tous ceux qui l'entourent, illustrant l'excellence des vrais principes. L'influence exercée par ce moyen sur les coeurs sera supérieure en puissance aux plus beaux sermons. Quand les jeunes gens et les jeunes filles quittent de tels foyers, ils répandent autour d'eux les enseignements qu'ils y ont reçus. Des principes élevés sont ainsi introduits dans d'autres familles et une influence ennoblissante opère au sein de la société.1 FC 31 2 Le foyer dont les membres sont des chrétiens courtois et bien élevés exerce une influence bienfaisante et profonde. D'autres familles remarquent les résultats atteints par un tel foyer et veulent suivre son exemple en s'efforçant, elles aussi, de soustraire leur foyer aux influences sataniques. Les anges de Dieu se plaisent à faire de fréquentes visites au foyer qui se laisse gouverner par la volonté divine. Sous la puissante influence de la grâce de Dieu, celui-ci devient une source de rafraîchissement pour les pèlerins fatigués ou épuisés. Une vigilance protectrice empêche le moi de s'affirmer exagérément. Des habitudes correctes s'installent. Les droits d'autrui sont normalement reconnus. La foi qui agit par l'amour et qui purifie l'âme tient le gouvernail et assure la direction de toute la maison. Grâce à l'influence sanctifiante d'un tel foyer, le principe de la vraie fraternité énoncé dans la Parole de Dieu est plus largement admis et suivi.2 FC 31 3 Influence d'une famille où règne l'ordre -- Ce n'est pas une petite chose pour une famille de devoir représenter Jésus, en respectant la loi de Dieu dans un milieu incroyant. Il nous est demandé d'être des lettres vivantes connues et lues de tous les hommes, ce qui implique pour nous de redoutables responsabilités.3 FC 32 1 Une famille où règnent l'ordre et la discipline témoigne davantage en faveur de la religion chrétienne que tous les sermons qui peuvent être prononcés. Une telle famille fournit la preuve que les parents ont réussi à se conformer aux directives divines et que leurs enfants sont prêts à servir Dieu dans l'Eglise. De plus, leur influence s'accroît car, à mesure qu'ils transmettent, ils reçoivent pour transmettre davantage encore. Le père et la mère trouvent en leurs enfants des aides, qui apportent à d'autres les enseignements reçus au foyer. Le milieu dans lequel ils vivent en bénéficie puisqu'il s'en trouve enrichi pour le temps et pour l'éternité. Toute la famille est engagée au service du Maître; par son pieux exemple, ses semblables sont encouragés à être fidèles et loyaux envers Dieu dans les contacts qu'ils entretiennent avec l'admirable troupeau de Dieu.4 FC 32 2 La plus grande preuve du pouvoir de la religion chrétienne qui puisse être offerte au monde est la présence d'une famille où règnent l'ordre et la discipline. Une telle famille constitue plus que toute autre chose un argument en faveur de la vérité, car elle est un vivant témoin de la puissance effective de cette vérité dans le coeur humain.5 FC 32 3 Le genre de piété d'une famille se reconnaît aux caractères qui se forment dans son atmosphère. Les actes parlent plus fort que les belles professions de piété.6 FC 32 4 Notre devoir en ce monde ... consiste à savoir quelles vertus nous pouvons recommander à nos enfants et à nos familles pour leur permettre d'avoir une influence sur d'autres familles; de cette manière, nous exerçons une action éducative bien que nous n'ayons aucune possibilité de parler en chaire. Une famille bien ordonnée et bien disciplinée est plus précieuse devant Dieu que l'or fin, même que l'or d'Ophir.7 FC 32 5 Nous avons de remarquables possibilités -- Nous ne passons en ce monde qu'une fois et nous n'y séjournons que très peu de temps. Tirons donc le meilleur parti de notre vie. L'oeuvre à laquelle nous sommes appelés ne nécessite ni richesse, ni distinction sociale, ni talents spéciaux, mais un esprit de bonté et de sacrifice, et un objectif bien défini. Une chandelle, si petite soit-elle, peut en allumer un grand nombre d'autres. Notre sphère d'influence peut paraître insignifiante, nos talents minimes, les occasions qui se présentent à nous, rares, nos connaissances limitées; cependant, il nous est possible d'accomplir de grandes choses si nous mettons fidèlement à profit les occasions que procure la vie familiale. Si nous ouvrons nos coeurs et nos foyers aux principes divins, nous deviendrons à notre tour les dispensateurs d'une force vivifiante. De nos foyers émaneront alors des rayons salutaires, portant la vie, la beauté et la fertilité là où règnent la stérilité et la mort.8 FC 33 1 Les parents craignant Dieu auront une influence qui s'exercera, par l'intermédiaire de leur cercle familial, sur leur voisinage et que l'on peut comparer à l'action du levain caché dans trois mesures de farine.9 FC 33 2 Une activité fidèle accomplie dans un foyer encourage ceux qui l'entourent à l'imiter. L'esprit de loyauté envers Dieu est comparable au levain; lorsqu'il se manifeste dans l'église, il agit sur l'entourage et constitue en tout lieu un argument en faveur de la religion chrétienne. L'activité des soldats dévoués au Christ corps et âme aura des répercussions jusque dans l'éternité. Comment se fait-il alors que dans nos églises on constate une telle carence de l'esprit missionnaire? Cela provient de la négligence dans la piété familiale.10 FC 33 3 Influence d'une famille désordonnée -- L'influence d'une famille désordonnée est un danger pour la société; c'est un flot qui grandit et envahit les foyers, les communautés et les Etats.11 FC 33 4 Il nous est impossible, qui que nous soyons, de vivre de manière à n'exercer aucune influence sur le monde qui nous entoure. Aucun membre de la famille ne peut se replier sur lui-même de sorte que les autres membres ne ressentent plus son influence. Toutes ses attitudes, quelles qu'elles soient, exercent leur influence pour le bien ou pour le mal. Son humeur, ses paroles, ses actions, ses attitudes à l'égard d'autrui sont perceptibles. S'il vit d'une façon égoïste, il enveloppe son âme d'une atmosphère néfaste; alors que, s'il est pénétré de l'amour du Christ, il manifestera de la courtoisie, de la bonté, de la considération pour les sentiments d'autrui, et il communiquera à ses semblables, par ses actes d'amour, une ambiance affectueuse, reconnaissante et heureuse. Il donnera la preuve qu'il vit pour Jésus, qu'il se place à son école pour recevoir lumière et paix. Il peut dire au Seigneur: "Je deviens grand par ta bonté." Psaumes 18:36.12 ------------------------Chapitre 5 -- Un témoin puissant pour le Christ FC 35 1 Les meilleurs missionnaires proviennent de foyers chrétiens -- Les missionnaires appelés à travailler en pays lointains au service du Maître reçoivent le meilleur de leur préparation au sein d'un foyer chrétien, où règnent la crainte de Dieu, l'amour pour Dieu, où le Seigneur est adoré, où la fidélité est devenue une seconde nature, où l'à-peu-près et la négligence dans l'accomplissement des devoirs domestiques ne sont pas tolérés, où la communion sereine avec Dieu est considérée comme essentielle dans l'exécution ponctuelle des tâches quotidiennes.1 FC 35 2 Les devoirs domestiques doivent être envisagés avec l'idée que s'ils sont accomplis dans l'esprit qui convient, ils nous procureront une expérience qui nous qualifiera pour travailler au service du Christ d'une manière permanente et consciencieuse. Que ne pourrait pas réaliser un chrétien zélé dans le domaine missionnaire s'il accomplissait fidèlement ses devoirs quotidiens, portant joyeusement sa croix, ne négligeant aucune tâche, si désagréable qu'elle puisse être au regard des sentiments naturels!2 FC 35 3 Notre oeuvre pour le Christ doit commencer au sein de la famille ... Il n'est pas de champ missionnaire plus important. ... FC 35 4 Beaucoup ont négligé honteusement cette oeuvre qui doit se faire au foyer. C'est le moment de penser à remédier à cet état de choses, avec l'aide divine.3 FC 35 5 C'est dans leur propre foyer que les jeunes doivent accomplir les devoirs les plus importants, répandant par leur affection et leur dévouement sincère une vraie bénédiction à l'égard de leur père, de leur mère et de leurs frères et soeurs. En se dépensant en faveur d'autrui, ils peuvent ainsi manifester leur abnégation ... Quelle influence une soeur ne peut-elle pas exercer sur ses frères! Par sa droiture, elle peut contribuer à la formation du caractère de ses frères. Ses prières, ses attitudes bienveillantes et affectueuses produisent une action profonde dans une maison.4 FC 36 1 Dans le foyer, ceux qui ont donné leur adhésion au Christ doivent manifester ce que la grâce a accompli en eux. "A tous ceux qui ont reçu cette Parole, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom." Jean 1:12. Le vrai disciple du Christ est conscient de posséder une autorité qui lui permet d'exercer une influence dans le foyer, ce qui contribue au perfectionnement du caractère de tous les membres de la famille.5 FC 36 2 Un argument irréfutable -- Le foyer chrétien où cet idéal est cultivé constitue, en faveur de la vérité du christianisme, un témoignage que l'incroyant est incapable de réfuter. Chacun peut se rendre compte qu'il y réside une puissance agissant jusque dans le coeur des enfants et que c'est là un temple érigé au Dieu d'Abraham. Si tous les foyers qui se disent chrétiens l'étaient en réalité, leur influence serait immense: ils seraient en vérité "la lumière du monde".6 FC 36 3 Les enfants peuvent faire connaître les principes bibliques -- Les enfants qui ont été bien élevés, qui aiment se rendre utiles, aider leurs parents, peuvent contribuer à répandre des idées justes et à faire connaître les principes bibliques à tous ceux avec lesquels ils entrent en contact.7 FC 36 4 Lorsque nos familles seront ce qu'elles doivent être, nos enfants ne grandiront pas dans l'indifférence au sujet de leurs devoirs, fixés par Dieu, en faveur des nécessiteux qui les entourent. Tous travailleront où le Seigneur les a placés, et de leur foyer se dégagera une lumière qui éclairera ceux qui sont dans l'ignorance et les conduira à la source de toute connaissance. Une influence sera exercée qui deviendra une puissance pour Dieu et sa vérité.8 FC 36 5 Des parents qu'on ne parvient à atteindre d'aucune manière sont souvent accessibles par l'intermédiaire de leurs enfants.9 FC 37 1 Les foyers où règne la bonne humeur sont une lumière pour leur entourage -- Nous avons besoin de plus de parents et de plus de chrétiens rayonnants comme le soleil. Trop souvent nous nous replions sur nous-mêmes. Trop souvent nous négligeons de prononcer une parole aimable et encourageante et d'esquisser un sourire devant nos enfants et devant des gens accablés et découragés. FC 37 2 Parents, sur vous repose la responsabilité d'être des porte-lumière et des dispensateurs de vie. Brillez comme des lumières dans votre foyer, éclairant le sentier où doivent marcher vos enfants. En agissant ainsi, vous projetterez votre lumière sur ceux qui en sont privés.10 FC 37 3 Il en rayonnera une sainte influence. L'amour s'y révélera et s'y épanouira par des gestes de prévenance, de bonté, de courtoisie douce et désintéressée. Qu'ils soient nombreux, ces foyers où règne cette atmosphère, où Dieu est adoré et où s'épanouit le véritable amour; ces foyers où la prière du matin et du soir s'élève à Dieu comme l'encens de l'autel, pour redescendre sur ses membres en rosée de grâce et de bénédiction.11 FC 37 4 L'influence d'une famille unie -- La tâche primordiale des chrétiens est de rechercher l'unité dans la famille. L'oeuvre à accomplir peut alors s'étendre à tout le voisinage. Ceux qui bénéficient de la lumière ont le devoir de la faire briller en rayons resplendissants. Leurs paroles, embaumées par l'amour du Christ, doivent avoir la saveur de la vie qui donne la vie.12 FC 37 5 Plus les membres d'une famille sont unis dans les devoirs qui s'accomplissent à la maison, plus l'influence exercée au-dehors par le père, la mère et les enfants sera réconfortante et utile.13 FC 37 6 Des hommes épris de bonté plus nécessaires que de grands esprits -- Le bonheur des familles et des églises dépend des influences exercées par les foyers. Les intérêts éternels sont conditionnés par l'accomplissement des devoirs de cette vie. Le monde n'a pas tant besoin de grands esprits que d'hommes épris de bonté qui apporteront une bénédiction dans les foyers.14 FC 38 1 Eviter les erreurs qui ferment les portes -- Le foyer où la religion est vécue exerce son influence dans l'église et dans le voisinage. Mais il arrive que certaines personnes, qui se prétendent chrétiennes, entretiennent leurs voisins des difficultés rencontrées au foyer. Elles parlent de leurs griefs afin de s'attirer la sympathie. Mais c'est commettre une grave erreur que de faire part à d'autres de nos problèmes, en particulier lorsque nos doléances sont de pures inventions et qu'elles ne sont dues qu'à notre conduite irréligieuse et à notre caractère défectueux. Ceux qui se plaisent à exposer leurs griefs personnels devant autrui feraient mieux de rester chez eux pour prier, pour soumettre leur volonté perverse à Dieu, pour se jeter sur le Rocher et s'y briser, pour mourir à eux-mêmes et permettre à Jésus de faire d'eux des vases d'honneur.15 FC 38 2 Un manque de courtoisie, un mouvement d'humeur, un geste de rudesse, une parole insensée peuvent suffire à ternir votre réputation et à fermer pour toujours l'accès des coeurs.16 FC 38 3 Le rayonnement d'un christianisme vécu -- Les efforts que nous consentons pour faire du foyer ce qu'il devrait être -- une image du foyer céleste -- nous préparent à travailler dans une sphère plus étendue. L'expérience que nous acquérons en montrant un intérêt affectueux les uns pour les autres nous permet de savoir comment atteindre les coeurs qui doivent apprendre à connaître les principes de la vraie religion. L'Eglise a besoin de toutes les forces spirituelles exercées qu'elle peut rassembler pour que tous les membres de la famille du Seigneur, en particulier les jeunes, puissent se trouver en sécurité. La vérité vécue dans le foyer se traduit par une action désintéressée qui s'accomplit au-dehors. Quiconque pratique le christianisme au foyer sera une lumière éclatante brillant en tout lieu.17 ------------------------Chapitre 6 -- La grande décision FC 43 1 Un mariage heureux ou malheureux? -- Pour que les personnes n'aient pas à émettre, après le mariage, des pensées désabusées et malheureuses, elles doivent, avant de le contracter, en faire le thème d'une réflexion sincère et profonde. Un tel engagement pris sans discernement peut devenir un des plus sûrs moyens de ruiner les possibilités d'action des jeunes gens et des jeunes filles. La vie devient un fardeau, une malédiction. Personne autant qu'un mari ne peut détruire le bonheur et l'efficience d'une femme, et faire de son existence un véritable crève-coeur; et, pour ce qui est de refroidir les espoirs et les aspirations d'un homme, de paralyser ses énergies et de ruiner son influence et son avenir, personne n'y parvient aussi bien que sa propre femme. Pour beaucoup d'hommes et de femmes, leur réussite ou leur échec, et leurs espérances éventuelles pour la vie à venir remontent au jour de leur mariage.1 FC 43 2 Je souhaiterais pouvoir montrer et rendre sensibles aux jeunes les dangers qu'ils courent, spécialement celui de contracter des mariages malheureux.2 FC 43 3 Le mariage est une réalité qui influencera et affectera votre vie tant dans ce monde que dans le monde à venir. Un chrétien sincère ne se résoudra pas à réaliser ses projets sur ce point sans être convaincu que Dieu les approuve. Il ne voudra pas opérer un choix de lui-même, mais il sentira que Dieu doit choisir pour lui. Nous ne devons pas agir à notre guise, car le Christ non plus n'a pas cherché à agir de la sorte. Je ne voudrais pas qu'on se méprenne sur mes paroles et qu'on pense qu'il faille épouser une personne que l'on n'aime pas. Ce serait commettre un péché. Mais nous ne devons pas permettre à l'imagination et aux émotions de nous mener à la ruine. Dieu réclame notre coeur tout entier, nos affections les plus profondes.3 FC 44 1 Eviter d'agir avec précipitation -- Peu de gens ont une juste notion du mariage. Beaucoup s'imaginent qu'il représente un état de béatitude parfaite. S'ils connaissaient le quart des chagrins qui affligent des hommes et des femmes engagés par les voeux du mariage dans des chaînes qu'ils ne peuvent et n'osent briser, ils ne seraient pas étonnés par ce que j'écris ici. Dans la majorité des cas, le mariage est un joug des plus douloureux. Des milliers de couples mal assortis doivent vivre côte à côte. Les registres célestes regorgent des maux, des méchancetés et des abus qui se dissimulent sous le manteau du mariage. C'est la raison pour laquelle je conseille aux jeunes en âge de se marier de ne pas faire preuve de précipitation dans le choix d'un conjoint. Le sentier de la vie conjugale peut sembler attrayant et prometteur de bonheur, mais ne risquez-vous pas d'être à votre tour désappointés, comme des milliers d'autres l'ont été?4 FC 44 2 Avant de s'engager dans les liens du mariage, les fiancés devraient réfléchir avec soin au genre de foyer qu'ils vont fonder et à l'influence qui s'en dégagera. Lorsqu'ils deviendront parents, un dépôt sacré leur sera confié. Le bonheur de leurs enfants en ce monde et dans l'autre dépend d'eux en grande partie. Ils déterminent, dans une large mesure, la nature physique et morale de leurs chers petits. C'est au caractère de la famille qu'est dû l'équilibre moral de la société. L'influence qu'exerce chaque foyer contribue à faire pencher la balance du côté du bien ou du côté du mal.5 FC 44 3 Facteurs de choix essentiels -- Un grand soin doit être apporté par la jeunesse chrétienne dans la création des liens d'amitié et dans le choix de ses relations. Prenez garde que ce que vous considérez aujourd'hui comme de l'or pur ne devienne du vil métal. Les associations mondaines tendent à dresser des obstacles sur la voie de votre service pour Dieu, et de nombreuses âmes se perdent par suite d'unions malheureuses, matrimoniales ou commerciales, avec des personnes incapables de jamais s'élever ou s'ennoblir.6 FC 44 4 Analysez chaque sentiment et observez toute évolution dans le caractère de la personne avec laquelle vous pensez lier votre destinée. Le pas que vous êtes sur le point de franchir est l'un des plus importants de votre vie, et vous ne devez pas agir avec précipitation. Vous pouvez aimer, mais cet amour ne doit pas être aveugle. FC 45 1 Procédez à un sérieux examen de la situation en vue de savoir si votre vie conjugale pourra être heureuse ou si elle risque d'être discordante et désastreuse. Cherchez à répondre à ces questions: Cette union m'aidera-t-elle dans mon ascension vers le ciel? Va-t-elle accroître mon amour pour Dieu? Va-t-elle augmenter mon utilité dans cette vie? Si les réponses ne sont pas négatives, allez de l'avant dans la crainte du Seigneur.7 FC 45 2 La plupart des hommes et des femmes se marient comme s'il suffisait de s'aimer pour résoudre toutes les questions. Mais ils devraient comprendre que le mariage entraîne d'autres responsabilités. Ils devraient se demander si leur progéniture sera forte physiquement, mentalement et moralement. Peu ont obéi à des mobiles élevés, ont songé aux droits de la société, à l'influence bienfaisante ou malfaisante qu'exercera leur famille.8 FC 45 3 Le choix d'un conjoint pour la vie doit être tel qu'il assure le bien-être physique, mental et spirituel des parents et des enfants, afin de leur permettre d'honorer ensemble leur Créateur et d'être en bénédiction à leurs semblables.9 FC 45 4 Qualités à rechercher chez la future épouse -- Le jeune homme choisira pour épouse une personne qui sache porter sa part des fardeaux de la vie, dont l'influence l'ennoblisse et l'élève, et qui le rende heureux par son amour. FC 45 5 "Une femme intelligente est un don de l'Eternel." "Le coeur de son mari a confiance en elle ... elle lui fait du bien, et non du mal, tous les jours de sa vie ... Elle ouvre la bouche avec sagesse, et des instructions aimables sont sur sa langue. Elle veille sur ce qui se passe dans sa maison, et elle ne mange pas le pain de paresse. Ses fils se lèvent, et la disent heureuse; son mari se lève, et lui donne des louanges. Plusieurs filles ont une conduite vertueuse; mais toi, tu les surpasses toutes." Celui qui "trouve une femme trouve le bonheur".10 FC 45 6 Voici quelques points qui méritent considération: la personne que vous avez l'intention d'épouser saura-t-elle procurer du bonheur au foyer? Va-t-elle se montrer économe ou va-t-elle employer non seulement tout ce qu'elle gagne éventuellement, mais aussi tout ce que vous lui donnez, à satisfaire sa vanité et son désir de paraître? Ses principes à cet égard sont-ils conformes à la raison? D'autre part, possède-t-elle quelque bien dont elle puisse dépendre? ... Je sais que dans l'esprit d'un homme fortement épris et qui ne songe qu'à se marier, ces questions sont exlues parce que jugées comme étant sans importance. Pourtant, elles demandent à être prises en considération, car elles exercent une influence certaine sur votre avenir. ... FC 46 1 En choisissant votre épouse, tenez compte de son caractère. Saura-t-elle se montrer à la fois patiente et travailleuse? Ou cessera-t-elle de s'occuper éventuellement de vos parents au moment même où ceux-ci auront besoin de soutien? Cherchera-t-elle à écarter d'eux son mari pour réaliser ses projets personnels et satisfaire ses goûts propres, abandonnant ainsi un père et une mère qui, de ce fait, non seulement ne trouveront pas une belle-fille affectueuse, mais perdront un fils?11 FC 46 2 Qualités à rechercher chez le futur époux -- Avant d'accorder sa main, chaque femme doit chercher à savoir si l'homme à qui elle se propose de confier sa destinée en est digne. Quel est son passé? Sa vie a-t-elle été pure? L'amour qu'il exprime est-il de nature noble et élevée, ou uniquement inspiré par une tendresse émotionnelle? Possède-t-il des traits de caractère qui contribueront à la rendre heureuse? Pourra-t-elle trouver paix et joie dans son affection pour elle? Parviendra-t-elle à préserver son individualité, ou son jugement et sa conscience devront-ils subir le contrôle de son mari? ... Pourra-t-elle donner la priorité aux exigences de son Sauveur? Le corps et l'âme, les pensées et les intentions pourront-ils être maintenus dans la pureté et la sainteté? Toutes ces considérations jouent un rôle essentiel dans la vie de la femme qui se marie.12 FC 46 3 La femme qui aspire à un mariage paisible et heureux, qui souhaite échapper, plus tard, à la souffrance et à la détresse doit, avant de donner son affection, s'informer suffisamment et se poser quelques questions: Mon prétendant a-t-il une mère? Quel est le caractère de celle-ci? Reconnaît-il qu'il a des obligations à son égard? S'inquiète-t-il de ses souhaits et de son bonheur? S'il n'a ni respect, ni égards pour sa mère, manifestera-t-il du respect, de l'attention, de la bonté et de l'amour pour sa femme? Une fois passées les premières semaines du mariage, avec les attraits de la nouveauté, continuera-t-il de m'aimer? Supportera-t-il patiemment mes erreurs, ou s'installera-t-il dans la critique, l'arrogance, l'esprit de domination? La vraie affection saura fermer les yeux sur bien des erreurs; l'amour, lui, ne les apercevra pas.13 FC 47 1 N'accepter que des traits de caractère purs, virils -- Une jeune fille ne doit accepter pour époux qu'un jeune homme au caractère pur et viril, diligent, entreprenant et honnête, aimant et craignant Dieu.14 FC 47 2 Fuyez les hommes irrévérencieux. Gardez-vous de celui qui a un penchant pour l'oisiveté et de celui qui méprise les choses sacrées. Evitez de fréquenter celui qui emploie un langage impie, ou qui s'adonne, même modérément, aux boissons alcoolisées. N'écoutez pas les suggestions d'un homme qui n'a pas conscience de ses responsabilités devant Dieu. La pure vérité qui sanctifie l'âme vous donnera le courage de vous éloigner de la société agréable de tout homme que vous savez étranger à l'amour et à la crainte de Dieu, et ignorant des principes de vraie justice. Nous pouvons toujours supporter les infirmités et les ignorances d'un ami, mais jamais ses vices.15 FC 47 3 Il est plus facile de commettre une erreur que de la réparer -- Les mariages inspirés par des impulsions et des pensées égoïstes ne connaissent généralement pas la réussite, mais aboutissent souvent à des échecs lamentables. L'un et l'autre des conjoints sont déçus, et voudraient avec empressement défaire ce qu'ils ont conclu sur un coup de tête. Il est plus facile, beaucoup plus facile, dans ce domaine, de commettre une erreur que de la réparer une fois qu'elle a été faite.16 FC 47 4 Il vaut mieux rompre un engagement déraisonnable -- Même si vous avez contracté un engagement sans connaître pleinement le caractère de la personne à laquelle vous projetez de vous unir, ne croyez pas que cet engagement vous place devant l'absolue nécessité d'entrer dans les voeux du mariage et d'associer votre existence à celle de quelqu'un que vous ne pouvez ni aimer, ni respecter. Soyez très prudent avant de contracter des engagements, même conditionnels; il vaut mieux, beaucoup mieux rompre un engagement avant le mariage que de se séparer après, ce que beaucoup font.17 FC 48 1 Vous direz peut-être: "Mais j'ai donné ma parole. Comment pourrais-je maintenant la reprendre?" Je réponds: "Si vous avez fait une promesse contraire aux Ecritures, il faut absolument l'annuler sans délai. Puis, humblement devant Dieu, repentez-vous de la folie qui vous avait amenée à faire un voeu inconsidéré. Il vaut mieux reprendre une telle promesse, dans la crainte de Dieu, que de la tenir et déshonorer ainsi votre Créateur."18 FC 48 2 Que chaque pas vers cette union soit caractérisé par la modestie, la simplicité, la sincérité et le désir ardent de plaire à Dieu et de l'honorer. Le mariage influe sur la vie présente et sur la vie future. Un chrétien sincère ne formera pas de projets que Dieu ne puisse approuver.19 ------------------------Chapitre 7 -- Amour vrai ou emballement FC 49 1 L'amour est un don précieux de Jésus -- L'amour est un don précieux que nous recevons du ciel. L'affection pure et simple n'est pas un sentiment; c'est un principe. Ceux qui sont guidés par un véritable amour ne sont ni aveugles, ni déraisonnables.1 FC 49 2 Il n'y a qu'un seul amour réel, authentique, dévoué et pur. C'est un objet précieux et très rare. On appelle amour ce qui n'est que passion.2 FC 49 3 Le véritable amour est un principe saint et élevé, totalement différent des attachements qu'éveille une flamme soudaine s'éteignant à la première épreuve sérieuse.3 FC 49 4 L'amour est une plante d'essence divine; elle demande à être protégée et nourrie. Des coeurs remplis d'affection, véridiques, inspirant des paroles aimables, apporteront du bonheur dans les familles et exerceront une influence ennoblissante sur tous ceux qui entreront en contact avec eux.4 FC 49 5 Le véritable amour est en opposition avec la passion -- L'amour ... n'est pas quelque chose de déraisonnable et d'aveugle. Il est pur et saint, alors que la passion d'un coeur irrégénéré est toute différente. Tandis qu'un amour pur soumet tous ses projets à Dieu, et recherche une harmonie parfaite avec l'Esprit de Dieu, la passion se montre entêtée, irréfléchie, déraisonnable, ne souffrant aucune contrainte, idolâtrant l'objet de son choix. La grâce de Dieu se manifeste dans tout le comportement de celui qui est animé d'un véritable amour. Toutes les démarches qui précèdent le mariage sont marquées par la modestie, la simplicité, la sincérité, la moralité et la religion. Ceux qui se placent sous de telles influences ne se laisseront pas éloigner des réunions de prière et des services religieux par l'intérêt qu'ils ont l'un pour l'autre. Leur ferveur pour la vérité ne s'atténuera pas par négligence des occasions et des faveurs que Dieu leur accorde généreusement.5 FC 50 1 L'amour qui n'est inspiré que par la sensualité est obstiné, aveugle et incontrôlable. La dignité, la vérité et toutes les facultés supérieures de l'esprit sont asservies par la passion. Trop souvent, l'homme qui se laisse ainsi enchaîner reste sourd à la voix de la raison et de la conscience; aucun argument, aucune supplication ne peut l'amener à voir la folie de sa conduite.6 FC 50 2 Le véritable amour n'a rien à voir avec une passion ardente, enflammée et impétueuse. Au contraire, il est par nature calme et profond. Il va au-delà des apparences et s'attache surtout aux qualités. Il se caractérise par la sagesse et le discernement, et son dévouement est total et constant.7 FC 50 3 L'amour affranchi des passions et des impulsions est empreint de spiritualité, et il se traduit en paroles et en actes. Un chrétien doit exprimer un amour et une tendresse pénétrés de sainteté, dépourvus de toute impatience et de tout esprit d'irritation. Les attitudes rudes et frustes doivent être atténuées par la grâce du Christ.8 FC 50 4 Se garder du sentimentalisme comme de la lèpre -- On doit se garder de l'imagination et du sentimentalisme amoureux comme de la lèpre. A notre époque, de nombreux jeunes gens et jeunes filles s'éloignent de la vertu; cet état de choses incite à agir avec beaucoup de prudence ... Même s'ils sont éventuellement privés d'autres qualités souhaitables, ceux qui sont parvenus à conserver un caractère vertueux possèdent une réelle valeur morale.9 FC 50 5 Il est des personnes qui ont fait, pendant un certain temps, profession de piété, et qui vivent sans Dieu, sans conscience éclairée. Elles sont vaines et frivoles; leur conversation est futile. Elles n'occupent leur esprit que de fiançailles et de mariages, à l'exclusion de toutes autres pensées nobles et élevées.10 FC 50 6 Les jeunes sont ensorcelés par l'idée des fréquentations et du mariage. Le sentimentalisme amoureux est à la mode. Une grande vigilance et un tact réel doivent être exercés pour préserver la jeunesse de ces influences néfastes.11 FC 51 1 On n'apprend pas aux filles à se maîtriser et à s'oublier elles-mêmes. On les gâte et on cultive leur orgueil. On leur permet d'agir à leur guise, ce qui les encourage à s'obstiner et à satisfaire leur égoïsme, et vous [les parents] ne savez plus que faire pour trouver la voie qui vous aidera à les sauver de la ruine. Satan les amène, par leur effronterie, leur manque de réserve et de modestie féminines, à être la risée des incroyants. Les jeunes gens sont également autorisés à n'en faire qu'à leur tête. A peine entrés dans l'adolescence, ils fréquentent des jeunes filles de leur âge, les reconduisent chez leurs parents et flirtent avec elles. Et les parents sont à tel point esclaves de leur indulgence et de leur amour aveugle à l'égard de leurs enfants qu'ils n'osent pas prendre l'attitude ferme qui freinerait ces enfants dans leurs libertés et leur soif d'émancipation.12 FC 51 2 Conseils à une jeune fille romantique et éperdument amoureuse -- Vous êtes tombée dans une triste erreur, très commune à notre époque dégénérée, en particulier chez les femmes. Vous êtes trop portée vers l'autre sexe. Vous aimez la compagnie des hommes, vous avez à leur égard une attitude aguichante, et, de ce fait, vous encouragez ou vous permettez une familiarité qui ne s'harmonise pas avec l'exhortation de l'apôtre qui nous enjoint de nous "abstenir de toute apparence de mal". ... FC 51 3 Détournez votre esprit des projets romantiques. Vous mêlez à votre religion un sentimentalisme romantique et amoureux, qui n'élève pas, mais, au contraire, abaisse. Vous n'êtes pas seule à être affectée: d'autres personnes sont troublées par votre exemple et votre influence. ... La tendance à rêver et à construire des châteaux en Espagne vous disqualifie pour une action utile. Vous avez vécu dans un monde imaginaire; vous avez été une martyre imaginaire et une chrétienne imaginaire. FC 51 4 Dans le monde, chez les jeunes de notre époque, l'expérience religieuse est fortement imprégnée de ce sentimentalisme médiocre. Ma soeur, Dieu exige de vous que vous soyez transformée. Je vous supplie d'ennoblir vos affections. Mettez vos facultés mentales et physiques au service de votre Rédempteur, qui vous a rachetée. Sanctifiez vos pensées et vos sentiments afin que vos actes soient conformes à la volonté de Dieu.13 FC 52 1 Conseils à un jeune étudiant -- Vous êtes en pleine période de scolarité. Reportez vos pensées sur des thèmes d'ordre spirituel. Eloignez de votre vie tout sentimentalisme. Acquérez par vous-même des connaissances utiles et solides, en vue d'arriver à la maîtrise de vous-même. Actuellement, vous vous trouvez dans la période de formation de votre caractère; vous ne devez pas considérer comme insignifiant et accessoire tout ce qui peut vous détourner de vos intérêts les plus nobles, les plus élevés et de votre efficacité dans votre préparation pour accomplir l'oeuvre que Dieu vous a assignée.14 FC 52 2 Conséquences de fréquentations et de mariages irréfléchis -- Nous rencontrons d'innombrables difficultés à chaque étape de notre vie. Le péché, entretenu par les jeunes comme par les adultes, les fréquentations et les mariages irréfléchis et profanes qui se contractent, ont pour conséquences inévitables des querelles, des luttes, des aliénations, la satisfaction de passions débridées, l'infidélité conjugale, le refus de refréner les désirs égoïstes et désordonnés et l'indifférence à l'égard des choses d'un intérêt éternel. ... FC 52 3 Nombreux sont ceux qui professent être des chrétiens attachés à la Bible, et qui, cependant, font très peu de cas de la sainteté des oracles de Dieu. Par leur conduite insouciante et relâchée, ils montrent qu'ils désirent avoir une plus grande liberté d'action. Ils ne tolèrent aucune barrière à leurs appétits égoïstes.15 FC 52 4 Protégez vos affections -- L'apôtre Pierre dit que nous devons affermir nos pensées: "Ceignez les reins de votre entendement." 1 Pierre 1:13. Nous devons aussi les contrôler et ne pas leur laisser le champ absolument libre. Par des efforts déterminés, vous pouvez donc protéger vos pensées et les discipliner. Cultivez des pensées justes, et vous agirez sagement. Cela signifie aussi que vous devez protéger et sauvegarder vos affections, en ne leur permettant pas de s'égarer et de prendre une mauvaise direction. Jésus vous a rachetés en donnant sa vie; vous lui appartenez; par conséquent, vous devez le consulter en toutes choses pour savoir de quelle manière vous devez utiliser les facultés de votre esprit et les affections de votre coeur.16 ------------------------Chapitre 8 -- Pratiques courantes en matière de fréquentations FC 54 1 Idées fausses sur les fréquentations et le mariage -- Les opinions qui prévalent au sujet des fréquentations proviennent des idées erronées qui ont cours sur le mariage. Elles s'inspirent d'impulsions et de passions aveugles. Les fréquentations se poursuivent dans un esprit de flirt. Les partenaires transgressent fréquemment les règles de la pudeur et de la réserve et se rendent coupables d'écarts de conduite, lorsqu'ils ne violent pas ouvertement la loi de Dieu. Ils ne discernent pas les buts nobles et élevés visés par Dieu dans l'institution du mariage; de ce fait, ils ne cultivent pas les sentiments les plus purs, ni les traits les plus nobles du caractère. FC 54 2 Aucune parole ne doit être prononcée, aucune action ne doit être accomplie que vous ne souhaiteriez voir les anges inscrire dans les registres du ciel. Vous devez rechercher avant tout la gloire de Dieu. Le coeur ne doit entretenir que des sentiments droits et sanctifiés, dignes des disciples de Jésus-Christ, d'une nature élevée, nobles et non terre à terre. Tout ce qui, dans les fréquentations, diffère de cet idéal est avilissant et dégradant. Dans ces conditions, le mariage perd son caractère de sainteté et d'honorabilité aux yeux du Dieu pur et saint; il ne le conserve que s'il s'édifie sur les principes qu'exalte l'Ecriture.1 FC 54 3 Les jeunes se fient beaucoup trop à leurs impulsions. Ils ne doivent pas s'engager trop facilement, ni se laisser volontiers séduire par l'apparence extérieure du prétendant. De nos jours, les fréquentations telles qu'elles se poursuivent s'accompagnent de tromperie et d'hypocrisie, et l'ennemi des âmes y tient une place nettement plus grande que le Seigneur. Le vrai bon sens est ici nécessaire, plus encore que partout ailleurs; cependant, l'expérience montre qu'en ce domaine il fait souvent défaut.2 FC 55 1 Les heures tardives -- La tendance à rester ensemble fort tard dans la nuit est très répandue. Or, cette habitude n'est pas agréable à Dieu, même si les deux partenaires sont chrétiens. Ces longues heures sont préjudiciables à la santé, rendent l'esprit impropre aux tâches du lendemain, et donnent l'apparence du mal. Mon frère, j'espère que vous aurez assez de respect de vous-même pour éviter cette forme de fréquentation. Si votre principal souci est de glorifier Dieu, vous vous conduirez volontiers avec prudence. Vous ne permettrez pas qu'un sentimentalisme de mauvais aloi vous aveugle au point de vous empêcher de discerner les devoirs auxquels Dieu vous appelle en votre qualité de chrétien.3 FC 55 2 Les anges de Satan sont occupés à observer ceux qui passent de longues heures, la nuit, à courtiser. Si ces derniers avaient les yeux bien ouverts, ils verraient un ange du ciel enregistrant leurs paroles et leurs actes. Les lois de la santé et de la pudeur sont transgressées. Il serait plus normal que certaines des heures passées à courtiser avant le mariage le soient plutôt après. Mais, en général, le mariage met fin à l'empressement manifesté durant la période des fréquentations. FC 55 3 A notre époque de dépravation, ces heures tardives de la nuit, vouées à la dissipation, mènent fréquemment à la ruine des deux personnes qui s'y adonnent. Lorsque des hommes et des femmes se déshonorent de cette manière, Satan exulte tandis que Dieu est bafoué. Les lois de l'honneur sont donc foulées aux pieds durant cette période d'engouement, et le mariage de ces personnes ne peut être célébré avec l'approbation de Dieu. Elles se sont mariées sous le coup de la passion, et, lorsque l'attrait de la nouveauté a disparu, elles prennent peu à peu conscience de ce qu'elles viennent de faire.4 FC 55 4 Satan sait parfaitement à qui il a affaire, et il déploie sa sagesse diabolique par toutes sortes d'artifices qui sont des pièges destinés à pousser les âmes à la ruine. Il épie chaque geste et fait de nombreuses suggestions qui, hélas! sont écoutées, alors que les conseils de la Parole de Dieu sont écartés. Le filet finement tissé et, de ce fait, plus dangereux, est habilement tendu pour prendre au piège les jeunes et, d'une façon générale, tous les imprudents. Il est fréquemment dissimulé sous une apparence lumineuse, mais ceux qui en sont les victimes se préparent à beaucoup de chagrin et de tristesse. Le résultat final se soldera par de nombreuses épaves humaines.5 FC 56 1 Jouer avec les coeurs -- Jouer avec les coeurs est une faute grave aux yeux d'un Dieu saint. Pourtant, certains hommes n'hésitent pas à témoigner leur intérêt à de jeunes femmes afin de gagner leur affection; puis, suivant leurs propres caprices, ils les abandonnent et oublient à la fois les paroles qu'ils ont prononcées et l'effet qu'elles ont pu produire. Bientôt, leur attention est attirée par une autre personne à laquelle ils manifestent un intérêt similaire et à qui ils font les mêmes déclarations. FC 56 2 Un tel penchant se manifestera au cours de la vie conjugale. Le mariage ne parvient pas toujours à stabiliser un esprit volage, à rendre un irrésolu ferme et attaché à de solides principes. Ceux qui sont portés à l'instabilité nourrissent des pensées malsaines, qui vont se traduire par des actes désordonnés. Aussi est-il essentiel pour les jeunes de "ceindre les reins de leur entendement", et de surveiller leur conduite afin d'empêcher Satan de les entraîner par ses séductions loin du sentier de la droiture.6 FC 56 3 Habitudes trompeuses en matière de fréquentations -- Un jeune homme qui aime la compagnie d'une jeune fille et qui gagne son affection sans se faire connaître à ses parents ne se comporte pas en chrétien à l'égard de la jeune fille et de ses parents. Par des rencontres et des correspondances secrètes, il parvient à exercer une grande influence sur elle, mais, en agissant ainsi, il abandonne l'attitude noble et honnête qui doit caractériser tout chrétien. Pour arriver à leurs fins, de tels jeunes gens n'agissent pas franchement et ouvertement et ne se conforment pas à l'idéal recommandé par la Bible; ils se montrent déloyaux à l'égard de ceux qui les aiment et qui s'efforcent de les protéger. Les mariages contractés dans ces conditions ne sont pas en harmonie avec la Parole de Dieu. Celui qui détourne une fille de son devoir et qui perturbe ses idées sur les ordres clairs et précis de Dieu concernant le respect et l'obéissance dus aux parents, ne sera pas fidèle aux obligations du mariage. ... FC 57 1 Le doigt de Dieu a inscrit sur les tables de pierre ce commandement: "Tu ne déroberas point." Pourtant, combien souvent ne pratique-t-on pas sournoisement le vol dans le domaine des affections, et ne l'excuse-t-on pas? On entretient une fréquentation trompeuse, on échange des billets secrets, ce qui peu à peu amène la jeune fille, dépourvue d'expérience et qui ignore jusqu'où de tels procédés peuvent la conduire, à détourner ses affections de ses parents pour les reporter sur quelqu'un dont l'attitude démontre qu'il n'est pas digne de son amour. La Bible condamne toutes les manifestations de malhonnêteté, quelles qu'elles soient. ... FC 57 2 Le caractère clandestin des fréquentations et des mariages ainsi contractés constitue la cause d'une somme de souffrances que seul Dieu peut évaluer. Sur cet écueil, des milliers d'âmes ont fait naufrage. Des chrétiens d'expérience, qui se conduisent honnêtement et qui, dans tous les domaines, font preuve de discernement, commettent sur ce point des erreurs lamentables. Ils font preuve d'un entêtement tel qu'aucun raisonnement ne parvient à les faire changer. Ils sont tellement éblouis par des sentiments et des impulsions de nature strictement humaine qu'ils n'ont plus le désir de sonder la Bible et d'entrer en communion étroite avec Dieu.7 FC 57 3 Eviter le premier faux pas -- Dès qu'un commandement du Décalogue est transgressé, il en résulte presque inévitablement une succession de faux pas. Dès que les barrières de la pudeur féminine sont franchies, la sensualité la plus basse cesse d'apparaître hautement répréhensible. A quels terribles effets de l'influence néfaste de la femme n'assistons-nous pas aujourd'hui! Pour s'être laissé ensorceler par des "femmes étrangères" (cf. 1 Rois 11:1-8), des milliers d'hommes sont en prison, beaucoup d'autres se suicident ou commettent des meurtres. Combien vraies sont les paroles inspirées: "Ses pieds descendent vers la mort, ses pas atteignent le séjour des morts!" Proverbes 5:5. FC 57 4 Des panneaux de signalisation sont placés de chaque côté du sentier de la vie pour prévenir les êtres humains de la proximité du terrain dangereux et interdit. Mais, malgré cela, des multitudes préfèrent choisir le chemin fatal, contre les impératifs de la raison, au mépris de la loi de Dieu et sans se soucier du jour de sa colère. FC 58 1 Ceux qui veulent préserver leur santé physique, leur vigueur intellectuelle et leur intégrité morale, doivent "fuir les passions de la jeunesse". 2 Timothée 2:22. Les hommes empressés et déterminés dans leurs efforts pour combattre le mal qui s'affiche avec audace et impudence dans tous les milieux, sont haïs et calomniés par tous ceux qui se complaisent dans l'iniquité, mais ils seront honorés et récompensés par Dieu.8 FC 58 2 Qui sème de la folle avoine récoltera une amère moisson -- Ne mettez pas votre âme en péril en semant de la folle avoine. Vous ne pouvez vous permettre d'être négligents dans le choix de vos relations.9 FC 58 3 Chers jeunes amis, le peu de temps passé à semer votre folle avoine produira une moisson qui remplira d'amertume toute votre vie. Une heure de folie, tandis que l'on s'abandonne à la tentation, peut donner une fausse orientation à votre existence tout entière. Vous n'avez qu'une jeunesse; faites qu'elle soit utile. Une fois que vous vous êtes engagés sur une certaine voie, vous ne pouvez plus jamais revenir en arrière pour corriger vos erreurs. Celui qui refuse de s'unir à Dieu et se place lui-même sur le sentier de la tentation succombera inévitablement. Dieu met tous les jeunes à l'épreuve. Beaucoup trouvent une excuse à leur négligence et à leur manque de respect dans le mauvais exemple de leurs maîtres plus expérimentés. Mais ceci ne devrait empêcher personne de faire le bien. Au grand jour du règlement des comptes, vous ne pourrez plus invoquer les excuses que vous avancez aujourd'hui.10 ------------------------Chapitre 9 -- Mariages interdits FC 59 1 Mariages de chrétiens avec des incroyants -- Il y a dans le monde chrétien une indifférence étonnante et alarmante envers les enseignements de la Parole de Dieu au sujet du mariage des croyants avec les incroyants. Beaucoup de ceux qui déclarent aimer et craindre Dieu préfèrent suivre l'inclination de leur propre esprit plutôt que de solliciter les conseils de la Sagesse infinie. Dans un domaine qui intéresse d'une manière vitale le bien-être et le bonheur des deux parties, aussi bien en ce monde que dans le monde à venir, on met de côté la raison, le bon sens et la crainte de Dieu pour laisser régner l'aveuglement et l'obstination. Des hommes et des femmes qui, par ailleurs, sont raisonnables et consciencieux, ferment leurs oreilles quand on leur donne des conseils; ils demeurent sourds aux appels et aux supplications des amis, des parents et des serviteurs de Dieu. Un avis ou un avertissement sont considérés comme une intrusion impertinente dans leur vie, et l'ami qui est assez fidèle pour oser faire une remontrance, est traité comme un ennemi. FC 59 2 Tout se passe comme Satan le désire. Il tisse ses liens autour de l'âme qu'il séduit et qu'il enivre. La raison lâche les rênes de la maîtrise de soi au bénéfice de la convoitise; une passion non sanctifiée domine, jusqu'à ce que, trop tard, la victime se voie confrontée à une vie de misère et d'esclavage. Ceci n'est pas un tableau imaginaire mais l'exposé de faits réels. Dieu n'approuve pas des unions qu'il a expressément interdites.1 FC 59 3 Les ordres de Dieu sont clairs -- Le Seigneur recommandait au peuple d'Israël de ne pas s'unir par le mariage avec les nations idolâtres qui l'entouraient: "Tu ne contracteras pas de mariage avec ces peuples, tu ne donneras point tes filles à leurs fils et tu ne prendras point leurs filles pour tes fils." La raison en est donnée. La sagesse infinie, prévoyant l'issue de telles unions, déclare: "Car ils détourneraient de moi tes fils, qui serviraient d'autres dieux, et la colère de l'Eternel s'enflammerait contre vous: il te détruirait promptement. ... Car tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu; l'Eternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre ..." FC 60 1 Le Nouveau Testament contient de semblables interdictions contre le mariage des croyants avec des incroyants. L'apôtre Paul, dans sa première épître aux Corinthiens, déclare: "Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant; mais si le mari meurt, elle est libre de se marier à qui elle veut; seulement, que ce soit dans le Seigneur." 1 Corinthiens 7:39. Puis, dans sa seconde épître, il écrit: "Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? Ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? Ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle? Quelle ressemblance y a-t-il entre le peuple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit: j'habiterai et je marcherai au milieu d'eux, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant." 2 Corinthiens 6:14-18.2 FC 60 2 La malédiction de Dieu frappe un grand nombre d'alliances inappropriées et prématurées qui se contractent dans le monde à l'heure actuelle. Si la Bible laissait ces problèmes dans une lumière vague et incertaine, la conduite de nombreux jeunes d'aujourd'hui, dans leurs rapports mutuels, serait plus excusable. Mais les exigences de la Bible ne sont pas mitigées, elles requièrent une pureté de pensées, de paroles et d'action parfaite. Nous sommes reconnaissants à Dieu parce que sa Parole est une lampe à nos pieds, et que nul ne saurait se méprendre sur ce qu'est le sentier du devoir. Les jeunes devraient avoir à coeur de consulter ses pages et de suivre ses conseils, car s'éloigner de ses préceptes conduit toujours à des erreurs regrettables.3 FC 61 1 Dieu interdit les mariages entre croyants et incroyants -- Les enfants de Dieu ne devraient jamais s'aventurer sur un terrain défendu. Les mariages entre croyants et incroyants sont interdits par Dieu. Mais souvent le coeur inconverti suit ses propres désirs, et des mariages désapprouvés par Dieu sont ainsi contractés. De ce fait, un grand nombre d'hommes et de femmes vivent dans ce monde sans espérance et sans Dieu. Leurs nobles aspirations sont détruites; un concours de circonstances les maintient dans les pièges de Satan. Ceux qui se laissent dominer par la passion et les impulsions récolteront dans cette vie une amère moisson, et leur comportement risque d'entraîner la perte de leur âme.4 FC 61 2 Ceux qui prétendent suivre la vérité foulent aux pieds la volonté de Dieu en épousant des incroyants. Ils perdent sa faveur et rendent la repentance bien difficile. L'incroyant peut être d'une excellente moralité; mais le fait qu'il (ou elle) n'ait pas répondu aux appels de Dieu et qu'il (ou elle) ait négligé un si grand salut doit suffire pour faire renoncer au mariage. Le caractère de l'incroyant peut ressembler à celui du jeune homme auquel Jésus disait: "Il te manque une chose"; et cette chose, c'est l'essentiel.5 FC 61 3 L'exemple de Salomon -- Il y a des hommes pauvres et obscurs dont Dieu voudrait employer la vie pour la rendre utile sur cette terre et en faire une source de gloire pour le ciel. Mais Satan travaille avec ténacité à l'anéantissement des projets divins; il s'efforce de mener ces personnes à la ruine par leur mariage avec des partenaires dont le caractère les porte à se mettre résolument en travers de la route qui conduit à la vraie vie. Très peu d'entre elles parviennent à sortir victorieuses d'un tel piège.6 FC 61 4 Satan connaissait bien les effets qui résulteraient de l'obéissance. Durant les premières années du règne de Salomon -- années glorieuses marquées par la sagesse, la générosité et la droiture du roi -- il s'efforça d'introduire dans la vie du monarque des influences destinées à saper insidieusement sa loyauté à l'égard des principes et à l'amener à se séparer de Dieu. Par le récit biblique, nous savons que Satan réussit dans son entreprise: "Salomon s'allia par mariage avec Pharaon, roi d'Egypte. Il prit pour femme la fille de Pharaon, et il l'amena dans la ville de David." 1 Rois 3:1. FC 62 1 En contractant une alliance avec une nation païenne, et en la scellant par son mariage avec une princesse idolâtre. Salomon méconnut imprudemment les sages dispositions que Dieu avait prises pour maintenir la pureté de son peuple. L'espoir que cette femme égyptienne pourrait se convertir constituait une bien faible excuse à ce péché. En transgressant l'ordre précis qui enjoignait la séparation entre Israël et les autres nations, le roi unit son pouvoir à une force purement humaine. FC 62 2 Pendant un certain temps, malgré cette grave faute, Dieu. dans sa miséricordieuse sollicitude, ferma les yeux. La femme de Salomon se convertit; et le roi, par un sage comportement, aurait pu agir efficacement pour contenir les forces malfaisantes que son imprudence avait libérées. Mais Salomon commença à perdre de vue la source de son pouvoir et de sa gloire. Ses inclinations prirent l'ascendant sur sa raison. A mesure que sa confiance en lui-même s'affirmait, il s'efforça de réaliser par lui-même les desseins de Dieu. ... FC 62 3 Nombre de soi-disant chrétiens pensent, comme Salomon, qu'ils peuvent s'unir aux incroyants, du moment que leur influence peut s'avérer bénéfique pour ceux qui sont dans l'erreur; mais trop souvent ils se trouvent eux-mêmes pris au piège et vaincus, finissant par sacrifier leurs principes et se séparer de Dieu. Un faux pas en entraîne un autre, jusqu'au jour où il leur est impossible de briser les chaînes qui les emprisonnent.7 FC 62 4 L'excuse: "Il est favorable à la religion" -- On entend dire parfois que celui ou celle qui ne croit pas n'est pas hostile à la religion et possède, du reste, tout ce que l'on peut désirer chez un époux ou une épouse, à cette exception près qu'il n'est pas chrétien ou qu'elle n'est pas chrétienne. Bien que, dans son for intérieur, le croyant comprenne l'inconvenance de s'unir pour la vie à quelqu'un qui n'a pas la foi. pourtant, dans neuf cas sur dix, il suit son inclination. Le déclin spirituel commence au moment où les engagements du mariage sont échangés devant Dieu. La ferveur religieuse s'affaiblit, et l'on perd insensiblement ses attaches avec la piété, jusqu'à ce que tous deux marchent côte à côte sous la bannière de Satan. Déjà, pendant les noces, l'esprit du monde l'emporte sur la conscience, la foi et la vérité. Dans le nouveau foyer, l'heure de la prière n'est pas respectée. Les époux se sont choisis et ont congédié Jésus.8 FC 63 1 Un changement s'opère chez le croyant -- Au début, l'incroyant peut ne pas montrer d'opposition à la piété; mais lorsqu'il s'agira d'aborder la question de la Bible et de la vérité, voici ce que l'on entendra: "Tu m'as épousé sachant ce que je suis; je préfère que tu ne parles pas de ces choses. Que dorénavant il soit entendu que ta croyance particulière ne fera plus jamais l'objet de notre conversation." Et si le croyant manifestait quelque insistance, cela pourrait paraître comme un manque de bonté envers celui que n'intéresse pas la religion. FC 63 2 Le croyant se dit alors qu'il doit faire quelques concessions au conjoint qu'il s'est choisi. Il faudra consentir aux amusements mondains. On éprouvera d'abord une répugnance à le faire; mais l'amour de la vérité s'affaiblira peu à peu et la foi cédera la place au doute et à l'incrédulité. Nul ne se serait attendu que celui qui était si ferme, si consciencieux, si dévoué au Christ, puisse jamais devenir la personne inconstante et vacillante d'aujourd'hui. Quel changement peut produire un mariage imprudent!9 FC 63 3 Il est périlleux de contracter une alliance mondaine. Satan sait bien que l'heure du mariage de beaucoup de jeunes gens et de jeunes filles sonne le glas de leur vie religieuse. Ils sont perdus pour le Christ. Ils peuvent, pendant un certain temps, s'efforcer de vivre chrétiennement; mais tous leurs efforts vont échouer devant l'influence subtile qui s'exerce dans la direction opposée. Auparavant, ils étaient heureux de parler de leur foi et de leur espérance. Mais, peu à peu, ils éprouvent de la répugnance à s'entretenir de tels sujets, sachant que la personne à laquelle ils ont uni leur destinée n'y prend aucun intérêt. Il en résulte que la foi s'éteint dans leur coeur et que Satan les enveloppe insidieusement dans le filet de l'incrédulité.10 FC 64 1 Risquer de perdre les joies du ciel -- "Deux hommes marcheront-ils ensemble, sans en être convenus?" Amos 3:3. "Je vous dis encore que, si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux." Matthieu 18:19. Mais quel étrange spectacle! Tandis que l'une de ces personnes si intimement unies s'approche de Dieu, l'autre est indifférente; tandis que l'une cherche le chemin de la vie éternelle, l'autre suit le chemin large qui conduit à la mort. FC 64 2 Des centaines de personnes ont sacrifié le Christ et le ciel pour avoir épousé des inconvertis. Se peut-il que l'amour et la compagnie de Jésus aient si peu de valeur à leurs yeux qu'elles lui préfèrent la compagnie de simples mortels? Apprécient-elles si peu le ciel, qu'elles soient disposées à risquer de le perdre pour se lier à ceux qui n'aiment pas notre bien-aimé Sauveur?11 FC 64 3 En vous unissant à un incroyant, vous vous placez sur le terrain de Satan; vous contristez l'Esprit de Dieu et vous perdez sa protection. Etes-vous en mesure d'affronter un si terrible désavantage dans votre bataille pour la vie éternelle?12 FC 64 4 Demandez-vous: "Un incroyant ne détournera-t-il pas mes pensées de Jésus? Il aime le plaisir plus que Dieu, ne m'amènera-t-il pas à aimer les choses qu'il aime?" Le chemin de la vie éternelle est abrupt et rocailleux. Ne vous chargez pas de fardeaux qui retarderont votre avance.13 FC 64 5 Un foyer dont les ombres ne se dissipent jamais -- Le coeur aspire à un amour humain, mais cet amour n'est ni assez fort, ni assez pur, ni assez précieux pour suppléer à l'amour de Jésus. C'est seulement en son Sauveur que la femme trouvera la sagesse, la force et la grâce pour affronter les soucis, les responsabilités et les douleurs de la vie. Elle devrait faire de lui sa force et son guide. Que la femme se donne au Christ avant de se donner à un être terrestre et qu'elle ne contracte aucun engagement qui puisse l'en empêcher. Ceux qui désirent le vrai bonheur doivent s'assurer la bénédiction du ciel sur tout ce qu'ils possèdent et sur tout ce qu'ils font. C'est la désobéissance à Dieu qui remplit de détresse tant de coeurs et tant de foyers. Ma soeur, à moins que vous ne vouliez un foyer d'où les ombres ne disparaîtront jamais, ne vous unissez pas à un ennemi de Dieu.14 FC 65 1 Le raisonnement du chrétien -- Que doit faire le chrétien, quand il se trouve placé dans une situation où la solidité de ses principes religieux est mise à l'épreuve? Avec une fermeté digne d'exemple, il doit déclarer franchement: "Je suis un chrétien consciencieux. Je crois que le septième jour de la semaine est le sabbat de la Bible. Notre foi et nos principes respectifs nous mènent dans des directions divergentes. Il est impossible que nous soyons heureux ensemble; car, si je continue d'acquérir une connaissance plus parfaite de la volonté de Dieu, je serai de plus en plus différent des gens du monde et je deviendrai toujours plus semblable au Christ. Si vous continuez à ne pas discerner la beauté de la religion du Christ, à n'avoir aucun attrait pour la vérité, vous aimerez le monde, que je ne puis aimer, tandis que j'aimerai, moi, tout ce qui est spirituel et que vous ne pouvez aimer. C'est spirituellement que l'on juge des choses spirituelles. Sans ce discernement, vous serez incapable de voir ce que le Seigneur réclame de moi et de comprendre les obligations que j'ai envers le Maître que je sers. Par conséquent, vous aurez l'impression que je vous néglige pour mes devoirs envers Dieu. De mon côté, je me sentirai seul avec mes sentiments religieux. Lorsque vous aurez changé d'idée, que vous aurez appris à aimer mon Sauveur, alors nous pourrons renouer nos relations." FC 65 2 Le croyant fait ainsi pour le Christ un sacrifice que sa conscience approuve, et montre qu'il estime trop la vie éternelle pour courir le risque de la perdre. Il sent qu'il vaut mieux vivre seul que d'unir pour la vie ses intérêts à ceux d'une personne qui préfère le monde à Jésus et qui l'éloignerait de la croix du Christ.15 FC 65 3 Le seul mariage sûr -- C'est en Christ seul qu'un mariage peut être contracté dans les meilleures conditions possible. Que l'amour humain soit inspiré par l'amour divin jusque dans ses manifestations les plus intimes. Une affection profonde, véritable et désintéressée ne s'épanouit que dans le coeur où règne le Christ.16 FC 66 1 Lorsqu'un des conjoints se convertit après le mariage -- Celui qui est entré inconverti dans les liens du mariage et qui se donne à Dieu, n'en est que plus contraint d'être fidèle à sa compagne, et vice versa, quelles que soient les discordances en matière religieuse. On doit néanmoins considérer que les obligations envers le Seigneur sont bien plus impérieuses que les relations terrestres, même si des épreuves ou la persécution devaient en être le résultat. Si cette fidélité s'accompagne d'affection et de douceur, il y a des chances que le croyant finisse par gagner à la foi son conjoint non croyant.17 ------------------------Chapitre 10 -- Des directives indispensables FC 67 1 Prenez conseil de la Bible -- Ordonné par Dieu, le mariage est une institution sacrée où il ne faut jamais s'engager dans un esprit d'égoïsme. Ceux qui envisagent de prendre une telle décision doivent, avec sérieux et prière, apprécier son importance et rechercher le conseil divin pour savoir s'ils agissent en harmonie avec la volonté de Dieu. Les instructions données sur ce point par la Parole divine doivent être prises en considération. Le ciel éprouve de la joie lorsqu'un mariage est contracté avec la détermination, chez les époux, de se conformer aux directives fournies dans les Ecritures.1 FC 67 2 S'il est un sujet qui doive être considéré avec un esprit calme et un jugement exempt de toute passion, c'est bien celui du mariage. Et si jamais il est nécessaire de prendre le conseil de la Bible, c'est avant de franchir l'étape qui doit avoir pour effet d'unir deux personnes pour la vie. Mais on estime généralement que, dans ce domaine, il faut se laisser guider par les sentiments; et, dans de trop nombreux cas, s'impose un sentimentalisme excessif qui conduit le couple à une ruine certaine. C'est ici que les jeunes ont coutume de montrer moins de discernement qu'en d'autres domaines; c'est ici qu'ils refusent d'écouter la raison. Le mariage semble exercer sur eux un pouvoir fascinant. Sur ce point, ils ne se soumettent pas à Dieu. Ils sont esclaves de leurs sens et agissent en secret, comme s'ils craignaient de voir leurs projets contrariés par quelqu'un.2 FC 67 3 Beaucoup naviguent en direction d'un port dangereux. Ils ont besoin d'un pilote, mais ils ne veulent pas accepter l'aide, pourtant si nécessaire; ils se croient capables de mener leur propre barque et ne se rendent pas compte qu'elle va s'écraser bientôt contre un rocher dissimulé qui peut provoquer le naufrage de leur foi et de leur bonheur. ... A moins d'être des lecteurs diligents de cette Parole [la Bible], ils commettront de graves erreurs qui terniront leur bonheur et celui d'autrui, à la fois dans cette vie et dans la vie future.3 FC 68 1 La nécessité de la prière -- Si l'on avait l'habitude de prier deux fois par jour avant de songer au mariage, on devrait prier quatre fois par jour quand on se met à y penser. Le mariage exerce une influence, non seulement sur la vie terrestre, mais aussi sur la vie future. ... FC 68 2 La plupart des mariages de notre époque, et surtout par la manière dont ils se font, constitue un signe des derniers jours. Hommes et femmes se montrent si obstinés, que Dieu est complètement laissé hors de la question. On met la religion de côté, comme si elle n'avait rien à dire dans cette affaire si importante et solennelle.4 FC 68 3 Lorsque l'engouement rejette tout conseil -- Deux personnes font connaissance; elles s'entichent aussitôt l'une de l'autre et tout leur esprit se trouve absorbé par cet engouement. La raison est aveuglée et le jugement annihilé. Elles ne rechercheront aucun conseil ou n'accepteront aucune directive, mais elles s'entêteront à suivre leur propre voie, sans se soucier des conséquences. Telle une épidémie ou une contagion qui doit suivre son cours, ce penchant les domine et rien, semble-t-il, ne peut l'en empêcher. FC 68 4 Certaines personnes de leur entourage se rendent peut-être compte que, si ce couple contracte mariage, il en résultera un malheur qui durera toute la vie; mais les exhortations, même les supplications sont vaines. Il est possible qu'à cause de cette union, l'utilité d'une personne que Dieu se préparait à prendre à son service soit paralysée ou réduite à néant. Mais tout raisonnement et tout effort de persuasion sont pareillement dédaignés. Tout ce qui peut être dit par des hommes et des femmes d'expérience est sans effet et ne peut changer la décision à laquelle les désirs de ce couple l'ont conduit. Ils perdent toute envie de fréquenter les réunions de prière et se désintéressent bientôt de tout ce qui est religieux. Ils sont éperdument amoureux l'un de l'autre et les devoirs de la vie sont négligés, comme s'ils n'avaient aucune importance.5 FC 69 1 Les jeunes ont besoin du conseil des personnes d'âge et d'expérience -- Puisque tant de malheurs résultent des mariages ainsi contractés, pourquoi les jeunes ne montrent-ils pas plus de sagesse? Pourquoi persistent-ils à croire qu'ils n'ont pas besoin du conseil de personnes plus âgées et plus expérimentées? En affaires, les hommes et les femmes se montrent généralement très avisés. Avant de s'engager dans toute entreprise importante, ils se préparent à assumer leurs responsabilités. Ils consacrent du temps et de l'argent à un problème déterminé et ils l'étudient avec minutie afin de ne pas échouer dans la réalisation de leurs projets. FC 69 2 De quelle plus grande prudence ne devrait-on pas faire preuve lorsqu'il s'agit de contracter un mariage -- qui concerne les générations futures et la vie à venir! Au lieu de cela, très souvent on se marie à la légère, comme s'il s'agissait d'une plaisanterie, sous le coup de l'impulsion et de la passion, avec aveuglement et une absence totale de discernement. La seule explication est que Satan exulte de voir la misère et la ruine s'installer dans ce monde et qu'il jette ses filets pour capturer les âmes. Il se réjouit en voyant ces personnes insensées passer à côté des vraies joies de la vie présente et perdre leur accès dans le monde à venir.6 FC 69 3 Le jugement éclairé des parents devrait être pris en considération -- Les enfants doivent-ils se fier à leurs propres désirs et inclinations, sans tenir compte de l'opinion et des conseils de leurs parents? Certains paraissent ne jamais s'inquiéter des voeux et des préférences de ces derniers, ni prendre en considération leur jugement éclairé. L'égoïsme a fermé la porte de leur coeur à l'affection filiale. L'esprit des jeunes a besoin d'être orienté dans ce domaine. Le cinquième commandement est le seul auquel soit attachée une promesse; pourtant il est pris à la légère, il est même purement et simplement ignoré dans les exigences des jeunes amoureux. Mépriser l'amour d'une mère et refuser la sollicitude d'un père sont des péchés qui peuvent être mis au compte de beaucoup de jeunes. FC 70 1 Une des plus grandes erreurs commises en ce domaine est que les jeunes et tous ceux qui manquent de maturité croient que leurs affections ne doivent en aucun cas être contrariées et qu'on ne doit pas intervenir dans leurs expériences sentimentales. Or, il s'agit d'un sujet qui, plus que tout autre, mérite d'être considéré sous tous les angles. Ce faisant, il est essentiel de s'entourer de l'expérience des autres et, calmement, soigneusement, d'envisager les deux aspects de la situation en présence. Or, cette question est généralement traitée à la légère par la grande majorité des gens. Chers jeunes amis, prenez conseil auprès de Dieu et de vos parents pieux. Et priez sur ce sujet.7 FC 70 2 L'appui de parents qui craignent Dieu -- Si vous avez le privilège d'avoir des parents qui craignent Dieu, sollicitez leurs conseils. Faites-leur part de vos espoirs et de vos projets; inspirez-vous des leçons que les expériences de la vie leur ont enseignées.8 FC 70 3 Si les enfants étaient plus familiers avec leurs parents, s'ils voulaient se confier à eux et partager avec eux leurs joies et leurs peines, ils s'épargneraient pour l'avenir de nombreux tracas. Lorsqu'ils sont perplexes et qu'ils ne savent comment agir, qu'ils exposent leurs problèmes à leurs parents en exprimant clairement leur propre opinion et en demandant conseil. Qui pourrait être mieux placé que des parents chrétiens pour indiquer les dangers qui peuvent se présenter? Qui, mieux qu'eux, pourrait comprendre le caractère particulier de chacun de leurs enfants? Si ces derniers ont des dispositions chrétiennes, ils sauront placer au-dessus de tous les bienfaits terrestres l'amour et l'approbation de leurs parents. Ceux-ci peuvent sympathiser avec leurs enfants et prier en leur faveur -- et avec eux -- pour que Dieu les protège et les conduise. Avant toute autre chose, ils sauront les orienter vers leur Ami et Conseiller qui ne déçoit jamais.9 FC 71 4 Les parents doivent guider les jeunes dans leurs affections -- Pères et mères devraient prendre conscience qu'il leur incombe de guider les jeunes dans leurs affections et dans le choix de leur futur conjoint. Par leurs paroles et leur exemple, et avec l'aide de la grâce divine, ils devraient avoir à coeur de former le caractère de leurs enfants de telle sorte que, dès leurs plus tendres années, ceux-ci soient animés de sentiments purs et nobles et attirés par le bien et le vrai. Qui se ressemble s'assemble, dit le proverbe. Implantez de bonne heure dans leur âme l'amour de la vérité et de la bonté, et ils rechercheront la société de ceux qui possèdent les mêmes dispositions.10 FC 71 1 L'exemple d'Isaac -- Les parents ne devraient jamais oublier qu'ils sont responsables du bonheur de leurs enfants. Le respect d'Isaac pour le jugement de son père était le résultat de l'éducation qu'il avait reçue et qui lui avait fait aimer une vie d'obéissance.11 FC 71 2 Divinement honoré du titre d'héritier de promesses destinées au monde entier, Isaac, âgé de quarante ans, s'était soumis à la décision de son père, qui avait chargé un serviteur pieux d'aller lui trouver une épouse. Le résultat de ce mariage nous est donné dans ce touchant tableau de bonheur domestique: "Puis Isaac conduisit Rébecca dans la tente de Sara, sa mère; il prit Rébecca pour femme, et il l'aima. Ainsi Isaac fut consolé après la mort de sa mère."12 FC 71 3 Les parents avisés agiront avec prudence -- Vous posez la question: "Les parents devraient-ils choisir un partenaire sans tenir compte de la mentalité et des sentiments de leur fils ou de leur fille?" Je vous retourne cette question pour vous la présenter telle qu'elle devrait être envisagée: Un fils (ou une fille) devrait-il choisir son conjoint sans rechercher d'abord le conseil de ses parents, puisqu'une telle décision aura nécessairement une influence sur le bonheur de ces derniers, dans la mesure où ils ont de l'affection pour leurs enfants? Cet enfant doit-il s'entêter à agir à sa guise, et ce, malgré les conseils, voire les supplications de ses parents? Je réponds délibérément: Non; même s'il ne devait jamais se marier. Le cinquième commandement interdit une telle attitude: "Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne." Ce commandement renferme une promesse que le Seigneur accomplira certainement en faveur de ceux qui lui obéissent. Par ailleurs, les parents éclairés ne choisiront jamais un partenaire pour leur enfant sans tenir compte de ses désirs.13 ------------------------Chapitre 11 -- Mariages hâtifs ou prématurés FC 75 1 Dangers des mariages précoces -- Il ne faut pas encourager les unions précoces. Il ne convient pas de nouer des relations aussi importantes et ayant des répercussions aussi étendues que celles du mariage sans préparation suffisante, et avant que les forces physiques et mentales soient bien développées.1 FC 75 2 Garçons et filles se marient alors que leur amour et leur jugement ne sont pas encore mûrs, sans éprouver des sentiments nobles et élevés, et ils assument les engagements de la vie conjugale, entraînés par leur passion puérile. ... FC 75 3 Les fréquentations commencées dès le jeune âge ont souvent eu pour résultat des unions malheureuses ou des séparations déshonorantes. Des relations précoces, établies sans le consentement des parents, sont rarement heureuses. Les jeunes affections devraient être refrénées jusqu'à un âge où l'expérience permettra de leur donner libre cours d'une manière convenable et exempte de danger. Ceux qui refusent de se contenir courent le danger de mener une existence malheureuse. FC 75 4 Une personne de moins de vingt ans n'est guère à même de choisir pour la vie un compagnon (une compagne) du même âge. Une fois que le jugement a mûri, on se voit lié l'un à l'autre jusqu'à la fin de ses jours et peut-être tout à fait inapte à se rendre mutuellement heureux. Alors, au lieu d'accepter son sort, on se laisse aller à des récriminations, le désaccord grandit, on finit par devenir indifférent l'un envers l'autre et par se négliger. Le mot de famille n'a plus rien de sacré. L'atmosphère est empoisonnée par des paroles dures et par des reproches amers.2 FC 76 1 Les mariages précoces sont une des causes principales des maux qui existent aujourd'hui. Ils ne contribuent ni à la santé physique ni à la vigueur mentale. On ne réfléchit pas assez sérieusement à ce sujet. Bien des jeunes gens agissent par impulsion. Cette démarche, qui peut avoir des conséquences si graves, heureuses ou malheureuses, et entraîner le bonheur ou le malheur de toute une vie, est entreprise avec précipitation, sous l'impulsion d'un sentiment. Nombreux sont ceux qui refusent d'écouter la voix de la raison ou de recevoir des directives présentées d'un point de vue chrétien. ...3 FC 76 2 Satan s'efforce sans relâche de précipiter les jeunes sans expérience dans le mariage, mais moins nous nous complaisons dans cette habitude, qui prévaut actuellement, mieux cela vaut.4 FC 76 3 Même au sein du peuple de Dieu, les mariages hâtifs entraînent des séparations, des divorces et provoquent une grande confusion dans l'Eglise.5 FC 76 4 Quel contraste entre la conduite d'Isaac et celle de la jeunesse actuelle, même parmi les chrétiens! Ne voit-on pas, trop souvent, les jeunes revendiquer comme leur prérogative exclusive le droit de choisir un époux ou une épouse, sans la moindre idée de consulter à ce sujet Dieu ou leurs parents, et cela même plusieurs années avant d'avoir atteint leur maturité? Quelques années de vie en commun suffisent en général pour les convaincre de leur erreur, alors qu'il est souvent trop tard pour en réparer les funestes conséquences. Car le manque de sagesse et de maîtrise de soi qui a causé ce choix précipité a encore pour effet d'envenimer les choses au point de faire de la vie conjugale un douloureux fardeau. Nombreux sont ceux qui ont ainsi compromis leur bonheur en cette vie et leur espoir d'une vie future.6 FC 76 5 Des serviteurs de Dieu privés de leur efficacité -- Des jeunes gens qui connaissent la vérité se comportent avec sérieux pendant un certain temps, mais Satan a tissé les mailles de son filet autour d'eux sous la forme de liaisons déraisonnables et de mariages malheureux. Car il a constaté que c'était le meilleur moyen pour réussir à les éloigner du chemin de la sainteté.7 FC 77 1 Il m'a été montré que les jeunes d'aujourd'hui n'ont pas conscience des dangers qu'ils courent. Il en est beaucoup parmi eux que Dieu voudrait employer à son service dans les diverses activités de son oeuvre, mais Satan s'interpose et les prend dans son filet pour les éloigner de Dieu et les priver d'efficacité pour ce travail. Satan est un ouvrier habile et persévérant. Il sait comment prendre au piège les personnes non averties, et il est alarmant de constater que peu de jeunes réussissent à échapper à ses ruses. Ils ne voient pas les dangers qui les menacent et ne cherchent pas à se préserver de ses artifices. Satan les pousse à fortifier leur affection l'un pour l'autre sans faire appel à la sagesse de Dieu et de ceux qu'il a désignés pour les avertir, les conseiller et les reprendre. Ils croient pouvoir se suffire à eux-mêmes et ne supportent aucune contrainte.8 FC 77 2 Conseils à un adolescent -- Ta tendance puérile à t'amouracher des jeunes filles ne donne à personne une haute opinion de toi. En permettant à ton esprit de s'engager dans cette direction, tu détruis tes dispositions pour l'étude. Tu seras amené à nouer des liaisons impures, et tes voies, ainsi que celles d'autrui, en seront perverties. C'est ainsi que je considère ton cas, et aussi longtemps que tu persisteras à n'en faire qu'à ta tête, quiconque cherchera à te guider, à t'influencer, rencontrera chez toi une forte résistance, parce que ton coeur n'est pas en harmonie avec la vérité et la justice.9 FC 77 3 Les différences d'âge -- Les fiancés peuvent ne pas être matériellement favorisés par la fortune; mais ils devraient pouvoir jouir de la santé, le plus précieux de tous les biens. Une grande différence d'âge entre les époux devrait être une exception. L'oubli de cette règle peut altérer la santé du plus jeune des conjoints, et les enfants issus d'un tel mariage sont souvent dépourvus de forces mentales et physiques. Ils ne peuvent recevoir d'une mère ou d'un père âgé les soins qu'exige leur jeune vie, et la mort peut les priver de sa présence à l'âge où ils auraient le plus besoin de conseils et d'affection.10 ------------------------Chapitre 12 -- Entente mutuelle FC 79 1 S'adapter l'un à l'autre -- Dans bien des familles on ne trouve pas cette politesse chrétienne, cette vraie courtoisie, cette déférence et ce respect mutuels qui contribuent à préparer leurs membres au mariage et à fonder des foyers heureux. A la patience, la bonté, la douce courtoisie, la sympathie et l'amour chrétien se substituent des paroles dures, des idées choquantes, un esprit de critique et de domination.1 FC 79 2 Il arrive fréquemment que les candidats au mariage aient très peu d'occasions de faire réciproquement connaissance de leurs habitudes et de leurs dispositions, de sorte que, parvenus au jour de la bénédiction nuptiale, ils sont vraiment des étrangers l'un pour l'autre en ce qui concerne la vie quotidienne. Dans un grand nombre de cas, on découvre, mais trop tard, qu'on n'est pas fait l'un pour l'autre, et ces unions ont pour résultat une vie malheureuse. Il arrive aussi fréquemment que l'épouse et les enfants souffrent de l'indolence et de l'incapacité ou même des habitudes vicieuses du mari et père.2 FC 79 3 Des mariages mal assortis ont inondé le monde contemporain de misère et de péché. Quelques mois suffisent, souvent, pour montrer au mari et à la femme que leurs caractères ne pourront jamais s'accorder; il en résulte que la discorde règne au foyer, au lieu d'un amour et d'une harmonie célestes. FC 79 4 Les disputes sur des questions insignifiantes suscitent de l'amertume. La mésintelligence et les querelles apportent au foyer un malheur indescriptible et séparent brutalement ceux que devrait unir un lien d'amour. C'est ainsi que des milliers de personnes se sont sacrifiées, corps et âme, par des mariages imprudents, et ont abouti à la perdition.3 FC 80 1 Divergences perpétuelles dans un foyer divisé -- Le bonheur et la prospérité des personnes mariées dépendent de leur union. Comment celle qui a l'esprit charnel peut-elle s'accorder avec celle qui a l'esprit du Christ? L'une sème pour la chair, pensant et agissant selon les impulsions de son propre coeur; l'autre sème pour l'Esprit, cherchant à réprimer l'égoïsme, à surmonter ses inclinations et à obéir au Maître qu'elle entend servir. Il y a donc une divergence constante de goûts, de dispositions et de buts. Si le croyant, par son attachement inébranlable à ses principes, n'arrive pas à gagner l'impénitent, il se découragera, comme c'est le plus souvent le cas, et abandonnera ses principes religieux pour s'associer misérablement avec quelqu'un qui n'a aucun contact avec le ciel.4 FC 80 2 Mariages ruinés pour cause d'incompatibilité -- Nombreux sont les mariages qui ne peuvent qu'engendrer le malheur. Cependant, l'esprit des jeunes se laisse entraîner vers cette ornière parce que Satan les y conduit, en leur faisant croire que, pour être heureux, ils doivent se marier, alors qu'ils sont incapables d'exercer un contrôle sur eux-mêmes ou de subvenir aux besoins d'une famille. Ceux qui ne sont pas disposés à s'adapter au caractère de leur conjoint, de manière à atténuer les divergences fâcheuses et les disputes, ne devraient pas contracter mariage. C'est là l'un des pièges subtils qui caractérisent les derniers jours et qui entraînent des milliers de personnes dans la ruine pour la vie présente et celle qui est à venir.5 FC 80 3 Les conséquences d'un amour aveugle -- Toutes les facultés de ceux qui sont affectés de cette maladie contagieuse -- l'amour aveugle -- y sont assujetties. Ils paraissent dépourvus de bon sens, et leur comportement indigne ceux qui en sont les témoins. ... Pour beaucoup, la maladie atteint son paroxysme lors d'un mariage prématuré. Quand l'attrait de la nouveauté s'est émoussé et que le pouvoir fascinant de l'amour est passé, l'un des conjoints (sinon les deux) prend conscience de la situation. Ils se rendent compte qu'ils sont mal assortis, mais qu'ils sont désormais unis pour la vie. Liés l'un à l'autre par des voeux solennels, ils envisagent avec des coeurs meurtris l'existence à laquelle ils sont voués. Ils devraient alors chercher à tirer le meilleur parti de leur situation, mais beaucoup se refusent à le faire. Ou bien ils seront infidèles aux voeux de leur mariage, ou bien ils rendront le joug, qu'ils se sont imposé par obstination, tellement douloureux qu'un certain nombre d'entre eux mettront fin à leur vie.6 FC 81 1 Tous deux, mari et femme, devraient sans cesse chercher à éviter tout ce qui engendre la dispute et à demeurer fidèles aux voeux du mariage.7 FC 81 2 L'expérience des autres constitue un avertissement -- M. A. est affligé d'un caractère qui permet à Satan d'agir avec de grandes chances de réussite. Son cas est de nature à enseigner aux jeunes une leçon au sujet du mariage. Sa femme, en choisissant son compagnon, a obéi à ses sentiments, à ses impulsions au lieu de suivre la raison et le bon sens. Leur mariage a-t-il été le résultat d'un amour vrai? Nullement; il fut le résultat d'une impulsion -- d'une passion aveugle et basse. Aucun des deux n'était suffisamment préparé à assumer les responsabilités de la vie conjugale. Lorsque la nouveauté du changement de vie fut passée, et que chacun eut appris à mieux connaître son conjoint, leur amour en fut-il fortifié, leur affection rendue plus profonde, et leurs deux vies illuminées par une harmonieuse beauté? Ce fut tout le contraire. Avec le temps, leurs plus vilains traits de caractère s'accentuèrent de plus en plus. Au lieu de connaître le bonheur, leur vie conjugale fut marquée par des difficultés croissantes.8 FC 81 3 Depuis des années, je reçois des lettres de différentes personnes qui ont fait des mariages malheureux, et les histoires navrantes qui m'ont été révélées sont suffisantes pour faire saigner le coeur. Il est bien difficile de savoir quel conseil donner à ces malheureux ou de trouver un moyen d'alléger leur lourd fardeau. Leur triste expérience devrait être un avertissement pour les autres.9 ------------------------Chapitre 13 -- Éducation domestique FC 83 1 La préparation au mariage est une partie essentielle de l'éducation -- Sous aucun prétexte on ne devrait entrer dans la vie conjugale avant que les intéressés aient acquis une solide connaissance des devoirs pratiques de la vie au foyer. La femme devrait posséder une formation psychologique ainsi qu'un savoir-faire suffisants pour lui permettre d'élever ses enfants normalement.1 FC 83 2 De nombreuses épouses, considérées comme bénéficiant d'une bonne éducation, possédant des diplômes avec mention délivrés par des institutions de renom, sont profondément ignorantes des devoirs pratiques de la vie. Elles sont dépourvues des qualifications nécessaires pour assurer la bonne marche d'une famille qui est une condition essentielle à son bonheur. Elles sont capables de discuter savamment de la supériorité de la femme et de ses droits, alors qu'elles-mêmes se situent bien au-dessous du rang légitime de la femme. FC 83 3 Chaque fille d'Eve a le droit d'acquérir des notions approfondies sur les devoirs qui concernent la maison, de recevoir un enseignement complet sur tous les aspects des travaux domestiques. Chaque jeune femme devrait bénéficier d'une formation adéquate qui lui permette, au cas où elle serait appelée à remplir le rôle d'épouse et de mère, de jouer en quelque sorte le rôle de reine sur son domaine particulier. Elle devrait avoir la compétence nécessaire pour guider et instruire ses enfants et pour diriger les employés de maison; ou, si les circonstances le demandent, de s'occuper elle-même des soins du ménage. Il lui appartient de s'initier à la physiologie du corps humain et aux principes de l'hygiène, à tout ce qui touche à la diététique et au vêtement, au travail et aux loisirs, et autres disciplines qui concernent la bonne marche de son foyer. C'est aussi son droit de chercher à obtenir une connaissance des meilleures méthodes de traitement de la maladie afin de pouvoir soigner ses enfants lorsqu'ils sont malades, au lieu d'avoir à confier ses bien-aimés aux mains d'infirmières et de médecins étrangers. FC 84 1 L'idée que l'ignorance des travaux domestiques est une caractéristique essentielle chez un homme ou chez une femme qui se respectent est contraire au dessein que Dieu s'était proposé en créant l'homme. La paresse est un péché, et l'ignorance touchant les devoirs domestiques est le fruit de la sottise, elle sera par la suite l'occasion de regrets amers et répétés.2 FC 84 2 Les jeunes filles considèrent la cuisine et les soins du ménage comme des corvées. Pour cette raison, nombreuses sont celles qui se marient et deviennent maîtresses de maison sans avoir la moindre idée des devoirs qui leur incombent comme épouses et comme mères.3 FC 84 3 On devrait adopter comme règle que les jeunes ne puissent contracter mariage s'ils ne savent pas comment s'occuper des enfants qui naîtront dans la famille. D'ailleurs, ils doivent aussi savoir comment prendre soin du foyer que le Seigneur leur a confié. A moins de bien connaître les lois que le Créateur a inscrites dans leur organisme, ils sont incapables de comprendre leurs devoirs envers Dieu et envers eux-mêmes.4 FC 84 4 Les devoirs de la vie domestique devraient faire partie du programme de nos écoles -- L'éducation que les jeunes gens et les jeunes filles de nos collèges devraient recevoir en ce qui concerne la vie familiale, mérite une attention toute particulière. Il est très important, dans l'oeuvre de la formation des caractères, qu'on apprenne aux élèves de nos collèges à s'acquitter des travaux qu'on leur assigne en repoussant toute tendance à la paresse. Il faut qu'ils se familiarisent avec les devoirs de la vie domestique, qu'ils apprennent à les remplir consciencieusement, avec le moins de bruit et de confusion possible. En un mot, tout devrait être accompli avec décence et avec ordre. La cuisine et les autres parties de la maison doivent être maintenues en état de propreté et de confort. On devrait savoir laisser de côté les livres jusqu'au moment convenable et ne pas entreprendre plus d'études qu'on ne le peut raisonnablement afin que les devoirs domestiques ne soient pas négligés. L'étude ne doit pas enrichir l'esprit au détriment des travaux manuels dont dépend le confort de la famille. FC 85 1 Dans l'accomplissement de ces devoirs, les habitudes de désordre, de négligence, d'insouciance devraient être vaincues, car, sans cela, la vie et le travail missionnaire en souffriraient.5 FC 85 2 Une connaissance de l'économie domestique est indispensable -- Bien des branches d'étude qui absorbent le temps des élèves n'ont pas une portée pratique et ne sont pas indispensables, tandis qu'il est essentiel, au contraire, que chaque jeune homme et chaque jeune fille connaissent à fond les devoirs de la vie journalière. Une jeune fille peut se passer de la connaissance d'une langue étrangère ou de l'algèbre, voire même du piano, mais il est indispensable qu'elle sache faire une bonne cuisine, qu'elle ait appris à confectionner des vêtements seyants et soit habile en tout ce qui concerne les travaux ménagers. ... FC 85 3 Rien n'est plus utile aussi à la santé et au bonheur de la famille que l'habileté et le discernement d'une femme en ce qui concerne la cuisine. Elle peut ruiner ou du moins porter sérieusement atteinte à la santé des siens ou à la croissance de ses enfants par des aliments malsains et mal préparés, tandis que, par des aliments adaptés aux besoins du corps et agréables pour les yeux et pour le palais, elle peut leur faire beaucoup de bien à tous. Ainsi, de bien des manières, le bonheur de la vie est en relation étroite avec la fidélité envers les devoirs ordinaires.6 FC 85 4 Prêter attention aux principes d'hygiène -- Les principes de l'hygiène appliqués à l'alimentation, à l'exercice, au soin des enfants, au traitement des malades devraient attirer davantage notre attention.7 FC 85 5 Dans l'étude de l'hygiène, le maître avisé profitera de toutes les occasions pour montrer la nécessité d'une propreté parfaite sur soi et autour de soi. ... Apprenez à vos élèves qu'une chambre à coucher, une cuisine parfaitement propres et une table arrangée avec goût et garnie de mets sains feront beaucoup plus pour assurer le bonheur de la famille et la considération des visiteurs perspicaces que n'importe quel mobilier coûteux. Tout comme au temps de Jésus, on doit apprendre aujourd'hui que "la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement". Luc 12:23.8 FC 86 1 Une jeune femme invitée à acquérir de bonnes habitudes de travail -- Vous avez des traits de caractère qui demandent à être disciplinés avec fermeté et contrôlés résolument avant que vous puissiez en toute sécurité contracter mariage. Par conséquent, vous devriez renoncer à vous marier aussi longtemps que vous n'aurez pas surmonté ces défauts, car vous ne pourriez être une épouse heureuse. Vous avez négligé de vous préparer en vue d'un travail domestique régulier. Vous n'avez pas compris la nécessité d'acquérir des habitudes d'assiduité au travail. Si vous prenez celle d'apprécier le travail utile, vous ne pourrez plus jamais la perdre. Vous serez alors préparée à affronter n'importe quelle circonstance dans la vie, et vous arriverez à faire face à la situation. Vous apprendrez à aimer l'activité. En prenant plaisir à effectuer des travaux utiles, votre esprit s'attachera à ce que vous faites et vous ne trouverez plus de temps pour vous abandonner aux rêveries de votre imagination. FC 86 2 Le fait d'être initiée à des travaux utiles et de vous y adonner communiquera à votre esprit agité et insatisfait énergie et efficience, et vous conférera une dignité bienséante et modeste qui inspirera le respect.9 FC 86 3 Valeur d'une instruction pratique pour les jeunes filles -- De nombreux parents qui considèrent comme une nécessité, pour un fils, de recevoir une formation qui assurera son avenir, estiment qu'une préparation permettant à leur fille d'être indépendante et de pourvoir à ses besoins propres est une chose entièrement facultative. Habituellement, à l'école, elle apprend quelques rudiments qui pourraient éventuellement servir au cas où elle devrait gagner sa vie; mais, ne recevant pas dans sa famille les enseignements pratiques relatifs aux secrets de la cuisine et de la vie domestique, elle grandit sans se rendre utile et devient un fardeau pour ses parents. ... FC 87 1 Une femme qui a été préparée à prendre soin d'elle-même est également capable de s'occuper des autres. Elle ne sera jamais une charge pour la famille ou la société. Lorsque la chance tournera, il y aura toujours pour elle un endroit où travailler, une place où elle pourra honnêtement gagner sa vie et aider ceux qui dépendent d'elle. La femme devrait être préparée à exercer un métier qui, le cas échéant, lui permettrait d'assurer son existence. Même si elle devait renoncer à divers autres emplois honorables, chaque jeune fille devrait apprendre à s'occuper des affaires d'une maison, à faire la cuisine, le ménage, la couture. Elle devrait être initiée à toutes les choses qu'une maîtresse de maison doit connaître, qu'elle appartienne à une famille riche ou à une famille pauvre. De cette manière, si des revers surviennent, elle est préparée à faire face à toute situation critique; dans un certain sens, elle est indépendante des circonstances.10 FC 87 2 Pour toute femme, une certaine connaissance des devoirs domestiques est d'une valeur inestimable. De très nombreuses familles ont vu leur bonheur sombrer par suite de l'incapacité de l'épouse et mère. Il est moins important que nos filles apprennent la peinture, la broderie, la musique, la façon d'extraire les racines carrées, ou les figures de rhétorique que d'étudier la manière de couper, confectionner ou réparer leurs propres vêtements, ou de faire une cuisine saine et appétissante. Dès qu'une fille atteint l'âge de neuf ou dix ans, on devrait exiger d'elle qu'elle prenne part aux travaux domestiques, dans la mesure de ses aptitudes, et elle devrait être tenue responsable de la manière dont elle accomplit son travail. Il était fort avisé, ce père auquel on demandait ce qu'il ferait de ses filles, et qui répondit: "J'ai l'intention de les laisser apprendre auprès de leur excellente mère à bien employer leur temps et devenir de bonnes épouses et mères, à diriger une famille, et à être des membres utiles dans la société."11 FC 87 3 Le futur mari devrait être économe et travailleur -- Jadis, la coutume voulait qu'avant la ratification d'un contrat de mariage, le fiancé verse entre les mains de son futur beau-père, à titre de garantie, une certaine somme d'argent ou son équivalent en nature. Les pères de famille ne jugeaient pas prudent de confier le bonheur de leurs filles à des hommes qui n'avaient pas fait d'économies en vue de l'entretien d'une famille. Si ceux-ci n'étaient pas assez économes et travailleurs pour acquérir du bétail ou des terres, il était à craindre que leur vie ne soit misérable. Un moyen de mettre à l'épreuve un prétendant qui n'avait pas de quoi fournir de garantie consistait à lui permettre de travailler pour le père de la personne aimée durant une période correspondant à la valeur de la dot exigée. Si l'on était satisfait de ses services et si, à d'autres égards, le prétendant était trouvé digne d'entrer dans la famille, il obtenait la femme de son choix et la dot versée faisait généralement retour à l'épouse le jour de son mariage. ... FC 88 1 Cette ancienne coutume, si elle provoquait parfois des abus, était sage. Tout en prévenant des mariages prématurés, elle donnait l'occasion d'éprouver les affections du futur gendre, comme aussi son aptitude à entretenir une famille. La coutume opposée qui règne de nos jours engendre de fâcheuses conséquences.12 FC 88 2 Nul homme n'est excusable pour n'avoir aucune capacité en matière financière. De beaucoup d'hommes on peut dire: Il est bon, aimable, généreux, c'est un brave homme, un vrai chrétien; mais il n'est pas capable de diriger ses propres affaires. En ce qui concerne la manière de dépenser l'argent, il agit comme un enfant. Ses parents ne lui ont pas inculqué la mise en pratique des principes permettant d'assurer sa propre subsistance.13 ------------------------Chapitre 14 -- Nécessité d'une vraie conversion FC 89 1 La religion assure le bonheur de la famille -- La religion pratiquée en famille procure une puissance merveilleuse. Le comportement du mari à l'égard de sa femme, et celui de la femme à l'égard de son mari, peuvent être d'une qualité telle que la vie de famille devient une préparation pour entrer dans la famille céleste.1 FC 89 2 Les coeurs qui sont remplis de l'amour du Christ ne peuvent jamais s'égarer bien loin. La religion est amour, et le foyer chrétien est un lieu où règne l'amour; il s'y exprime en paroles et en actes de bonté prévenante et d'aimable courtoisie.2 FC 89 3 La religion est nécessaire au foyer. Elle seule peut empêcher les erreurs douloureuses qui empoisonnent si souvent la vie conjugale. Il ne peut y avoir un amour profond, fidèle et généreux que là où le Christ règne. L'âme sera liée à l'âme, et les vies des époux se fondront harmonieusement. Les anges de Dieu seront les hôtes du foyer et leurs saintes vigiles sanctifieront la chambre nuptiale. La sensualité dégradante sera bannie. Les pensées seront dirigées vers Dieu: c'est à lui qu'iront les dévotions du coeur.3 FC 89 4 Dans toute famille où le Christ habite se manifestent un intérêt et un amour réciproques; non pas un amour sporadique qui s'exprime seulement par de tendres caresses, mais un amour profond et permanent.4 FC 89 5 Le christianisme doit exercer une influence prépondérante -- Alors que les principes chrétiens devraient exercer une influence prépondérante dans le mariage, trop souvent les motifs auxquels on obéit y sont étrangers. Pour étendre constamment son influence sur le peuple de Dieu, Satan met en jeu des passions non sanctifiées et s'efforce de le pousser à s'unir avec ses sujets. Mais le Seigneur, dans sa Parole, a clairement averti son peuple de ne pas se lier à ceux qui ne possèdent pas son amour.5 FC 90 1 Conseils à deux jeunes mariés -- Le mariage qui est une union pour la vie est un symbole de l'union qui existe entre le Christ et son Eglise. L'esprit que Jésus témoigne envers son Eglise doit être également celui que le mari et sa femme doivent se témoigner mutuellement. S'ils aiment Dieu par-dessus tout, ils s'aimeront aussi dans le Seigneur, se conduisant l'un envers l'autre avec courtoisie, et cultivant ainsi l'harmonie. Leur mutuel esprit de sacrifice et d'abnégation leur permettra d'être une source de bénédiction l'un pour l'autre. ... FC 90 2 Tous deux, vous devez passer par la conversion. Vous n'avez, ni l'un ni l'autre, une notion exacte de ce que signifie obéir à Dieu. Etudiez ces paroles: "Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse." Matthieu 12:30; Luc 11:23. J'espère sincèrement que vous deviendrez tous deux de vrais enfants de Dieu, des serviteurs à qui le Seigneur peut confier des responsabilités. Alors, la paix, la confiance et la foi vous seront accordées. Oui, tous deux, vous pouvez être des chrétiens heureux et conséquents. Recherchez le discernement afin de pouvoir choisir le bien et repousser le mal. Faites de la Parole de Dieu l'objet de votre étude. Le Seigneur Jésus désire votre salut. Mon frère, il vous a remarquablement protégé pour que votre vie soit utile. Employez-la à réaliser le plus de bonnes oeuvres possible. FC 90 3 A moins que vous n'ayez le désir sincère de devenir des enfants de Dieu, vous ne pouvez comprendre clairement de quelle manière vous pouvez vous aider mutuellement. Soyez toujours affectueux et prévenants l'un pour l'autre, renonçant à vos propres désirs et projets pour chercher à vous rendre heureux réciproquement. Jour après jour, vous pouvez apprendre à mieux vous connaître vous-mêmes. Jour après jour, vous pouvez mieux apprendre à corriger les points faibles de votre caractère. Le Seigneur Jésus sera votre lumière, votre force, votre couronne de joie, parce que vous abandonnez votre volonté à la sienne. ... FC 91 1 Vous avez besoin de la grâce conquérante de Dieu dans vos coeurs. Ne souhaitez pas de vivre une vie aisée et inactive. Tous ceux qui participent à l'oeuvre de Dieu doivent constamment se garder de l'égoïsme. Que vos lampes soient constamment prêtes et allumées. Alors, vous ne serez pas imprudents dans vos paroles et vos actions. Vous serez heureux tous deux si vous cherchez à vous faire plaisir l'un à l'autre. Que les fenêtres de votre âme se ferment du côté de la terre et s'ouvrent vers le ciel. FC 91 2 Hommes et femmes peuvent atteindre à un niveau moral élevé à condition de vouloir reconnaître le Christ comme leur Sauveur personnel. Veillez et priez, en abandonnant tout à Dieu. La connaissance que vous vous efforcez d'obtenir en vue de la vie éternelle vous fortifiera et vous réconfortera tous deux. Vous devez être des lumières dans ce monde, par vos pensées, vos paroles et vos actes. Formez votre caractère à l'école du Seigneur; car il vous a confié des responsabilités sacrées, que vous ne pouvez assumer convenablement sans vous soumettre à une discipline. En croyant en Jésus, vous ne vous sauverez pas seulement vous-mêmes, mais, par la parole et par l'exemple, vous chercherez aussi à sauver d'autres âmes. Prenez le Christ pour modèle. Exaltez-le comme Celui qui peut vous donner le pouvoir de vaincre. Détruisez complètement la racine de l'égoïsme. Magnifiez Dieu, car vous êtes ses enfants. Glorifiez votre Rédempteur, et il vous assurera une place dans son royaume.6 ------------------------Chapitre 15 -- Promesses solennelles FC 95 1 Le dessein de Dieu concernant l'homme et la femme -- Dieu créa la femme, qu'il tira de l'homme, afin qu'elle soit une compagne et une épouse unie à lui, pour qu'elle l'encourage, le réconforte et soit pour lui une source de bénédiction. A son tour, il devait être pour elle un compagnon lui apportant une aide puissante. Tous ceux qui entrent dans la vie conjugale avec un but élevé et saint -- le mari cherchant à gagner les affections du coeur de sa femme, la femme cherchant à adoucir et affiner le caractère de son mari et à lui apporter un complément -- réalisent le dessein de Dieu à leur égard. FC 95 2 Le Christ n'est pas venu pour mettre fin à cette institution, mais pour la rétablir dans sa sainteté et sa noblesse originelles. Il est venu pour restaurer l'image morale de Dieu en l'homme, et il commença son oeuvre ici-bas en sanctionnant l'institution du mariage.1 FC 95 3 Celui qui donna Eve pour compagne à Adam accomplit son premier miracle à un repas de noces, et c'est au cours de cette fête familiale qu'il inaugura son ministère public. Jésus établit ainsi l'institution du mariage, qu'il avait lui-même fondée. Son dessein était qu'hommes et femmes s'unissent par ces liens sacrés pour former des familles dont les membres, couronnés d'honneur, fussent reconnus comme appartenant à la famille céleste.2 FC 95 4 Jésus désire que les mariages soient heureux -- L'amour divin émanant du Christ ne détruit jamais l'amour humain; il l'implique. En lui l'amour humain s'affine, se purifie, s'élève et s'ennoblit. Il ne peut porter de précieux fruits que s'il s'unit à la nature divine et se développe en étant dirigé vers le ciel. Jésus souhaite voir des mariages et des foyers heureux.3 FC 96 1 Comme ce fut le cas pour tous les merveilleux dons que Dieu a confiés en dépôt à l'humanité, le mariage a été perverti par le péché; mais l'Evangile a pour objet de restaurer cette institution dans sa pureté et sa beauté. ... FC 96 2 Seule la grâce du Christ peut faire à nouveau de cette institution ce qu'elle était à son origine -- un instrument destiné à bénir et à élever l'humanité. C'est ainsi que les familles terrestres, par leur unité, leur paix et leur amour, peuvent représenter la famille céleste. FC 96 3 La condition actuelle de la société est une pitoyable illustration de l'idéal divin relatif au mariage. Cependant, même pour ceux qui ont récolté amertume et déception là où ils avaient espéré trouver joie et affection, l'Evangile du Christ apporte une consolation.4 FC 96 4 Une joyeuse circonstance -- Les Ecritures déclarent que Jésus et ses disciples furent invités à cette cérémonie de mariage [à Cana]. Les chrétiens qui disent ne pas devoir prendre part à ces joyeuses festivités ne peuvent se réclamer du Christ. En assistant à cette fête, Jésus a montré qu'il désire que nous nous réjouissions avec ceux qui se réjouissent en suivant ses ordonnances. Il ne s'est jamais élevé contre les fêtes humaines innocentes lorsqu'elles se déroulent en accord avec les lois du ciel. Il est convenable que ses disciples participent à des réunions du genre de celle que le Christ a honoré de sa présence. Après cette noce, le Christ a assisté à beaucoup d'autres fêtes, les sanctifiant par sa présence et son enseignement.5 FC 96 5 La parade, l'extravagance et l'hilarité ne sont pas de mise aux cérémonies de mariage -- Les cérémonies de mariage fournissent l'occasion de faire étalage de luxe et de satisfaire son égoïsme charnel. Mais si les jeunes mariés sont des personnes croyantes et pratiquantes, si l'ambiance est convenable, et que la cérémonie se déroule sans grand apparat et sans extravagance, un tel mariage ne saurait déplaire à Dieu.6 FC 97 1 Rien ne justifie les grandes parades ou la pompe, même lorsque les mariés sont parfaitement assortis l'un à l'autre.7 FC 97 2 Le fait d'associer à une cérémonie de mariage l'hilarité, la boufonnerie ou quoi que ce soit de semblable m'a toujours paru tout à fait déplacé. Il s'agit d'une institution établie par Dieu, et il faut en apprécier la profonde solennité. La famille constituée ici-bas doit être une illustration de ce que sera la famille dans le ciel. La gloire de Dieu doit toujours être recherchée en premier lieu.8 FC 97 3 Un mariage dans la maison de Madame White -- Vers 11 heures, mardi, la vaste salle à manger était prête pour la cérémonie du mariage. Frère B. présidait le service, qui se déroula gentiment. On demanda ... à soeur White de prononcer la prière finale. Le Seigneur me permit de m'exprimer librement. Mon coeur fut touché et dirigé par l'Esprit de Dieu. Au cours de la cérémonie, il n'y avait eu ni geste déplacé, ni parole insensée; tout avait été empreint de solennité et de piété, d'un caractère élevé et très impressionnant. Le Seigneur sanctifia ce mariage, et les deux époux unirent leurs efforts pour travailler dans un champ missionnaire, afin de chercher et sauver ceux qui sont perdus. Dieu les bénira dans leur travail s'ils marchent avec humilité en sa présence, se reposant entièrement sur ses promesses.9 FC 97 4 L'union de deux existences* -- Ce moment est d'une grande importance dans la vie de ceux qui se sont présentés devant vous pour unir leurs intérêts, leurs sympathies, leur amour, leurs travaux dans le ministère du salut des âmes. Par la cérémonie du mariage, on franchit une étape importante: l'union de deux existences en une seule. ... C'est en harmonie avec la volonté de Dieu qu'un homme et une femme s'associent pour accomplir son oeuvre, et la faire progresser dans l'intégrité et dans la sainteté. Ils peuvent appliquer un tel programme. FC 97 5 La bénédiction divine qui va reposer sur le foyer où les deux époux vont vivre sera comme un rayon de soleil venu du ciel, car c'est la volonté du Seigneur que l'homme et la femme s'unissent par des liens sacrés, sous l'égide et l'autorité de Jésus-Christ et sous la direction de son Esprit. ... FC 98 1 Dieu veut que le foyer soit l'endroit le plus heureux de la terre, le vrai symbole de notre domicile céleste. En assumant au foyer les responsabilités de la vie conjugale, en unissant leurs intérêts à la personne de Jésus-Christ, en se reposant sur sa force et sur ses promesses, le mari et la femme peuvent connaître, dans cette union, un bonheur que les anges de Dieu peuvent approuver. FC 98 2 Le mariage ne diminue pas leur utilité; au contraire, il l'accroît. Les époux peuvent faire de leur vie commune un ministère destiné à gagner des âmes au Christ. Je sais de quoi je parle, car, pendant trente-six ans, mon mari et moi avons été unis pour aller travailler partout où Dieu nous a envoyés. Sur ce point, nous savons que nous avons l'approbation de Dieu en ce qui concerne le mariage. Il s'agit incontestablement d'une institution sacrée. ... FC 98 3 Et maintenant nous pouvons prendre par la main notre frère ... et notre soeur, son épouse, en les suppliant d'accomplir ensemble l'oeuvre du Seigneur. Je le répète: Faites de Dieu votre Conseiller. Unissez-vous, et restez unis.10 FC 98 4 Conseils à de jeunes mariés -- Mon cher frère et ma chère soeur, vous venez de vous unir pour la vie. Votre apprentissage de la vie conjugale commence. La première année est une année pendant laquelle mari et femme apprennent à connaître leurs différents traits de caractère, comme un enfant apprend ses leçons à l'école. Ne permettez pas qu'il s'y passe des événements qui gâtent votre bonheur futur. ... FC 98 5 Mon frère, le temps, les forces et le bonheur de votre épouse sont maintenant liés aux vôtres. Votre influence sur elle peut être une odeur de vie ou une odeur de mort. Prenez garde de ne pas gâcher son existence.11 FC 98 6 Ma soeur, vous devez maintenant prendre vos premières leçons pratiques concernant vos responsabilités d'épouse. Ne manquez pas d'apprendre ces leçons fidèlement, jour après jour. ... Veillez constamment à ne pas vous laisser aller à l'égoïsme. FC 99 1 Dans cette union pour la vie, vos affections doivent être tributaires de votre bonheur mutuel. Il faut que chacun veille à celui de l'autre. Telle est la volonté de Dieu à votre égard. Mais, bien que vous deviez être unis au point de ne former qu'une même personne, il ne faut pas que l'un ou l'autre perde son individualité. C'est à Dieu qu'appartient votre personnalité. C'est à lui que vous devez demander: "Qu'est-ce qui est bien? Qu'est-ce qui est mal? Comment puis-je le mieux atteindre le but de mon existence?" FC 99 2 Un engagement pris devant des témoins célestes -- Dieu désire ardemment qu'il y ait amour parfait et harmonie totale entre ceux qui contractent mariage. Face à l'univers céleste, que l'homme et la femme s'engagent à s'aimer l'un l'autre comme Dieu le leur a ordonné. ... La femme doit respecter et révérer son mari, et le mari doit aimer et chérir sa femme.12 FC 99 3 Au début de leur vie commune, hommes et femmes devraient renouveler leur consécration à Dieu.13 FC 99 4 Soyez fermes comme l'acier à l'égard de vos voeux de mariage, refusant, en pensée, en parole et en acte, d'entacher votre dossier, vous comportant comme un homme qui craint Dieu et observe ses commandements.14 ------------------------Chapitre 16 -- Une vie commune heureuse et réussie FC 100 1 Une union solide et réelle est l'oeuvre d'une vie -- Pour bien comprendre ce qu'est le mariage, il faut toute une vie. Ceux qui se marient se mettent à une école où ils n'auront jamais fini d'apprendre.1 FC 100 2 De quelque soin et de quelque sagesse qu'ait été entouré un mariage, peu de couples connaissent une harmonie parfaite dès les premiers jours de leur vie à deux. L'union réelle ne se produit que dans les années qui suivent.2 FC 100 3 Lorsque les nouveaux mariés se trouvent en face des difficultés, la poésie dont l'imagination avait enveloppé le mariage disparaît. Ils apprennent à se connaître tels qu'ils sont réellement, ce qui leur avait été impossible jusqu'alors. Cette période est la plus critique de leur existence. Le bonheur et le succès de toute leur vie future dépendent de l'attitude qu'ils auront à ce moment-là. S'ils découvrent l'un chez l'autre des défauts, ces coeurs que l'amour a unis apercevront aussi des qualités excellentes jusqu'alors insoupçonnées. Il faut chercher à discerner celles-ci plutôt que ceux-là. C'est souvent notre propre attitude, l'atmosphère qui émane de nous qui détermine le comportement de l'autre.3 FC 100 4 L'amour doit être mis à l'épreuve -- Votre affection peut être aussi pure que du cristal et néanmoins superficielle parce qu'elle n'a pas été mise à l'épreuve. Donnez au Christ la première, la dernière et la meilleure place. Contemplez-le sans cesse, et votre amour pour lui deviendra chaque jour, à mesure qu'il subira l'épreuve, plus profond et plus fort. C'est alors que votre amour réciproque augmentera aussi en force et en profondeur.4 FC 100 5 Quand surviennent les difficultés, les soucis et les découragements, n'entretenez pas la pensée que votre union est une erreur ou un échec. Soyez déterminés à être l'un pour l'autre tout ce que vous pouvez être. Continuez à vous prodiguer les attentions des premiers jours. De toute manière, encouragez-vous mutuellement dans le combat de la vie. Appliquez-vous à augmenter le bonheur l'un de l'autre. Cultivez l'amour et l'indulgence. Le mariage sera alors le commencement du bonheur, au lieu d'en être la fin. La chaleur de l'amitié véritable, l'amour qui unit deux coeurs est un avant-goût des joies célestes.5 FC 101 1 Tous devraient cultiver la patience en pratiquant la patience. En étant aimable et indulgent, on peut maintenir un amour ardent et véritable dans le coeur, et développer des qualités que le ciel peut approuver.6 FC 101 2 L'ennemi cherchera à semer la division dans le foyer -- Satan est toujours prêt à profiter de la moindre occasion de désaccord et, en exploitant les mauvais traits de caractère héréditaires du mari ou de la femme, il cherche à semer le désaccord chez ceux qui ont lié leurs intérêts par une alliance solennelle contractée devant Dieu. Dans leurs voeux de mariage, ils ont promis d'être unis, l'épouse s'engageant à aimer son mari et à lui obéir, le mari promettant d'aimer et de chérir son épouse. Si la loi de Dieu est respectée, le démon de la querelle sera éloigné de la famille, les intérêts communs ne seront pas dissociés et l'aliénation des coeurs ne se produira pas.7 FC 101 3 Conseils à un couple très volontaire -- Ni le mari ni la femme ne doit chercher à dominer. Le Seigneur a posé les principes destinés à nous guider à cet égard. Le mari doit aimer sa femme comme le Christ a aimé l'Eglise, et il faut que la femme respecte et aime son mari. Tous deux cultiveront un esprit de bonté, étant bien déterminés à ne jamais se faire de la peine ou du tort l'un à l'autre. ... FC 101 4 N'essayez pas de vous contraindre l'un l'autre, ce serait agir au détriment de votre amour. Vous détruiriez ainsi la paix et le bonheur de votre foyer. Ne laissez pas pénétrer la discorde dans votre ménage, car vous seriez malheureux tous les deux. Soyez bons dans vos paroles et aimables dans vos actions; renoncez à vos désirs personnels. Veillez sur vos propos, car ils ont une grande influence pour le bien ou pour le mal. Que votre voix ne laisse pas percer l'irritation. Mettez dans votre vie à deux le doux parfum du Christ.8 FC 102 1 Exprimez votre amour en paroles et en actes -- Beaucoup considèrent l'expression de leur affection comme une faiblesse et observent une réserve qui éloigne d'eux leurs semblables. Cette manière d'agir empêche la sympathie de se manifester. Lorsqu'on réprime ses mouvements d'affection et de dévouement, ils s'atrophient, et le coeur devient aride et froid. Gardons-nous de cette erreur. L'amour qui ne s'exprime pas s'étiole. Ne laissez pas souffrir un coeur uni au vôtre en négligeant de lui témoigner de la bonté et de l'affection. ... FC 102 2 Il faut donner de l'amour au lieu d'en exiger. Cultivez ce qu'il y a de plus noble en vous, et soyez empressés à reconnaître les qualités l'un de l'autre. Le sentiment d'être apprécié est une satisfaction et un stimulant merveilleux. La sympathie et le respect encouragent celui qui cherche à atteindre la perfection, et l'amour lui-même augmente lorsqu'il vise un idéal toujours plus noble.9 FC 102 3 Si, dans le monde actuel, tant d'hommes et de femmes sont insensibles, cela vient de ce que l'affection sincère est considérée comme une faiblesse et qu'on la décourage et la réprime. Les meilleurs côtés des personnes appartenant à cette catégorie ont été faussés et étouffés au cours de leur enfance; à moins que les rayons de la lumière divine ne parviennent à éliminer leur froideur et leur égoïsme insensible, celles-ci verront s'évanouir à jamais leur bonheur. Si nous voulons avoir la sensibilité de coeur que Jésus témoignait quand il était sur la terre, et la sympathie sanctifiée que les anges portent aux pécheurs mortels, nous devons cultiver ces sentiments, naturels à l'enfant, qui sont la simplicité même. Alors, nous seront affinés, ennoblis, guidés par des principes célestes.10 FC 102 4 Nous introduisons trop de soucis et de fardeaux dans nos familles, et nous sommes trop peu attachés à la simplicité naturelle, à la paix et au vrai bonheur. Nous devrions prêter moins d'importance à ce que le monde extérieur peut dire, et accorder une grande attention aux membres de la famille. On devrait être moins maniéré, moins faire étalage de politesse mondaine, et manifester davantage de tendresse, de gaieté et de courtoisie chrétiennes à l'égard des membres de la famille. Beaucoup de personnes ont besoin d'apprendre comment on peut rendre un foyer attrayant, en faire un lieu où règne la joie. Des coeurs pleins de reconnaissance, des visages rayonnant de bonté ont plus de valeur que la richesse et le luxe, et la satisfaction éprouvée dans les choses simples de la vie apportera le bonheur au foyer si l'amour y est une réalité.11 FC 103 1 Ne pas négliger les petites attentions -- Dieu nous met à l'épreuve dans les mille détails de notre vie qui révèlent nos sentiments. Les petites attentions, les nombreux incidents de chaque jour où peut se montrer notre courtoisie, tout cela fait le bonheur d'une vie. Au contraire, une vie malheureuse vient de ce qu'on néglige de prononcer des paroles de bienveillance, d'encouragement, de sympathie et de rendre aux gens les menus services de chaque jour. On verra finalement que le renoncement à soi-même pour le bien du prochain occupera une grande place dans les registres du ciel qui relatent notre vie. On y verra aussi que le soin exagéré de soi-même, le manque d'égards pour le bonheur d'autrui n'échappent pas aux regards de notre Père céleste.12 FC 103 2 Un mari qui négligeait de témoigner son affection -- Un foyer où règne l'amour, où cet amour se traduit par des paroles, des regards et des actes est un endroit où les anges aiment à être présents; ils sanctifient cette atmosphère par des rayons de lumière glorieuse. Là, les humbles devoirs domestiques eux-mêmes ont leur charme. Dans de telles conditions, aucune des tâches de l'existence ne semblera désagréable à votre épouse. Elle les accomplira avec joie et elle sera elle-même pour tout son entourage comme un rayon de soleil; de son coeur jaillira un chant de louange adressé au Seigneur. Actuellement, elle ne ressent pas votre affection. Vous lui avez fourni le motif à cette impression. Vous accomplissez les devoirs indispensables qui vous incombent comme chef de famille, mais ce n'est pas suffisant. Il manque l'influence précieuse d'un amour qui se traduit par des attentions aimables. L'amour doit se refléter sur les traits de notre visage, dans nos gestes, et se remarquer dans le ton de notre voix.13 FC 104 1 Une épouse décevante et égocentrique -- Le caractère de ceux qui sont unis par le mariage s'élève ou se dégrade par leur union. C'est d'ailleurs très peu de temps après la cérémonie du mariage qu'un travail de détérioration commence si l'un des conjoints est d'une nature vile, perfide, égoïste et emportée. Si le jeune homme a fait un bon choix, il aura à ses côtés une personne qui emploiera toutes ses capacités à porter sa part des fardeaux de l'existence, qui ennoblira, affinera son mari, et, par son amour, le rendra heureux. Mais si l'épouse est capricieuse, vaniteuse, exigeante, agressive, prêtant à son mari des intentions et des sentiments qui proviennent uniquement d'elle-même, de son mauvais tempérament, si elle ne fait pas preuve de discernement et n'arrive pas à percevoir l'amour de son mari et à l'apprécier, mais l'accuse de négligence et de manque d'affection parce qu'il ne lui passe pas tous ses caprices, elle va créer presque inévitablement un état de choses qu'elle semble déplorer; toutes les accusations qu'elle porte finiront par devenir des réalités.14 FC 104 2 Les qualités d'une épouse et mère d'une compagnie agréable -- Plutôt que d'être l'esclave de son ménage, elle qui est épouse et mère, qu'elle prenne le temps de lire, de se tenir au courant de ce qui se passe, d'être une compagne pour son mari, de suivre le développement de l'intelligence de ses enfants. Qu'elle saisisse les occasions qui s'offrent à elle de conduire ceux qu'elle aime, par son influence, à une vie plus noble. Qu'elle prenne le temps de faire de son Sauveur un compagnon de chaque jour, un ami intime en étudiant sa Parole. Qu'elle sorte dans la nature avec ses enfants et apprenne à toujours mieux connaître Dieu à travers la beauté de son oeuvre. FC 104 3 Qu'elle cultive la joie et l'entrain. Les travaux quotidiens terminés, que la soirée soit consacrée à une agréable réunion de famille plutôt qu'à d'interminables travaux de couture. Ainsi, beaucoup d'hommes en viendront à préférer la société de leur famille à celle du cercle ou du café; plus d'un garçon sera préservé des mauvaises influences de la rue et plus d'une jeune fille gardée des fréquentations frivoles et corruptrices. L'influence de la famille sera pour les parents et les enfants ce que Dieu désire qu'elle soit: une bénédiction pour toute la vie.15 FC 105 1 La vie conjugale n'est pas un roman. Elle comporte ses difficultés propres et ses réalités domestiques. L'épouse ne doit pas se comporter comme une enfant gâtée, mais comme une femme qui porte sur ses épaules des fardeaux réels et non imaginaires, et mène une vie raisonnable et réfléchie, sachant qu'il y a bien autre chose à faire que de s'occuper de sa propre personne. ... Concrètement, l'existence a ses ombres et ses tristesses. Chacun doit assumer sa part de souffrances. Satan s'emploie sans arrêt à ébranler la foi et à détruire le courage et l'espoir de tout être humain.16 FC 105 2 Conseils à un couple malheureux -- Votre vie conjugale a pu être justement comparée à un désert -- avec quelques rares espaces verts que vous pouvez vous rappeler avec gratitude. Or, il aurait pu en être tout autrement. FC 105 3 Pas plus qu'un feu ne peut être maintenu sans combustible, l'amour ne peut exister sans être exprimé par des actes concrets. Frère C., vous avez cru porter atteinte à votre dignité en manifestant de la tendresse par des actes bienveillants et en recherchant les occasions de témoigner de l'affection à votre épouse par des paroles douces et des attitudes pleines de prévenances. Vous êtes inconstant dans vos sentiments et vous vous laissez trop influencer par les circonstances du moment. ... Lorsque vous quittez votre bureau, abandonnez vos soucis et vos problèmes. Retrouvez votre famille avec un visage gai, sympathique; montrez de la tendresse et de l'amour. Ce sera beaucoup mieux que de dépenser beaucoup d'argent pour votre épouse chez le médecin et le pharmacien. Cela contribuera à la santé de son corps et à la force de son âme. Vos existences ont été très malheureuses. Vous y avez tous deux contribué. Dieu ne trouve aucun plaisir dans votre malheur; c'est vous qui en avez été les artisans par votre manque de maîtrise. FC 105 4 Vous laissez vos sentiments s'étioler. Vous pensez, frère C., que ce serait manquer à votre dignité de manifester de l'amour et de parler avec bonté et affection. Vous croyez que toutes ces paroles de tendresse témoignent d'un manque d'énergie et d'une certaine faiblesse, et qu'elles ne sont pas nécessaires. Vous les remplacez par des mots qui irritent, qui suscitent la discorde, la querelle et des paroles de reproche. ... FC 106 1 Vous ne réalisez pas les conditions requises pour avoir l'esprit satisfait. Vous êtes obsédé par une pauvreté et des besoins imaginaires que vous semblez pressentir longtemps à l'avance; vous vous sentez affligé, désolé, angoissé; votre cerveau est en ébullition; vos facultés mentales sont déprimées. Vous ne ressentez ni amour ni reconnaissance envers votre Père céleste pour toutes les bénédictions qu'il a répandues sur vous. Vous ne voyez que les inconvénients de la vie. Une sorte de folie mondaine vous maintient environné de nuages sombres au milieu d'épaisses ténèbres. Satan exulte de voir que l'adversité va s'emparer de vous, alors que la paix et le bonheur sont à votre disposition.17 FC 106 2 Récompense de l'amour et du pardon réciproques -- Aucune puissance terrestre ne peut vous maintenir, vous et votre mari, dans les liens de l'unité chrétienne si vous ne cultivez pas l'amour et le pardon réciproques. Votre vie conjugale devrait être empreinte d'intimité, de tendresse, de sainteté et de noblesse, vous insufflant une force spirituelle qui permettra à chacun d'être pour l'autre tout ce que la Parole de Dieu demande. En remplissant les conditions que le Seigneur vous présente, vous ferez descendre le ciel auprès de vous et vous introduirez Dieu dans votre vie.18 FC 106 3 Chers frère et soeur, rappelez-vous que Dieu est amour et que, par sa grâce, vous pouvez arriver à vous rendre réciproquement heureux, conformément à l'engagement que vous avez pris lors de votre mariage.19 FC 106 4 Hommes et femmes peuvent atteindre l'idéal que Dieu leur propose, s'ils acceptent l'aide du Christ. Ce qui est impossible à la sagesse humaine, sa grâce l'accomplira pour ceux qui s'abandonnent à lui sans réserve. Sa providence unira les coeurs par des liens célestes; l'amour ne sera plus alors un simple échange de paroles douces et flatteuses. Les métiers du ciel entrelacent la chaîne et la trame avec bien plus de finesse et de solidité que ceux de la terre, et fournissent un tissu qui supporte les frottements, les tiraillements et les épreuves. Les coeurs seront unis par les fils d'or d'un amour éternel.20 ------------------------Chapitre 17 -- Obligations mutuelles FC 108 1 A chacun ses responsabilités -- Les deux personnes qui unissent leur vie et les intérêts qui s'y rattachent possèdent des traits de caractère distincts et, de ce fait, assument des responsabilités individuelles. Chacun accomplit son propre travail, mais la femme ne doit pas être appréciée en fonction du labeur fourni, comme le seraient des bêtes de somme. En sa qualité d'épouse et de compagne d'un mari avisé, la femme doit embellir le cercle familial. Elle devrait constamment se demander: "Est-ce conforme à l'idéal que doit atteindre une femme?" "Comment puis-je exercer une influence chrétienne dans mon foyer?" Le mari, de son côté, devrait dire à sa femme qu'il apprécie son travail.1 FC 108 2 L'épouse doit respecter son mari. Le mari doit aimer sa femme. L'engagement du mariage a fait d'eux un seul être, de même leur foi en Christ doit faire qu'ils soient un en lui. Est-il quelque chose qui puisse apporter à Dieu une plus grande joie que de voir ceux qui s'unissent par le mariage chercher ensemble à mieux connaître Jésus-Christ et à se pénétrer de son Esprit?2 FC 108 3 Vous avez maintenant des devoirs qui n'existaient pas avant votre mariage. "Revêtez-vous, dit l'apôtre Paul, d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience." Colossiens 3:12. Examinez soigneusement les instructions suivantes: "Marchez dans la charité, à l'exemple du Christ, qui vous a aimés. ... Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de l'Eglise. ... Or, de même que l'Eglise est soumise au Christ, les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l'Eglise et s'est livré lui-même pour elle." Ephésiens 5:2, 22-25.3 FC 109 1 Les instructions divines confiées à Eve -- Eve est ensuite avertie des chagrins et des douleurs qui doivent être désormais sa part. L'Eternel lui dit: "Tes désirs se porteront sur ton mari, et il dominera sur toi." En la créant, Dieu avait fait Eve égale à Adam. S'ils étaient restés obéissants à Dieu, en harmonie avec sa grande loi d'amour, l'accord le plus parfait n'eût pas cessé d'exister entre eux. Mais le péché avait engendré la discorde et, dès lors, l'union et l'harmonie ne pouvaient se maintenir que par la soumission de l'un ou de l'autre époux. Or, Eve avait péché la première. En se séparant de son mari, contrairement à la recommandation divine, elle avait succombé à la tentation, et c'est par ses sollicitations qu'Adam avait désobéi. En conséquence, elle était placée sous l'autorité de son mari. Si notre race déchue avait obéi à la loi de Dieu, cette sentence, bien qu'étant un résultat du péché, se serait changée en bénédiction. Mais l'homme, abusant de sa suprématie, a trop souvent rendu le sort de la femme bien amer et fait de sa vie un martyre. FC 109 2 Dans sa demeure édénique, Eve avait été parfaitement heureuse aux côtés de son mari. Mais, remuante et curieuse comme nos Eves modernes, elle s'était sentie flattée à l'idée d'entrer dans une sphère plus haute que celle qui lui était assignée. En voulant s'élever au-dessus de sa condition première, elle tomba plus bas. Un sort semblable attend toutes celles qui répugnent à s'acquitter joyeusement des devoirs de la vie prévus dans les plans de Dieu.4 FC 109 3 L'obéissance de l'épouse; l'amour du mari -- La question suivante est fréquemment posée: "La femme doit-elle renoncer à user de sa propre volonté?" La Bible déclare avec netteté que l'homme est le chef de la famille: "Femmes, soyez soumises à vos maris." Colossiens 3:18. Si l'apôtre se limitait à cet ordre, nous pourrions en déduire que la condition de la femme n'est pas enviable; elle est même très dure et éprouvante dans bien des cas, et il serait souhaitable qu'il y ait moins de mariages. De nombreux maris s'arrêtent à ces mots: "Femmes, soyez soumises à vos maris", alors qu'il est nécessaire de lire la suite: "Comme il convient dans le Seigneur." FC 110 1 Ce qui est demandé à la femme est qu'elle cherche à chaque instant à craindre Dieu et à le glorifier. C'est au Seigneur Jésus-Christ seul qu'elle doit se soumettre entièrement, lui qui, au prix inestimable de sa vie, l'a rachetée et l'a élevée au rang d'enfant de Dieu. Celui-ci lui a donné une conscience, qui ne saurait être ignorée impunément. Sa propre personnalité ne peut se fondre dans celle de son mari, car elle appartient au Christ par droit de rachat. C'est une erreur de prétendre qu'en vertu d'une soumission aveugle elle doive en toutes choses accomplir exactement ce que son mari lui demande, alors qu'elle sait qu'en agissant de la sorte, elle causerait un préjudice à son corps et à son esprit, qui ont été délivrés de l'esclavage de Satan. Au-dessus d'elle, il y a son Rédempteur, dont la volonté passe avant celle de l'époux; et son obéissance à son mari doit se faire selon les ordres de Dieu -- "comme il convient dans le Seigneur". FC 110 2 Lorsque les maris exigent de leurs épouses une soumission complète, en déclarant qu'elles n'ont ni opinion ni initiative à faire valoir dans le foyer, et qu'elles n'ont qu'à obéir implicitement, ils les mettent dans une situation que l'Ecriture n'admet pas. En interprétant la Bible comme ils le font, ils dénaturent le but de l'institution du mariage. Ils agissent de la sorte uniquement pour exercer une autorité arbitraire, qui ne peut être invoquée comme une prérogative leur appartenant. Mais voici la suite du conseil de l'apôtre (Colossiens 3:19): "Maris, aimez vos femmes, et ne vous aigrissez pas contre elles." Pourquoi le mari aurait-il de l'animosité envers son épouse? S'il découvre éventuellement que sa femme commet des erreurs et qu'elle a de nombreux défauts, s'aigrir contre elle n'apportera pas de remède au mal.5 FC 110 3 Les femmes soumises à leurs maris dans la mesure où ceux-ci sont soumis au Christ -- Parce qu'ils n'ont pas suivi les instructions du Seigneur, bien des maris n'ont pas à l'égard de leur femme une attitude conforme à celle de Jésus envers l'Eglise. Ils prétendent que leurs femmes doivent se soumettre à eux en toutes choses, mais Dieu n'a jamais voulu que le mari exerce son autorité comme chef de famille s'il n'est lui-même soumis au Christ. Il doit se placer sous l'autorité du Christ, ce qui lui permettra de refléter la relation qui unit Jésus à son Eglise. S'il se conduit comme un époux vulgaire, dur, tapageur, égoïste, rude et dominateur, qu'il ne s'avise pas de prétendre que le mari est le chef de la femme, et que celle-ci lui doit obéissance en toutes choses; car il n'est pas le Seigneur, et, dans le vrai sens du terme, il n'est pas le mari. ... FC 111 1 Les maris devraient étudier leur modèle et chercher à savoir ce que signifie le symbole présenté aux chrétiens d'Ephèse, c'est-à-dire la relation du Christ avec l'Eglise. Le mari doit se conduire comme un sauveur dans sa famille. Est-il disposé, dans sa condition humaine, à représenter Dieu noblement, cherchant à élever l'âme de sa femme et celle de ses enfants? Va-t-il créer autour de lui une atmosphère de pureté et de douceur? En affirmant son autorité, va-t-il chercher à cultiver assidûment l'amour de Jésus comme principe directeur de son foyer? FC 111 2 Que chaque mari et père de famille s'efforce de comprendre les paroles du Christ, non pas d'une manière étroite et bornée, en insistant sur la soumission de la femme à son mari, mais à la lumière de la croix du Calvaire, en rapport avec sa responsabilité dans le cercle de sa famille. "Maris, que chacun aime sa femme, comme Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l'eau de la parole." Ephésiens 5:25, 26 (V. Segond révisée 1975). Jésus s'est donné lui-même en mourant sur la croix, en vue de nous purifier du péché et de la corruption, et pour nous préserver de tout péché et de toute souillure par l'influence du Saint-Esprit.6 FC 111 3 Nécessité de l'indulgence réciproque -- L'harmonie ne peut jamais régner dans un foyer sans le secours de l'Esprit divin. Si l'épouse possède l'Esprit du Christ, elle usera de prudence dans ses paroles; elle maîtrisera son humeur; elle sera soumise, sans éprouver pour autant le sentiment d'être une esclave, mais elle se considérera comme une compagne dans le sens le plus noble du terme. Si le mari se comporte comme un serviteur de Dieu, il ne jouera pas au grand seigneur à l'égard de sa femme, il ne sera ni intransigeant ni arbitraire. Nous ne serons jamais assez soucieux de cultiver au foyer une atmosphère d'affection; en effet, si l'Esprit du Seigneur y demeure, le foyer devient un symbole du ciel. ... Si l'un commet une erreur, l'autre doit faire preuve d'indulgence chrétienne et ne pas se détourner froidement de son conjoint.7 FC 112 1 Ni le mari, ni la femme ne devraient chercher à exercer sur son conjoint une autorité arbitraire. N'essayez pas de vous obliger mutuellement à céder à vos désirs. Vous ne sauriez ainsi conserver un amour réciproque. Soyez bons, patients, indulgents, aimables et courtois. Avec l'aide de Dieu vous pourrez vous rendre heureux l'un l'autre, selon la promesse que vous vous êtes faite le jour de votre mariage.8 FC 112 2 Concessions mutuelles -- Dans la vie conjugale, hommes et femmes se comportent parfois comme des enfants indisciplinés et pervertis. Le mari veut agir à sa guise, l'épouse de même, et personne ne veut céder. Un tel état de choses ne peut qu'aboutir au désastre. Tous deux, mari et femme, devraient être disposés à renoncer à leur façon de penser et d'agir. Le bonheur n'est pas possible lorsque chacun ne veut en faire qu'à sa tête.9 FC 112 3 A moins de s'être laissé instruire par la bonté et l'humilité du Christ, ils manifesteront, tels des enfants, un esprit impulsif et déraisonnable. Leur volonté forte et indisciplinée cherchera à s'imposer. Ils feraient bien de méditer les paroles de Paul: "Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant." 1 Corinthiens 13:11.10 FC 112 4 Aplanir les difficultés -- Si le mari et la femme ne soumettent pas leur coeur à Dieu, il leur sera difficile d'aplanir toutes les difficultés, même lorsqu'ils essaieront de s'acquitter loyalement et équitablement de leurs nombreux devoirs respectifs. Comment pourraient-ils parvenir à maintenir sans faille leur amour réciproque s'ils sont en désaccord sur les intérêts de leur propre vie familiale? Ils devraient arriver à une complète unité de vues pour tout ce qui concerne leur foyer, et l'épouse, si elle est vraiment chrétienne, saura associer ses intérêts à ceux de son mari, qui est son compagnon, car le mari doit être le chef de la famille.11 FC 113 1 Conseils aux familles divisées -- Vous vous complaisez dans l'erreur. Lorsque vous prenez position, vous négligez d'examiner sérieusement les problèmes, et, en maintenant à tout prix votre point de vue, vous ne songez pas à l'effet que produira votre entêtement. Vous faites allusion à vos idées dans vos prières et dans vos conversations, alors que vous savez que votre épouse ne partage pas vos conceptions. Au lieu de tenir compte des sentiments de votre épouse et, comme le ferait un homme qui se respecte, de chercher à éviter de parler des choses sur lesquelles vous différez, vous n'hésitez pas à aborder des questions où il y a divergence de vues entre vous; et vous persistez à vouloir exprimer vos opinions sans égard pour ceux qui vous entourent. Vous croyez que les autres n'ont pas le droit, sur les problèmes envisagés, d'avoir une opinion différente de la vôtre. L'arbre de la vie chrétienne ne peut produire de tels fruits.12 FC 113 2 Mon frère, ma soeur, ouvrez la porte de votre coeur à Jésus. Invitez-le dans le temple de votre âme. Aidez-vous réciproquement à surmonter les obstacles, qui surgissent dans toute vie conjugale. Ce sera pour vous un âpre combat que de vaincre votre adversaire le diable, et si vous attendez de Dieu qu'il vous soutienne dans cette bataille, vous devez être unis, déterminés à vaincre, en gardant vos lèvres de toute parole pernicieuse, n'hésitant pas à vous jeter à genoux et à crier: "Que l'Eternel te réprime, Satan!" Zacharie 3:2.13 FC 113 3 Le Christ dans chaque coeur, facteur d'unité -- Si la volonté de Dieu s'accomplit, le mari et la femme se respecteront réciproquement et manifesteront amour et confiance. Tout ce qui est de nature à troubler la paix et l'unité de la famille devrait être formellement rejeté; la bonté et l'amour devraient être cultivés sans relâche. Celui qui manifeste un esprit de tendresse, de pardon et d'amour découvrira que ce même esprit rejaillit sur lui. Dans le foyer où règne l'Esprit de Dieu, il ne peut être question d'incompatibilité de caractère. Quand le Christ, l'espérance de la gloire, grandit dans les coeurs, l'union et l'amour règnent dans le foyer. Le coeur de la femme, en qui le Christ habite, sera forcément en union étroite avec le coeur du mari où le Christ habite aussi. Ils feront ensemble tout ce qui est en leur pouvoir afin d'être admis dans les demeures que le Christ est allé préparer pour ceux qui l'aiment.14 ------------------------Chapitre 18 -- Droits et devoirs de la vie conjugale FC 115 1 Jésus n'a pas imposé le célibat -- Ceux qui considèrent le mariage comme l'une des institutions sacrées établies par Dieu et protégées par son saint commandement se laisseront guider par les impératifs de la raison.1 FC 115 2 Jésus n'a pas imposé le célibat à quelque catégorie de personnes que ce soit. Il n'est pas venu pour détruire l'institution sacrée du mariage, mais pour l'exalter et la restaurer dans sa sainteté originelle. Il éprouve de la joie à la vue d'une famille dirigée par un amour pur et désintéressé.2 FC 115 3 Légalité et sainteté du mariage -- Ce n'est pas en soi un péché de manger, de boire, de se marier ou de marier ses enfants. Au temps de Noé, le mariage réalisé dans des conditions normales, loin des excès, était une institution légale, ce qu'il est également de nos jours. Mais à l'époque de Noé, les hommes contractaient mariage sans consulter Dieu et sans rechercher ses directives. ... FC 115 4 Le fait que toutes les relations de la vie sont, par nature, transitoires, devrait exercer une action transformatrice sur tout ce que nous faisons et disons. A l'époque de Noé, aux yeux de Dieu, le mariage s'était identifié au péché parce que cette institution, légale lorsqu'elle est pratiquée normalement, avait été pervertie par des excès. De nos jours, beaucoup de gens perdent leur âme parce qu'ils se laissent totalement absorber par l'idée du mariage et tout ce qui s'y rattache.3 FC 115 5 Le mariage est une institution sacrée, mais à notre époque de décadence, il cache toute sorte de souillures. 11 est l'objet de nombreux abus jusqu'à constituer un crime; il est devenu l'un des signes des temps de la fin, de même que les mariages d'avant le déluge avaient véritablement dégénéré en crimes. ... Cependant, aujourd'hui encore, lorsque sa nature sacrée et ses exigences véritables sont comprises, le mariage est hautement approuvé par le Ciel; il en résultera du bonheur pour les deux époux et Dieu lui-même sera glorifié.4 FC 116 1 Les droits relatifs à la vie conjugale -- Ceux qui se disent chrétiens ... devraient dûment peser les conséquences qu'entraînent tous les droits de la vie conjugale*; toutes leurs actions devraient être fondées sur des principes saints.5 FC 116 2 En de nombreux cas, les parents ... ont abusé de ces droits et, par leur intempérance, ils ont renforcé leurs tendances animales.6 FC 116 3 Le devoir d'éviter les excès -- A force d'abuser de ce qui est légitime, on tombe dans un péché grave.7 FC 116 4 Bien des gens manquent des connaissances élémentaires en ce qui concerne la vie conjugale. Ils ne sont pas sur leurs gardes, si bien que Satan en profite et prend la direction de leur esprit et de leur vie. Ils ne comprennent pas que Dieu leur demande d'exercer un contrôle sur eux-mêmes afin d'éviter tout excès dans leurs relations conjugales. Il est peu de gens, en effet, qui considèrent comme un devoir religieux de maîtriser leurs passions. On épouse une personne de son choix et l'on pense que le mariage permet de se laisser aller aux passions les plus viles. Même des hommes et des femmes qui font profession de piété lâchent la bride à leurs convoitises et ne pensent pas que Dieu leur demandera compte de ce qu'ils ont dépensé sans compter leurs énergies vitales, affaiblissant ainsi leur organisme tout entier.8 FC 116 5 L'abnégation et la modération doivent nous servir de mots d'ordre -- Je voudrais faire comprendre à tous combien ils doivent garder leurs forces physiques et mentales dans les meilleures conditions possibles afin d'offrir à leur Créateur un service parfait. En particulier, que l'épouse chrétienne, par ses paroles et par ses actes, évite d'exciter les passions charnelles de son mari. Beaucoup n'ont guère de forces à dépenser dans ce sens, car depuis leur jeunesse ils ont affaibli leur cerveau et leur organisme tout entier en laissant libre cours à leurs passions charnelles. Le renoncement et la tempérance devraient être le mot d'ordre de leur vie conjugale.9 FC 117 1 Nos solennelles obligations envers Dieu nous engagent à garder l'esprit pur et le corps sain, en vue d'être utiles à nos semblables et d'offrir au Seigneur un service parfait. L'apôtre Paul fait cette recommandation: "Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises." Romains 6:12. Ailleurs, il nous dit que "tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinence." 1 Corinthiens 9:25 (V. Segond révisée 1975). Il exhorte tous ceux qui se prétendent chrétiens à offrir leurs corps "comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu". Romains 12:1. Il dit encore: "Je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même désapprouvé après avoir prêché aux autres." 1 Corinthiens 9:27 (V. Segond révisée 1975).10 FC 117 2 Ce n'est pas un amour véritable, mais une passion charnelle qui pousse un homme à faire de sa femme l'instrument de sa convoitise. Combien peu d'hommes aiment comme l'apôtre le veut, lorsqu'il dit: "Comme le Christ à aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle, afin [non de la souiller, mais] de la sanctifier... après l'avoir purifiée, ... afin qu'elle paraisse sainte et irrépréhensible." Ephésiens 5:25-27. Voilà la qualité de l'amour que Dieu reconnaît comme saint. L'amour en effet, est un principe pur et saint; mais la passion charnelle n'admettra aucune retenue et n'acceptera pas d'être contrôlée par la raison. Elle ne voit pas ses conséquences; elle ne raisonnera pas.11 FC 117 3 Satan s'efforce d'affaiblir la maîtrise de soi -- Satan s'efforce d'abaisser le niveau de pureté et d'affaiblir la maîtrise de soi de ceux qui contractent mariage, car il sait que lorsque les passions viles se développent, les facultés morales s'amoindrissent, et qu'il n'a plus à se préoccuper de leur croissance spirituelle. Il sait également qu'il a trouvé ainsi le meilleur moyen d'apposer son odieuse image sur leurs enfants, et qu'il peut alors modeler leur caractère mieux encore que celui des parents.12 FC 118 1 Conséquences dues aux excès -- Les époux doivent apprendre ce qu'est la convoitise et quelles en sont les conséquences. Le désir peut se manifester d'une manière aussi vile dans le mariage qu'en dehors de lui.13 FC 118 2 A quoi aboutit-on en lâchant la bride aux passions inférieures? ... La chambre des époux, où les anges de Dieu devraient être présents, est profanée par des pratiques avilissantes. Des habitudes bestiales et honteuses entraînent la corruption corporelle et provoquent des maladies répugnantes. Ce que Dieu avait institué pour être une bénédiction est devenu une cause de malédiction.14 FC 118 3 Les excès sexuels détruiront effectivement le désir de tout exercice de piété, priveront le cerveau de la substance nécessaire à l'entretien de l'organisme tout entier et épuiseront la vitalité. Aucune femme ne devrait aider son mari dans cette oeuvre d'autodestruction. Elle ne devrait surtout pas le faire si elle a des lumières à ce sujet et si elle aime véritablement son époux. FC 118 4 Plus on s'abandonne aux passions charnelles, plus elles se fortifient et plus elles réclament impérieusement d'être satisfaites. Que les hommes et les femmes qui craignent Dieu s'éveillent au sens de leur devoir. Beaucoup de soi-disant chrétiens souffrent de paralysie des nerfs et du cerveau par leur intempérance en cette matière.15 FC 118 5 Les maris doivent être prévenants -- Les maris devraient être vigilants, attentionnés, dévoués, fidèles et pleins de tendresse. Ils devraient manifester de l'affection et de la sympathie. S'ils se conforment aux paroles du Christ, leur amour ne s'inspirera ni de la bassesse, ni de la mondanité, ni de la sensualité qui contribueraient à la destruction de leur corps et entraîneraient chez leurs femmes l'affaiblissement et la maladie. Ils ne doivent pas se complaire dans la satisfaction des passions viles, en répétant sans cesse à leurs épouses qu'elles doivent obéissance à leur mari en toutes choses. Lorsque le mari possède la noblesse de caractère, la pureté de coeur, l'élévation d'esprit qui doivent caractériser tout chrétien, cela se manifeste dans la vie conjugale. Si l'Esprit du Christ habite en lui, il ne cherchera pas à nuire au corps, mais son amour profond l'incitera à atteindre, en Christ, le niveau moral le plus élevé.16 FC 119 1 Lorsque des doutes surgissent -- Aucun homme ne peut vraiment aimer sa femme si elle se soumet passivement et devient une esclave destinée à satisfaire des passions dépravées. Elle perd dans ce cas toute la valeur qu'elle possédait jadis à ses yeux. Il la voit descendue de son piédestal et la soupçonne bientôt de se soumettre effrontément à de plus vils que lui. Il met en doute sa fidélité et sa pureté, se fatigue d'elle et cherche de nouveaux objets pour éveiller et exciter ses désirs diaboliques. La loi de Dieu est alors totalement méprisée. Ces hommes sont pires que des brutes; ce sont des démons à forme humaine. Ils n'ont aucune idée de ce qu'est l'amour sanctifié qui élève l'homme et l'ennoblit. FC 119 2 La femme devient jalouse de son mari et pense que, si l'occasion se présente, il offrira tout aussi bien ses faveurs à une autre femme. Elle se rend compte qu'il n'est pas sous le contrôle de la conscience ou de la crainte de Dieu, qu'il est livré à des passions sans frein, enfin que l'image de Dieu en lui est ternie par la plus basse convoitise.17 FC 119 3 Des exigences déraisonnables -- La question est donc la suivante: la femme doit-elle se sentir obligée de céder aux sollicitations de son mari, lorsqu'elle voit celui-ci sous l'empire d'une passion vile et lorsqu'elle est moralement convaincue de nuire ainsi à son corps que Dieu lui a enjoint de conserver dans la sainteté et l'honnêteté, afin de l'offrir en sacrifice vivant? FC 119 4 Ce n'est pas l'amour pur et saint qui pousse une femme à céder à l'instinct bestial de son mari aux dépens de sa santé et de sa vie. Si elle l'aime vraiment et avec sagesse, elle essaiera de l'empêcher de se laisser aller à satisfaire ses convoitises et dirigera son esprit sur des sujets d'ordre plus élevé. Peut-être sera-t-il nécessaire qu'elle insiste humblement et affectueusement, même au risque de déplaire, afin de ne pas avilir son corps par des excès sexuels. La femme devrait, avec douceur et tendresse, rappeler à son mari que Dieu est le premier à avoir des droits sur notre être tout entier et qu'elle ne peut en faire fi, car elle devra en rendre compte au jour du jugement. ... FC 119 5 Si une femme a des sentiments élevés et qu'elle préserve sa dignité dans la sainteté et l'honnêteté, elle peut faire beaucoup en utilisant judicieusement son influence pour sanctifier son mari et remplir ainsi la haute mission qui lui est impartie. Elle accomplira ainsi un double devoir, en se sauvant elle-même et en sauvant son conjoint. Il faut agir naturellement avec beaucoup de délicatesse. La sagesse et la patience sont nécessaires, aussi bien que le courage et la force qu'on trouve dans la prière. C'est dans un amour sincère pour Dieu et pour son mari qu'elle trouvera les seuls mobiles de ses sentiments et de sa conduite. ... FC 120 1 Quand une femme laisse le contrôle de son corps et de son esprit à son mari, restant passive en tout point, au mépris de sa conscience, de sa dignité et même de sa personnalité, elle perd toute occasion d'exercer cette puissante influence pour le bien qui devrait être la sienne et grâce à laquelle elle pourrait amener son mari à un niveau élevé. Elle peut atténuer la rudesse de son époux. Par son influence sanctifiante, elle le rendra plus noble et plus pur, elle le conduira à engager la lutte contre ses passions et à diriger son esprit vers les choses spirituelles, afin qu'ils soient tous deux "participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise". L'influence peut agir puissamment pour amener l'esprit à s'intéresser à des sujets nobles et élevés plutôt qu'à se satisfaire dans les bas-fonds de la sensualité où se complaît le coeur irrégénéré. Si la femme pense que pour plaire à son mari elle doit rabaisser son idéal et laisser la passion bestiale être la base de son amour et le principe de ses actions, elle déplaît à Dieu, car elle échoue dans sa mission qui est de sanctifier son époux. Si elle se soumet sans la moindre protestation, elle ne comprend absolument pas son devoir envers son mari et envers son Dieu.18 FC 120 2 Nos corps ont été rachetés -- Les passions inférieures ont leur siège dans le corps, qu'elles utilisent. Les mots "chair, charnel, convoitises charnelles" concernent la nature inférieure et corrompue; la chair en elle-même ne saurait agir contre la volonté de Dieu. Nous sommes exhortés à crucifier la chair, "avec ses passions et ses désirs". Comment y parviendrons-nous? En mortifiant notre corps? Non, mais en neutralisant la tentation au péché. Les pensées corrompues doivent être expulsées. Les facultés mentales doivent être rendues captives de Jésus-Christ. Toutes les propensions bestiales doivent être assujetties aux facultés supérieures de l'âme. L'amour de Dieu doit régner en maître; le Christ doit occuper le trône en souverain absolu. Nos corps doivent être considérés comme sa propriété, qu'il a rachetée. Les membres du corps doivent devenir des instruments de justice.19 ------------------------Chapitre 19 -- Où établir le foyer? FC 125 1 Principes devant présider au choix du lieu -- Dieu attend de ses enfants, lorsqu'ils ont à décider de l'endroit où ils iront résider, qu'ils considèrent à quelles influences morales et religieuses ils seront soumis, eux et les leurs.1 FC 125 2 Nous devrions choisir le milieu social le plus favorable à notre avancement spirituel, et profiter de tous les secours qui sont à notre portée; car Satan s'efforcera, en multipliant les obstacles, de retarder notre marche vers le ciel. Il se peut que nous soyons placés dans des positions difficiles, car on ne peut pas toujours choisir son entourage; mais en tout cas, nous ne devrions pas nous exposer volontairement à des influences qui ne favorisent pas le développement d'un caractère chrétien. Si le devoir nous y oblige, nous devrions redoubler de vigilance et de prières, afin que la grâce du Christ nous préserve de toute corruption.2 FC 125 3 Les principes de l'Evangile nous apprennent à estimer les choses à leur juste valeur, et à faire tous nos efforts pour celles qui sont dignes et durables. C'est ce que doivent apprendre ceux qui ont la responsabilité de choisir une habitation, afin qu'ils ne se laissent pas détourner du but véritable de la vie. ... FC 125 4 Ayez à l'esprit cette pensée en choisissant votre maison. Ne cédez pas à l'attrait des richesses, à la mode ou aux coutumes mondaines. Recherchez ce qui favorise la simplicité, la pureté, la santé et l'élévation morale. ... FC 125 5 Au lieu de vous fixer là où seules sont visibles les oeuvres des hommes, où les spectacles qui s'offrent à vous et les bruits qui vous parviennent vous suggèrent des pensées mauvaises, où le tumulte et la confusion n'apportent que fatigue et tourments, allez habiter là où vous pourrez contempler les oeuvres de Dieu et trouver le repos de l'esprit au sein des beautés et du calme de la nature. Que vos yeux reposent sur des champs verdoyants, des bosquets et des collines. Contemplez l'azur du ciel que n'obscurcissent pas la poussière et la fumée des villes; respirez l'air vivifiant.3 FC 126 1 Le premier foyer, un modèle -- La demeure de nos premiers parents devait servir de modèle à celles de leurs descendants, au fur et à mesure que ceux-ci prendraient possession de la terre. Ce foyer, orné par la main de Dieu, n'était pas un palais. Dans leur vanité, les hommes se plaisent à habiter des demeures somptueuses et mettent leur gloire dans les ouvrages de leurs mains; mais Dieu plaça Adam dans un jardin. Ce jardin, qui devait lui servir d'habitation, avait pour dôme le ciel bleu, pour plancher un tapis de verdure émaillé de fleurs délicates et pour dais les branches feuillues d'arbres majestueux. Aux parois étaient suspendus comme ornements les magnifiques produits du divin Artiste. Ce décor offert au premier couple dans son innocence, renferme une leçon pour les hommes de tous les temps: le vrai bonheur n'est pas dans la satisfaction de la vanité et du luxe, mais dans la communion avec Dieu, au sein de ses oeuvres admirables. Si les hommes recherchaient moins l'artificiel et cultivaient davantage la simplicité, ils répondraient beaucoup mieux au plan divin à leur égard. L'ambition et l'orgueil ne sont jamais satisfaits. Les vrais sages trouvent des jouissances aussi réelles que pures dans les biens que Dieu a mis à la portée de tous.4 FC 126 2 Le foyer terrestre choisi par Dieu pour son Fils -- Jésus vint ici-bas pour accomplir l'oeuvre la plus importante qui ait jamais été faite parmi les hommes. Ambassadeur de Dieu, il nous apprit à obtenir de la vie les meilleurs résultats. Et quelles conditions d'existence le Père céleste choisit-il pour son Fils? Une maison isolée sur les collines de la Galilée, une famille vivant grâce à un travail honnête et respectable, une vie simple en butte aux difficultés et aux privations journalières, l'abnégation, l'économie et le service patient et joyeux, l'heure d'étude aux côtés de sa mère devant le rouleau déployé des Ecritures, le calme de l'aurore et la beauté du crépuscule dans la vallée verdoyante, les saines occupations au sein de la nature, la communion de l'âme avec Dieu, telles furent les conditions d'existence du Sauveur durant les premières années de sa vie.5 FC 127 1 Des foyers ruraux dans la terre promise -- En terre promise, la discipline du désert fut appliquée de manière à favoriser la formation de bonnes habitudes. Les hommes ne s'entassaient pas dans les villes; chaque famille possédait des terres qu'elle cultivait, s'assurant ainsi les bienfaits d'une vie saine et naturelle.6 FC 127 2 L'influence de l'environnement sur le caractère de Jean -- Jean-Baptiste, le précurseur du Christ, reçut sa première éducation de ses parents. La majeure partie de son existence se passa dans le désert. ... Jean renonça de lui-même aux joies et au luxe de la vie citadine pour accepter la sévère discipline du désert, dont le cadre était de nature à favoriser des habitudes de simplicité et de renoncement. Là, loin des clameurs du monde, il pouvait s'adonner à l'étude de la nature, de la Révélation et de l'action de la Providence. ... Dès son enfance, sa mission resta présente à son esprit, et il en accepta le dépôt sacré. A ses yeux, la solitude du désert constituait un moyen idéal pour s'éloigner du milieu social où la suspicion, l'incrédulité et l'impureté étaient devenues des facteurs de perversion générale. Il se défiait de sa capacité de résistance à la tentation; c'est la raison pour laquelle il fuyait le contact permanent avec le péché, de peur d'en oublier le caractère d'extrême gravité.7 FC 127 3 Les avantages de la campagne -- Il en fut ainsi pour la plupart des grands hommes de Dieu. Lisez l'histoire d'Abraham, de Jacob, de Joseph, de Moïse, de David et d'Elisée. Examinez la vie de ceux qui ont vécu plus tard et occupé avec la plus grande compétence des postes de confiance. FC 127 4 La plupart d'entre eux, élevés à la campagne, ne connurent le luxe que de loin. Ils ne dissipèrent pas leur jeunesse dans des amusements; beaucoup durent lutter contre la pauvreté et les difficultés. Ils apprirent de bonne heure à travailler, et leur vie active, en plein air, donna vigueur et souplesse à toutes leurs facultés. Obligés de ne compter que sur leurs propres ressources, ils durent surmonter tous les obstacles, s'armer de courage et de persévérance. Ils acquirent ainsi de l'assurance et la maîtrise de soi. Préservés des mauvaises compagnies, ils trouvaient leurs plaisirs dans de simples divertissements et de saines amitiés. Tempérants dans leurs habitudes et simples dans leurs goûts, guidés par des principes, ils étaient purs, forts et loyaux. Lorsqu'ils avaient fait choix d'une carrière, d'un métier, ils y apportaient une force physique et mentale, une vivacité d'esprit, une rapidité d'exécution, une fermeté dans la lutte contre le mal qui faisaient d'eux une force pour le bien de la nation.8 ------------------------Chapitre 20 -- La famille et la ville FC 129 1 Les dangers de la vie citadine -- La vie citadine est anormale et artificielle. L'âpreté au gain, le tourbillon des plaisirs et des jouissances, la soif du luxe et l'extravagance détournent la pensée du but que nous devons poursuivre, et ouvrent la porte à des maux sans nombre qui exercent sur la jeunesse un attrait presque irrésistible. L'une des tentations les plus subtiles et les plus dangereuses qui assaillent les enfants et la jeunesse des villes, c'est l'amour des plaisirs. Les jours de vacances, les sports et les jeux dont le nombre va sans cesse croissant, les détournent des humbles devoirs de l'existence. L'argent qui aurait dû être épargné pour un meilleur usage est ainsi gaspillé en amusements.1 FC 129 2 Tenir compte de la santé -- Les conditions physiques y sont souvent un danger pour la santé. Le contact toujours possible avec la maladie, l'air vicié, l'eau impure, les aliments malsains, les logements sombres, insalubres et exigus sont quelques-uns des maux nombreux qu'on y rencontre. FC 129 3 Il n'est pas conforme aux desseins de Dieu que les hommes s'entassent dans les villes. Il plaça nos premiers parents au milieu de scènes champêtres dont il voudrait nous faire jouir encore aujourd'hui. Plus nous nous rapprocherons du plan originel de Dieu, mieux nous obtiendrons la santé du corps et de l'esprit.2 FC 129 4 Des centres d'iniquité -- Les villes abondent en tentations. Nous devrions organiser notre oeuvre de manière à éloigner le plus possible notre jeunesse des sources de contamination.3 FC 130 1 Les enfants et tous les jeunes doivent être protégés. Ils devraient être tenus éloignés des centres d'iniquité qui se trouvent dans nos villes.4 FC 130 2 Agitation et confusion -- Dieu ne désire pas que son peuple habite les villes, où règnent en permanence agitation et confusion. Les enfants devraient en être préservés, car tout l'organisme est perturbé par la précipitation, l'excitation et le bruit.5 FC 130 3 Conflits sociaux -- Les réunions de syndicats de patrons et d'ouvriers, les grèves et les lock-out qui en résultent, rendent les conditions de la vie urbaine de plus en plus compliquées. De sérieuses difficultés sont devant nous, et bien des familles seront obligées de quitter les villes.6 FC 130 4 Destruction imminente -- L'heure est proche où de grandes villes seront anéanties, et chacun doit être averti de ces châtiments à venir.7 FC 130 5 Oh! si seulement le peuple de Dieu prenait conscience de l'imminente destruction de milliers de villes aujourd'hui presque entièrement plongées dans l'idolâtrie!8 FC 130 6 Sacrifier aux intérêts mondains et à l'amour du gain -- Les parents négligent souvent de placer leurs enfants sous de bonnes influences. En choisissant un lieu d'habitation, ils pensent davantage à leurs intérêts d'ici-bas qu'à l'ambiance morale et sociale, et les enfants ont des fréquentations qui ne sont pas favorables au développement de la piété et à la formation de caractères droits. ... FC 130 7 Parents, qui condamnez les Cananéens parce qu'ils sacrifiaient leurs enfants à Moloch, qu'en est-il de vous? Vous faites de coûteuses offrandes au dieu Mammon; puis, lorsque vos enfants, qui ont grandi sans recevoir l'amour nécessaire et ont acquis un caractère désagréable, manifestent une profonde impiété et une tendance à l'infidélité, vous accusez la foi que vous professez d'avoir été incapable de les sauver. Vous récoltez ce que vous avez semé -- les conséquences de votre amour égoïste du monde et de votre manque d'intérêt pour les bienfaits de la grâce. Vous avez placé vos familles en des lieux où sévit la tentation; et la présence de Dieu, votre gloire et votre défense, vous l'avez négligée; aussi le Seigneur n'a-t-il pas opéré de miracles pour arracher vos enfants à la tentation.9 FC 131 1 Les villes n'offrent pas de réels avantages -- Pas une famille sur cent ne retirera un avantage physique, mental et spirituel en habitant la ville. Les endroits retirés, les champs, les collines et les bois favorisent le développement de la foi, de l'espérance, de l'amour et du bonheur. Arrachez vos enfants aux spectacles et aux bruits de la ville, au vacarme des tramways et des attelages*, et leurs facultés mentales s'en trouveront améliorées. Il sera beaucoup plus facile de faire pénétrer dans leurs coeurs les vérités de la Parole de Dieu.10 FC 131 2 Conseils à ceux qui préfèrent quitter la campagne pour habiter en ville -- De nombreux parents quittent les campagnes pour s'établir dans les villes, croyant y trouver des habitations plus confortables et plus conformes à leurs désirs. Mais par ce changement, ils exposent leurs enfants à de nombreuses et dangereuses tentations. Les jeunes gens sont livrés à l'oisiveté et, de ce fait, subissent les influences de la rue; ils descendent ainsi un à un les échelons de la dégradation, perdant finalement tout intérêt pour ce qui est bon, pur et saint. Il eût été bien préférable pour ces familles de rester à la campagne, où les conditions favorisent le développement des qualités physiques et mentales. Que l'on apprenne aux jeunes à cultiver la terre, ce qui leur procurera une fatigue saine et un sommeil pur et paisible. FC 131 3 Par suite de l'insouciance des parents, les jeunes habitant nos villes tombent dans la corruption et souillent leur âme devant Dieu. Telle est la conséquence inévitable de l'oisiveté. Les hospices et l'échafaud illustrent la négligence des parents envers leurs enfants.11 FC 131 4 Il vaut mieux sacrifier tout avantage terrestre plutôt que de mettre en péril les précieuses âmes confiées à vos soins. Vos enfants seront assaillis par les tentations et ils devraient être éduqués de manière à pouvoir les affronter. 11 est de votre devoir d'éliminer toute influence, de rompre toute habitude, de briser tout lien qui vous empêche de vous consacrer librement, ouvertement et de tout coeur, vous et votre famille, au service de Dieu. FC 132 1 Au lieu d'une ville surpeuplée, cherchez plutôt quelque endroit isolé où vos enfants seront autant que possible à l'abri de la tentation, et, là, formez-les et initiez-les à une existence utile. Le prophète Ezéchiel énumère les causes qui ont amené la corruption de Sodome et provoqué sa destruction (16:49): "Elle avait de l'orgueil, elle vivait dans l'abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait pas la main du malheureux et de l'indigent." Tous ceux qui veulent échapper au sort de Sodome doivent s'éloigner de la voie qui attira les jugements de Dieu sur cette cité perverse.12 FC 132 2 Quand Lot se fixa à Sodome, il s'était fermement promis de protéger sa famille de l'iniquité qui y régnait. Ce en quoi il échoua complètement. Il ne sut pas même se préserver personnellement des influences corruptrices qui l'entouraient. En outre, les relations de ses enfants avec les habitants de Sodome l'entraînèrent, malgré lui, à sympathiser avec eux. On en connaît les résultats. Beaucoup de gens commettent une erreur semblable.13 FC 132 3 Efforcez-vous de choisir, pour vous établir, un lieu qui soit aussi éloigné que possible de Sodome et de Gomorrhe. Evitez d'habiter les grandes villes. Si vous le pouvez, fixez-vous dans un endroit tranquille à la campagne, même si, en agissant de la sorte, vous vous mettez dans l'impossibilité de faire fortune. Fixez-vous à l'endroit où vous bénéficierez des meilleures influences.14 FC 132 4 Le Seigneur me demande d'avertir nos membres de ne pas accourir vers les villes afin d'y trouver des logements pour leurs familles. Je suis chargée de dire aux pères et aux mères: Ne renoncez pas à garder vos enfants avec vous, dans vos propres maisons.15 FC 132 5 Le moment est venu de quitter les villes -- Mon message est le suivant: Eloignez vos familles des villes.16 FC 133 1 Puisque Dieu ouvre la voie, le moment est venu pour les familles de quitter les villes. Les enfants devraient être emmenés à la campagne. Que les parents y cherchent un endroit confortable, en fonction de leurs possibilités. Même si l'habitation est plutôt petite, elle devrait comporter un terrain susceptible d'être cultivé.17 FC 133 2 Avant le châtiment qui doit frapper l'humanité, le Seigneur appelle tous ceux qui sont de vrais Israélites à se préparer à cet événement. Aux parents, il adresse cet avertissement: Rassemblez vos enfants dans vos maisons; éloignez-les de ceux qui foulent aux pieds les commandements de Dieu, de ceux qui enseignent et pratiquent le mal. Fuyez les grandes villes aussi vite que possible.18 FC 133 3 Dieu aidera son peuple -- Les parents peuvent acquérir une petite maison à la campagne, avec un terrain à cultiver ou un verger, ce qui leur donnera des fruits et des légumes, en remplacement d'une alimentation carnée, qui est très néfaste à la circulation du sang. Là, les enfants ne seront pas soumis aux influences corruptrices de la vie urbaine. Dieu aidera son peuple à trouver de telles habitations loin des villes.19 ------------------------Chapitre 21 -- Les avantages de la campagne FC 134 1 Un lopin de terre et une maison confortable -- Partout où cela est possible, le devoir des parents est de prévoir des habitations à la campagne pour leurs enfants.1 FC 134 2 Les parents qui possèdent un terrain et une demeure confortable sont des rois et des reines.2 FC 134 3 Ne considérez pas comme un sacrifice de devoir quitter la ville et de vous établir à la campagne. En effet, de riches bénédictions y attendent ceux qui veulent les saisir.3 FC 134 4 La campagne offre la sécurité économique -- A plusieurs reprises, le Seigneur a fait savoir que son peuple doit éloigner ses familles des villes et les établir à la campagne où elles peuvent cultiver les produits dont elles ont besoin; car, à l'avenir, pouvoir acheter et vendre deviendra un sérieux problème. Dès maintenant, nous devons nous conformer aux instructions qui nous ont été répétées maintes et maintes fois: Sortez des villes pour vous établir dans des régions rurales, où les maisons ne sont pas trop rapprochées les unes des autres et où vous ne serez pas en contact étroit avec des ennemis.4 (Des conseils plus détaillés sur ce sujet figurent dans l'ouvrage Country Living.) FC 134 5 Conseils à un citadin -- Ce serait une bonne chose pour vous d'abandonner tous vos soucis et de vous retirer à la campagne, où les influences qui corrompent les facultés morales de la jeunesse ne s'exercent pas de façon aussi intense. Il est certain qu'à la campagne vous ne serez pas entièrement à l'abri des soucis et des problèmes, mais vous y éviterez un grand nombre de maux, car vous fermerez la porte à une foule de tentations qui menacent de dominer l'esprit de vos enfants. Ils ont besoin à la fois d'occupation et de diversité. La monotonie de leur foyer les rend insatisfaits et remuants; ils ont pris l'habitude de se mêler aux voyous et ont subi ainsi les inconvénients d'une éducation grossière. ... FC 135 1 La vie à la campagne leur serait grandement bénéfique, car une activité en plein air favoriserait leur santé à la fois physique et mentale. Ils devraient avoir un jardin à cultiver, ce qui leur procurerait à la fois un divertissement agréable et une activité utile. La culture des légumes et des fleurs développe le goût et le jugement, tout en donnant une connaissance plus étendue de la création de Dieu, de sa beauté et de son utilité. Orienté vers le Créateur et le Maître de toutes choses, leur esprit s'en trouvera affermi et ennobli.5 FC 135 2 De riches bénédictions promises aux habitants de la campagne -- Dans ses profondeurs, la terre tient en réserve de riches bénédictions pour ceux qui ont le courage, la volonté et la persévérance de recueillir ses trésors. ... De nombreux fermiers n'ont pas tiré de leurs terres des revenus normaux parce qu'ils ont considéré la culture comme un travail dégradant; ils ne se sont pas rendu compte qu'il s'y trouve une bénédiction pour eux-mêmes et pour leurs familles.6 FC 135 3 Un travail qui stimule l'esprit et affine le caractère -- En cultivant le sol, le travailleur attentif découvrira des trésors auxquels il n'avait jamais pensé. Personne ne peut faire de l'agriculture ou du jardinage avec succès sans se soumettre aux lois de la nature. Il faut étudier les besoins spéciaux de chaque variété de plantes. Suivant l'espèce, il faut des terrains et des méthodes de culture différents. Le succès ne s'obtient que par la soumission aux lois qui gouvernent ces diverses espèces de végétaux. L'attention nécessaire pour transplanter, afin que pas une seule racine ne soit trop serrée ou mal placée, les soins à donner aux jeunes plantes, la taille et l'arrosage, la préservation contre la gelée pendant la nuit et le soleil pendant le jour, la lutte contre les mauvaises herbes, les maladies et les insectes nuisibles non seulement enseignent des leçons importantes concernant la formation du caractère, mais font du travail lui-même un moyen de développement. Lorsque l'on cultive l'application, la patience, l'attention et l'obéissance aux lois naturelles, on obtient une éducation d'une très haute importance. Le contact permanent avec le mystère de la vie et la beauté de la nature aussi bien que la tendresse nécessaire pour prendre soin de ces objets merveilleux de la création, affermissent l'intelligence et affinent le caractère.7 FC 136 1 Dieu est prêt à instruire et à enseigner -- Celui qui a appris à Adam et à Eve, en Eden, la manière d'entretenir le jardin, est disposé à instruire les hommes d'aujourd'hui. La sagesse est à la disposition de quiconque manie la charrue, jette la semence et dispose les plants. La terre renferme des trésors cachés, et le Seigneur aimerait voir travailler la terre par les milliers et dizaines de milliers de gens qui s'entassent dans les villes pour tenter la chance de gagner quelques sous. ... Ceux qui établissent leur famille à la campagne la préserve d'un grand nombre de tentations. Les enfants qui vivent avec des parents aimant et craignant Dieu y sont d'ailleurs beaucoup mieux placés pour recevoir les enseignements du grand Maître, qui est la source de toute sagesse. Ils bénéficient ainsi d'une occasion nettement plus favorable d'acquérir une formation qui les prépare au royaume des cieux.8 FC 136 2 Le plan de Dieu pour Israël -- Par leur désobéissance, Adam et Eve avaient perdu l'Eden, et toute la terre avait été maudite à cause du péché. Toutefois, si le peuple de Dieu se conformait aux instructions reçues, le pays serait rétabli dans sa fertilité et sa beauté premières. L'Eternel avait lui-même donné à Israël des directives pour cultiver le sol et contribuer à cette oeuvre de restauration. Ainsi, grâce aux prescriptions divines, tout le pays était destiné à devenir une leçon de choses pour illustrer la vérité spirituelle. Parce qu'elle obéit à des lois physiques, la terre produit ses richesses; de même, c'est en se soumettant à la loi morale qu'Israël pouvait refléter le caractère du Très-Haut.9 FC 136 3 Des leçons spirituelles pour la vie quotidienne -- Dieu nous a entourés des magnifiques spectacles de la nature pour susciter notre intérêt. Il veut que nous associons les gloires de sa nature à son caractère. Si nous étudions soigneusement le livre de la nature, nous y contemplerons avec fruit l'amour et la puissance infinie de Dieu.10 FC 137 1 Les enseignements de Jésus se rapportent non seulement au jour du repos, mais encore à la semaine de labeur. Dans les travaux de semence, de labourage et de moisson, il nous apprend à voir l'image de l'oeuvre de la grâce dans nos coeurs. Il désire que nous fassions une application utile des vérités de la Bible dans les moindres actes de la vie. Si nous agissons ainsi, nos occupations journalières n'absorberont pas notre attention au point de nous faire oublier le Seigneur. Constamment, elles nous rappelleront notre Créateur et notre Rédempteur. Semblable à un fil d'or, la pensée de Dieu courra tout au travers de nos préoccupations domestiques. Sa gloire resplendira de nouveau pour nous sur la nature entière. Nous connaîtrons de mieux en mieux la vérité céleste et nous nous rapprocherons toujours plus de la pureté divine.11 FC 137 2 Des lois identiques gouvernent la nature et l'humanité -- Le grand Maître plaçait ses auditeurs en contact avec la nature, afin qu'ils puissent prêter l'oreille à la voix de la création. A mesure que leurs coeurs s'attendrissaient et que leurs esprits s'ouvraient à ses instructions, il les aidait à interpréter l'enseignement spirituel des choses que leurs yeux contemplaient. ... Ces leçons contenaient un enseignement et un appel pour chacun. Ainsi, loin d'être une simple routine dépourvue de réflexion, la tâche que le Maître s'imposait chaque jour était illuminée et idéalisée par le rappel constant des choses visibles et invisibles. FC 137 3 C'est ainsi que nous devrions enseigner. Que les enfants apprennent à voir dans la nature l'expression de l'amour et de la sagesse de Dieu. Que des liens soient établis dans leur pensée entre Dieu et les oiseaux, les fleurs et les arbres: que toutes les choses visibles deviennent pour eux des interprètes des choses invisibles et tous les éléments de la vie des moyens de s'assimiler l'enseignement divin. FC 137 4 Tandis qu'ils apprendront à étudier les leçons que contiennent toutes les choses créées et les expériences de la vie, montrez-leur que les mêmes lois qui gouvernent les choses de la nature et les événements de la vie doivent aussi nous diriger, qu'elles nous sont données pour notre bien et que l'obéissance à ces lois peut seule nous procurer le succès et le véritable bonheur.12 FC 138 1 Leçons pratiques enseignées par l'agriculture -- Parmi les leçons innombrables touchant les différents processus de croissance des plantes, quelques-unes des plus importantes sont énoncées dans la parabole du Sauveur sur la semence. Elles s'adressent aux jeunes comme aux plus âgés. ... FC 138 2 La germination de la semence représente le début de la vie spirituelle, et le développement de la plante est une figure de la formation du caractère. ... Lorsque les parents et les éducateurs cherchent à enseigner ces leçons, ils devraient le faire d'une manière pratique. Que les enfants préparent eux-mêmes le sol et y répandent la semence. Tandis qu'ils travaillent, les parents ou les maîtres peuvent leur expliquer que le coeur est un jardin dans lequel de bonnes ou de mauvaises semences peuvent être jetées; de même que le jardin doit être préparé pour recevoir la semence naturelle, de même aussi le coeur doit l'être pour recevoir la semence de la vérité. ... Personne ne s'attend à moissonner sur un terrain en friche. Sans relâche et avec persévérance, il faut préparer le sol, semer, cultiver et prendre soin de la récolte. Il doit en être ainsi pour la semence spirituelle.13 FC 138 3 Les mauvaises habitudes comparables aux mauvaises herbes -- Autant que possible, le foyer devrait se trouver loin de la ville, dans un endroit où les enfants disposeraient d'un terrain à cultiver. Chacun d'eux devrait avoir son propre lopin de terre. Tandis que vous leur apprenez à jardiner, à préparer la terre pour y déposer la semence, et que vous leur montrez combien il est important d'enlever toutes les mauvaises herbes, attirez aussi leur attention sur la nécessité de se débarrasser, dans la vie, des habitudes inavouables et funestes. Apprenez-leur à réprimer les mauvaises habitudes comme ils luttent contre les mauvaises herbes de leur jardin. Cet enseignement vous prendra du temps, mais il en vaut grandement la peine.14 FC 139 1 L'ambiance du foyer, une illustration de nos croyances -- Devant Dieu, les parents sont placés dans l'obligation de créer autour du foyer une ambiance qui corresponde à la vérité qu'ils professent. Ils peuvent ainsi donner un enseignement correct à leurs enfants, et ceux-ci sauront établir un rapport entre le foyer d'ici-bas et celui d'en haut. La famille doit, autant que possible, devenir un modèle de celle qui existera dans le ciel. Ainsi, les tendances à se complaire dans ce qui est vil s'estomperont graduellement. Il faut faire comprendre aux enfants qu'ici-bas ils ne sont que des stagiaires et leur permettre, grâce à cette éducation, de devenir des habitants des demeures que le Christ est allé préparer pour ceux qui l'aiment et qui gardent ses commandements. C'est pour les parents le devoir le plus sacré qu'ils aient à remplir.15 FC 139 2 Parents, cherchez à vous fixer à la campagne -- Aussi longtemps que Dieu me donnera la force de parler à notre communauté, je ne cesserai d'inviter les parents à quitter les villes et à se fixer à la campagne, où ils pourront acquérir un terrain pour le cultiver et recevoir du grand Livre de la Nature des leçons de pureté et de simplicité. Les trésors de la Nature sont les silencieux témoins du Seigneur, qu'il nous donne pour nous enseigner des vérités spirituelles. Ils nous parlent de l'amour de Dieu et nous dispensent la sagesse du grand Artiste et Maître. FC 139 3 J'aime les belles fleurs. Elles nous rappellent le jardin d'Eden, et nous orientent vers le pays béni dans lequel, si nous sommes fidèles, nous entrerons bientôt. Le Seigneur me fait découvrir les propriétés thérapeutiques des fleurs et des arbres.16 ------------------------Chapitre 22 -- Construire et meubler sa maison FC 141 1 Assurer l'aération, l'ensoleillement et une bonne irrigation -- Dans la construction des édifices publics ou privés, on devrait tout disposer de manière que le soleil et l'air y pénètrent suffisamment. Les églises et les salles d'école sont souvent défectueuses à cet égard. Le manque de ventilation explique l'assoupissement et la somnolence qui détruisent l'effet des meilleurs sermons et rendent la tâche des maîtres pénible et ingrate. FC 141 2 Autant que possible, les maisons d'habitation devraient être construites sur les hauteurs, sur un terrain bien irrigué et sec. ... Cette question est trop souvent considérée à la légère. Une mauvaise santé, de graves maladies et beaucoup de décès sont le résultat de l'humidité et de l'air vicié qui règnent dans les lieux en contrebas insuffisamment drainés. FC 141 3 Il est particulièrement important de prévoir pour nos maisons une bonne aération et un grand ensoleillement. Chaque pièce devrait avoir une abondance d'air pur et de lumière, mais tout particulièrement la chambre à coucher. Il ne faut pas dormir dans une pièce où l'air et le soleil n'ont pas libre accès chaque jour. Dans la plupart des cas, on pourvoira à des moyens de chauffage suffisants pour tempérer ou assainir la chambre par les temps froids ou humides. FC 141 4 La chambre d'ami devrait être aussi bien soignée que celles que l'on occupe tous les jours. Comme les autres, il faudrait qu'elle ait de l'air et du soleil, et soit équipée de moyens de chauffage pour chasser l'humidité qui s'accumule toujours dans une pièce que l'on n'occupe pas habituellement. Quiconque dort dans une chambre sans soleil, ou dans un lit qui n'a pas été parfaitement séché et aéré, expose sa santé et peut-être sa vie ... Ceux qui ont des personnes âgées à soigner doivent se souvenir qu'elles ont particulièrement besoin de chambres chaudes et confortables. La vigueur décline à mesure que les années s'écoulent, laissant moins de vitalité pour résister aux influences malsaines; c'est pourquoi il faut aux vieillards beaucoup de soleil et d'air pur.1 FC 142 1 Eviter les marécages -- Si nous voulons que la santé et le bonheur règnent dans nos maisons, plaçons celles-ci au-dessus des brouillards qui règnent dans les lieux en contrebas, et donnons libre entrée aux éléments vivifiants du grand air. Supprimons les lourds rideaux, ouvrons les fenêtres et les volets. Ne laissons aucune vigne grimpante, si belle soit-elle, faire de l'ombre aux fenêtres, et ne tolérons aucun arbre si près de la maison qu'il la prive de soleil. Celui-ci peut faner les tentures et les tapis, ternir les cadres et les tableaux, mais il mettra le rose de la santé sur les joues des enfants.2 FC 142 2 La cour entourant la maison -- Une cour agrémentée de quelques arbres et de massifs d'arbustes placés à une distance convenable de la maison exercera une heureuse influence sur la famille; un tel environnement, si on sait bien l'entretenir, ne saurait être préjudiciable à la santé. Mais des arbres et des arbustes touffus, qui enveloppent, en quelque sorte, la maison, rendent l'endroit plutôt malsain, car ils empêchent la libre circulation de l'air et forment un écran devant les rayons du soleil. Il en résulte une humidité qui pénètre la maison, en particulier pendant les saisons pluvieuses.3 FC 142 3 L'influence des beautés naturelles sur la famille -- Dieu aime ce qui est beau. Il a revêtu de beauté la terre et les cieux, et son oeil paternel prend plaisir à voir ses enfants se réjouir des choses qu'il a créées. Il désire que nous entourions nos maisons des charmes de la nature. FC 142 4 Presque tous ceux qui habitent la campagne, quelque pauvres qu'ils soient, pourraient avoir autour de leur maison une pelouse, l'ombre de quelques arbres, le parfum de quelques fleurs. Cela leur procurerait bien plus de bonheur qu'un luxe artificiel, et introduirait dans leur vie de famille une influence adoucissante et ennoblissante, entretenant en eux l'amour de la nature, attirant les membres de la famille plus près les uns des autres et plus près de Dieu.4 FC 143 1 Le mobilier de la maison doit être simple -- Nos habitudes artificielles nous privent de beaucoup de joie et de bénédictions: elles nous empêchent de vivre le plus utilement possible. Un ameublement recherché et coûteux n'est pas seulement un gaspillage d'argent, mais il exige aussi des soins multiples et cause des soucis constants. ... FC 143 2 Meublez votre maison d'objets simples, durables et pas trop lourds, qui puissent être entretenus facilement et remplacés à peu de frais. En exerçant votre goût, vous pourrez faire d'un humble foyer une demeure agréable et attrayante, si l'amour et la joie y règnent.5 FC 143 3 Un étalage superflu ne saurait apporter le bonheur. Cependant, plus l'aménagement d'une maison sera simple et ordonné, plus grand sera le bien-être qu'il procurera à ses occupants.6 FC 143 4 Eviter le snobisme -- La vie apporte déceptions et chagrins à bien des personnes qui se donnent inutilement de la peine: à force de vouloir imiter "ce qui se fait", elles s'encombrent d'activités inutiles. Leur esprit est constamment préoccupé de savoir comment elles pourront satisfaire les besoins qu'exigent l'orgueil et la soumission aux impératifs de la mode. ... FC 143 5 De l'argent, des soins et des efforts sont prodigués pour des choses qui, sans être absolument préjudiciables, ne sont pas nécessaires. Si tout cela était utilisé dans des buts plus élevés, la cause de Dieu progresserait considérablement. La plupart des gens soupirent après ce qu'ils considèrent comme les charmes de la vie, et pour les obtenir ils sacrifient leur santé, leurs forces et beaucoup d'argent. Un regrettable esprit de concurrence pousse les personnes d'une même classe à rivaliser dans l'étalage de leurs acquisitions en matière de vêtement et de mobilier. La véritable notion de "foyer" est dénaturée au point de ne plus signifier qu' "un ensemble de meubles et de décorations élégantes entouré de quatre murs"; ses occupants, eux, vivent dans une tension nerveuse continuelle pour satisfaire aux exigences de la mode dans les divers domaines de la vie.7 FC 144 1 Beaucoup sont malheureux dans leur vie familiale parce qu'ils veulent à tout prix sauver les apparences. Ils dépensent beaucoup d'argent et travaillent sans répit pour éblouir leurs relations dont ils recherchent les louanges et qui, en réalité, ne s'intéressent pas plus à eux qu'à leur richesse. Un objet après l'autre est considéré comme indispensable dans l'aménagement de la maison; on est ainsi poussé à faire des acquisitions très coûteuses qui, bien qu'agréables à la vue et propres à flatter la vanité et l'ambition, n'améliorent pas, en définitive, le confort familial. Tout cela a exigé de longs efforts et beaucoup de patience, et demandé un temps considérable qui aurait pu être consacré au service du Seigneur. FC 144 2 La précieuse grâce de Dieu passe au second plan, après des choses sans réelle importance. Bien des personnes, alors qu'elles accumulent ainsi des objets pour en retirer un certain plaisir, en arrivent à perdre leur faculté d'être heureux. Elles découvrent que tout ce qu'elles ont amassé ne leur apporte pas les satisfactions qu'elles en attendaient. Le labeur incessant -- et l'anxiété continuelle qui l'accompagne -- pour embellir le foyer en vue de susciter l'admiration des visiteurs et des étrangers, ne permet pas d'obtenir la compensation correspondant à la somme de temps et d'argent ainsi prodiguée. C'est là s'imposer le joug d'une servitude pénible à supporter.8 FC 144 3 Deux visites qui laissèrent une impression très différente -- Dans certaines familles, on a tendance à en faire trop. Certes, l'ordre et la propreté sont essentiels au confort, mais ces qualités ne devraient pas être portées à l'extrême pour faire de l'existence un esclavage et rendre malheureux les membres du foyer. Dans des maisons habitées par des personnes tout à fait dignes d'estime, on constate parfois, dans l'aménagement du mobilier et des objets, une minutie d'une rigidité telle que c'est aussi désagréable qu'un manque total d'ordre. Les convenances pénibles qui président à toute la maison s'opposent au vrai repos que chacun s'attend à trouver dans un foyer normal. FC 144 4 Lorsqu'on fait une courte visite à des amis très chers, il n'est pas agréable de s'apercevoir que le balai et le torchon sont sans cesse mis à contribution et que les moments de conversation amicale dont on se réjouissait d'avance sont employés par vos hôtes à ranger sans arrêt et à scruter les moindres recoins pour y découvrir quelque grain de poussière ou quelque toile d'araignée. Bien qu'ils le fassent avec discrétion, par égard pour vous, vous ressentez la pénible impression que votre présence revêt moins d'importance à leurs yeux que leur souci de propreté excessive. FC 145 1 Mais voici l'exemple d'une maison qui fait nettement contraste avec de tels foyers. Nous nous y sommes arrêtés l'été dernier [1876]. Pendant les quelques heures que nous avons passées dans ce foyer, nos hôtes n'ont pas effectué de travail inutile ou qui aurait pu être accompli à d'autres moments, mais tous ensemble nous avons employé notre temps d'une manière agréable et profitable, ce qui procura du repos à la fois à notre corps et à notre esprit. Bien que meublée sans excès, la maison était un modèle de confort. Toutes les pièces étaient bien éclairées et aérées, ... ce qui a beaucoup plus d'importance que les ornements coûteux. Le salon n'était pas meublé avec trop de recherche, au point de fatiguer la vue, mais d'une façon très harmonieuse. FC 145 2 Les chaises, de différents modèles, étaient très confortables et adaptées aux divers membres de la famille. Il y avait des fauteuils bas, à bascule, avec et sans coussins, des fauteuils hauts à dossier droit, des canapés spacieux, douillets et confortables. Tous, en choeur, semblaient dire: Venez, essayez-moi! Il y avait aussi des tables parsemées de livres et de journaux. Tout était net et attrayant, mais dépourvu de cette ordonnance rigide qui semble interdire aux visiteurs de toucher à aucun objet de peur de le déplacer. FC 145 3 Les propriétaires de cette agréable maison auraient eu les moyens de l'équiper et de l'orner d'une manière somptueuse, mais ils avaient eu la sagesse de choisir le confort plutôt que l'étalage. Rien, dans la maison, ne paraissait trop beau pour ne pas être utilisé, et on ne laissait pas les rideaux et les stores fermés sous prétexte d'empêcher les tapis de se faner et le mobilier de se ternir. La lumière du soleil et l'air, ces dons du ciel, tout comme le parfum des fleurs du jardin, avaient libre accès partout. La famille était, bien sûr, à l'image de cette maison, s'occupant de nous dans la joie, faisant l'impossible pour nous mettre à l'aise, sans que l'attention qu'elle nous prodiguait nous fît sentir que nous causions un certain dérangement. Nous avions vraiment l'impression d'avoir trouvé un endroit où nous reposer. C'était un foyer dans la pleine acception du terme.9 FC 146 1 Un principe à suivre en matière de décoration -- La rigueur austère dont nous avons parlé, et qui constitue un élément fort désagréable dans bien des maisons, ne cadre pas avec le plan général de la nature. Dieu n'a pas assigné aux fleurs des champs un cadre régulier, avec des limites précises, mais il les a disséminées comme des perles dans la verdure, et elles embellissent la terre par la variété de leurs formes et de leurs coloris. Les arbres de la forêt ne sont pas disposés dans un ordre régulier. FC 146 2 C'est un repos pour les yeux et l'esprit de s'attarder sur les scènes que leur offrent la nature, les forêts, les collines, les vallées, les cours d'eau; de savourer l'infinie diversité des formes et des couleurs, et l'harmonie avec laquelle le jardin de la nature est parsemé d'arbres, d'arbustes et de fleurs offrant un ravissant spectacle. Les enfants, les jeunes et les moins jeunes peuvent y trouver repos et plaisir. FC 146 3 Cette loi de la diversité peut, dans une certaine mesure, s'appliquer au foyer. Il faudrait introduire une harmonie de couleurs et une ordonnance générale dans le mobilier de la maison; mais le bon goût n'implique pas nécessairement que tous les meubles d'une pièce soient de la même forme, de la même matière. ... Au contraire, il est préférable pour l'oeil que la beauté de l'ensemble soit assurée par une certaine diversité. FC 146 4 Cependant, que la maison soit luxueuse ou modeste, pourvue d'un aménagement coûteux ou rudimentaire, le bonheur n'y régnera pas si les dispositions de ses occupants ne s'harmonisent pas avec la volonté divine. La joie doit rayonner dans toute la maison.10 FC 146 5 Ceux qui vivent effectivement dans la maison doivent occuper les pièces les mieux ensoleillées et les plus attrayantes, et disposer chaque jour du mobilier le plus confortable. De cette manière, le foyer sera agréable pour ses habitants et également pour les vrais amis qui s'intéressent à nous, ceux auxquels nous pouvons être de quelque utilité et qui peuvent nous faire du bien.11 FC 147 1 Veiller au confort et au bien-être des enfants -- La satisfaction et la joie des enfants au foyer ne nécessitent pas un cadre luxueux ni un mobilier coûteux, mais une affection profonde et des soins constants de la part des parents.12 FC 147 2 Quatre murs, un ameublement somptueux, des tapis de haute laine, des glaces luxueuses et des tableaux de valeur ne suffisent pas à faire un "foyer" là où manquent l'amour et la compréhension. Ce nom béni ne peut qualifier les fastueuses demeures où les joies de la vie familiale sont absentes. ... FC 147 3 En fait, dans de telles habitations, le confort et le bien-être des enfants sont les dernières choses auxquelles on pense. Ils sont négligés par la mère, dont le temps est presque totalement employé à sauvegarder les apparences et à satisfaire les exigences de la haute société. L'esprit des enfants ne se développe pas normalement; ils acquièrent de mauvaises habitudes et deviennent paresseux et insatisfaits. Ne trouvant aucun plaisir dans leur propre foyer, mais uniquement des restrictions désagréables, ils échappent dès que possible au cercle familial. N'étant plus freinés par l'influence et les conseils familiaux, ils ne tardent pas à se lancer dans le monde.13 FC 147 4 Ne leur dites pas, comme de nombreuses mères que j'ai entendues: "Il n'y a pas de place pour vous au salon. Ne vous asseyez donc pas sur le divan de satin damassé. Ne vous mettez pas non plus sur le canapé." Et lorsqu'ils vont dans une autre pièce: "Je ne tolérerai pas que vous fassiez du bruit ici." S'ils vont à la cuisine, la cuisinière leur dit: "Je ne veux pas que vous me dérangiez. Sortez d'ici et allez faire du tapage ailleurs; j'en ai assez, vous m'ennuyez!" Dans ces conditions, où iront-ils pour recevoir leur éducation? Dans la rue.14 FC 147 5 La bonté et l'amour valent mieux que le luxe -- Dans nos familles, il entre beaucoup trop de soucis et de fardeaux et trop peu de simplicité, de paix et de bonheur. On devrait beaucoup moins se préoccuper du qu'en dira-t-on et penser davantage aux membres du cercle familial. On devrait moins rechercher l'apparence et l'affectation qui s'expriment par des civilités mondaines, et cultiver surtout la tendresse, l'amour, la joie et la courtoisie chrétienne parmi les membres de la famille. Beaucoup doivent apprendre à faire du foyer un lieu attrayant et agréable. Des coeurs reconnaissants et des manifestations de bonté valent mieux que la richesse et le luxe, et si l'amour se trouve présent, le goût de la simplicité rendra le foyer heureux. FC 148 1 Jésus, notre Rédempteur, vécut sur la terre avec la dignité d'un roi; pourtant, il était doux et humble de coeur. Il était une lumière et une bénédiction pour chaque foyer parce qu'il y apportait la joie, l'espoir et le courage. Si seulement nous pouvions être satisfaits et cesser de convoiter, de nous démener pour acquérir des objets destinés à embellir nos maisons, alors que nous ne savons pas apprécier un esprit doux et paisible, auquel Dieu attribue plus de valeur qu'à des perles! La grâce de la simplicité, la bonté et l'affection sincère peuvent faire du foyer le plus humble un véritable paradis. Il vaut mieux supporter de bon coeur certains inconvénients que de se priver de la paix et de la joie.15 ------------------------Chapitre 23 -- Les enfants, une bénédiction FC 151 1 Dieu institua la famille -- Celui qui donna Eve pour compagne à Adam ... [voulait qu'] hommes et femmes s'unissent par ces liens sacrés pour former des familles dont les membres, couronnés d'honneur, fussent reconnus comme appartenant à la famille céleste.1 FC 151 2 Les enfants constituent l'héritage du Seigneur, et nous devrons lui rendre compte de la manière dont nous aurons géré son bien. ... Avec amour, foi et prière, les parents doivent travailler en faveur des leurs jusqu'à ce qu'ils puissent se présenter avec joie devant Dieu, en disant: "Me voici, moi et les enfants que l'Eternel m'a donnés..."2 FC 151 3 Une maison sans enfants est un désert. Les coeurs de ses occupants courent le danger de devenir égoïstes, de ne rechercher que leurs aises et de ne tenir compte que de leurs propres désirs et de leurs propres satisfactions. Ils cherchent à s'attirer la sympathie, alors qu'ils n'en ont pas à donner à autrui.3 FC 151 4 Conseils à un couple sans enfants -- L'égoïsme, qui se manifeste de diverses manières suivant les circonstances et les conditions de vie particulières à chaque individu, doit disparaître. Ce serait un avantage pour vous d'avoir des enfants, car vous seriez obligés de vous occuper d'eux, de les instruire et de leur servir d'exemple, ce qui vous amènerait à sortir de vous-mêmes. ... Lorsqu'une famille est composée de deux personnes, ce qui est votre cas, et qu'il ne s'y trouve par conséquent aucun enfant pour cultiver la patience, le pardon et l'amour véritable, il faut être constamment sur ses gardes pour empêcher que l'égoïsme n'impose sa loi. Autrement, un couple comme le vôtre finirait par devenir l'unique centre d'intérêt, absorbant toute votre attention, si bien que vous n'éprouveriez plus le besoin de vous occuper de vos semblables.4 FC 152 1 Beaucoup de gens tombent malades physiquement, mentalement et moralement parce que leur attention se porte presque exclusivement sur leur moi. Ils pourraient aisément échapper à cet état d'inertie s'ils s'entouraient d'êtres à l'esprit plus jeune et de tempéraments variés, et d'enfants doués d'une énergie infatigable.5 FC 152 2 L'éducation des enfants permet de développer de nobles traits de caractère -- Je porte un intérêt très affectueux à tous les enfants, car, dès mon jeune âge, j'ai eu à supporter de grandes souffrances. J'ai pris soin de nombreux enfants et j'ai toujours constaté que le fait de se mettre au niveau de leur simplicité me procurait d'abondantes bénédictions. ... FC 152 3 La sympathie, la patience et l'amour que requièrent les soins donnés aux enfants sont une grâce pour la famille. Ils amènent les personnes qui devraient se montrer plus joyeuses et moins agitées, à tempérer et maîtriser certains traits de leur caractère. La présence d'un enfant dans un foyer assouplit et affine. Un enfant élevé dans la crainte du Seigneur est une vraie bénédiction.6 FC 152 4 Les soins et l'affection que nous apportons à des enfants dont nous avons la charge effacent la dureté de notre caractère, éveillent en nous tendresse et sympathie, et exercent une heureuse influence sur le développement des éléments les plus nobles de notre nature.7 FC 152 5 L'influence d'un enfant sur Hénoc -- Après la naissance de son premier fils, Hénoc fit une plus riche expérience spirituelle; vivant en communion plus intime avec Dieu, il comprit mieux ses obligations et sa responsabilité. L'affection de son enfant et sa confiance entière en la protection paternelle, comme aussi sa propre tendresse pour ce premier-né, lui firent mieux sentir à la fois l'amour de Dieu, étonnant, infini, insondable, manifesté dans le don de son Fils, et la confiance que ses enfants peuvent lui accorder.8 FC 153 1 Un dépôt précieux -- Les enfants sont confiés à leurs parents comme un dépôt précieux, dont Dieu, un jour, leur demandera compte. Nous devrions accorder plus de temps, de soin et de prière à leur éducation. Ils ont davantage besoin d'une instruction de qualité. ... FC 153 2 Souvenez-vous que vos fils et vos filles figurent au nombre des jeunes membres de la famille divine. Dieu vous les a confiés afin que vous les formiez et les éduquiez pour le ciel. Vous aurez à lui rendre compte de la manière dont vous aurez géré ce dépôt sacré.9 ------------------------Chapitre 24 -- Dimension de la famille FC 154 1 Une grave erreur pour les mères, les enfants et la société -- Il y a des parents qui, sans se préoccuper de savoir s'ils pourront oui ou non pourvoir aux besoins d'une nombreuse famille, mettent au monde de nombreux enfants, dont le soin et l'instruction dépendent, bien sûr, totalement d'eux. ... C'est un grand mal, non seulement pour la mère, mais aussi pour les enfants et la société. ... FC 154 2 Les parents devraient toujours avoir en vue le bien futur de leurs enfants. Ils ne devraient pas être contraints d'employer tout leur temps à un travail épuisant pour subvenir aux nécessités de la vie.1 FC 154 3 Avant de songer à agrandir leur famille, ils devraient se demander si Dieu sera glorifié ou non par la naissance de ces enfants. Ils devraient d'abord chercher à glorifier Dieu par leur union dès le début et tout au long de leur vie conjugale.2 FC 154 4 Importance de l'état de santé de la mère -- En raison de la responsabilité qui repose sur les parents, ceux-ci devraient sérieusement se demander s'il est opportun pour eux d'avoir des enfants. L'état de santé de la mère lui permettra-t-il d'en prendre soin? Le père réunit-il les conditions nécessaires pour les doter de l'éducation et de l'instruction dont ils auront besoin? Combien on néglige de prendre en considération l'avenir des enfants! La préoccupation majeure est de satisfaire la passion et, de ce fait, on impose à l'épouse et à la mère des charges qui minent sa vitalité et affaiblissent ses facultés spirituelles. Son état de santé altéré, elle se trouve ainsi portée au découragement en se voyant entourée d'enfants dont elle ne peut s'occuper comme elle le devrait. Ne recevant pas l'enseignement requis, ces derniers vont grandir dans des conditions qui les entraîneront à déshonorer Dieu et à transmettre à d'autres les défauts de leur nature. C'est ainsi que se forme toute une multitude de personnes que Satan manie à sa guise.3 FC 155 1 Autres facteurs à considérer -- Dieu désire que les parents agissent et vivent comme des personnes raisonnables de manière à donner à chaque enfant une éducation convenable. La mère devrait disposer à la fois de force et de temps pour employer ses facultés mentales au service de ses enfants afin de les rendre aptes à vivre en compagnie des anges. Elle devrait avoir suffisamment de courage pour jouer loyalement son rôle auprès d'eux, inspirée par la crainte et l'amour de Dieu, afin qu'ils deviennent une source de bénédiction dans la famille et dans la société. FC 155 2 Le mari et père devrait réfléchir à tout cela pour que sa femme ne soit pas surchargée et, de ce fait, accablée par le découragement. Il fera en sorte qu'elle ne soit pas placée dans des conditions qui l'empêcheraient de prendre soin de ses nombreux enfants et de leur donner une éducation convenable.4 FC 155 3 Les parents devraient veiller à ne pas accroître leur famille à un rythme incompatible avec les possibilités qu'ils ont d'en prendre soin et de lui donner l'instruction adéquate. C'est d'ailleurs porter un grave préjudice à une mère que l'obliger à mettre au monde un enfant chaque année. Il en découle un affaiblissement, voire même la destruction de toute joie de vivre, pour aboutir parfois à un vrai désastre familial. Ces petits sont ainsi privés à la fois des soins, de l'instruction et du bonheur que les parents ont le devoir de leur procurer.5 FC 155 4 Conseils aux parents d'une famille nombreuse -- Vous devriez vous poser la question: "Est-ce que j'élève mes enfants pour qu'ils accroissent l'influence de la puissance des ténèbres et renforcent les rangs de son armée ou est-ce que je les forme pour le Christ?" FC 155 5 Si vous ne parvenez pas à les diriger et à modeler leur caractère de telle manière qu'ils répondent aux exigences de Dieu, alors, moins vous aurez d'enfants pour souffrir des lacunes de l'éducation que vous leur aurez donnée, mieux cela vaudra, à la fois pour eux, pour vous [ses] parents, et pour la société. A moins qu'ils ne puissent être éduqués et disciplinés dès leur enfance par une mère judicieuse et sage, intelligente et consciencieuse, qui les dirige dans la crainte du Seigneur, qui façonne leur caractère et le rende conforme au modèle de justice, c'est un péché d'en accroître le nombre. Dieu vous a gratifiés d'une raison, et il exige que vous vous en serviez.6 FC 156 1 Parents, puisque vous savez que votre manque de connaissance ne vous permet pas d'élever correctement vos enfants pour le service du Maître, pourquoi ne tirez-vous pas la leçon qui en découle? Pourquoi continuez-vous à mettre des enfants au monde pour grossir les rangs de l'armée de Satan? Dieu prend-il plaisir à un tel spectacle? Lorsque vous vous rendez compte qu'une nombreuse famille va considérablement entamer vos revenus, qu'elle va imposer de lourds fardeaux à la mère, et qu'entre toutes ces naissances, celle-ci ne disposera pas de temps pour s'adonner normalement à toutes les activités qui lui incombent, pourquoi ne songez-vous pas à ces résultats inéluctables? Chaque enfant qui naît affaiblit la vitalité de la maman, et si les parents n'usent pas de leur raison en ce domaine, quel espoir ont-ils -- eux et leurs enfants -- d'apprendre à se discipliner? Le Seigneur leur demande d'examiner ce problème à la lumière des réalités futures et éternelles.7 FC 156 2 Considérations d'ordre économique -- Les parents doivent étudier sérieusement le problème de l'avenir de leurs enfants. Ils n'ont pas le droit de mettre au monde des enfants qui deviendront un fardeau pour autrui. Ont-ils une situation leur permettant d'entretenir une famille qui, de ce fait, ne sera jamais en charge à quelqu'un d'autre? Si ce n'est pas le cas, ils commettent un crime en mettant au monde des enfants qui ne recevront ni les soins, ni la nourriture, ni le vêtement dont ils ont besoin.8 FC 156 3 Ce sont les gens les moins compétents en affaires, et les moins qualifiés pour s'en sortir dans la vie qui, généralement, remplissent leurs maisons de nombreux enfants, tandis que les personnes qui montrent des dispositions pour accroître leurs revenus n'ont généralement pas plus d'enfants qu'ils ne peuvent en élever. Ceux qui n'arrivent pas à assurer leur propre subsistance ne devraient pas avoir d'enfants.9 FC 157 1 Une cause éventuelle de problèmes pour l'église -- Bien des gens qui ont de la peine à vivre célibataires se décident à se marier et à élever une famille alors qu'ils savent fort bien qu'ils n'ont pas de quoi l'entretenir. Ce qui est pis encore, c'est qu'ils ne savent pas diriger une famille. Tout leur comportement se ressent de leurs habitudes de négligence et de mollesse. Ils ont peu de contrôle sur eux-mêmes et sont emportés, impatients et irritables. Quand de telles personnes deviennent adventistes, elles pensent qu'elles ont droit à l'assistance de leurs frères plus fortunés. Si l'on ne répond pas à leur attente, elles se plaignent de l'Eglise et l'accusent de ne pas vivre sa foi. Mais qui doit souffrir en pareil cas? L'oeuvre de Dieu doit-elle être sapée à la base et les caisses vidées pour subvenir à l'entretien de ces familles nombreuses? Assurément non. Ce sont les parents qui doivent en supporter les conséquences. D'une façon générale ils ne seront pas plus gênés qu'ils ne l'étaient avant de devenir des observateurs du sabbat.10 FC 157 2 Comment on peut restreindre l'action missionnaire -- Lorsqu'on se propose d'envoyer des missionnaires en pays lointains, il faudrait choisir des hommes qui savent pratiquer l'économie, qui n'ont pas la charge d'une nombreuse famille et qui, sachant qu'ils disposent de peu de temps pour accomplir une oeuvre considérable, ne chercheront pas à s'entourer d'une nombreuse progéniture; ils s'efforceront de se libérer au contraire le plus possible de tout ce qui tendrait à détourner leur esprit de leur tâche capitale. Si elle aime se dévouer et que rien ne l'en empêche, la femme, en se tenant aux côtés de son mari, peut être aussi efficace que lui-même. Dieu a accordé sa bénédiction aux femmes, afin qu'elles emploient leurs talents à sa gloire en lui gagnant le coeur de nombreux fils et filles. Mais beaucoup d'entre elles, qui pourraient accomplir un travail missionnaire considérable, doivent rester chez elles pour s'occuper des enfants. FC 157 3 Nous voulons des missionnaires qui soient des missionnaires dans la pleine acception de ce terme; qui renoncent à toute considération égoïste et donnent à la cause de Dieu la toute première place; qui ne travaillent qu'en vue de la gloire divine, se tiennent prêts, à tout instant, à aller où Dieu les appelle et à travailler dans n'importe quel domaine favorable à la diffusion de la vérité. Le champ missionnaire a besoin d'hommes dont les épouses aiment et craignent Dieu et qui sachent les seconder dans leurs activités. Beaucoup de missionnaires sont engagés alors qu'ils ont charge de famille; ils ne peuvent donc se vouer entièrement à leur travail. Leur esprit se trouve partagé. La femme et les enfants les détournent de leur activité et souvent même les empêchent d'entrer dans des champs qui les sollicitent, en les gagnant à l'idée qu'ils doivent rester près de leur famille.11 ------------------------Chapitre 25 -- Prendre soin des enfants nécessiteux FC 159 1 Les orphelins -- Plus d'un père qui est mort dans la foi, confiant en l'éternelle promesse de Dieu, a quitté ses bien-aimés pleinement assuré que le Seigneur prendrait soin d'eux. Et comment le Seigneur pourvoit-il aux besoins de ces affligés? Il n'accomplit pas un prodige en faisant tomber du ciel la manne, il n'envoie pas non plus des corbeaux pour leur apporter de la nourriture, mais il opère un miracle dans les coeurs en en chassant l'égoïsme et en ouvrant des sources de bienfaisance. Dieu éprouve l'amour de ceux qui se disent ses disciples en confiant à leur affectueuse sollicitude de pauvres orphelins. FC 159 2 Que ceux qui possèdent l'amour de Dieu, ouvrent leur coeur et leur foyer à ces enfants. ... FC 159 3 Un vaste champ d'activité s'offre à tous ceux qui veulent travailler pour le Maître en prenant soin de ces enfants et de ces jeunes qui ont été privés de la direction vigilante de parents et de la douce influence d'un foyer chrétien. Parmi eux, beaucoup ont hérité de mauvais traits de caractère et, si on les laisse grandir dans l'ignorance, ils auront des fréquentations qui risquent de les entraîner au vice et au crime. Ces jeunes qui ne donnent pas beaucoup d'espoir devraient être placés dans des conditions favorables à la formation d'un bon caractère afin qu'ils puissent devenir des fils et des filles de Dieu.1 FC 159 4 La responsabilité de l'Eglise -- L'Eglise doit s'occuper des orphelins; le Christ dit à ses disciples: Prenez soin de ces enfants défavorisés, amenez-les moi, et vous aurez votre récompense. Dans ce domaine, j'ai observé des manifestations d'un profond égoïsme. S'ils ne sont pas assurés de pouvoir tirer quelque avantage pour eux-mêmes en accueillant dans leur famille ceux qui n'ont pas de foyer, certains se détournent en disant: Non. Ils ignorent ou ne veulent pas savoir si ces enfants sont sauvés ou perdus. Ils considèrent que ce n'est pas leur affaire. Avec Caïn ils disent: "Suis-je le gardien de mon frère?" Ils ne veulent pas se déranger ou faire quelque sacrifice en faveur des orphelins, et c'est avec une complète indifférence qu'ils rejettent ces malheureux dans le monde, où se trouvent parfois des personnes mieux disposées à les recevoir que ne le sont ces soi-disant chrétiens. Au jour de l'Eternel, on demandera des comptes à ceux à qui la Providence a donné la possibilité d'exercer une action salvatrice. Mais ces chrétiens cherchent à s'excuser; ils refusent de s'engager dans une bonne oeuvre, à moins d'en tirer un profit personnel. Il m'a été montré que ceux qui repoussent ces occasions de faire le bien entendront Jésus leur dire: "Toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites." Matthieu 25:45. Lire Ésaïe 58:5-11.2 FC 160 1 Un appel aux couples sans enfants -- Certaines personnes qui n'ont pas d'enfants devraient apprendre à aimer ceux des autres et à en prendre soin. Elles ne sont pas nécessairement appelées à travailler dans un champ missionnaire, mais elles peuvent être invitées à se rendre utiles dans la localité même où elles vivent. Au lieu d'accorder tant d'attention et de prodiguer tant d'affection à leurs animaux familiers -- et muets -- , qu'elles exercent plutôt leurs talents en faveur d'êtres humains qui doivent se préparer pour le ciel et éviter la perdition. Qu'elles s'occupent de petits enfants dont elles peuvent façonner les caractères d'après le modèle divin. Témoignez votre amour aux orphelins qui vous entourent. Au lieu de détourner votre coeur des membres de la famille humaine, cherchez à savoir combien de ces petits orphelins vous pouvez élever et instruire dans le Seigneur. Il y a une grande oeuvre à accomplir pour tous ceux qui désirent s'y vouer. En s'engageant dans cette activité chrétienne, l'église peut augmenter en nombre et s'enrichir spirituellement. Le salut des sans-logis est l'affaire de chacun.3 FC 160 2 Si ceux qui n'ont pas d'enfants, mais auxquels Dieu a confié des biens, cherchaient de tout leur coeur à se dévouer pour des orphelins qui ont besoin d'amour, de sympathie, de soins et de soutien matériel, ils seraient bien plus heureux qu'ils ne le sont actuellement. Aussi longtemps que les jeunes qui ne bénéficient pas des soins attentifs d'un père et de la tendresse affectueuse d'une mère se trouvent exposés aux influences corruptrices des derniers temps, il faut que quelqu'un remplace le père et la mère auprès de plusieurs d'entre eux. Efforcez-vous de leur témoigner de l'amour, de l'affection et de la bienveillance. Tous ceux qui prétendent croire en Dieu, dont ils attendent soin et protection, et qui espèrent en outre habiter un jour dans les demeures qu'il leur a préparées, devraient avoir conscience de la solennelle obligation d'être des amis pour ceux qui vivent dans la solitude morale, des pères pour les orphelins, des soutiens pour les veuves, et de se rendre utiles d'une façon ou d'une autre à l'humanité.4 FC 161 1 Les femmes de pasteur doivent-elles adopter des enfants? -- On a posé la question de savoir si une femme de pasteur devrait adopter des enfants. Voici ce que je puis répondre: si elle n'a ni disposition ni aptitude à faire du travail missionnaire en dehors de son foyer, et qu'elle pense qu'il est de son devoir d'adopter des orphelins, elle trouvera dans cette occupation l'occasion d'accomplir une bonne oeuvre. Mais que son choix se porte d'abord sur des enfants dont les parents étaient observateurs du sabbat. Dieu accordera sa bénédiction aux hommes et aux femmes qui, de tout leur coeur, décideront de partager leur foyer avec des orphelins. Mais si l'épouse du pasteur peut prendre une part dans un programme d'enseignement en faveur d'autrui, elle devrait consacrer ses facultés à Dieu dans ce domaine. Son devoir est de cultiver son intellect de manière à pouvoir seconder efficacement son mari dans la proclamation du message. La voie est ouverte à des femmes humbles et consacrées, revêtues de la grâce du Christ, pour qu'elles rendent visite aux nécessiteux et apportent la lumière aux âmes découragées. Elles peuvent relever ceux qui sont abattus en priant avec eux et en les conduisant vers le Christ. Ces femmes ne devraient pas employer leur temps et leurs forces uniquement en faveur de l'un de ces petits êtres privés de soutien qui réclament des attentions et des soins permanents. Elles ne devraient pas de propos délibéré se vouer à une telle tâche.5 FC 162 1 Des foyers pour les orphelins et les enfants abandonnés -- Dans la mesure de vos possibilités, offrez une famille à ceux qui n'en ont pas. Que chacun se tienne prêt à participer à une telle oeuvre. Le Seigneur a dit à Pierre: "Pais mes agneaux." Ce commandement s'adresse à nous; en ouvrant nos foyers aux orphelins, nous contribuons à son observation. Faisons en sorte que Jésus ne soit pas déçu de nous. FC 162 2 Accueillez ces enfants et présentez-les à Dieu comme une offrande de bonne odeur. Implorez sa bénédiction sur eux et efforcez-vous de les façonner et les éduquer conformément à l'ordre du Christ. Notre peuple est-il disposé à accepter ce dépôt sacré?6* FC 162 3 Une épreuve pour le peuple de Dieu -- Il y a quelques années, il m'a été montré que le peuple de Dieu sera mis à l'épreuve en ce qui concerne le problème de l'établissement de foyers pour ceux qui n'en ont pas et que de nombreuses personnes se trouveront sans famille parce qu'elles auront accepté le message de la vérité. L'opposition et la persécution priveront certains croyants de leur foyer, et ceux qui ont le bonheur d'en posséder un devront considérer comme un devoir d'en ouvrir toute grande la porte à ces infortunés. Il m'a été montré récemment que Dieu mettra tout spécialement son peuple à l'épreuve dans ce domaine. Le Christ s'est fait pauvre pour nous, afin que, par sa pauvreté, nous fussions enrichis. Par son sacrifice, il a préparé une demeure pour ceux qui sont étrangers et voyageurs dans ce monde, et qui aspirent à une meilleure patrie, une patrie céleste.7 ------------------------Chapitre 26 -- L'héritage que les parents laissent aux enfants FC 164 1 La loi de l'hérédité -- La condition physique et mentale des parents se perpétue dans leur descendance. Ce problème ne reçoit pas l'attention qu'il mérite. Lorsque le mode de vie des parents s'oppose aux lois physiques, le préjudice qui leur est causé se répercute sur les générations futures. ... FC 164 2 Grâce à la culture physique, mentale et morale, tous peuvent devenir des collaborateurs du Christ. Il dépend dans une grande mesure des parents que les enfants qu'ils mettent au monde constituent une bénédiction ou une malédiction.1 FC 164 3 Plus l'idéal des parents est noble, leurs facultés intellectuelles et spirituelles enrichies et leurs forces physiques développées, mieux leurs enfants sont armés pour la vie.2 FC 164 4 De nombreux parents sont d'une ignorance lamentable -- Ceux qui sont chargés de veiller au développement de l'âme et du corps des enfants créés à l'image de Dieu -- dont ils sont la propriété -- devraient ériger des barrières devant les convoitises charnelles qu'offre ce monde et qui sapent la santé physique et morale de milliers d'entre eux. En cherchant à remonter aux véritables causes des nombreux crimes qui se commettent à notre époque, nous découvririons qu'elles résident dans l'ignorance des parents qui ne s'intéressent pas à ce problème. A cause de cette ignorance, la santé et même la vie sont sacrifiées. Parents, si vous négligez de donner à vos enfants l'éducation que Dieu vous impose comme un devoir à leur égard, à la fois par le précepte et par l'exemple, vous devrez répondre devant lui des conséquences. Ces conséquences ne se limiteront pas à vos enfants uniquement, mais elles s'étendront aux générations futures. De même qu'un seul chardon toléré dans un champ prépare une moisson du même genre, ainsi, les péchés résultant de votre négligence amèneront la ruine chez tous ceux qui subiront leur influence directe.3 FC 165 1 Les méfaits de l'intempérance -- Une existence sacrifiée à la volupté et à l'usage du vin attise les passions, empoisonne le sang et provoque toutes sortes de maladies. Mais les méfaits ne s'arrêtent pas là. Les parents transmettent ces maladies à leurs descendants. En règle générale, tout homme intempérant qui a des enfants leur lègue ses passions et ses tendances mauvaises, ainsi que les maladies inhérentes à son sang échauffé et empoisonné. L'esprit de débauche, la maladie et la déficience mentale sont laissés comme un héritage maudit par le père à ses enfants et de génération en génération, ce qui entraîne dans le monde l'angoisse et la souffrance et apparaît comme une répétition de la chute originelle. ... FC 165 2 Et pourtant, les hommes et les femmes de notre époque vivent, avec une insouciance presque totale, dans les excès et l'ivrognerie, et léguent ainsi à la génération suivante une hérédité faite de maladie, de débilité mentale et de corruption morale.4 FC 165 3 Il faut redoubler de compréhension et de patience -- Les parents peuvent retrouver et étudier leur propre caractère dans leurs enfants. En découvrant leurs imperfections chez leurs fils et leurs filles, ils en tirent des leçons humiliantes. En s'efforçant de redresser et de corriger chez leurs enfants les tendances héréditaires au mal, les parents devraient redoubler de patience, de persévérance et d'amour.5 FC 165 4 Lorsqu'un enfant manifeste dans ses attitudes les traits de caractère défectueux hérités de ses parents, ceux-ci doivent-ils s'emporter devant cette répétition de leurs propres imperfections? Certainement pas! Qu'ils veillent plutôt sur leur comportement, évitant toute grossièreté et toute rudesse, de peur que ces défauts ne se manifestent à nouveau chez leurs enfants.6 FC 165 5 Dans vos rapports avec les enfants capricieux, montrez-vous aussi doux et patients que le Christ. N'oubliez jamais qu'ils ont reçu leur perversité comme un héritage de leur père et de leur mère. Soyez donc indulgents envers vos enfants qui portent ainsi en eux les traits de votre propre caractère.7 FC 166 1 Les parents doivent avoir une foi implicite dans la puissance du Christ pour transformer les tendances au mal qu'ils ont transmises à leurs enfants.8 FC 166 2 Parents, cultivez la patience. Fréquemment, vos négligences passées rendront vos efforts plus difficiles. Mais si vous avez confiance en Dieu, il vous donnera la force dont vous avez besoin. Agissez avec affection et sagesse envers vos enfants.9 ------------------------Chapitre 27 -- Un cercle sacré FC 169 1 Sainteté du cercle familial -- Il y a autour de chaque famille un cercle sacré qui doit être sauvegardé. Nul étranger n'a le droit d'y pénétrer. Le mari et la femme devraient s'appartenir réciproquement. La femme ne devrait avoir aucun secret qu'elle cache à son mari mais révèle à autrui; de même, le mari ne devrait cacher aucun secret à sa femme tout en le révélant à autrui. Le coeur de la femme devrait être une tombe où elle enfouit les fautes de son mari et, de même, le coeur du mari un tombeau où il ensevelit celles de sa femme. Aucun des conjoints ne devrait se permettre de s'amuser aux dépens des sentiments de l'autre. Jamais le mari et la femme ne devraient, de quelque façon que ce soit, se plaindre l'un de l'autre devant autrui, car il arrive souvent qu'en se permettant une plaisanterie légère parfaitement innocente en apparence, on s'engage dans des querelles entre époux et parfois même avec autrui. Il m'a été montré qu'un bouclier sacré doit protéger chaque famille.1 FC 169 2 Le cercle familial devrait être considéré comme un lieu sacré, une illustration du ciel, un miroir dans lequel nous nous réfléchissons nous-mêmes. Nous pouvons avoir des amis et des connaissances, mais ils ne doivent pas s'ingérer dans la vie du foyer. Il doit y exister un sens très prononcé de la propriété, destiné à favoriser l'impression d'aise, de quiétude et de confiance.2 FC 169 3 La langue, les oreilles et les yeux doivent être sanctifiés -- Les membres du cercle familial doivent prier afin que Dieu sanctifie leur langue, leurs oreilles, leurs yeux et leur organisme tout entier. Lorsque nous entrons en contact avec le mal, nous ne sommes pas obligés d'être terrassés par lui. Le Christ a fait en sorte que notre caractère puisse répandre l'odeur du bien. ... FC 170 1 Combien de personnes, dans le cercle familial, déshonorent le Christ et dénaturent son caractère! Combien d'entre elles négligent de manifester la patience, l'indulgence, le pardon et le véritable amour! Nombreux sont ceux qui ont leurs préférences et leurs aversions et qui se permettent de manifester leurs mauvaises dispositions plutôt que de refléter la volonté, les oeuvres et le caractère du Christ. La vie de Jésus est pleine de bonté et d'amour. Faisons-nous des progrès pour parvenir à sa nature divine?3 FC 170 2 Unité, amour et paix -- Que les parents fassent la promesse solennelle à Dieu, qu'ils déclarent aimer et suivre, de ne pas céder -- par sa grâce -- entre eux à la mésentente, mais de manifester dans leur vie et leur caractère l'esprit qu'ils souhaitent voir cultiver par leurs enfants.4 FC 170 3 Ils devraient s'efforcer d'empêcher que la discorde ne s'introduise dans le foyer, car c'est l'un des moyens dont Satan se sert pour marquer le caractère de son empreinte. S'ils recherchent ardemment l'unité dans leur foyer en appliquant les principes qui dirigeaient la vie du Christ, tout désaccord en sera éliminé, l'harmonie et l'amour s'y installeront. Parents et enfants participeront ainsi au don du Saint-Esprit.5 FC 170 4 Que le mari et la femme se rappellent qu'ils ont suffisamment de soucis pour ne pas permettre à des conflits de s'introduire dans leurs vies pour les ruiner. Ceux qui ouvrent leur porte aux dissensions, si minimes soient-elles, invitent Satan dans leur foyer. Les moindres bagatelles fournissent aux enfants l'occasion de constater l'existence de la discorde. Les agents du mal s'évertuent à pousser les parents et les enfants à se montrer déloyaux envers Dieu.6 FC 170 5 Quelles que soient les épreuves qui peuvent survenir dans la vie conjugale, le mari et la femme doivent rester enracinés dans l'amour de Dieu. Le Père doit considérer la mère de ses enfants comme celle à qui l'on doit bonté, tendresse et affection.7 FC 170 6 Le secret de l'unité familiale -- C'est le fait de vivre loin du Christ qui engendre la division et la discorde dans les familles et dans l'église. S'approcher du Christ, c'est s'approcher les uns des autres. Le secret de la véritable unité dans l'église et dans le foyer ne réside ni dans la diplomatie, ni dans une bonne gestion, ni dans un effort surhumain pour vaincre les difficultés -- bien que tous ces éléments aient leur rôle à jouer -- mais dans l'union avec le Christ. FC 171 1 Dessinez un cercle d'où vous ferez partir plusieurs lignes depuis la circonférence jusqu'au centre. Plus celles-ci s'approchent du centre, plus elles se rapprochent les unes des autres. FC 171 2 Il en est ainsi dans la vie chrétienne. Plus nous nous approchons du Christ, plus nous nous rapprochons les uns des autres. Dieu se trouve glorifié lorsque son peuple est uni dans une action menée d'un commun accord.8 FC 171 3 S'aider mutuellement -- Le cercle familial est une société sacrée, où chacun doit jouer son rôle, en pratiquant l'entraide. Toute l'activité de la famille doit se dérouler dans la douceur, tels les divers rouages d'une machine bien réglée.9 FC 171 4 Chaque membre devrait prendre conscience du fait qu'il est personnellement responsable du rôle qu'il doit jouer pour assurer le confort, l'ordre et la bonne marche de la vie familiale. Nul ne devrait manifester d'animosité envers l'un ou l'autre des membres de la famille. Tous devraient s'engager à se faire du bien mutuellement en s'encourageant, en se témoignant de la gentillesse, un esprit de pardon et de la patience; en parlant calmement, avec douceur, en évitant toute confusion. Chacun devrait s'efforcer d'alléger les soucis de la mère. ... FC 171 5 Chaque membre de la famille doit comprendre exactement le rôle qu'il doit jouer en harmonie avec les autres membres. Tous, de l'enfant de six ans jusqu'aux plus âgés, devraient savoir qu'ils doivent porter leur part des fardeaux de la vie.10 FC 171 6 Une bonne résolution -- Je dois croître en grâce dans le foyer et partout où je me trouve, en vue de donner une puissance morale à toutes mes actions. A la maison, je dois veiller sur mon humeur, mes actions et mes paroles. Je dois consacrer du temps à ma culture personnelle, à ma formation selon les principes de la droiture. Je dois être un exemple pour autrui. Je dois méditer la Parole de Dieu "jour et nuit" (Psaumes 1:2) en vue de l'appliquer dans ma vie pratique. L'épée de l'Esprit, qui est la Parole de Dieu, est l'unique épée dont je puisse me servir sans danger.11 ------------------------Chapitre 28 -- La première école de l'enfant FC 173 1 Le plan originel de Dieu pour l'éducation -- Le système d'éducation établi en Eden avait pour centre la famille. Adam était le "fils de Dieu" (Luc 3:38), et c'est de leur Père que les enfants du Très-Haut recevaient l'instruction. Leur école était dans le sens le plus complet du terme une école de famille. FC 173 2 Dans le plan que l'Eternel conçut pour l'éducation de l'homme après la chute, le Christ est le représentant du Père, le lien entre Dieu et sa créature. Il est le grand Pédagogue de l'humanité. Il a voulu que les hommes et les femmes soient ses représentants. La famille était l'école, et les parents étaient les maîtres. FC 173 3 Cette éducation ayant pour centre la famille prévalait à l'époque des patriarches. Dans ces écoles, Dieu veillait à ce que les conditions nécessaires à la formation du caractère fussent les plus favorables. Ceux qui se séparaient de Dieu construisaient des villes, s'y groupaient et se laissaient aller au luxe et au vice qui font aujourd'hui l'orgueil et la malédiction du monde. Ceux qui, au contraire, se soumettaient à ses directions continuaient à réaliser le plan que Dieu avait conçu dès les origines. S'attachant aux principes divins, ils habitaient dans les champs et sur les collines, cultivaient la terre et gardaient les troupeaux. Dans cette vie libre et indépendante qui leur fournissait l'occasion de travailler, d'étudier et de méditer, ils apprenaient de Dieu et enseignaient à leurs enfants à sonder les oeuvres et les merveilles du Tout-Puissant. C'est cette méthode d'éducation que Dieu désirait établir en Israël.1 FC 174 1 Dans la vie courante, la famille était à la fois une école et une église, les parents étant les éducateurs dans les choses profanes et dans les choses sacrées.2 FC 174 2 Le cercle familial est une école -- Dans sa sagesse, le Seigneur a décrété que la famille constituerait le plus important des moyens d'éducation. C'est à la maison que l'éducation de l'enfant doit commencer. C'est sa première école. Ici, avec ses parents pour pédagogues, il doit apprendre les leçons qui le guideront tout au long de sa vie -- leçons de déférence, d'obéissance, de respect, de maîtrise de soi. Les influences éducatrices du foyer renferment une puissance indéniable pour le bien ou pour le mal. A bien des égards, elles agissent silencieusement et progressivement, mais lorsqu'elles s'exercent dans la bonne direction, elles deviennent une force d'une grande portée en faveur de la vérité et de la justice. Si l'enfant ne reçoit pas chez lui la formation adéquate, c'est Satan qui l'éduquera en se servant d'instruments de son choix. C'est dire à quel point est importante l'école du foyer!3 FC 174 3 Considérez le cercle familial comme une école de formation, où vous préparez vos enfants à l'accomplissement de leurs devoirs au foyer, dans la société et dans l'église.4 FC 174 4 L'éducation au foyer est d'une importance primordiale -- On admet et on déplore presque universellement le triste fait que l'éducation et la formation au foyer de la jeunesse actuelle ont été négligées.5 FC 174 5 Aucune sphère d'activité n'est plus importante que celle qui est confiée aux fondateurs et aux gardiens du foyer. Parmi les responsabilités qui incombent aux hommes, il n'en est pas qui entraînent des conséquences plus étendues et plus décisives que celles qui reposent sur les parents. FC 174 6 La jeunesse d'aujourd'hui détermine ce que sera la société de demain et l'avenir de nos enfants et de nos jeunes gens dépend de la famille où ils grandissent. La maladie, la misère et le crime dont souffre l'humanité proviennent en grande partie du manque d'éducation familiale. Si la vie de famille était pure et saine, si les enfants y étaient préparés aux responsabilités et aux dangers de la vie, quel changement ne verrait-on pas dans le monde!6 FC 175 1 Tout le reste est secondaire -- Chaque enfant qui entre dans ce monde est la propriété de Jésus-Christ et on devrait lui apprendre, par le précepte et par l'exemple, à aimer Dieu et à lui obéir. Mais la plupart des parents ont manqué à la mission que Dieu leur a confiée, négligeant d'instruire et de former leurs enfants, dès qu'ils sont en âge de comprendre, afin qu'ils puissent connaître et aimer le Christ. Par des efforts persévérants, les parents doivent veiller sur l'esprit sensible et influençable de leurs enfants et reléguer au second plan tout ce qui, dans la vie familiale, ne concerne pas directement le devoir essentiel que Dieu leur prescrit, à savoir: éduquer leurs enfants dans la dépendance et le conseil du Seigneur.7 FC 175 2 Les parents ne devraient pas se laisser dominer par le souci des affaires, les us et coutumes du monde et les exigences de la mode, au point de négliger leurs enfants dès le berceau et de ne pas leur donner la formation appropriée à mesure qu'ils grandissent.8 FC 175 3 Une des causes principales pour lesquelles le mal déferle sur le monde d'aujourd'hui est que les parents se laissent absorber par d'autres choses que celle qui est essentielle: de quelle manière se qualifier pour enseigner avec patience et bonté la voie du Seigneur à leurs enfants? Si le voile cachant les réalités pouvait être tiré, nous verrions qu'un très grand nombre d'enfants qui se sont égarés, ont été soustraits aux bonnes influences par suite de cette négligence. Parents, pouvez-vous vous permettre de faire la même expérience? Aucune activité ne devrait prendre à vos yeux une importance telle qu'elle vous empêche de consacrer à vos enfants tout le temps nécessaire pour leur faire comprendre ce que signifie obéir au Seigneur et avoir en lui une confiance implicite. ... FC 175 4 Quelle récompense viendra couronner vos efforts? Vous trouverez vos enfants marchant à vos côtés, désireux de s'engager et de coopérer avec vous dans la voie que vous leur montrez. Et vous verrez que votre action en sera facilitée.9 FC 175 5 Des éducateurs placés par Dieu dans l'école du foyer -- Les parents devraient se considérer dans un certain sens comme des instruments de Dieu, tel Abraham, pour apprendre à leurs enfants à marcher dans la voie du Seigneur. Mais ils doivent sonder les Ecritures avec sérieux pour savoir exactement où se trouve la voie du Seigneur et pouvoir l'indiquer à toute la famille. Le prophète Michée déclare (6: 8): "On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; et ce que l'Eternel demande de toi, c'est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu." Pour devenir des éducateurs, les parents doivent d'abord être des élèves, recherchant la lumière dans les paroles divines et s'efforçant, par le précepte et par l'exemple, de la faire pénétrer dans l'éducation de leurs enfants.10 FC 176 1 D'après les instructions que Dieu m'a transmises, je sais que le mari et la femme doivent, au foyer, exercer tout à la fois les fonctions de prédicateurs, de médecins, d'infirmiers et d'éducateurs, s'efforçant d'unir les enfants à Dieu tout en se les attachant à eux-mêmes; ils doivent leur apprendre à éviter toute habitude qui, d'une manière ou d'une autre, porterait préjudice au corps et à son fonctionnement voulu par Dieu, et leur enseigner à prendre soin de leur organisme tout entier.11 FC 176 2 Dans cette oeuvre de formation, la mère doit jouer un rôle de tout premier plan; alors que d'autres devoirs importants et sérieux reposent sur le père, la mère, en raison de ses contacts constants avec ses enfants, en particulier pendant leurs premières années, doit être tout spécialement leur éducatrice et leur compagne. Elle devrait s'employer à leur enseigner l'ordre et la propreté, à développer en eux de bonnes habitudes et de bonnes dispositions, à les aider à devenir travailleurs, confiants en leurs possibilités et disposés à aider leurs semblables: en un mot, à vivre et agir comme s'ils se trouvaient constamment en présence de Dieu.12 FC 176 3 Les soeurs plus âgées peuvent exercer une puissante influence sur les membres plus jeunes de la famille. Ceux-ci, ayant constamment devant leurs yeux l'exemple des aînés, se laisseront plus volontiers guider par l'esprit d'imitation que par des préceptes souvent répétés. La soeur aînée devrait prendre conscience du devoir qui lui incombe, en tant que chrétienne, d'aider sa mère en prenant part à ses nombreux et pénibles fardeaux.13 FC 176 4 Les parents devraient se trouver le plus souvent possible chez eux, et, par le précepte et par l'exemple, enseigner à leurs enfants l'amour et la crainte de Dieu; leur apprendre à faire preuve d'intelligence, de sociabilité et d'affection; à se montrer travailleurs, économes et portés au renoncement. En leur témoignant à la maison de l'amour, de la compréhension et en les encourageant, les parents leur assurent un refuge solide et accueillant contre de nombreuses tentations du monde.14 FC 177 1 Préparation pour l'école d'église -- C'est dans l'école du foyer que nos garçons et nos filles se préparent à entrer dans l'école d'église. Les parents devraient constamment y penser et, en qualité d'éducateurs au foyer, consacrer toutes leurs facultés à Dieu, en vue de remplir leur mission noble et sacrée. Un enseignement suivi et fidèle reçu au foyer constitue pour les enfants la meilleure préparation pour entrer à l'école.15 FC 177 2 Primauté des ordres divins -- La Bible contient des directives pour tous, parents et enfants, un critère élevé et sacré dont nous ne pouvons nous éloigner. Les ordres de Dieu doivent avoir la première place. Que le père et la mère de famille ouvrent la Parole de Dieu devant celui qui sonde les coeurs et lui adressent cette requête: "Qu'est-ce que Dieu a dit?"16 FC 177 3 Apprenez à vos enfants à aimer la vérité parce que c'est la vérité, et parce qu'ils doivent être sanctifiés par elle et préparés à subir la grande épreuve qui décidera s'ils sont ou non qualifiés pour assumer une tâche plus élevée et devenir des membres de la famille royale, des fils et des filles du Roi des cieux.17 FC 177 4 Se préparer en vue du conflit à venir -- Satan rassemble ses troupes; sommes-nous préparés individuellement à affronter le terrible conflit qui est sur le point de se déchaîner? Préparons-nous nos enfants pour cette grande crise? Nous efforçons-nous, nous et nos familles, d'étudier la position de nos adversaires et leur stratégie de combat? Nos enfants ont-ils formé des habitudes de décision qui leur permettront d'être fermes, inébranlables dans leur attachement aux vrais principes et dans l'accomplissement de leur devoir? Je prie pour que tous nous comprenions les signes des temps et pour que, nous et nos enfants, nous nous préparions afin qu'au moment du combat, Dieu puisse être notre refuge et notre défense.18 ------------------------Chapitre 29 -- Une mission irremplaçable FC 179 1 Des responsabilités parentales que nul autre ne peut assumer -- Parents, vous portez des responsabilités que nul autre ne peut assumer. Votre vie durant, vous êtes tenus devant Dieu de marcher dans ses voies. ... Ceux qui font de la Parole de Dieu leur guide et qui comprennent à quel point leurs enfants dépendent d'eux pour la formation de leur caractère, s'efforceront de montrer un exemple que ces derniers auront intérêt à suivre pour leur sécurité.1 FC 179 2 Les parents sont responsables de la santé de leurs enfants, de la formation et du développement de leur caractère. Nulle autre personne ne devrait être chargée de cette mission. En devenant parents, vous acceptez le devoir de collaborer avec le Seigneur pour inculquer aux vôtres des principes sains.2 FC 179 3 Combien il est triste de constater que beaucoup rejettent la responsabilité que Dieu veut les voir assumer à l'égard de leurs enfants, et cherchent à en charger des personnes étrangères! Ils veulent que d'autres s'occupent d'eux et, de cette manière, ils se déchargent de tout souci dans ce domaine.3 FC 179 4 Nombreux sont ceux qui se plaignent des caprices de leurs enfants; ils ne devraient s'en prendre qu'à eux-mêmes. Qu'ils consultent la Bible pour savoir ce que Dieu exige d'eux en tant que parents et gardiens et qu'ils s'acquittent de leurs devoirs si longtemps négligés. Ils ont besoin de s'humilier eux-mêmes et de se repentir devant Dieu d'avoir négligé ses directives dans l'éducation de leurs enfants. Ils ont besoin de modifier leur manière d'agir et de se conformer strictement et consciencieusement à la Bible, leur guide et conseiller.4 FC 179 5 L'église ne peut seule assumer ces responsabilités -- Oh, si les jeunes et les enfants voulaient donner leurs coeurs au Christ! Quelle armée pourrait être ainsi formée pour en gagner d'autres à la justice! Mais les parents ne devraient pas laisser une telle charge à l'église seule.5 FC 180 1 Pas davantage le pasteur -- Vous confiez des devoirs immenses au pasteur et le rendez responsable du sort des âmes de vos enfants, alors que vous n'êtes pas conscients de vos propres responsabilités en tant que parents et éducateurs. ... Vos fils et vos filles sont pervertis par votre propre exemple et vos paroles inconséquentes. Or, en dépit de cette carence dans l'éducation familiale, vous attendez du pasteur qu'il pallie votre action quotidienne et qu'il parachève lui-même l'orientation de leurs coeurs et de leurs vies vers la vertu et la piété. Lorsqu'il a fait pour l'église tout ce qu'il a pu par ses avertissements constants et affectueux, ses exhortations à la discipline et ses ferventes prières pour la repentance et le salut des âmes; que, malgré tout il n'obtient pas le succès espéré, les parents l'accusent fréquemment de ce que leurs enfants ne se convertissent pas, alors que cette situation résulte peut-être de leur propre négligence. La responsabilité repose d'abord sur eux; mais sont-ils disposés à accomplir la mission que Dieu leur a confiée et à s'en acquitter avec fidélité? Vont-ils avancer toujours plus loin et plus haut, dans leur travail, s'efforçant humblement, avec patience et persévérance, d'atteindre eux-mêmes l'idéal élevé et d'entraîner leurs enfants avec eux?6 FC 180 2 De nombreux parents ne cherchent-ils pas à transférer leurs propres responsabilités à d'autres? Plusieurs d'entre eux ne pensent-ils pas que le pasteur devrait se charger de ce fardeau et s'efforcer d'amener leurs enfants à la conversion afin que le sceau de Dieu soit placé sur eux?7 FC 180 3 Pas non plus l'Ecole du Sabbat -- Ils [les parents] ont le privilège d'aider leurs enfants à acquérir cette connaissance qu'ils pourront emporter avec eux dans la vie future. Mais, pour certaines raisons, de nombreux parents n'aiment pas donner une instruction religieuse à leurs enfants. Ils se contentent de leur laisser glaner dans l'Ecole du Sabbat ce qu'ils devraient eux-mêmes leur apprendre au sujet de leur responsabilité devant Dieu. De tels parents ont besoin de comprendre que Dieu exige d'eux qu'ils éduquent, disciplinent et forment leurs enfants, en se souvenant toujours qu'ils contribuent à développer des caractères pour la vie présente et la vie à venir.8 FC 181 1 Ne vous reposez pas sur les animateurs de l'Ecole du Sabbat pour accomplir votre tâche, qui consiste à préparer vos enfants à marcher dans la voie qu'ils doivent suivre. L'Ecole du Sabbat est une grande bénédiction; elle peut vous aider dans votre travail, mais elle ne peut jamais se substituer à vous. Dieu a confié à tous les parents la responsabilité d'amener leurs enfants à Jésus et de leur apprendre à prier et à croire en la Parole de Dieu. FC 181 2 Dans l'éducation de vos enfants, ne laissez pas de côté les grandes vérités de la Bible, sous prétexte que l'Ecole du Sabbat et le pasteur se chargeront de ce devoir que vous négligez. La Bible n'est pas trop sacrée ni trop sublime pour ne pas être ouverte et étudiée avec soin chaque jour. Les vérités de la Parole de Dieu doivent être associées aux petites choses de la vie, qui ne sont des détails qu'en apparence. Si elles sont bien suivies, elles illumineront la vie de tous les jours, inciteront à l'obéissance et enseigneront les principes nécessaires à la formation d'un caractère droit.9 ------------------------Chapitre 30 -- Des liens à cultiver FC 182 1 Les parents doivent chercher à mieux connaître leurs enfants -- Il en est qui ne comprennent ni ne connaissent réellement leurs enfants. Un grand fossé sépare souvent les uns des autres. Si les parents voulaient connaître davantage les sentiments de leurs enfants et les engager à s'ouvrir à eux, ils auraient une influence bienfaisante.1 FC 182 2 Le père et la mère devraient travailler ensemble en parfaite harmonie et devenir les amis intimes de leurs enfants.2 FC 182 3 Il faudrait que les parents recherchent la meilleure manière de gagner l'amour et la confiance de leurs enfants, en vue de les conduire dans la bonne voie. Ils devraient faire resplendir le soleil de l'amour sur toute la famille.3 FC 182 4 Encouragements et éloges -- Les jeunes enfants aiment la compagnie et ont rarement plaisir à rester seuls. Ils sont avides d'affection et de tendresse, et pensent que ce qui leur plaît fait aussi plaisir à leur maman. Il est donc naturel pour eux d'aller à elle avec leurs petites joies et leurs petits chagrins. Aussi devrait-elle veiller à ne pas blesser leur coeur sensible en traitant avec indifférence des choses qui, insignifiantes à ses yeux, ont pour eux une grande importance. Sa compréhension et son acquiescement leur sont précieux. Un regard approbateur, une parole encourageante ou un éloge réchauffera leur coeur comme un rayon de soleil et suffira pour les rendre heureux toute la journée.4 FC 182 5 Les parents doivent être les confidents de leurs enfants -- Les parents devraient encourager leurs enfants à se confier à eux, à leur dire leurs peines, leurs petites épreuves et leurs ennuis quotidiens.5 FC 183 1 Instruisez-les avec douceur et sachez gagner leur affection. C'est un moment critique pour eux. Des influences agiront pour vous les arracher, mais vous devez en neutraliser les effets en apprenant à vos enfants à faire de vous leur confident auquel ils viendront dire leurs difficultés et leurs joies.6 FC 183 2 Les enfants seraient préservés de bien des maux s'ils avaient des contacts plus profonds avec leurs parents; ces derniers devraient les encourager à être ouverts et francs avec eux, à leur exposer leurs difficultés et, lorsqu'ils sont hésitants sur la conduite à suivre, à leur soumettre la question telle qu'ils l'envisagent et à leur demander leur avis. Qui, mieux que des parents pieux, peut voir et leur signaler les dangers qu'ils courent? Qui comprend aussi bien qu'eux le tempérament particulier de leurs enfants? La mère, qui a surveillé chacune des dispositions de l'esprit dès la tendre enfance et qui a ainsi une parfaite connaissance des facultés naturelles, est la mieux préparée pour conseiller son enfant. Qui peut dire aussi bien qu'elle -- avec l'aide du père -- quelles tendances de caractère il faut refréner ou faire disparaître?7 FC 183 3 "Je n'ai pas le temps" -- "Je n'ai pas le temps", dit le père; "Je n'ai pas de temps à consacrer à l'éducation de mes enfants, ni aux distractions sociales et familiales." Dans ces conditions, vous n'auriez pas dû vous embarrasser des responsabilités d'une famille. En refusant aux enfants le temps qui leur appartient de droit, vous les privez de l'éducation qu'ils devraient trouver auprès de vous. Puisque vous avez des enfants, vous avez une tâche à remplir, en collaboration avec votre épouse, dans la formation de leur caractère.8 FC 183 4 De nombreuses mères déclarent: "Je n'ai pas de temps à consacrer à mes enfants." Je vous en prie, passez donc moins de temps à vous occuper de votre toilette. Oubliez un peu les soins que vous donnez à votre apparence. Diminuez le nombre des invitations que vous faites et auxquelles vous répondez. Cessez de préparer une multitude de plats. Mais, de grâce, ne négligez jamais vos enfants. Qu'est-ce que la balle par rapport au grain? Ne permettez pas à quoi que ce soit de s'interposer entre vous et les intérêts essentiels de vos enfants.9 FC 184 1 Accablée de soucis, la mère se dit parfois qu'elle n'a ni le temps, ni la patience d'instruire ses enfants et de leur témoigner de l'amour et de la sympathie. Mais elle devrait se souvenir que s'ils ne trouvent pas dans la famille de quoi satisfaire leurs besoins d'affection et de compagnie, ils chercheront ailleurs, peut-être au détriment de leur esprit et de leur caractère.10 FC 184 2 Avec vos enfants dans le travail et dans les jeux -- Prenez quelques heures de vos loisirs pour les consacrer à vos enfants; associez-vous à leur travail et à leurs jeux, et gagnez ainsi leur confiance. Gagnez leur amitié et gardez-la.11 FC 184 3 Que les parents consacrent leurs soirées à leur famille. Lorsque les travaux de la journée sont terminés, laissez aussi de côté vos soucis et vos problèmes.12 FC 184 4 Conseils aux parents trop réservés et autoritaires -- Les parents et les maîtres courent le danger de trop commander et de faire la loi, alors qu'ils ne se mêlent pas assez à la vie de leurs enfants et de leurs élèves. Ils se tiennent trop souvent sur la réserve et font preuve d'une autorité froide et antipathique qui ne peut leur gagner les coeurs. S'ils rassemblaient les petits autour d'eux, leur témoignaient de l'amour, s'intéressaient à leurs efforts et à leurs jeux, et si parfois même ils vivaient comme des enfants au milieu d'autres enfants, ils feraient des heureux et gagneraient leur affection et leur confiance. Les enfants en arriveraient vite à aimer et à respecter l'autorité de leurs parents et de leurs maîtres.13 FC 184 5 Les relations préjudiciables aux liens familiaux -- Satan et ses armées font tous leurs efforts pour régner sur l'esprit des enfants. Soyez donc ouverts avec eux, montrez-leur votre tendresse chrétienne et votre amour; vous acquerrez ainsi une influence considérable sur eux et ils sentiront qu'ils peuvent se confier à vous sans réserve. Sachez les attirer par la douceur du foyer et de votre compagnie. Si vous agissez ainsi, ils n'auront pas tellement envie de rechercher au dehors le contact avec de jeunes camarades. ... A cause du mal qui règne dans le monde actuel, il devient nécessaire de bien surveiller les enfants; les parents devraient donc avoir le double souci de s'attacher leur coeur et de leur faire sentir qu'ils désirent les rendre heureux.14 FC 185 1 Les parents doivent chercher à connaître leurs enfants -- Nulle barrière de froideur et d'extrême réserve ne devrait pouvoir s'élever entre parents et enfants. Que les parents cherchent à connaître leurs enfants, qu'ils s'efforcent de comprendre leurs goûts et leurs dispositions, de pénétrer leurs sentiments et de les amener à se confier plus intimement. FC 185 2 Montrez-leur que vous les aimez et que vous êtes prêts à faire l'impossible pour les rendre heureux. Vos recommandations auront alors à leurs yeux une bien plus grande valeur. Dirigez-les avec douceur et tendresse, vous souvenant que "leurs anges dans les cieux voient continuellement la face du Père". Si vous voulez que ces messagers célestes accomplissent pour vos enfants l'oeuvre dont Dieu les a chargés, coopérez avec eux de toutes vos forces et par tous les moyens. FC 185 3 Elevés dans l'atmosphère saine et affectueuse d'un foyer digne de ce nom, les enfants n'éprouveront aucun désir de chercher ailleurs leurs plaisirs et leurs camarades. Le mal ne les attirera pas. L'esprit qui prévaut au foyer façonnera leur caractère; ils y formeront des habitudes et y acquerront des principes qui, lorsqu'ils auront quitté la maison et pris leur place dans le monde, constitueront pour eux un rempart contre la tentation.15 ------------------------Chapitre 31 -- L'amour procure la sécurité FC 186 1 Le pouvoir de l'amour -- L'amour possède un pouvoir merveilleux parce que divin. Si nous connaissions la réponse douce qui "calme la fureur"; l'amour qui "supporte tout" et qui est "plein de bonté", la charité qui "couvre une multitude de péchés" (Proverbes 15:1; 1 Corinthiens 13:4; 1 Pierre 4:8), de quelle puissance régénératrice nos vies ne seraient-elles pas gratifiées, et combien l'existence serait transformée! La terre deviendrait un avant-goût du ciel. FC 186 2 Ces leçons précieuses peuvent être enseignées si simplement que même les tout-petits peuvent les comprendre. Le coeur de l'enfant est tendre et facilement impressionnable; c'est pourquoi lorsque nous, qui sommes plus âgés, deviendrons "comme de petits enfants", lorsque nos coeurs auront appris la simplicité, la douceur et le tendre amour du Sauveur, il nous sera facile de toucher les coeurs de nos petits et de leur parler de ce ministère de guérison qu'est un ministère d'amour.1 FC 186 3 Aux yeux du monde, l'argent représente la puissance; mais du point de vue chrétien, c'est l'amour qui détient le pouvoir. Ce principe concerne aussi bien la force mentale que spirituelle. Le véritable amour est pleinement efficace pour faire le bien, il ne peut d'ailleurs faire que le bien. Il permet d'éviter la discorde et le malheur et procure le bonheur le plus authentique. La richesse est souvent une source de corruption et de destruction; la force est capable de faire le mal; mais la vérité et la bonté sont les caractéristiques de l'amour véritable.2 FC 186 4 L'amour, une plante qui doit être nourrie -- Le foyer doit être le centre de l'affection la plus pure et la plus élevée. La paix, l'harmonie, l'affection et le bonheur doivent être recherchés jour après jour jusqu'à ce qu'ils s'insèrent dans le coeur de tous ceux qui composent la famille. La plante de l'amour doit être soigneusement nourrie, sinon elle mourra. Tout bon principe doit être cuitivé si nous voulons qu'il se développe dans l'âme. Les choses que Satan sème dans le coeur -- envie, jalousie, suspicion, médisance, impatience, préjugé, égoïsme, convoitise, vanité -- doivent être déracinées. Si la présence de ces défauts est tolérée dans l'âme ils porteront des fruits qui contamineront bien des personnes. Combien cultivent des plantes vénéneuses qui détruisent les précieux fruits de l'amour et souillent l'âme!3 FC 187 1 Rappelez-vous votre enfance -- Ne traitez pas constamment vos enfants avec dureté, oubliant que ce sont des enfants et que vous l'avez été aussi. Ne vous attendez pas qu'ils soient parfaits et n'exigez pas d'eux qu'ils agissent comme des adultes, sinon vous vous fermerez la porte de leur coeur et vous les amènerez à l'ouvrir à de mauvaises influences, ce qui permettrait à d'autres de corrompre leurs jeunes esprits avant que vous ayez eu le temps de vous apercevoir du danger. ... FC 187 2 Les parents ne devraient pas oublier le temps de leur enfance, combien ils avaient besoin de tendresse et se sentaient malheureux quand on les réprimandait avec brusquerie. Il faudrait qu'ils redeviennent jeunes de sentiments et mettent leur esprit au niveau de celui de leurs enfants.4 FC 187 3 Ils [les enfants] ont besoin d'entendre des mots aimables et encourageants. Combien il est facile pour les mères de prononcer des paroles de bonté et d'affection qui pénétreront dans le coeur des petits comme un rayon de soleil, leur permettant d'oublier leurs chagrins!5 FC 187 4 Parents, manifestez de l'amour à l'égard de vos enfants: dès leur berceau, dans leur enfance et tout au long de leur jeunesse. Ne leur montrez pas un visage renfrogné, mais ayez toujours un air joyeux.6 FC 187 5 Gardez vos enfants dans une atmosphère agréable -- Lorsque les enfants ont de la peine, il faut s'efforcer de les consoler. Dans leur première enfance et jusqu'à leur maturité, ils ne reçoivent généralement pas l'attention qu'ils méritent. Il nous faut des mères qui sauront élever leurs enfants de telle manière que ceux-ci se considéreront tout naturellement comme faisant partie de la famille. La mère doit parler avec ses enfants de leurs espoirs et de leurs préoccupations. Que les parents se souviennent que leurs enfants doivent passer avant les étrangers pour les soins dont ils doivent être l'objet. Il faut les garder dans une atmosphère agréable, sous la direction de la mère.7 FC 188 1 Aidez vos enfants à remporter des victoires. ... Entourez-les d'une atmosphère d'amour. Vous parviendrez ainsi à vaincre leur tendance à l'entêtement.8 FC 188 2 Les enfants ont plus besoin d'affection que de nourriture -- De nombreuses mères négligent honteusement leur famille pour consacrer plus de temps à couvrir de garnitures inutiles les vêtements de leurs enfants. Alors que ces derniers sont fatigués et qu'ils ont vraiment besoin de leur mère, ils sont négligés ou bien on se contente de leur donner quelque chose à manger. Or, non seulement ils n'ont pas besoin de nourriture à ce moment-là, mais celle-ci leur fait du mal. Ce qu'il leur faut surtout, c'est recevoir des marques d'affection de leur mère. Chaque maman devrait prendre du temps pour offrir à ses enfants ces petits mots tendres si essentiels durant la petite enfance et même plus tard. De cette manière, leur coeur et leur bonheur seraient étroitement liés aux siens. Elle est pour ses enfants ce que Dieu est pour nous.9 FC 188 3 Les désirs raisonnables doivent être satisfaits -- Vous devriez toujours faire sentir à vos enfants que vous les aimez; que vous travaillez dans leur intérêt; que leur bonheur vous tient à coeur et que vous n'avez en vue que leur bien. Vous devriez leur faire plaisir chaque fois que vous pouvez raisonnablement le faire.10 FC 188 4 En dirigeant vos enfants, n'agissez jamais par impulsion. Efforcez-vous de concilier l'autorité et l'affection. Recherchez et cultivez tout ce qui est bon et aimable, et apprenez à vos enfants à désirer le souverain bien en leur faisant connaître le Christ. Tout en leur refusant les choses qui leur seraient nuisibles, montrez-leur que vous les aimez et que vous désirez leur bonheur. Plus ils se montrent désagréables, plus vous devriez vous efforcer de leur prouver que vous les aimez. Lorsqu'un enfant est convaincu que vous voulez le rendre heureux, l'amour fait tomber toutes les barrières. C'est le principe que le Sauveur applique dans ses rapports avec l'homme. C'est aussi le principe qui doit prévaloir dans l'Eglise.11 FC 189 1 L'amour doit s'exprimer -- Dans de nombreuses familles on n'entend guère exprimer des sentiments d'affection réciproque. Sans qu'il soit nécessaire de verser dans un certain sentimentalisme, il faut témoigner de l'amour et de la tendresse avec simplicité, pureté et dignité. Plusieurs se plaisent à entretenir la dureté de coeur et s'attachent, en paroles et en actions, à montrer leur caractère sous son aspect satanique. Une tendre affection devrait toujours être entretenue entre mari et femme, parents et enfants, frères et soeurs. Toute parole de colère devrait être réprimée, et on ne devrait pas sentir le moindre manque d'amour, même en apparence. C'est un devoir pour chaque membre de la famille d'être aimable et de parler avec bienveillance.12 FC 189 2 Cultivez la tendresse, l'affection et l'amour qui se manifestent par des paroles et des attentions pleines de délicatesse.13 FC 189 3 La meilleure façon d'apprendre aux enfants à honorer leurs parents est de leur fournir l'occasion de voir le père manifester des attentions délicates envers la mère, et la mère témoigner du respect et de la considération pour le père. C'est en constatant cet amour réciproque que les enfants sont amenés à observer le cinquième commandement et à suivre le conseil de l'apôtre: "Enfants, obéissez à vos parents selon le Seigneur, car cela est juste." Ephésiens 6:1.14 FC 189 4 Les parents doivent refléter l'amour de Jésus -- Lorsque la mère a gagné la confiance de ses enfants et qu'elle leur a appris à l'aimer et à lui obéir, elle leur a enseigné la leçon primordiale de la vie chrétienne. Ils doivent aimer leur Sauveur, lui faire confiance et lui obéir comme ils aiment leurs parents, leur font confiance et leur obéissent. L'amour que le père ou la mère témoigne envers son enfant par les soins attentifs et la bonne éducation qu'il lui donne est un faible reflet de l'amour que Jésus manifeste à l'égard de son peuple fidèle.15 ------------------------Chapitre 32 -- Prendre soin du jardin du coeur FC 191 1 Les parents, jardiniers du coeur -- Le Seigneur a confié aux parents une oeuvre solennelle et sacrée. Ils doivent cultiver avec soin le terrain du coeur. Ils peuvent ainsi collaborer avec Dieu. Il attend d'eux qu'ils protègent et entretiennent consciencieusement le jardin du coeur de leurs enfants. Ils doivent y déposer la bonne semence et en extirper toutes les mauvaises herbes. Tout défaut de caractère et toute mauvaise tendance doivent être éliminés; car si l'on tolère leur présence, ils terniront la beauté du caractère.1 FC 191 2 Parents, votre propre maison est le premier champ dans lequel vous êtes appelés à travailler. Vos premiers soins doivent aller aux précieux plants du jardin de votre foyer. Votre mission consiste à veiller sur des âmes comme devant en rendre compte. Réfléchissez bien à votre rôle, à sa nature, à ses différents aspects et à ses conséquences.2 FC 191 3 Devant votre propre porte vous avez un petit coin de terrain dont vous devez prendre soin, et Dieu vous tient responsable de l'oeuvre qu'il vous a confiée.3 FC 191 4 Entretenir le jardin -- L'influence du monde en général pousse la jeunesse à suivre ses inclinations. Si elle est très indisciplinée au début, les parents disent qu'elle changera après un certain temps; que, lorsque les jeunes auront seize ou dix-huit ans, ils seront plus raisonnables, délaisseront leurs mauvaises habitudes et deviendront enfin des hommes et des femmes utiles. Quelle erreur! On permet à l'ennemi de semer l'ivraie pendant des années; on laisse les mauvais principes se développer et, dans la plupart des cas, tout le travail que l'on fait après dans ce terrain ne sert à rien. ... FC 191 5 Certains parents ont toléré que leurs enfants prennent de mauvaises habitudes qui laisseront des traces pendant la vie entière. Ils seront responsables de ce péché. Leurs enfants pourront prétendre être chrétiens, mais si la grâce n'opère pas spécialement dans leur coeur et ne réforme pas entièrement leur vie, ces anciennes habitudes se remarqueront toujours et on verra se manifester le caractère que les parents ont laissé se former.4 FC 192 1 On ne devrait pas admettre que les jeunes apprennent sans discernement le bien et le mal, dans l'idée qu'avec le temps le bien prédominera et que le mal perdra son influence. Le mal progressera en eux plus rapidement que le bien. Peut-être, après de nombreuses années, pourra-t-il être déraciné; mais qui oserait prendre un tel risque? Le temps est court. Il est plus facile et beaucoup plus sûr de mettre une semence bonne et saine dans les coeurs de vos enfants que de devoir arracher les mauvaises herbes par la suite. Les impressions produites sur l'esprit des jeunes sont difficiles à effacer. Combien il est alors important qu'elles soient de qualité, pour que les facultés particulièrement malléables des jeunes soient orientées dans la bonne direction.5 FC 192 2 Jeter la bonne semence et sarcler -- Dès les premières années de la vie de l'enfant, le terrain de son coeur devrait être soigneusement préparé à recevoir les ondées de la grâce divine. Ensuite, les semences de la vérité doivent être déposées avec précaution, puis le terrain convenablement sarclé. Et Dieu, qui récompense tout effort fait en son nom, déclenchera la germination; d'abord apparaîtra la tige, puis l'épi, enfin le grain achevé dans l'épi. FC 192 3 Trop souvent, par suite de la négligence coupable des parents, c'est Satan qui répand sa semence dans le coeur des enfants, préparant ainsi une moisson de tristesse et de honte. Le monde d'aujourd'hui est dépourvu de vraie bonté de coeur parce que les parents n'ont pas su garder leurs enfants au foyer. Ils n'ont pas réussi à les éloigner de la fréquentation de camarades insouciants et irréfléchis. De ce fait, les enfants se sont égarés dans le monde pour y propager des germes de mort.6 FC 192 4 Le grand travail de l'éducation -- celui qui consiste à extirper les mauvaises herbes inutiles et vénéneuses -- revêt une importance primordiale. Car, abandonnées à elles-mêmes, ces mauvaises herbes se développeront et réussiront à étouffer les plantes précieuses de la moralité et de la vérité.7 FC 193 1 Si un champ est laissé en friche, il produira certainement des plantes nuisibles qu'il sera difficile d'arracher. Il faut donc que le terrain soit bien préparé et les mauvaises herbes éliminées avant que les bonnes plantes puissent croître. La graine doit d'abord être déposée avec soin pour que les plantes puissent germer et se développer. Si les mères négligent de jeter la précieuse semence et s'attendent à récolter du bon grain, elles seront désappointées, car elles ne recueilleront que des ronces et des épines. Satan est constamment à l'affût, prêt à répandre des semences qui pousseront et donneront une abondante moisson conforme à son caractère diabolique.8 FC 193 2 Une vigilance permanente doit être exercée à l'égard de nos enfants. Par ses multiples stratagèmes, Satan commence son action sur leur tempérament et leur volonté dès leur naissance. Leur sécurité dépend de la sagesse et des soins vigilants des parents. Ceux-ci doivent lutter dans l'amour et la crainte du Seigneur pour prendre possession, alors qu'il en est temps, du jardin du coeur, y jeter la pure semence d'un esprit loyal, d'habitudes correctes inspirées par l'amour et la crainte de Dieu.9 FC 193 3 Cultiver la beauté naturelle -- Les parents et les maîtres devraient rechercher avec ardeur la sagesse que Jésus est toujours prêt à leur donner, car ils ont affaire à des esprits qui se trouvent dans la période la plus intéressante de leur développement, celle où ils sont le plus réceptifs. Ils devraient viser à cultiver les tendances et les facultés des jeunes, afin que ceux-ci, à chaque stade de leur vie, puissent refléter la beauté naturelle appropriée à cette période de leur existence, se développant progressivement comme le font les plantes et les fleurs dans nos jardins.10 ------------------------Chapitre 33 -- Dieu nous promet sa direction FC 195 1 Combien il est rassurant de savoir que l'on a un ami divin -- Votre Sauveur compatissant veille sur vous avec amour et sympathie, prêt à exaucer vos prières et à vous apporter l'aide nécessaire. Il connaît les préoccupations de tous les coeurs de mère et il est leur meilleur ami. Ses bras soutiennent en toutes circonstances la mère fidèle qui craint Dieu. Lorsqu'il était sur la terre, la sienne dut lutter contre la pauvreté et fut chargée de soucis, d'anxiétés et de perplexités; il sympathise avec toute chrétienne dans ses soucis et ses angoisses. Ce Sauveur qui fit un long voyage pour soulager le coeur angoissé d'une femme dont la fille était possédée d'un mauvais esprit saura entendre les prières d'une mère et bénira ses enfants. FC 195 2 Celui qui rendit à la veuve son fils unique que l'on se préparait à ensevelir est touché par la douleur de la mère affligée. Celui qui versa des larmes de sympathie sur la tombe de Lazare et rendit à Marthe et à Marie leur frère déjà enseveli; qui pardonna à Marie-Madeleine; qui se souvint de sa mère alors qu'il agonisait sur la croix; qui apparut aux femmes en pleurs et en fit les premières messagères de la bonne nouvelle d'un Sauveur ressuscité -- est encore aujourd'hui le meilleur ami de la femme et se déclare prêt à l'aider dans toutes les circonstances de la vie.1 FC 195 3 Nulle mission ne saurait égaler celle de la mère chrétienne. Elle accomplit sa tâche en ayant conscience de ce que signifie instruire et corriger ses enfants selon le Seigneur. Bien souvent, elle aura le sentiment que ses fardeaux sont trop lourds à porter. Mais alors, combien le privilège de pouvoir, par la prière, les confier au Sauveur compatissant lui paraîtra précieux! Elle peut les déposer à ses pieds et trouver auprès de lui la force qui la soutiendra et lui donnera l'entrain, l'espoir, le courage et la sagesse dans les heures les plus éprouvantes. Pour une maman chargée de soucis, il est réconfortant de savoir qu'elle possède un tel ami pour l'aider dans ses difficultés. Si seulement les mères voulaient s'approcher du Christ plus souvent et lui accorder une plus grande confiance, leurs fardeaux leur paraîtraient moins lourds et elles trouveraient le repos dont leur âme a besoin.2 FC 196 1 Le Dieu du ciel exauce vos prières -- Sans l'aide divine, il vous est impossible d'éduquer vos enfants comme vous le devez, car la nature déchue d'Adam cherche toujours à prendre le dessus. Le coeur doit être préparé à recevoir les principes de vérité, pour qu'ils s'enracinent dans l'âme et se développent par l'expérience de la vie.3 FC 196 2 Les parents doivent comprendre qu'en suivant les directives de Dieu dans l'éducation de leurs enfants, ils s'assureront l'aide du ciel. Ils en seront eux-mêmes, et largement, les bénéficiaires, car en enseignant, ils s'instruiront eux-mêmes. Leurs enfants remporteront des victoires grâce à la connaissance qu'ils auront acquise en marchant dans la voie du Seigneur. Ils seront capables de vaincre leurs tendances naturelles et héréditaires au mal.4 FC 196 3 Parents, travaillez-vous avec une énergie inlassable en faveur de vos enfants? Le Dieu du ciel prend note de votre sollicitude, de vos efforts sincères et de votre constante vigilance. Il entend vos prières. Avec patience et tendresse, éduquez vos enfants pour le Seigneur. Le ciel tout entier s'intéresse à votre tâche. ... Dieu s'associera à vous, couronnant de succès vos efforts.5 FC 196 4 Quand vous vous efforcerez d'exposer clairement les vérités du salut, et que vous dirigerez vos enfants vers le Christ comme vers leur Sauveur personnel, vous aurez des anges à vos côtés. Le Seigneur accordera aux parents cette grâce: réussir à intéresser leurs petits à la belle histoire de l'enfant de Bethléhem, qui est le seul espoir du monde.6 FC 197 5 Demandez et vous recevrez -- Pour s'acquitter de leur grande tâche, les parents doivent solliciter et recevoir l'aide divine. Même si leur nature, les habitudes et les manières qu'ils ont prises ne sont pas très heureuses; si les leçons qu'ils ont reçues au cours de leur enfance et de leur adolescence n'ont pas développé en eux un très bon caractère, ils ne doivent pas désespérer. Le pouvoir transformateur de Dieu peut changer les tendances héritées et acquises, car la religion de Jésus est de nature à élever l'âme. "Naître de nouveau" implique une transformation, une nouvelle naissance en Jésus.7 FC 197 1 Instruisons nos enfants selon les enseignements de la Parole. Si vous invoquez Dieu, il vous répondra. Il dira: Je suis là, que veux-tu que je fasse pour toi? Le ciel s'unit à la terre en vue de permettre à toute âme de remplir sa mission. Le Seigneur aime tous ces enfants. Il désire qu'en grandissant, ils comprennent leur haute mission.8 FC 197 2 Le Saint-Esprit servira de guide -- La mère devrait éprouver le besoin d'être guidée par le Saint-Esprit, afin d'acquérir elle-même une véritable expérience dans la soumission aux voies de Dieu et à sa volonté. Alors, par la grâce du Christ, elle peut devenir une éducatrice sage, douce et aimante.9 FC 197 3 Le Christ a fait tout ce qu'il fallait pour que tous les parents qui acceptent d'être dirigés par le Saint-Esprit reçoivent la force et la grâce d'être des éducateurs au sein du foyer. L'éducation et la discipline pratiquées à la maison exerceront une influence formatrice.10 FC 197 4 La puissance divine unie à l'effort humain -- Sans les efforts de l'homme, la puissance divine ne sert à rien. Dieu agira avec puissance lorsque les parents, acceptant sincèrement de dépendre de lui, prendront conscience de la responsabilité sacrée qui repose sur eux et s'efforceront de donner une bonne éducation à leurs enfants. Il coopérera avec ceux qui, consciencieusement et dans un esprit de prière, éduquent leurs enfants, travaillant ainsi à leur propre salut et au salut de ces derniers. Il produira en eux le vouloir et le faire, selon son bon plaisir.11 FC 197 5 L'effort humain seul ne vous permettra pas d'aider vos enfants à améliorer leur caractère pour le ciel; mais, avec l'assistance divine, une oeuvre magnifique et sacrée peut être accomplie.12 FC 198 1 Lorsqu'en votre qualité de parents vous remplissez vos obligations par la puissance de Dieu, avec la ferme détermination de ne jamais relâcher vos efforts et de ne jamais faillir à votre devoir, dans votre lutte, pour faire de vos enfants ce que Dieu veut qu'ils soient, le Seigneur vous témoigne son approbation. Il sait que vous faites de votre mieux et il augmentera votre efficacité. Il fera lui-même la part de la tâche que le père et la mère ne peuvent accomplir. Aux efforts sages, patients, bien dirigés de la mère qui craint Dieu, s'ajoutent les siens. Parents, Dieu n'a pas l'intention de faire le travail qu'il vous a chargés d'accomplir dans votre foyer. Vous ne devez pas céder à l'indolence et devenir des serviteurs paresseux, si vous voulez que vos enfants soient protégés des dangers qui les menacent dans le monde.13 FC 198 2 Lorsque surviennent les épreuves, appuyez-vous sur Jésus -- Parents, réunissez en un faisceau les rayons de la lumière divine qui illuminent votre sentier. Marchez dans la lumière, puisque le Christ est la lumière. Si vous voulez contribuer au salut de vos enfants et vous maintenir au niveau élevé de la sainteté, les difficultés les plus éprouvantes surviendront. Mais ne lâchez pas prise. Cramponnez-vous à Jésus. Il dit: "Celui qui me prendra pour rempart, avec moi fera la paix, il fera la paix avec moi." Ésaïe 27:5 (TOB). Des difficultés apparaîtront. Vous rencontrerez des obstacles. Regardez constamment à Jésus. Lorsqu'un besoin urgent se fait sentir, demandez au Seigneur: "Que dois-je faire maintenant?"14 FC 198 3 Plus le combat est rude, plus les parents ont besoin de l'aide du Père céleste, et plus évidente sera la victoire remportée.15 FC 198 4 Agir avec foi -- Patiemment, avec amour, comme de loyaux dépositaires des multiples grâces du Christ, les parents doivent accomplir la tâche qui leur a été confiée. Il leur est demandé d'être trouvés fidèles. Tout doit être accompli par la foi. Ils doivent prier sans relâche pour que Dieu accorde sa grâce à leurs enfants. Ils ne doivent jamais, dans leur tâche, céder à la faiblesse, à l'impatience et à l'irritation. Ils doivent être étroitement unis à Dieu et à leurs enfants. Si les parents agissent avec patience et amour, s'efforçant sincèrement d'aider leurs enfants à atteindre l'idéal élevé de la pureté et de l'humilité, ils réussiront.16 ------------------------Chapitre 34 -- Position et responsabilités du père FC 203 1 Le rôle du mari -- Le foyer est une institution de Dieu, qui a voulu que le cercle de famille: le père, la mère et les enfants, prenne place en ce monde en tant que raison sociale.1 FC 203 2 La tâche de rendre le foyer heureux ne doit pas reposer uniquement sur la mère. Le père a un rôle important à jouer. Le mari est le soutien du foyer, celui dont l'affection profonde, fidèle et dévouée, rassemble les membres de la famille, mère et enfants, par les liens de l'union la plus solide.2 FC 203 3 L'expression "lien du foyer"* donne la vraie définition du rôle du mari. ... J'ai remarqué que bien peu de pères sont conscients de leurs responsabilités.3 FC 203 4 Celui qui est la tête du foyer -- Le mari étant le chef de la famille, il est normal que la mère s'attende à trouver en lui l'affection, la compréhension et l'aide nécessaire pour élever les enfants. Ces derniers sont à lui aussi bien qu'à elle, et leur bien-être le concerne. Quant à eux, ils cherchent en leur père un soutien et un guide. Que celui-ci ait donc une conception juste de la vie et qu'il sache choisir les influences et le voisinage dont s'entourera sa famille; par-dessus tout, qu'il agisse dans l'amour et la crainte de Dieu et selon les enseignements de sa Parole, afin de guider les pas des siens dans le droit chemin. ... FC 203 5 Le père devrait tout faire pour que le bonheur règne dans son foyer. Que ses soucis et ses difficultés, quelle qu'en soit la nature, ne viennent pas en troubler l'atmosphère. Lorsqu'il a fini son travail, qu'il rentre chez lui avec le sourire aux lèvres et des paroles aimables.4 FC 204 1 Le législateur et le prêtre -- Le père est véritablement l'axe de la famille. Il est le législateur qui représente, dans son seul comportement d'homme, les vertus les plus hautes: énergie, intégrité, honnêteté, patience, courage, diligence et sens pratique. Le père est, en quelque sorte, le prêtre du foyer, déposant sur l'autel de Dieu les sacrifices du matin et du soir. La femme et les enfants devraient être encouragés à s'unir à cette offrande et à participer aux chants de louange. Matin et soir le père, en tant que prêtre du foyer, devrait confesser à Dieu les péchés commis par lui-même et par ses enfants durant la journée: ceux dont il a connaissance, mais aussi les fautes secrètes, que seul l'oeil de Dieu a perçues. Cette règle, fidèlement observée par le père quand il est là, ou par la mère lorsqu'il est absent, est une source de bénédiction pour la famille.5 FC 204 2 Au sein de sa famille, le père représente le divin législateur. Il est le collaborateur de Dieu: il fait part des gracieuses volontés du Seigneur et transmet à ses enfants les principes d'intégrité qui les prépareront à acquérir un caractère pur et vertueux. Il aura nourri leur âme de ce qui pouvait les rendre capables d'obéir non seulement à leurs parents selon la chair, mais aussi à leur Père céleste.6 FC 204 3 Le père ne peut trahir sa mission. Il ne peut, sur aucun point, abdiquer son autorité paternelle.7 FC 204 4 Marcher avec Dieu -- Par une foi vécue, le père ... amènera ses enfants au trône de Dieu. Se défiant de sa propre force, il confie à Jésus son âme impuissante et se revêt de la force du Très-Haut. Frères, priez à la maison, dans votre famille, soir et matin; priez avec ferveur dans le secret; et, lorsque vous êtes absorbés par votre travail quotidien, élevez vos âmes vers Dieu dans la prière. C'est ainsi qu'Hénoc marchait avec Dieu. La prière fervente et silencieuse de l'âme montera comme l'encens jusqu'au trône de grâce et sera tout aussi agréable à Dieu que si elle avait été offerte dans le sanctuaire. Pour tous ceux qui le cherchent, le Christ est une aide précieuse lorsque le besoin s'en fait sentir. Ils seront forts au jour de l'épreuve.8 FC 205 1 La maturité nécessaire -- Un père ne doit pas être comme un enfant qui n'agit que par instinct. Il est lié à sa famille par des liens sacrés.9 FC 205 2 La qualité de son influence dans le foyer sera déterminée par la connaissance du vrai Dieu et de Jésus-Christ qu'il a envoyé. Paul a dit: "Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant." 1 Corinthiens 13:11. Le père doit se tenir à la tête de sa famille, non comme un garçon indiscipliné, qui aurait grandi trop vite, mais comme un homme au caractère viril, capable de maîtriser ses passions. Il doit acquérir de bonnes habitudes morales. Sa conduite dans la vie du foyer doit être dirigée par les principes purs de la Parole de Dieu. Il atteindra alors la stature parfaite de l'homme en Jésus-Christ.10 FC 205 3 Soumettre à Dieu sa volonté -- A celui qui est mari et père, je voudrais dire: Faites en sorte que votre âme baigne dans une atmosphère pure et sainte. ... Chaque jour vous devez apprendre quelque chose du Christ. Vous ne devez jamais manifester un esprit tyrannique au sein du foyer. L'homme qui agit ainsi se fait le complice des agents de Satan. Que votre volonté soit soumise à celle de Dieu. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour rendre la vie de votre femme agréable et heureuse. FC 205 4 Prenez la Parole de Dieu pour conseillère, et vivez ses enseignements dans votre foyer. Vous les vivrez alors aussi à l'église et, même sur votre lieu de travail, vous ne vous en départirez pas. Les principes célestes ennobliront la conduite de toutes vos affaires. Les anges de Dieu collaboreront avec vous et vous aideront à révéler le Christ au monde.11 FC 205 5 Prière convenant à un mari emporté -- Ne permettez pas à vos soucis professionnels d'assombrir votre vie familiale. Si vous perdez patience et cessez de témoigner gentillesse et amour dès que quelque chose, même sans importance, survient de façon légèrement contraire à ce que vous auriez souhaité, vous montrez par là que vous n'avez pas choisi pour compagnon celui qui vous a tant aimé qu'il a donné sa vie pour vous, afin que vous soyez un avec lui. FC 206 1 Dans la vie de tous les jours vous aurez de mauvaises surprises, des désagréments et des tentations. Que dit la Parole?: "Résistez au diable", en vous appuyant résolument sur Dieu, "et il [Satan] fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous." Jacques 4:7, 8. "Celui qui me prendra pour rempart avec moi fera la paix, il fera la paix avec moi." Ésaïe 27:5 (TOB). Regardez à Jésus en tout temps et en tout lieu, faisant monter la prière silencieuse d'un coeur sincère, afin de savoir comment accomplir sa volonté. Alors, quand l'ennemi surgira comme un fleuve, l'Esprit du Seigneur élèvera devant vous sa bannière contre lui. Lorsque vous êtes sur le point de céder, de perdre la patience et la maîtrise de vous-même, d'être dur et agressif, de vous poser en accusateur et en juge, le moment est venu pour vous d'adresser au ciel cette prière: "Aide-moi, ô Dieu, à résister à la tentation, à chasser de mon coeur toute amertume, toute colère et toute médisance. Donne-moi ta douceur, ton humilité, ta patience et ton amour. Ne permets pas que je déshonore mon Rédempteur, que je me méprenne sur les paroles et les intentions de mon épouse, de mes enfants, de mes frères et soeurs dans la foi. Aide-moi à être bon, sensible, compatissant et clément. Aide-moi à être vraiment le lien de la famille et à refléter le caractère du Christ."12 FC 206 2 Exercez l'autorité avec humilité -- Le fait de se targuer constamment de sa position de chef de famille n'est pas une marque de virilité pour un mari. De l'entendre faire appel aux Ecritures pour justifier son autorité ne fera pas grandir le respect qu'on lui doit. Exiger de sa femme, la mère de ses enfants, qu'elle agisse selon ses plans, comme s'ils étaient infaillibles, ne le rendra pas plus viril. Le Seigneur a désigné le mari comme chef de la femme pour être son protecteur; il est le lien qui unit les membres de la famille, de même que le Christ est le chef de l'Eglise et le Sauveur de son corps mystique. Que tout mari qui prétend aimer Dieu étudie avec soin les exigences divines concernant son rôle. L'autorité du Christ s'exerce dans la sagesse, l'amour et la douceur; c'est ainsi que le mari doit manifester son autorité et imiter le grand Chef de l'Eglise.13 ------------------------Chapitre 35 -- Partager les fardeaux FC 208 1 Le père ne peut abdiquer son autorité -- Les devoirs du père envers ses enfants ne peuvent être transférés sur la mère. Si elle accomplit sa propre tâche, son fardeau est suffisamment lourd à porter. Ce n'est qu'en agissant à l'unisson que le père et la mère peuvent mener à bien la tâche que le Seigneur leur a confiée.1 FC 208 2 Le père ne devrait pas se démettre de sa participation à l'éducation de ses enfants pour cette vie et pour l'éternité. Il doit assumer sa part de responsabilités. Il y a obligation pour le père comme pour la mère. Les parents doivent se témoigner amour et respect mutuels s'ils veulent voir ces qualités se développer chez leurs enfants.2 FC 208 3 Le père devrait encourager et soutenir la mère dans sa tâche par des attitudes et des paroles empreintes de tendresse.3 FC 208 4 Essayez d'aider votre femme dans les difficultés qu'elle rencontre. Veillez à la manière dont vous parlez; faites preuve, dans votre façon d'agir, de délicatesse, de courtoisie et d'amabilité, et vous serez récompensé.4 FC 208 5 Les marques de tendresse allègent le fardeau de la mère de famille -- Quels que soient ses responsabilités et ses soucis, que le père garde dans l'intimité du foyer la même attitude souriante et le même ton aimable qu'envers les visiteurs et les étrangers rencontrés au cours de la journée. Que la femme sente qu'elle peut se reposer sur la grande affection de son mari -- qu'il la soutiendra, la raffermira et l'aidera à porter ses soucis et ses peines, que son influence la stimulera -- et le poids de son fardeau sera diminué de moitié. Les enfants ne sont-ils pas à lui aussi bien qu'à elle?5 FC 209 1 L'épouse peut garder pour elle les soucis qu'elle risque de considérer comme plus importants que d'aider son mari à porter sa part de responsabilités; et il en va de même du mari. Les marques de tendresse sont importantes. Le mari a parfois tendance à se sentir libre de sortir et de rentrer comme un pensionnaire plutôt que comme le chef de la famille.6 FC 209 2 Les tâches domestiques sont sacrées et importantes; cependant, elles sont souvent d'une fastidieuse monotonie. Les soins et les soucis innombrables deviennent pénibles sans le changement procuré par le repos et quelque agréable distraction que le père et mari a souvent ... la possibilité d'offrir à sa femme s'il choisit -- ou seulement s'il juge nécessaire ou souhaitable de le faire. La vie d'une mère dans son humble tâche quotidienne est faite de sacrifices constants, plus pénibles à supporter si le mari ne fait pas cas des difficultés de sa situation et ne lui apporte pas son aide.7 FC 209 3 Avoir des égards pour la fragilité féminine -- Le mari devrait manifester un grand intérêt envers sa famille. Compte tenu de la délicatesse propre à la femme, il doit faire preuve d'une tendresse particulière à son égard. Ainsi, il pourra la préserver de bien des maladies. Des paroles aimables et encourageantes s'avèreront plus efficaces que bien des médicaments; elles la soutiendront dans les moments de lassitude et d'abattement; le bonheur et le rayon de soleil apportés au sein du foyer par des actes et des paroles empreints d'amour paieront cet effort au centuple. Le mari devrait se rappeler que la plupart des soucis inhérents à l'éducation des enfants reposent sur la mère, qu'elle a beaucoup à faire pour former leur caractère. Cela devrait le pousser à lui manifester de la tendresse et à prendre soin d'alléger ses fardeaux. Il devrait l'encourager à se reposer sur sa profonde affection et à diriger son esprit vers le ciel, là où résident la force, la paix et le repos pour ceux qui sont fatigués. Il ne devrait pas rentrer chez lui avec un visage renfrogné, mais sa présence devrait être comme un rayon de soleil au sein du foyer; il lui faudrait inciter sa femme à regarder à Dieu et à croire en lui. Ensemble, ils peuvent se réclamer de ses promesses et faire descendre ses riches bénédictions sur leur famille.8 FC 210 1 Diriger les siens avec douceur -- Plus d'un mari pourrait tirer une leçon utile de la sollicitude manifestée par le patriarche Jacob, ce berger consciencieux, qui, appelé à entreprendre un voyage rapide et difficile, déclara: "Les enfants sont délicats; j'ai à ménager les brebis et les vaches qui allaitent; si l'on forçait leur marche un seul jour, tout le troupeau périrait... Je suivrai lentement, au pas du troupeau qui me précédera, et au pas des enfants." FC 210 2 Dans le sentier pénible de la vie, que le père de famille, lui aussi, "avance lentement", à la mesure des forces et de l'endurance de sa compagne de voyage. Au milieu d'un monde qui se lance dans une poursuite avide des richesses ou du pouvoir, qu'il apprenne à "ralentir la marche" pour réconforter et seconder celle qui doit se tenir à ses côtés. ... FC 210 3 Que le mari entoure sa femme de tendresse et d'une affection inaltérable. S'il veut la voir joyeuse et forte, tel un rayon de soleil dans sa maison, il faut qu'il l'aide dans sa tâche. La bonté et la prévenance qu'il lui témoignera seront pour elle un précieux encouragement, et le bonheur qu'il lui procurera communiquera paix et joie à son propre coeur. ... FC 210 4 Si la future maman est privée des soins et du confort qu'exige son état, si le surmenage, l'anxiété et la tristesse épuisent ses forces, ses enfants seront privés de la vitalité, de la souplesse mentale et des dispositions joyeuses qu'ils devraient hériter. Il vaudra beaucoup mieux lui procurer une existence heureuse et la mettre à l'abri du besoin. Qu'on lui évite le travail pénible et les soucis déprimants, afin que ses enfants aient une bonne constitution et fassent leur chemin dans la vie, grâce à leur énergie personnelle.9 ------------------------Chapitre 36 -- Un véritable ami pour ses enfants FC 211 1 Passez du temps avec les enfants -- La plupart des pères négligent de précieuses occasions d'attirer à eux et de gagner l'attachement de leurs enfants. Lorsqu'ils rentrent de leur travail, ils devraient considérer les moments passés avec leurs enfants comme une agréable diversion.1 FC 211 2 Les pères devraient se départir de leur fausse dignité, renoncer à certains passe-temps futiles, afin de se mêler à leurs enfants, considérant avec bienveillance leurs petits problèmes en les attirant à eux par les liens sacrés de l'amour, et en exerçant sur leurs esprits malléables une influence telle que leurs conseils seront considérés comme sacrés.2 FC 211 3 Intéressez-vous tout spécialement aux garçons -- Le père qui a des garçons devrait être très proche de ses fils. Qu'il les fasse profiter de sa grande expérience et leur parle avec une tendresse et une simplicité telles qu'il s'attache leur coeur. Il devrait leur faire comprendre qu'il a constamment en vue leur intérêt et leur bonheur.3 FC 211 4 Celui qui a une famille avec des garçons doit comprendre que, quelle que soit sa vocation, il n'a pas le droit de négliger les âmes dont il a la charge. En permettant qu'ils viennent au monde, il a pris la responsabilité devant Dieu de faire tout ce qui est en son pouvoir pour les préserver des fréquentations mondaines et des mauvais camarades. Il ne devrait pas laisser entièrement à la mère le soin de ses fils turbulents. C'est une charge trop lourde pour elle. Il doit arranger les choses au mieux de leurs intérêts respectifs. Il peut être très pénible pour la mère de toujours se maîtriser et d'agir avec sagesse dans l'éducation de ses enfants. Dans ce cas, ce serait au père de porter la plus grande part du fardeau. Il devrait s'efforcer de faire tout son possible pour le salut de ses enfants.4 FC 212 1 Apprenez aux enfants à se rendre utiles -- Le père, en tant que chef de sa propre maison, devrait savoir comment il peut apprendre à ses enfants à se rendre utiles. C'est là sa tâche principale, qui prévaut sur toutes les autres. Dans les premières années de la vie, la formation du caractère dépend surtout de la mère; mais elle devrait toujours sentir qu'elle peut compter sur la coopération du père. S'il est pris par un travail qui lui interdit totalement de s'occuper de sa famille, il faudrait qu'il cherche un autre emploi, qui ne l'empêchera pas de consacrer du temps à ses enfants. S'il les néglige, il est infidèle à la mission que Dieu lui a confiée. FC 212 2 Le père peut exercer sur ses enfants une influence qui sera plus forte que les tentations du monde. Il devrait étudier les dispositions et le caractère de chacun des membres de sa petite famille, afin de comprendre leurs besoins et les dangers auxquels ils sont exposés, et d'être ainsi à même de réprimer le mal et d'encourager le bien.5 FC 212 3 Quel que soit le métier qu'il exerce, celui-ci n'a pas une importance telle qu'il justifie la négligence des devoirs qui incombent au père: instruire et éduquer ses enfants dans les voies du Seigneur.6 FC 212 4 Apprenez à connaître leurs différences de caractère -- Le père ne devrait pas être absorbé par sa vie professionnelle ou par les études au point de ne pas prendre le temps de connaître le caractère et les besoins de ses enfants. Il devrait envisager les différents moyens par lesquels il peut les occuper utilement en leur confiant des tâches qui conviennent à leurs dispositions particulières.7 FC 212 5 Pères, passez le plus de temps possible avec vos enfants. Essayez de vous familiariser avec leurs différents caractères, afin de pouvoir les éduquer en harmonie avec la Parole de Dieu. Aucun mot de découragement ne devrait jamais franchir vos lèvres. N'assombrissez pas votre foyer. Soyez compréhensifs, aimables et affectueux envers vos enfants, sans être indulgents à l'excès. Laissez-les supporter leurs petites contrariétés, comme tout le monde doit le faire. Ne les encouragez pas à venir se plaindre à vous les uns des autres. Apprenez-leur à s'accepter mutuellement et tâchez de maintenir la confiance et le respect réciproques.8 FC 213 1 Associez-vous à eux dans leurs travaux et leurs jeux -- Pères, ... joignez l'autorité à l'affection, et à la fermeté la bienveillance et la sympathie. Consacrez-leur quelques-unes de vos heures de loisirs; apprenez à les connaître toujours mieux, participez à leurs travaux et à leurs jeux. Gagnez leur confiance, leur amitié, particulièrement celle de vos fils. C'est ainsi que vous exercerez sur eux une heureuse influence.9 FC 213 2 Enseignez-leur des leçons tirées de la nature -- Que le père s'efforce d'alléger les tâches de la mère. ... Qu'il attire l'attention de ses enfants sur les jolies fleurs, les arbres majestueux, dont les nombreuses feuilles racontent l'oeuvre et l'amour de Dieu. Il devrait leur enseigner que le Dieu qui a créé toutes ces choses aime ce qui est beau et bon. Le Christ invita ses disciples à s'intéresser aux lis des champs et aux oiseaux du ciel; il leur expliqua comment Dieu prend soin d'eux et, à combien plus forte raison, il veille sur l'homme, beaucoup plus important, à ses yeux, que les fleurs et les oiseaux. Dites aux enfants que, quelque soit le temps gaspillé à essayer de parfaire notre apparence, celle-ci ne saurait se comparer, pour ce qui est de la grâce et de la beauté, aux plus modestes fleurs des champs. Ainsi, leurs esprits seront détournés de ce qui est artificiel et orientés vers ce qui est naturel. Ils apprendront que Dieu leur a donné toutes ces belles choses pour en jouir et qu'il leur demande en retour de lui manifester la meilleure et la plus sainte affection du coeur.10 FC 213 3 Leur père peut les emmener dans le jardin et leur montrer l'éclosion des bourgeons et les différents coloris des fleurs épanouies. C'est une occasion de leur donner les leçons les plus importantes au sujet du Créateur, en ouvrant devant eux le grand livre de la nature où l'amour de Dieu s'exprime à travers chaque arbre, chaque fleur et le moindre brin d'herbe. Il peut leur expliquer que si Dieu prend tant de soin des arbres et des fleurs, il s'intéressera d'autant plus aux créatures formées à son image. Cela lui permettra de leur faire comprendre très tôt que Dieu veut que les enfants soient attrayants, non au moyen de parures artificielles, mais par la beauté du caractère, le charme qui émane de la bonté et de l'affection qui rempliront leur coeur de joie et de bonheur.11 ------------------------Chapitre 37 -- Erreurs à éviter FC 215 1 Quand le mari exige de sa femme qu'elle porte une double charge -- Dans beaucoup de familles, il y a des enfants d'âges différents dont certains requièrent non seulement l'attention et des sages directives de leur mère, mais aussi l'influence plus ferme, quoique affectueuse, de leur père. Peu de pères considèrent ce problème avec l'attention qu'il mérite. Ils négligent leur propre devoir, obligeant ainsi leur épouse à porter un fardeau plus pesant, tandis qu'ils se permettent de critiquer et de blâmer la façon dont elles s'y prennent. Accablée par les responsabilités et les reproches, la pauvre femme se sent bien souvent coupable et pleine de remords pour ce qu'elle a fait en toute innocence ou par ignorance, et la plupart du temps après avoir agi au mieux, vu les circonstances. Et ainsi, au lieu que ses pénibles efforts soient appréciés et approuvés et que son coeur soit rempli de joie, elle doit marcher à travers un nuage de tristesse et de réprobation; et cela, parce que son mari, ignorant ses propres devoirs, exige d'elle qu'elle remplisse seule des responsabilités qui leur incombent à tous deux. Il ne voit que sa propre satisfaction sans tenir compte des circonstances.1 FC 215 2 Beaucoup de maris ne comprennent ni n'apprécient à leur juste valeur les obligations et les soucis qui incombent à leur femme, généralement astreinte pendant toute la journée à d'incessantes tâches domestiques. Ils rentrent souvent à la maison le visage renfrogné, sans introduire le moindre rayon de soleil dans le cercle familial. Si le repas n'est pas prêt, l'épouse fatiguée -- qui est à la fois maîtresse de maison, nurse, cuisinière et femme de ménage -- est accablée de reproches. Le mari exigeant peut condescendre à prendre l'enfant qui pleure des bras de sa pauvre mère, afin que la préparation du repas en soit activée; mais si le petit ne se tient pas tranquille et s'agite dans les bras de son père, ce dernier comprendra rarement que son devoir est de chercher à le calmer et à l'apaiser. Il ne prend pas la peine de considérer le nombre d'heures pendant lesquelles la mère a eu à supporter l'agitation des enfants, mais il dit avec impatience: "Maman, viens, prendre ton enfant." N'est-ce pas son enfant à lui aussi bien qu'à elle? N'est-ce pas son devoir tout naturel que d'assumer sa part de la charge que représente l'éducation de ses enfants?2 FC 216 1 Quelques conseils à un mari dictateur et dominateur -- Votre vie serait beaucoup plus heureuse si vous ne faisiez pas toujours sentir l'autorité absolue dont vous vous croyez investi en tant que mari et père. Votre façon d'agir prouve que vous n'avez pas une juste notion de ce que doit être votre rôle -- celui de "lien du foyer". Vous êtes irritable et dominateur et vous manquez grandement de jugement; si bien que, quelle que soit votre manière d'agir à certains moments, elle ne peut paraître logique aux yeux de votre femme et de vos enfants. Lorsque vous avez pris une décision, il arrive rarement que vous consentiez à en démordre. Vous êtes déterminé à mettre vos projets à exécution, alors que bien souvent vous n'êtes pas dans la bonne voie, ce dont vous devriez vous rendre compte. Vous avez besoin, de plus, de beaucoup plus d'amour et de patience, et de moins d'entêtement dans votre manière de parler et d'agir. De la façon dont vous vous y prenez, au lieu d'être le lien du foyer, vous ne serez qu'une sorte d'étau qui comprime et accable les autres. ... FC 216 2 En essayant d'obliger votre entourage à partager votre avis en toutes choses, vous faites souvent plus de mal que si vous cédiez sur certains points. Cela est vrai même lorsque vos idées sont justes en elles-mêmes; mais, sur bien des points, elles ne le sont pas; elles sont poussées trop loin, et cela résulte des particularités de votre tempérament: c'est pourquoi vous commettez des erreurs et les imposez par la force et sans raison.3 FC 216 3 Vous avez des opinions bien particulières sur la conduite de votre famille. Vous exercez un pouvoir absolu et arbitraire qui ne laisse aucune liberté à ceux qui vous entourent. Vous vous estimez seul capable d'être la tête de la famille et vous pensez que votre tête seule doit en faire agir les membres, comme une machine entre les mains d'un ouvrier. Vous faites la loi et vous vous arrogez toute l'autorité. Cela déplaît au ciel et attriste les anges. Vous vous êtes conduit comme si vous seul, dans votre famille, pouviez être autonome. Vous avez été offensé que votre femme ait osé s'opposer à votre avis et qu'elle ait contesté vos décisions.4 FC 217 1 Maris irritables et grincheux -- Que les maris favorisent la vie spirituelle de leurs épouses. ... Chez beaucoup d'entre eux, les dispositions à l'irritabilité sont cultivées au point qu'ils en restent au stade de l'adolescence. Ils n'arrivent pas à se débarrasser de cet aspect de leur enfance. Ils se complaisent dans ces sentiments au point de rendre leur vie stérile et mesquine par d'incessantes lamentations. Et pas seulement leur propre vie, mais aussi celle des autres. Ils portent en eux l'esprit d'Ismaël, qui se tournait contre tous et contre qui tous se tournaient.5 FC 217 2 Le mari égoïste et morose -- Frère B. n'est pas d'un tempérament propre à faire briller le soleil dans sa famille. Il a dans ce domaine une oeuvre à entreprendre. Il ressemble davantage à un nuage qu'à un rayon de lumière. Il est trop égoïste pour adresser des paroles d'encouragement aux membres de sa famille, et tout spécialement à sa femme, qui a droit à son amour et à son tendre respect. Il est morose, arrogant et dominateur; ses paroles sont souvent mordantes et laissent des blessures qu'il ne s'efforce pas de guérir en adoucissant son caractère, en reconnaissant ses torts et en confessant ses erreurs. ... FC 217 3 Frère B. devrait s'adoucir; il devrait cultiver la délicatesse et la courtoisie; être plein de tendresse et de douceur envers sa femme, qui lui est égale en tous points; il ne devrait jamais prononcer un mot qui assombrisse son coeur. Il lui faudrait commencer son oeuvre de réforme au foyer, en entretenant l'affection et en surmontant les traits inhumains, rudes et mesquins de son caractère.6 FC 217 4 Un mari sombre, égoïste et autoritaire, non seulement n'est pas heureux lui-même, mais il crée pour toute la famille une atmosphère lourde et maussade. Il moissonnera ce qu'il aura semé lorsqu'il verra sa femme languissante et découragée, et ses enfants affligés de dispositions semblables aux siennes.7 FC 218 1 Un mari égocentrique et intolérant -- Vous exigez trop de votre femme et de vos enfants. Vous censurez trop. Si vous vous efforciez d'être vous-même aimable et joyeux, si vous leur parliez gentiment et tendrement, vous introduiriez le soleil dans votre demeure au lieu des nuages, de la tristesse et du découragement. Vous avez une trop haute opinion de vous-même, vous avez pris des positions extrêmes, et vous n'avez pas accepté que le jugement de votre femme ait le poids qu'il devrait avoir au sein du foyer. Vous-même n'avez pas pris l'habitude de respecter votre femme et vous n'avez pas appris à vos enfants à avoir de la considération pour son jugement. Vous n'en avez pas fait votre égale, mais vous avez pris en main les rênes du ménage et vous vous y êtes fermement accroché. Vous n'êtes pas enclin à l'affection et à la bienveillance. Ce sont ces traits de caractère que vous devez vous efforcer d'acquérir si vous voulez être vainqueur et recevoir la bénédiction de Dieu sur votre famille.8 FC 218 2 Celui qui méprise la courtoisie chrétienne -- Vous avez considéré comme une faiblesse d'être aimable, doux et compréhensif, et vous avez pensé qu'il était indigne de vous de parler à votre femme avec douceur, gentillesse et amour. Vous vous faites là une fausse idée de ce que sont réellement la virilité et la dignité. Votre tendance à négliger les marques de tendresse est certainement, elle, une faiblesse et un défaut de votre caractère. Mais ce que vous estimez être de la faiblesse est considéré par Dieu comme la véritable courtoisie chrétienne, celle qu'il voudrait voir pratiquée par chacun de ses enfants; car c'était là l'esprit dont le Christ faisait preuve.9 FC 218 3 Les maris doivent être dignes d'amour et d'affection -- Si le mari est tyrannique, exigeant, s'il critique ce que fait sa femme, il ne pourra obtenir son respect et son affection, et les relations conjugales deviendront pour elle odieuses. Puisqu'il n'essaie pas de se rendre aimable, elle n'aimera pas son époux. Les maris doivent être attentifs, empressés, constants, fidèles et compatissants. Ils doivent faire preuve d'amour et de compréhension. ... Si l'époux possède la noblesse de caractère, la pureté de coeur et l'élévation de pensée qui devraient être l'apanage de tout chrétien authentique, il le manifestera dans les relations conjugales. ... Il veillera à ménager la santé de sa femme et à l'encourager. Il s'efforcera de prononcer les paroles de réconfort qui créeront une atmosphère de paix au sein de son foyer.10 ------------------------Chapitre 38 -- Position et responsabilités de la mère FC 223 1 L'égale du mari -- La femme devrait occuper la position que Dieu lui a assignée à l'origine, c'est-à-dire être l'égale de l'homme. Le monde a besoin de mères qui ne le soient pas de nom seulement, mais qui le soient dans le plein sens du terme. Nous pouvons dire, sans crainte de nous tromper, que les devoirs spécifiques de la femme sont plus sacrés, plus saints que ceux de l'homme. Que les femmes prennent conscience du caractère sacré de leur mission et qu'elles l'accomplissent par la puissance de Dieu et dans sa crainte. Qu'elles apprennent à leurs enfants à se rendre utiles dans ce monde en vue d'un monde meilleur.1 FC 223 2 Celle qui est épouse et mère ne devrait pas épuiser ses forces et laisser dormir ses talents en s'en remettant complètement à son époux. Sa personnalité ne peut pas se fondre en lui. Elle devrait se rendre compte qu'elle est son égale -- et se tenir à ses côtés, fidèle à son poste comme lui l'est au sien. Son rôle dans l'éducation de ses enfants est en tous points aussi élevé et ennoblissant que tout ce que son mari pourrait être appelé à faire, fût-ce assumer les fonctions de chef d'Etat.2 FC 223 3 La reine du foyer -- Un roi sur son trône n'a pas une responsabilité plus importante que celle d'une mère. Elle est la reine de la maison. Elle détient le pouvoir de modeler le caractère de ses enfants, afin de les rendre dignes de la vie éternelle. Un ange ne pourrait réclamer une mission plus haute; car en accomplissant cette oeuvre, elle est au service de Dieu. Qu'elle prenne seulement conscience de l'importance de sa tâche, et cela lui donnera du courage. Quelle se rende compte de la valeur de son travail et se revête de toutes les armes de Dieu, afin de résister à la tentation de se conformer aux usages du monde. Sa mission concerne le temps présent et l'éternité.3 FC 224 1 La mère est la reine du foyer, et les enfants sont ses sujets. Elle doit diriger sa maison avec sagesse, dans la dignité de son rôle de mère. Son influence au foyer doit être prépondérante; sa parole doit avoir force de loi. Si elle est chrétienne, soumise à la volonté de Dieu, elle imposera le respect à ses enfants.4 FC 224 2 Les enfants doivent apprendre à considérer leur mère non comme une esclave dont le travail lui est imposé par les enfants eux-mêmes, mais comme une reine qui doit les diriger et les instruire ligne sur ligne, précepte sur précepte.5 FC 224 3 Une échelle des valeurs -- La mère apprécie rarement son propre travail et le considère souvent comme tellement secondaire qu'elle l'assimile à une corvée domestique. Jour après jour, semaine après semaine, elle accomplit les mêmes gestes, sans en obtenir des résultats bien remarquables. Elle ne peut dire, à la fin de la journée, combien de petites tâches elle a menées à bien. Il lui semble qu'en comparaison des exploits de son mari, elle ne fasse rien qui mérite d'être mentionné. FC 224 4 Le père rentre souvent avec un air très satisfait et il est tout fier de raconter ses faits et gestes de la journée. Ses remarques montrent qu'il s'attend à être choyé par la mère puisqu'elle n'a rien eu d'autre à faire que de prendre soin des enfants, préparer les repas et tenir la maison en ordre. Elle n'a pas fait de commerce, elle n'a rien acheté ni vendu; elle n'a pas joué le rôle de fermière ni cultivé le sol; elle n'a pas non plus travaillé comme ouvrière -- elle n'a donc rien fait qui ait pu la fatiguer. Il critique, censure et commande comme s'il était le roi de la création. C'est ce qu'il y a de plus éprouvant pour l'épouse et mère, car elle s'est donné beaucoup de peine pendant toute la journée sans voir le résultat de son travail et elle en est réellement découragée. FC 224 5 Si le voile pouvait se déchirer, si le père et la mère voyaient comment Dieu évalue le travail de la journée et comment son regard infini compare l'oeuvre de l'un avec celle de l'autre, ils seraient bien étonnés des déclarations divines. Le mari considérerait ses travaux avec plus de modestie, tandis que sa femme en retirerait du courage et une énergie nouvelle pour continuer sa tâche avec sagesse, persévérance et patience. Elle connaîtrait alors la valeur de son travail: tandis que le père s'est intéressé à des choses éphémères et périssables, elle, la mère, s'est occupée du développement des esprits et des caractères; elle a travaillé ainsi non seulement pour le temps présent mais aussi pour l'éternité.6 FC 225 1 Dieu lui a prescrit sa tâche -- Il serait bon que toute mère prenne conscience de l'importance de ses devoirs et de ses responsabilités, ainsi que de la grande récompense promise à sa fidélité.7 FC 225 2 La mère qui accepte avec joie les tâches qui lui incombent comprendra que sa vie est précieuse parce que Dieu lui a donné une oeuvre à accomplir. Ce n'est pas pour cela qu'elle doit permettre à son esprit et à son intelligence de s'affaiblir.8 FC 225 3 L'oeuvre de la mère lui est confiée par Dieu, pour élever ses enfants dans la connaissance du Seigneur et sous sa direction. L'amour et la crainte de Dieu devraient toujours être présents à leurs jeunes esprits. Lorsqu'il est nécessaire de les corriger, on devrait leur faire comprendre qu'ils sont réprimandés de la part de Dieu, qui considère avec déplaisir le mensonge et les mauvaises actions. De cette manière, les esprits des jeunes enfants peuvent être en relation si étroite avec Dieu que tout ce qu'ils feront et diront sera fait et dit pour sa gloire; et au cours des années, ils ne deviendront pas comme le roseau agité par le vent, continuellement tiraillés entre leurs penchants et leurs devoirs.9 FC 225 4 Les conduire à Jésus ne suffit pas. ... Ces enfants doivent être instruits et éduqués afin qu'ils deviennent des disciples du Christ, car "nos fils sont comme des plantes qui croissent dans leur jeunesse; nos filles comme les colonnes sculptées qui font l'ornement des palais". Psaumes 144:12. Ce travail de modelage, d'affinage et de polissage est celui de la mère. Le caractère de l'enfant doit être formé. La mère doit graver sur les tablettes de leur coeur des leçons qui y demeureront à jamais; elle serait certainement l'objet du déplaisir de Dieu si elle négligeait cette oeuvre sacrée ou si elle permettait à quoi que ce soit de l'entraver. ... La tâche de la mère chrétienne lui a été confiée par Dieu. Si elle reste en communion étroite avec lui et pénétrée de son Esprit, elle ne la négligera pas.10 FC 226 1 Sa grande et noble mission -- Dieu confie à chaque mère une tâche d'une valeur inestimable et des intérêts infiniment précieux. Les humbles devoirs de la femme, si souvent considérés comme une corvée désagréable, devraient être envisagés comme un rôle noble et glorieux. La mère de famille a le privilège de pouvoir exercer dans le monde une influence bénie dont les répercussions réjouiront son coeur. Elle peut guider les pas de ses enfants, dans les bons et les mauvais jours, sur le sentier qui mène aux gloires célestes, à condition de suivre elle-même les enseignements de Jésus.11 FC 226 2 Parmi toutes les activités de la vie, le devoir le plus sacré de la mère est celui qui concerne ses enfants. Mais bien souvent ce devoir est négligé au profit de satisfactions égoïstes. Les intérêts temporels et éternels des enfants ont été confiés à leurs parents. Ceux-ci ont à gouverner et à diriger leur foyer pour l'honneur de Dieu. La loi divine devrait être leur seul guide et l'amour le seul mobile de leurs actions.12 FC 226 3 Il n'est pas de tâche plus grande ni plus sacrée -- Si des hommes mariés entrent dans l'oeuvre, laissant le soin des enfants à leur épouse, celle-ci accomplit un travail tout aussi important que le père. Si l'un consacre son temps au champ missionnaire, l'autre est, dans le foyer, une missionnaire dont les soucis, les angoisses et les fardeaux excèdent souvent ceux du père. La tâche de la mère est sérieuse et importante. ... Dans le champ missionnaire, il arrive que le mari reçoive les honneurs des hommes, mais celle qui peine au foyer ne reçoit pas toujours une récompense terrestre pour ses labeurs. Pourtant, si elle travaille en vue de l'intérêt des siens, cherchant à former leur caractère à l'image du divin modèle, l'ange inscrira son nom dans les registres du ciel avec ceux des plus grands missionnaires de ce monde. Dieu ne voit pas les choses comme l'homme, à la vision imparfaite, les voit.13 FC 226 4 La mère est l'agent de Dieu chargé d'évangéliser sa famille. Elle doit illustrer par des exemples la religion de la Bible, en montrant comment l'influence de celle-ci doit nous guider dans les devoirs et les plaisirs de chaque jour, en apprenant à ses enfants que c'est par la grâce seule qu'ils peuvent être sauvés, au moyen de la foi, qui est un don de Dieu. Son enseignement permanent au sujet du Christ, de ce qu'il est pour nous et pour eux, de son amour, de sa bonté, de sa grâce, révélés dans le grand plan du salut, fera une sainte impression sur leur coeur.14 FC 227 1 L'éducation des enfants constitue une part importante du plan de Dieu destiné à démontrer la puissance du christianisme. C'est une responsabilité solennelle pour les parents de les éduquer de telle sorte que, lorsqu'ils iront dans le monde, ils soient non en malédiction mais en bénédiction à tous ceux avec qui ils entreront en contact.15 FC 227 2 Une collaboratrice du pasteur -- Le pasteur a son oeuvre à accomplir, et la mère a la sienne. Elle doit amener ses enfants à Jésus afin qu'il les bénisse. Elle doit se nourrir des paroles du Christ et les enseigner à ses enfants. Dès leur plus tendre enfance, elle doit leur apprendre à se maîtriser et à renoncer à eux-mêmes, et leur inculquer des habitudes d'ordre et de propreté. Elle peut élever ses enfants de telle sorte qu'ils soient réceptifs à la parole des serviteurs de Dieu. Le Seigneur a besoin de mères qui fassent fructifier les talents que Dieu leur a confiés et rendent leurs enfants dignes de la famille céleste. FC 227 3 Le Seigneur est aussi bien servi, si ce n'est mieux, par un foyer conduit avec fidélité que par celui qui prêche la parole. Tout comme les maîtres à l'école, les parents doivent prendre conscience qu'ils sont les éducateurs de leurs enfants.16 FC 227 4 La sphère d'influence de la mère chrétienne ne devrait pas se borner à la maison. Elle peut et doit rendre sensible dans son voisinage et dans l'Église de Dieu l'influence salutaire qu'elle exerce dans son foyer. Ce dernier n'est pas une prison pour l'épouse et la mère dévouée.17 FC 227 5 Une mission de portée vitale -- Que la femme comprenne le caractère sacré de son oeuvre et que, par la force de Dieu et dans sa crainte, elle assume la mission de sa vie. Qu'elle apprenne à ses enfants à se rendre utiles dans cette vie et dignes de la vie à venir. Nous nous adressons aux mères chrétiennes: Nous vous conjurons de prendre conscience de votre responsabilité de mères et de ne pas vivre pour vous complaire en vous-mêmes, mais pour glorifier Dieu. Le Seigneur ne s'est pas complu en lui-même, mais a pris la forme d'un serviteur.18 FC 228 1 Le monde pullule d'influences corruptrices. La mode et le milieu exercent un grand pouvoir sur la jeunesse. Si la mère néglige d'instruire, de diriger et de réprimer ses enfants, elle les verra s'engager tout naturellement sur la pente du mal et se détourner du bien. Aussi doit-elle répéter fréquemment la prière de Manoah: "Quelle règle de conduite doit suivre l'enfant, et que devra-t-il faire?" Si elle met en pratique les instructions de la Parole de Dieu, elle recevra la sagesse nécessaire.19 FC 228 2 Sculpter d'après le modèle divin -- Il est au ciel un Dieu dont la lumière et la gloire reposent sur toute mère fidèle qui cherche à détourner du mal ses enfants. Aucune oeuvre n'est plus importante que la sienne. Elle n'a pas, comme l'artiste, à représenter la beauté sur une toile, ni, comme le sculpteur, à la ciseler dans le marbre. Elle n'a pas, comme l'écrivain, à exprimer une noble pensée en termes choisis, ni, comme le musicien, à traduire un beau sentiment par une mélodie. Il lui appartient, avec l'aide d'en haut, de forger une âme à l'image de la divinité. FC 228 3 Une mère qui comprend sa tâche la considérera comme infiniment précieuse. Elle s'efforcera fidèlement de présenter à ses enfants l'idéal le plus élevé, à la fois dans son propre caractère et dans ses méthodes d'éducation. Avec patience et courage, elle cherchera à développer ses facultés, afin de les utiliser au maximum pour l'éducation de ses enfants. Sa grande préoccupation sera de connaître la volonté de Dieu en toutes circonstances; aussi étudiera-t-elle sa Parole avec diligence. Elle gardera les yeux fixés sur Jésus pour que sa vie, dans la multitude de ses occupations, soit un reflet fidèle de la vie véritable qui est en lui.20 FC 228 4 Le nom de la mère fidèle inscrit dans le livre du souvenir -- L'abnégation et la croix sont notre part. Les accepterons-nous? Aucun de nous ne doit s'attendre à ce que, les dernières grandes épreuves venues, l'esprit d'abnégation et de patriotisme se développe instantanément en lui pour la simple raison qu'il en aura besoin. Assurément non. Nous devons manifester cet esprit dans notre expérience journalière et le faire pénétrer dans le coeur et l'esprit de nos enfants tant par l'enseignement que par l'exemple. Les mères en Israël peuvent ne pas être des soldats, mais elles peuvent élever des guerriers qui revêtiront toute l'armure et livreront vaillamment les batailles du Seigneur.21 FC 229 1 Mamans, la destinée de vos enfants est pour une large part entre vos mains. Si vous manquez à votre devoir, vous risquez de les placer dans les rangs de l'ennemi et faire d'eux ses agents pour la ruine des âmes; mais par un saint exemple et une bonne discipline, vous pouvez les amener au Christ et faire d'eux des instruments entre ses mains pour le salut de beaucoup d'âmes.22 FC 229 2 Si elle est accomplie avec fidélité, l'oeuvre de la mère chrétienne sera immortalisée. Les adeptes du monde ne verront ni ne comprendront jamais la beauté inaltérable de cette tâche; tandis qu'ils considéreront avec mépris les conceptions surannées et les robes toutes simples de cette mère fidèle, la Majesté du ciel écrira son nom dans le livre du souvenir.23 FC 229 3 Tous ses instants sont inappréciables -- Toute la vie de Moïse: la grande mission qu'il remplit à la tête du peuple d'Israël, révèle l'importance de l'oeuvre accomplie par une mère pieuse. Il n'est rien qui égale cette mission. ... De là l'importance de donner aux enfants, dès l'âge le plus tendre, une éducation et une formation ayant pour but d'en faire des croyants. Car ils nous sont confiés pour être formés non pas en vue d'occuper un trône terrestre, mais en vue d'un trône céleste qui subsistera à travers tous les âges. FC 229 4 Chaque mère de famille doit se dire que tous ses instants ont une valeur incalculable; son travail sera jugé au jour solennel du règlement des comptes. On verra alors qu'une forte proportion de fautes et de crimes commis sur la terre sont attribuables à l'ignorance et à la négligence de celles dont le devoir était de diriger dans la bonne voie les pas chancelants de leurs enfants. On verra également que la majorité des hommes qui ont éclairé le monde de l'éclat de leur génie ou des rayons bienfaisants de la vérité et de la vertu devaient les mobiles de leurs actes et de leur succès aux efforts et aux prières d'une mère chrétienne.24 ------------------------Chapitre 39 -- L'influence de la mère FC 231 1 L'influence de la mère s'étendra jusque dans l'éternité -- Le milieu où vit la mère peut être humble, mais son influence, jointe à celle du père, demeure jusque dans l'éternité. La puissance qu'elle exerce dans le bien est, après Dieu, la plus forte qui soit sur cette terre.1 FC 231 2 L'influence de la mère est continuelle; si elle l'utilise toujours en faveur du bien, le caractère de ses enfants témoignera de son courage moral et de sa valeur. Son sourire, ses encouragements peuvent être une force d'inspiration. Elle peut mettre un rayon de soleil dans le coeur de son enfant par un mot de tendresse ou un sourire d'approbation. ... FC 231 3 Si elle emploie son influence en faveur de la vérité et de la vertu; si elle est guidée par la sagesse divine, combien sa vie sera puissante pour le Christ! On en ressentira les effets dans le temps et jusque dans l'éternité. Qu'il est impressionnant de se dire que les regards, les paroles et les actes d'une mère porteront des fruits jusque dans la vie éternelle, et que le salut ou la ruine de bien des gens résultera de son influence!2 FC 231 4 La mère ne se rend pas bien compte à quel point l'influence de la bonne éducation qu'elle donne à ses enfants peut agir sur leur vie présente et s'étendre jusque dans la vie future et éternelle. Façonner un caractère d'après le Modèle divin requiert fidélité, énergie et persévérance; mais ce travail sera fructueux, car Dieu récompense tout ce que nous entreprenons pour le salut des âmes.3 FC 231 5 Telle mère, tels enfants -- Le lien terrestre le plus tendre est celui qui rattache la mère à son enfant. Bien plus que par son père, l'enfant est marqué d'emblée par la vie et l'exemple de sa maman, car le lien qui les unit est plus fort et plus tendre.4 FC 232 1 Les pensées et les sentiments d'une mère exerceront une forte influence sur l'héritage moral qu'elle léguera à son enfant. Si elle permet à son esprit de s'attarder sur tout ce qu'elle ressent, si elle se complaît dans l'égoïsme, si elle est maussade et exigeante, le caractère de celui-ci s'en ressentira. C'est ainsi que beaucoup de gens ont reçu en héritage une tendance presque insurmontable à faire le mal. L'ennemi des âmes comprend cela beaucoup mieux que bien des parents. Il soumettra la mère à ses tentations, sachant que, si elle ne lui résiste pas, il pourra atteindre son enfant à travers elle. Le seul espoir de la mère est en Dieu. Elle peut implorer de lui la force et la grâce; et elle ne les recherchera pas en vain.5 FC 232 2 Une mère chrétienne doit avoir l'esprit constamment en éveil, afin de discerner les dangers qui entourent ses enfants. Elle-même gardera son âme dans une atmosphère pure et sainte; elle soumettra son caractère et ses principes à la Parole de Dieu et accomplira fidèlement son devoir, vivant au-dessus des petites tentations qui l'assailliront continuellement.6 FC 232 3 L'influence salutaire d'une mère patiente -- Plusieurs fois dans la journée, on entend le cri d'une petite voix inquiète, puis d'une autre: "Maman, maman!" Afin de répondre à ces appels, maman doit aller et venir ici et là pour satisfaire chacun. L'un est préoccupé et a besoin du sage conseil de sa mère pour calmer ses appréhensions. Un autre est tellement content de ce qu'il vient de réaliser qu'il veut le lui montrer, pensant qu'elle en sera tout aussi heureuse que lui. Une parole d'approbation sera pour lui comme un rayon de soleil qui illuminera son coeur des heures durant. La maman peut répandre parmi ses tout-petits des rayons de lumière et de joie. Elle peut les tenir tellement près de son coeur que sa présence soit pour eux ce qu'il y a de plus merveilleux au monde. FC 232 4 Mais il arrive souvent que la patience de la mère soit mise à rude épreuve par tous ces menus incidents qui semblent réclamer la plus grande attention. Les petites mains espiègles et les petits pieds sans cesse en mouvement lui causent bien du travail et bien des soucis. Elle doit savoir contrôler ses réactions, sinon des mots d'impatience jailliront de ses lèvres. Par moments, elle en perd presque la tête, mais une prière silencieuse à son Rédempteur compatissant lui calme les nerfs et la rend à nouveau capable de se maîtriser avec la sérénité requise. Elle parle d'une voix douce, mais il lui en a coûté de retenir des paroles dures et de surmonter des sentiments de colère qui, s'ils s'étaient manifestés, auraient détruit une influence bien longue à reconquérir. FC 233 1 Les enfants comprennent vite et sont parfaitement capables de distinguer entre une parole patiente et affectueuse et un commandement impatient et intempestif, qui tarit l'amour et l'affection dans leur coeur. La véritable mère chrétienne ne fera pas fuir ses enfants loin d'elle par son irritabilité et son manque d'amour et de compréhension.7 FC 233 2 Former des esprits et modeler des caractères -- Cette responsabilité repose d'une manière toute particulière sur la mère. C'est elle dont le sang nourrit l'enfant et forme son corps; elle lui transmet aussi les dispositions mentales et spirituelles qui influenceront le développement de son esprit et de son caractère. Ce fut Jokébed, cette Israélite animée d'une foi inébranlable et que "l'édit du roi n'effrayait pas", qui donna naissance à Moïse. Ce fut Anne, cette femme de prière, divinement inspirée, qui fut la mère de Samuel, l'enfant instruit du ciel, le juge incorruptible, le fondateur des écoles de prophètes en Israël. Ce fut Elisabeth, apparentée par les liens du sang et de l'esprit à Marie de Nazareth, qui mit au monde le précurseur du Messie.8 FC 233 3 Ce que le monde doit aux mères -- Le jour de Dieu révélera tout ce que le monde doit aux mères pieuses, pour les hommes qui ont été les avocats intrépides de la vérité et des réformes -- des hommes qui ont été assez hardis pour oser agir, qui sont restés inébranlables au milieu des épreuves et des tentations; des hommes qui ont choisi les intérêts élevés et sacrés de la vérité et la gloire de Dieu plutôt que les honneurs du monde ou que la vie elle-même.9 FC 233 4 Mamans, sachez que votre influence et votre exemple affectent le caractère et la destinée de vos enfants; pour assumer cette responsabilité, efforcez-vous d'acquérir un esprit bien équilibré et un caractère pur qui ne reflète que la vérité, l'amour et la beauté.10 ------------------------Chapitre 40 -- Une fausse idée du travail de la mère FC 235 1 La mère tentée de croire que son travail est sans importance -- Le travail de la mère lui semble souvent n'avoir aucune importance. Il est en effet rarement apprécié. Les autres ne savent pas grand-chose de ses multiples responsabilités. Ses journées sont remplies d'une multitude de petites obligations qui toutes demandent de patients efforts, de la maîtrise de soi, du tact, de la sagesse et un amour fait d'abnégation; et pourtant, elle ne peut se vanter de ce qu'elle a fait comme d'un grand exploit. Elle a seulement veillé à ce que tout dans la maison se passe sans heurts. Souvent fatiguée et soucieuse, elle s'est efforcée de parler gentiment à ses enfants, de les occuper, de les rendre heureux et de guider leurs petits pieds dans le droit chemin. Il lui semble qu'elle n'a rien fait. Mais ce n'est pas le cas. Les anges du ciel veillent sur la mère épuisée et prennent note des charges qu'elle porte jour après jour. On peut ne pas connaître son nom dans le monde, mais il est écrit dans le livre de vie de l'Agneau.1 FC 235 2 L'épouse et la mère véritable ... accomplira son devoir avec dignité et bonne humeur, ne considérant pas comme une tâche humiliante d'accomplir de ses propres mains ce qu'il est nécessaire de faire dans une maison bien tenue.2 FC 235 3 Une tâche jugée inférieure au travail en pays de mission -- Quelle oeuvre importante que celle des mères! Et cependant nous savons que quelques-unes regrettent de ne pouvoir accomplir un travail missionnaire. Si elles pouvaient aller dans certains pays étrangers, il leur semble qu'elles feraient enfin quelque chose d'utile. L'accomplissement des occupations quotidiennes de la vie au foyer leur paraît une tâche épuisante et ingrate.3 FC 236 1 Les mères qui souhaiteraient travailler dans les champs missionnaires en ont un sous la main dans leur propre foyer. ... Les âmes de leurs enfants n'ont-elles pas autant de valeur que celles des païens? Avec quel soin et quelle tendresse ne devraient-elles pas veiller sur ces esprits en plein développement et orienter vers Dieu toutes leurs pensées! Qui pourrait faire cela mieux qu'une mère aimante et craignant le Seigneur?4 FC 236 2 Certaines s'imaginent qu'aussi longtemps qu'elles ne participent pas directement au travail missionnaire actif, elles n'accomplissent pas la volonté de Dieu; mais c'est une erreur. Tout le monde a une oeuvre à accomplir pour le Maître. Rendre le foyer agréable et faire tout ce qui doit l'être est une tâche merveilleuse. Si son coeur appartient à Dieu, les plus humbles talents qu'une femme reçoit peuvent rendre la vie du foyer telle que Dieu la veut. Une vive lumière resplendira comme fruit du service accompli de bon coeur pour Dieu. Hommes et femmes peuvent assurément servir Dieu tout aussi bien que le pasteur en chaire, s'ils tiennent compte de ce qu'ils ont entendu, s'ils apprennent à leurs enfants à vivre et à se garder d'offenser Dieu.5 FC 236 3 Ces femmes qui accomplissent de bon coeur tout ce que leurs mains trouvent à faire, qui, avec joie, aident leur mari à porter son fardeau et instruisent leurs enfants dans la crainte de Dieu, sont des missionnaires dans toute l'acception du terme.6 FC 236 4 Les activités religieuses ne doivent pas prendre la place des obligations familiales -- Si vous vous désintéressez de votre devoir d'épouse et de mère et que vous tendez les mains vers Dieu afin qu'il vous confie un autre genre de travail, soyez sûre qu'il ne se contredira pas lui-même; il vous montre la tâche que vous avez à accomplir à la maison. Si vous vous imaginez qu'une oeuvre plus grande et plus sainte que celle-là vous a été confiée, vous vous trompez. Par la fidélité dans votre propre foyer, en agissant en faveur des âmes qui vous sont proches, vous pouvez acquérir les capacités qui vous permettront de travailler pour le Christ dans un domaine plus vaste. Mais soyez sûre que celles qui négligent leurs devoirs dans le cercle familial ne sont pas préparées à travailler en faveur d'autres âmes.7 FC 237 1 Le Seigneur ne vous a pas appelée à négliger votre foyer, votre mari et vos enfants. Il n'a jamais agi dans ce sens et ne le fera jamais. ... Ne pensez pas un instant que Dieu vous a confié une oeuvre qui exige que vous vous sépariez de votre précieux petit troupeau. Ne les quittez pas de crainte qu'ils ne se pervertissent par de mauvaises fréquentations et n'endurcissent leur coeur à l'égard de leur mère. C'est en tout cas faire briller votre lumière de piètre façon. A cause de vous, vos enfants auront de grandes difficultés à devenir tels que Dieu les voudrait, et, finalement, à être admis dans le royaume des cieux. Dieu prend soin d'eux, et c'est aussi ce que vous devez faire si vous prétendez être son enfant.8 FC 237 2 C'est pendant les premières années de leur vie qu'il faut agir, veiller, prier et encourager toute tendance au bien. Cette tâche doit être poursuivie sans relâche. On peut vous prier d'assister à des réunions destinées aux mères de famille et à des séances de couture, afin que vous puissiez faire du travail missionnaire; mais si vous n'avez pas la possibilité de laisser vos enfants à une éducatrice fidèle et compréhensive, il est de votre devoir de répondre que le Seigneur vous a confié une autre tâche et qu'il ne serait pas sage de la négliger. Vous ne pouvez assumer aucun travail supplémentaire, de quelque ordre que ce soit, sans vous disqualifier pour l'oeuvre d'éducation de vos tout-petits, que vous devez rendre tels que Dieu veut qu'ils soient. En tant que collaboratrice du Christ, vous devez les lui amener convenablement formés.9 FC 237 3 Une grande part des défauts de caractère d'un enfant mal élevé sont imputables à la mère. Celle-ci ne devrait pas accepter de charges dans l'église qui la contraignent à négliger ses enfants. La meilleure oeuvre dans laquelle elle puisse s'engager consiste à veiller à ce que rien ne lui échappe dans l'éducation de ses enfants. ... FC 237 4 Une mère ne peut mieux aider l'église qu'en consacrant son temps à ceux qui dépendent d'elle pour leur éducation et leur instruction.10 FC 237 5 Vaines aspirations vers un champ missionnaire plus vaste -- Certaines mères aspirent à s'engager dans un travail missionnaire, tandis qu'elles dédaignent les devoirs les plus simples qui sont directement à leur portée. Les enfants sont négligés, le foyer n'est pas rendu agréable et accueillant pour les membres de la famille; on y entend souvent des cris et des plaintes, et les jeunes y grandissent en pensant que leur maison est l'endroit le plus inhospitalier. Finalement, ils attendent avec impatience le jour où ils pourront la quitter, et c'est sans grand regret qu'ils se lancent dans le monde, puisqu'ils ne sont pas retenus par l'influence et les tendres conseils reçus au foyer. FC 238 1 Les parents, dont le seul but aurait dû être de s'attacher ces jeunes coeurs et de les guider vers le bien, gaspillent les occasions que Dieu leur a données, ferment les yeux sur les devoirs les plus importants de leur vie, et aspirent vainement à travailler dans le vaste champ missionnaire.11 ------------------------Chapitre 41 -- Conceptions erronées sur le rôle de la mère FC 239 1 Une martyre imaginaire -- Bien des foyers sont malheureux à cause des plaintes incessantes de la maîtresse de maison, à qui répugnent les tâches les plus simples de sa modeste vie de ménagère. Elle considère les nécessités et les devoirs de sa charge comme de véritables épreuves. Ce qui, envisagé dans la bonne humeur, serait non seulement agréable et intéressant, mais encore profitable, devient une vraie corvée. Elle regarde avec aversion l'esclavage qu'est sa vie et se prend pour une martyre. FC 239 2 Il est vrai que les rouages de la vie domestique ne fonctionnent pas toujours en douceur; il y a souvent de quoi perdre patience et être fatiguée. Mais si les mères ne sont pas responsables des circonstances qui échappent à leur contrôle, il est indéniable que ces incidents sont accueillis très différemment d'une femme à l'autre dans le travail quotidien. Mais ce que l'on peut leur reprocher, c'est de permettre aux circonstances de l'emporter sur leurs principes et de les renverser, quand elles se fatiguent au point de négliger leurs responsabilités et de manquer à leurs devoirs. FC 239 3 L'épouse et mère qui surmonte courageusement les difficultés dans lesquelles d'autres s'enfoncent par manque de patience, de fermeté et de persévérance, non seulement acquiert pour elle-même la force d'accomplir son devoir, mais encore se qualifie, parce qu'elle a appris à vaincre les tentations et les obstacles, pour aider efficacement les autres, tant par la parole que par l'exemple. Beaucoup de celles qui agissent comme il le faut quand la situation est favorable semblent subir une altération de leur caractère dès que surviennent l'épreuve et l'adversité; leurs capacités diminuent à mesure que leurs soucis augmentent. Dieu n'a jamais voulu que nous soyons le jouet des circonstances.1 FC 240 1 Nourrir un mécontentement coupable -- Beaucoup de maris et d'enfants ne trouvent rien d'attirant à la maison, où ils sont toujours accueillis par des plaintes et des cris; ils recherchent alors du bien-être et de l'amusement loin du foyer, dans un bar ou d'autres lieux de plaisir. L'épouse et mère, occupée par les soins du ménage, néglige les petites attentions qui rendent la vie du foyer agréable pour le mari et les enfants, même si elle évite de parler de ses soucis personnels en leur présence. Pendant qu'elle s'absorbe dans la préparation d'un plat ou la confection d'un vêtement, son mari et ses fils rentrent et sortent comme des étrangers. FC 240 2 Même si la maîtresse de maison accomplit ses devoirs extérieurs avec application, elle peut être continuellement en train de se plaindre de l'esclavage auquel elle est vouée et d'exagérer ses responsabilités et ses privations en comparant son sort à ce qu'elle imagine être la vie idéale d'une femme. ... Tandis qu'elle soupire vainement après une vie différente, elle nourrit un mécontentement coupable et rend l'atmosphère de son foyer très désagréable pour son mari et ses enfants.2 FC 240 3 Les vanités du monde -- Satan a préparé des distractions très agréables pour les parents comme pour les enfants. Il sait que s'il peut exercer son pouvoir séducteur sur les mères, il y gagnera beaucoup. Les chemins du monde sont parsemés de mensonge, de ruse et de souffrance, mais ils se présentent sous un aspect séduisant; si les enfants et les jeunes gens ne sont pas soigneusement éduqués et instruits, ils s'écarteront certainement du droit chemin. S'ils n'ont pas des principes bien établis, ils auront du mal à résister à la tentation.3 FC 240 4 Assumer des charges inutiles -- Bien des mères passent leur temps à des futilités. Elles accordent toute leur attention aux choses de ce monde et ne prennent pas le temps nécessaire pour réfléchir à celles de l'éternité. Un grand nombre d'entre elles négligent leurs enfants, lesquels grandissent dans la grossièreté, la vulgarité et l'ignorance.4 FC 240 5 Lorsque les parents, et tout spécialement les mamans, auront vraiment conscience de l'oeuvre primordiale que Dieu leur a confiée, ils s'occuperont beaucoup moins des affaires de leurs voisins, qui ne les regardent en rien. Ils n'iront pas de maison en maison pour y faire de vains commérages et s'étendre sur les fautes, les erreurs et les inconséquences des autres. Ils considéreront l'éducation de leurs enfants comme une tâche si importante qu'ils ne trouveront plus le temps de critiquer autrui.5 FC 241 1 Si la femme recherche auprès de Dieu énergie et réconfort, et si elle essaie consciencieusement de mener à bien ses tâches quotidiennes, elle gagnera le respect et la confiance de son mari et verra ses enfants devenir des adultes respectables, qui ont la force morale de faire le bien. Mais celles qui négligent les occasions présentes et laissent à d'autres le soin de s'acquitter de leurs devoirs et de porter leurs fardeaux, s'apercevront que leur responsabilité reste la même; elles récolteront en amertume ce qu'elles auront semé en négligence et en indifférence. La vie n'est pas une affaire de hasard; la moisson dépendra de l'espèce de semence qui aura été répandue.6 ------------------------Chapitre 42 -- Santé et bonne présentation de la mère FC 242 1 La santé de la mère doit être soigneusement préservée -- Les forces de la mère devraient être ménagées avec le plus grand soin. Au lieu de la laisser s'épuiser par un travail pénible, il faudrait lui éviter le plus possible les soucis et la soulager de ses fardeaux. Son mari ignore souvent certaines des lois naturelles que le bien-être de sa famille exigerait qu'il connaisse. Absorbé par la lutte pour la vie ou l'appât du gain ou pris par ses problèmes et ses tracas il laisse reposer sur sa femme, à une période particulièrement critique, des charges qui dépassent ses forces et sont causes pour elle de faiblesse et de maladie.1 FC 242 2 Dans son propre intérêt et celui de sa famille, elle doit s'épargner toute corvée inutile et user de tous les moyens dont elle dispose pour préserver la vie, la santé et la vigueur que Dieu lui a données; car elle a besoin de toutes ses facultés pour mener à bien sa lourde tâche. Elle devrait passer une partie de son temps en plein air, à faire des exercices, afin de reprendre des forces pour s'acquitter de ses tâches domestiques joyeusement et consciencieusement, tout en restant la lumière et la bénédiction du foyer.2 FC 242 3 Les mères doivent être les défenseurs de la réforme sanitaire -- La volonté divine a été pleinement révélée à toutes les mères; Dieu veut qu'elles soient, par la parole et par l'exemple, les défenseurs de la réforme sanitaire. Elles devraient s'appuyer fermement sur les principes, afin de ne violer en aucun cas les lois physiques que Dieu a implantées en elles. "Fidèles aux principes", en toute intégrité, les mères recevront du ciel la puissance morale et la grâce qui leur permettront de faire briller leur lumière sur le monde, à la fois dans leur propre vie et dans la beauté du caractère de leurs enfants.3 FC 243 1 Exercer la maîtrise de soi dans le domaine alimentaire -- La mère a besoin de posséder la plus parfaite maîtrise de soi; afin d'y parvenir, elle devrait prendre toutes les précautions susceptibles de lui éviter le moindre dérèglement d'ordre physique ou mental. Sa vie devrait être en accord avec les lois de Dieu et de la santé. Puisque le régime alimentaire affecte sensiblement l'esprit et le caractère, elle devrait être particulièrement attentive à cet égard, consommant des aliments nourrissants mais non excitants, afin de garder des nerfs solides et une humeur égale. Il lui sera plus facile de faire preuve de patience devant les différentes tendances de ses enfants et de gouverner ces derniers avec tendresse, certes, mais aussi avec fermeté.4 FC 243 2 Refléter la lumière du soleil en toutes circonstances -- La mère devrait et pourrait faire beaucoup pour dominer ses nerfs en période de dépression. Même lorsqu'elle est malade, elle peut, si elle s'y exerce, être aimable et douce et supporter plus de bruit qu'elle ne l'aurait jamais cru. Elle ne devrait pas faire sentir à ses enfants ses faiblesses et assombrir leurs esprits jeunes et sensibles par son état dépressif, en leur donnant l'impression que la maison est un tombeau et la chambre de leur mère, l'endroit le plus ennuyeux du monde. L'esprit et les nerfs seront tonifiés et fortifiés par l'exercice de la volonté. La puissance de celle-ci s'avèrera dans bien des cas le meilleur calmant nerveux. Ne montrer pas à vos enfants un front soucieux.5 FC 243 3 Savoir conserver l'estime de son mari et de ses enfants -- Pendant qu'elles travaillent, nos soeurs ne devraient jamais porter des vêtements qui les fassent ressembler à des épouvantails. Les voir vêtues d'habits seyants est bien plus agréable pour leur mari et leurs enfants que pour de simples visiteurs ou des étrangers. Certaines épouses et mères semblent s'imaginer que leur aspect n'a aucune importance, lorsqu'elles travaillent ou ne sont qu'avec leur mari et leurs enfants, alors qu'elles mettent beaucoup de soin à s'habiller avec goût pour recevoir des personnes qui ne leur sont rien. L'estime et l'amour du mari et des enfants ne doivent-ils pas revêtir une importance plus grande que la considération d'étrangers ou de simples amis? Aux yeux de chaque femme, le bonheur de son mari et de ses enfants devrait être plus sacré que celui de n'importe qui d'autre.6 FC 244 1 Portez des vêtements qui vous vont bien. Cela renforcera le respect que vous portent vos enfants. Veillez à ce qu'eux aussi soient vêtus d'une manière seyante. Ne leur permettez pas de prendre des habitudes de laisser-aller.7 FC 244 2 Ne pas être esclave du qu'en dira-t-on -- Trop souvent les mères manifestent une sensibilité maladive à l'égard de ce que les autres risquent de penser de leurs habitudes, de leurs vêtements, de leurs idées; elles sont vraiment trop dépendantes de l'opinion d'autrui. N'est-il pas triste de voir le jugement et la conduite de certaines personnes obnibulés par la manière dont les voisins peuvent la juger plutôt que par leurs obligations envers Dieu? Trop fréquemment nous sacrifions la vérité aux coutumes, afin de ne pas tomber dans le ridicule. ... FC 244 3 Une mère ne peut se permettre d'être esclave du qu'en dira-t-on, car elle doit préparer ses enfants pour cette vie et pour la vie à venir. Elle ne devrait pas non plus chercher à se faire remarquer par des toilettes extravagantes.8 FC 244 4 Donner des leçons de propreté et de pureté -- Si les mères se laissent aller à porter des vêtements sales à la maison, elles apprennent à leurs enfants les mêmes habitudes de négligence. Beaucoup d'entre elles pensent que n'importe quel vêtement est toujours assez bon pour être porté à la maison, fût-il sale et usé. De cette manière, elles se déprécient rapidement aux yeux de leur famille. Les enfants font la comparaison entre la tenue de leur mère et celle des autres, qui s'habillent proprement, et leur respect pour elle s'en trouve amoindri. FC 244 5 Mamans, soyez aussi attrayantes que possible; non en vous habillant avec recherche, mais en portant des vêtements propres et seyants. Vous donnerez ainsi à vos enfants des leçons de propreté et de pureté. L'amour et le respect de ses enfants devraient avoir la plus grande importance pour la mère. Tout en elle devrait refléter la netteté et l'ordre et être associé, dans leur esprit, à la pureté. Il y a un sens de l'harmonie, une idée de ce qui convient dans l'esprit de tous les jeunes enfants; et comment pourraient-ils être imprégnés du désir d'être purs et saints s'ils ne voient que des robes malpropres et des chambres en désordre? Comment les êtres célestes, dont la demeure se trouve là où tout est pur et saint, pourraient-ils être invités dans une telle maison?9 FC 245 1 Ordre et pureté, telle est la loi du ciel; si nous voulons vivre en harmonie avec l'atmosphère divine, nous devons faire preuve de propreté et de bon goût.10 ------------------------Chapitre 43 -- Influences prénatales FC 246 1 On devrait apprendre aux femmes à devenir de vraies mères -- Les femmes ont besoin de beaucoup de patience pour apprendre à devenir de bonnes mères. Dieu a prescrit qu'elles soient formées pour cette tâche. Si celle-ci est accomplie avec l'aide du Christ, elle peut avoir une valeur infinie. Elle dépasse tout ce que l'on peut concevoir. L'oeuvre de la femme est sacrée. La présence de Jésus est nécessaire au foyer, car le ministère de la femme peut faire de celui-ci un nouveau Béthel. Les époux doivent coopérer. Quel monde n'aurions-nous pas si toutes les mères acceptaient de se consacrer sur l'autel de Dieu, elles-mêmes d'abord, puis leurs enfants, aussi bien avant qu'après leur naissance!1 FC 246 2 Importance des influences prénatales -- Beaucoup de parents tiennent pour négligeables les influences prénatales, mais il n'en est pas de même pour Dieu. Le message apporté deux fois, de la manière la plus solennelle, par un ange à Manoach montre que ce sujet doit retenir notre plus grande attention. FC 246 3 En s'adressant à cette mère hébraïque [la femme de Manoach], Dieu parle pour les mères de tous les siècles: "Elle observera tout ce que je lui ai prescrit." Le bien-être de l'enfant à venir dépend donc énormément des habitudes de sa mère, dont les goûts et les passions doivent être soumis à des principes. Si elle veut accomplir le dessein que Dieu a formé en lui donnant un enfant, elle doit éviter, s'interdire un certain nombre de choses.2 FC 246 4 De nombreux pièges attendent les jeunes dans le monde, et ils sont légion ceux qu'attire une vie faite de plaisirs égoïstes et sensuels. Ils ne peuvent discerner les dangers cachés, ni l'issue redoutable du sentier qui semble les conduire au bonheur. La satisfaction de leurs appétits et de leurs passions épuise leurs énergies, et c'est ainsi que des millions d'entre eux se perdent pour cette vie et pour l'éternité. Les parents ne devraient pas oublier que leurs enfants rencontreront ces tentations et il faudrait qu'ils les préparent à les surmonter dès avant leur naissance.3 FC 247 1 Avant la naissance, si elle [la mère] s'écoute, si elle est égoïste, impatiente et exigeante, ces traits de caractère se retrouveront chez le petit être. C'est ainsi que bien des enfants ont reçu à leur naissance des tendances au mal presque insurmontables. FC 247 2 Mais si la mère s'attache fermement à de bons principes, si elle pratique la tempérance et cultive l'abnégation, si elle est aimable et bonne, elle peut transmettre à son enfant ces précieuses qualités.4 FC 247 3 L'essentiel des soins prénatals -- On commet généralement l'erreur de ne pas apporter de changements dans la vie d'une femme avant la naissance de ses enfants. Pendant cette période importante, son travail devrait être allégé. De grands bouleversements se produisent en elle. Cela requiert une plus grande quantité de sang et par conséquent un surcroît de nourriture de qualité destinée à être transformée en sang. Si elle ne consomme pas une quantité suffisante d'aliments nourrissants, elle ne peut conserver toute sa vigueur physique, ce qui altère la vitalité de l'enfant qu'elle attend.* Il lui faut également veiller à ses vêtements. Elle devrait prendre soin de protéger son corps de toute sensation de froid et ne pas faire inutilement appel à sa vigueur pour suppléer le manque de vêtements confortables. Si la femme enceinte est privée d'une nourriture abondante et saine, son sang sera appauvri, sa circulation sera perturbée et son enfant souffrira des mêmes carences; il lui sera impossible de trouver les éléments dont son propre sang a besoin pour le former. La santé de la mère et celle de l'enfant dépendent donc beaucoup du confort des vêtements et de la qualité des aliments consommés.5 FC 248 1 On doit prendre grand soin de placer la future mère dans une atmosphère heureuse et paisible. Le mari a la responsabilité de faire tout ce qui est en son pouvoir pour alléger ses tâches. Il devrait assumer, autant que possible, les soins que l'état de sa femme réclame. Il doit être affable, courtois, compréhensif, affectueux et spécialement attentif à tous ses désirs. On n'accorde pas à certaines femmes qui portent un enfant la moitié des soins que l'on prodigue aux animaux dans les étables.6 FC 248 2 L'appétit seul n'est pas un guide sûr -- L'idée que les femmes, à cause de leur état, peuvent se permettre des excès de nourriture est basée sur l'usage et non sur le bon sens. L'appétit des femmes enceintes peut être changeant, capricieux et difficile à satisfaire; et la coutume veut qu'elles s'accordent ce dont elles ont envie, sans se demander si tout cela pourra nourrir leur corps et favoriser la croissance de leur enfant. Les aliments doivent être nourrissants, mais non excitants. ... Si le besoin de simplifier le régime alimentaire et de veiller à la qualité de leur alimentation se fait jamais sentir, c'est bien au cours de cette importante période. FC 248 3 Les femmes, qui ont des principes et qui ont été bien instruites, ne se départiront de la simplicité de leur régime alimentaire pas plus à ce moment-là qu'en temps ordinaire. Elles se souviendront qu'une autre vie dépend d'elles et veilleront soigneusement à toutes leurs habitudes, et spécialement à leur alimentation. Elles ne consommeront rien de malsain ni d'excitant, simplement parce que cela flatte leur palais. Trop de personnes bien intentionnées leur conseilleront de faire des choses que la raison leur interdit. Des enfants sont nés malades parce que leurs parents avaient cédé à leurs appétits. ... FC 248 4 Si une trop grande quantité de nourriture est ingérée, les organes digestifs se surmènent pour la digérer et libérer le corps de ses toxines; la mère se fait ainsi du tort à elle-même et expose sa progéniture à la maladie. Si elle choisit de manger à sa guise ce qu'elle trouve agréable, sans se soucier des conséquences, elle ne sera pas seule à en subir les effets. Son enfant innocent souffrira, lui aussi, de son imprudence.7 FC 249 1 Nécessité de la maîtrise de soi et de la modération -- Les besoins physiques de la mère ne devraient en aucun cas être négligés: deux vies dépendent d'elle. Ses désirs devraient donc être considérés avec bienveillance et ses besoins largement satisfaits. Mais à ce moment-là plus qu'à n'importe quel autre, elle devrait éviter, dans son alimentation et en toutes choses, ce qui affaiblirait ses forces physiques et mentales. Le commandement de Dieu la place sous l'obligation solennelle de se dominer.8 FC 249 2 C'est par des habitudes de stricte discipline que la mère assure, dès avant la naissance de son enfant, les bases d'un caractère droit. ... Ce sujet devrait être étudié avec intérêt.9 FC 249 3 Favoriser la joie et la bonne humeur -- Quel que soit son entourage, toute femme sur le point de devenir mère devrait s'efforcer d'être toujours joyeuse, aimable et satisfaite, en sachant que tous ses efforts dans ce sens lui seront payés au centuple par les dispositions physiques et morales de ses enfants. Bien plus: elle peut, de cette façon, cultiver pour elle-même un esprit serein qui se reflétera sur sa famille et sur tous ceux qu'elle sera appelée à fréquenter. Sa santé physique en sera grandement améliorée. De nouvelles forces jailliront du plus profond de son être, son sang coulera plus vite que si elle se laissait aller au découragement. Sa santé mentale sera améliorée par sa tranquillité d'esprit. Sa volonté est assez forte pour résister aux sautes d'humeur et ses nerfs en seront grandement soulagés. Les enfants qui ont été privés de la vitalité qu'ils auraient dû hériter de leurs parents devraient être entourés des soins les plus attentifs. Par un respect absolu des lois corporelles on peut grandement améliorer l'état de beaucoup de choses.10 FC 249 4 Garder sérénité et confiance -- Celle qui s'apprête à devenir mère devrait se réfugier dans l'amour de Dieu. Son esprit doit être en paix; elle devrait se confier dans l'amour de Jésus, mettre en pratique ses paroles, se rappeler que la mère est la collaboratrice de Dieu.11 ------------------------Chapitre 44 -- Soins à donner aux petits enfants FC 251 1 Recommandations à la mère qui allaite -- Le meilleur aliment pour le bébé est celui que la nature lui fournit. Il ne devrait pas en être privé sans nécessité. Il faut être sans coeur pour se libérer, afin de conserver ses aises et sa liberté, du devoir si doux d'allaiter son enfant.1 FC 251 2 La période pendant laquelle l'enfant reçoit le lait de sa mère est très importante. Bien des mamans, au cours de ces mois, s'épuisent au travail, se chargent le sang par leur alimentation; le bébé s'en trouve sérieusement affaibli, non seulement parce que le lait maternel subit les effets de l'énervement, mais parce que son propre sang est empoisonné par suite du régime malsain de sa mère, qui perturbe tout l'organisme de celle-ci ainsi que la nourriture de l'enfant. Ce dernier est en outre influencé par l'état d'esprit de sa mère. Si elle est malheureuse, facilement agitée, irritable, portée à manifester ses passions, la nourriture que le bébé va recevoir d'elle sera de nature à provoquer des coliques, des spasmes et même, dans certains cas, des convulsions et des attaques. FC 251 3 Le caractère de l'enfant est aussi plus ou moins affecté par la qualité de l'alimentation que ce dernier reçoit de sa mère. Il est donc important que celle-ci, durant la période de l'allaitement, s'efforce de se maintenir dans un état d'esprit optimiste et de se dominer. En agissant ainsi, elle évite d'altérer la nourriture de son enfant; de plus, le calme et la maîtrise de soi qu'elle conserve quand elle s'occupe du bébé ont une influence favorable sur la formation mentale de celui-ci. Si l'enfant est nerveux et facilement agité, l'attitude prudente et patiente de sa mère tendra à l'apaiser, à le corriger, et à améliorer nettement sa santé.2 FC 252 1 Plus la vie d'un enfant est simple et paisible, plus elle est favorable à son développement physique et mental. En tout temps, la mère devrait s'efforcer d'être calme et maîtresse d'elle-même.3 FC 252 2 La nourriture ne remplace pas des soins attentifs -- Bien des enfants ont souffert de soins inappropriés. Lorsqu'ils étaient difficiles, on leur donnait à manger pour les calmer, alors que, dans la plupart des cas, leur irritabilité provenait justement du fait qu'ils avaient déjà reçu une trop grande quantité d'une nourriture rendue malsaine par les mauvaises habitudes diététiques de leur mère. Un surcroît d'aliments ne faisait qu'aggraver les choses, leur estomac étant déjà surchargé. FC 252 3 Les enfants sont généralement élevés, dès le berceau, suivant le principe qu'ils peuvent satisfaire leur appétit, et on leur dit qu'ils vivent pour manger. Leur mère joue un grand rôle dans la formation de leur caractère durant leur tendre enfance. Elle peut leur apprendre soit à contrôler leur appétit, soit à le satisfaire et à devenir des gloutons. Très souvent elle dresse un plan de travail pour la journée et, lorsque ses enfants la dérangent, au lieu de prendre le temps d'apaiser leurs petits chagrins et de les distraire, elle leur donne quelque chose à manger pour qu'ils se tiennent tranquilles, ce qui réussit pendant un certain temps, mais peut, en fin de compte, aggraver les choses. L'estomac des enfants a été surchargé de nourriture alors qu'ils n'en avaient pas le moindre besoin. Tout ce qu'ils voulaient, c'était un peu du temps et de l'attention de leur mère. Mais celle-ci considère son temps comme trop précieux pour être consacré à l'amusement de ses enfants. Peut-être pense-t-elle que l'agencement de sa maison, les compliments qu'elle en retirera, et la préparation très élaborée des repas, sont plus dignes d'intérêt que le bonheur et la santé de ses enfants.4 FC 252 4 La nourriture doit être saine et appétissante, mais frugale -- Les aliments devraient être tellement simples que leur préparation n'accapare pas tout le temps dont dispose la mère. Il est vrai qu'il faut prendre soin de mettre sur la table une nourriture préparée de façon à la rendre saine et appétissante. Ne pensez pas que des aliments que vous mélangez n'importe comment sont toujours assez bons pour les enfants. Mais on devrait passer moins de temps à la préparation de repas malsains, qui plaisent au goût déformé, et en consacrer davantage à l'éducation et à l'instruction des enfants.5 FC 253 1 Préparation de la layette du bébé -- Au lieu de penser à la mode ou au désir de provoquer l'admiration, recherchons, dans la confection de la layette du nouveau-né, le confort, la commodité et l'hygiène. La mère ne devrait pas perdre son temps à broder ou à confectionner diverses fantaisies destinées à embellir ces petits vêtements, se chargeant ainsi d'un travail inutile au détriment de sa santé et de celle de son enfant. Elle ne devrait pas davantage se fatiguer les yeux et les nerfs par des travaux de lingerie fine à un moment où elle a besoin du maximum de repos et d'exercices distrayants. Qu'elle comprenne que son devoir est de conserver ses forces pour faire face aux exigences futures.6 FC 253 2 Assurer la propreté, la chaleur et l'air pur -- Le bébé a besoin de chaleur, mais c'est une grave erreur de le garder dans une pièce surchauffée, pratiquement privée d'air pur. ... FC 253 3 Il devrait être préservé de tout ce qui affaiblit ou intoxique son organisme. On veillera à ce que tout ce qui l'entoure soit d'une propreté rigoureuse. S'il est nécessaire de le protéger des changements brusques de température, on s'assurera également que, jour et nuit, éveillé ou endormi, il respire un air pur et vivifiant.7 FC 253 4 Les soins aux enfants malades -- Les maladies infantiles proviennent souvent d'erreurs ou d'imprudences. L'irrégularité dans les repas, l'insuffisance de vêtements par temps froid, le manque d'exercice pour activer la circulation du sang, le défaut d'air pur peuvent souvent être incriminés. Que les parents s'efforcent de découvrir les causes de la maladie et y remédient dès que possible. FC 254 1 Tous peuvent apprendre la manière de la prévenir et même de la traiter. La mère devrait tout particulièrement être au courant des soins à donner aux membres de sa famille dans les cas bénins et savoir comment soigner son enfant malade. Son amour et son sens intuitif lui permettront de faire ce que l'on ne saurait attendre d'une étrangère.8 ------------------------Chapitre 45 -- Le premier devoir de la mère: éduquer ses enfants FC 255 1 Les possibilités d'un enfant bien éduqué -- Dieu connaît toutes les possibilités que possède un petit être. Il sait que grâce à une éducation adéquate l'enfant peut devenir une puissance pour le bien dans ce monde. Il observe avec un profond intérêt si les parents vont appliquer son plan ou si, au contraire, ils vont, par une coupable indulgence, s'opposer à ses desseins en conduisant l'enfant à sa ruine présente et éternelle. Transformer cet être apparemment inutile et insignifiant en quelqu'un qui soit une bénédiction pour le monde et qui fasse honneur à Dieu est une grande et lourde tâche. Les parents ne devraient rien tolérer qui puisse faire obstacle aux obligations qu'ils ont envers leurs enfants.1 FC 255 2 Une oeuvre pour Dieu et pour la société -- Ceux qui observent la loi de Dieu considèrent leurs enfants avec d'indéfinissables sentiments d'espoir et de crainte, se demandant quel rôle ils vont jouer dans le rude combat qui les attend. La mère, inquiète, s'interroge: "Quel chemin vont-ils prendre? Que puis-je faire pour les préparer à bien remplir leur rôle et bénéficier ainsi de la gloire éternelle?" De grandes responsabilités reposent sur vous, mamans. Bien que vous ne siégiez pas dans une assemblée nationale, ... vous pouvez accomplir une grande oeuvre pour Dieu et pour votre pays. Vous pouvez éduquer vos enfants. Vous pouvez les aider à acquérir un caractère qui ne sera pas dirigé et influencé par le mal, mais qui, au contraire, dirigera et influencera les autres pour le bien. Par vos prières ferventes, vous pouvez actionner le levier qui fait mouvoir le monde.2 FC 255 3 C'est durant l'enfance et la jeunesse que l'instruction devrait être donnée. On devrait apprendre aux enfants à se rendre utiles et à participer aux travaux domestiques; les parents devraient rendre ces tâches aussi agréables que possible grâce à des directives et des encouragements prodigués avec bonté.3 FC 256 1 L'éducation familiale est souvent négligée -- Bien que l'on se vante des progrès réalisés dans les méthodes d'éducation, l'instruction des enfants est aujourd'hui tristement insuffisante. C'est surtout l'éducation familiale qui est négligée. Les parents, tout spécialement les mères, ne sont pas conscients de leurs responsabilités. Ils n'ont ni la patience ni la sagesse d'instruire et de surveiller les petits êtres qui leur sont confiés.4 FC 256 2 Il est bien vrai que beaucoup de mères ne sont pas, à leur poste, fidèles aux devoirs de leur charge. Dieu ne nous demande rien que nous ne puissions accomplir par sa force, rien qui ne soit pour notre bien et celui de nos enfants.5 FC 256 3 Les mères doivent rechercher l'aide divine -- Si les mamans étaient plus conscientes de l'importance de leur mission, elles auraient plus souvent recours à la prière secrète, présentant leurs enfants à Jésus, implorant sur eux sa bénédiction et réclamant la sagesse pour mener à bien leur tâche sacrée. Que chacune saisisse toutes les occasions pour modeler et façonner le tempérament et les habitudes de ses enfants. Qu'elle veille soigneusement au développement de leur caractère, réprimant les traits qui sont trop marqués, favorisant l'épanouissement de ceux qui sont déficients. Qu'elle fasse de sa propre vie un noble et pur exemple pour ceux dont elle a la charge. FC 256 4 La mère devrait entreprendre sa tâche avec courage et énergie, faisant constamment appel à l'aide divine pour la seconder dans tous ses efforts. Elle ne devrait jamais être satisfaite tant qu'elle n'a pas constaté chez ses enfants une amélioration progressive du caractère, tant qu'ils n'ont pas, dans la vie, un objectif plus élevé que la simple recherche de leur satisfaction personnelle.6 FC 256 5 Il est impossible de mesurer la portée de l'influence d'une mère qui prie. Elle reconnaît Dieu dans toutes ses voies. Elle conduit ses enfants devant le trône de la grâce et les présente à Jésus, invoquant sur eux sa bénédiction. De telles prières sont, pour ces petits, une "source de vie". Offertes avec foi, elles constituent le soutien et la force de la mère chrétienne. Négliger la prière avec nos enfants, c'est perdre une des plus grandes bénédictions que nous puissions obtenir, une des aides les plus efficaces au milieu des soucis, des responsabilités et des fardeaux inhérents à notre vie quotidienne.7 FC 257 1 La puissance des prières d'une mère ne peut être évaluée. Celle qui s'agenouillera aux côtés de son fils et de sa fille, à l'heure où ils devront affronter les problèmes de l'enfance et les dangers de la jeunesse, ne connaîtra qu'au jour du jugement l'influence que ses prières auront exercée sur leur vie. Si une mère reste par la foi en contact avec le Fils de Dieu, elle, de sa douce main, peut préserver son fils de la puissance de la tentation et empêcher sa fille de se complaire dans le péché. Lorsque la passion semble remporter la victoire, le pouvoir de l'amour, l'influence modératrice d'une mère fidèle et résolue peut ramener l'âme dans le droit chemin.8 FC 257 2 Lorsque des visiteurs surviennent -- Vous devriez prendre le temps de parler et de prier avec vos tout-petits, et ne pas permettre que soit interrompu ce moment de communion avec Dieu et vos enfants. Vous pouvez dire à vos visiteurs: "Dieu m'a donné une oeuvre à accomplir et je n'ai pas de temps à perdre en bavardages." Vous devriez comprendre que vous avez une tâche à mener à bien pour le présent et pour l'éternité. Vous vous devez en premier lieu à vos enfants.9 FC 257 3 Vos enfants doivent avoir la priorité sur les visiteurs et sur toute autre considération. ... L'oeuvre à accomplir envers votre enfant dans ses premières années ne saurait tolérer aucune négligence. A aucun moment de sa vie les principes ne devraient être oubliés.10 FC 257 4 Ne leur dites pas d'aller dehors, afin que vous puissiez vous entretenir avec vos visiteurs, mais apprenez-leur à se tenir tranquilles et respectueux en leur présence.11 FC 257 5 Les mères doivent être des modèles de bonté et de noblesse -- Mamans, sachez tirer parti de vos précieux instants. Souvenez-vous que vos enfants grandissent, et qu'ils échapperont bientôt à votre contrôle et à votre éducation. Vous pouvez être pour eux l'exemple de tout ce qui est bon, pur et noble. Identifiez vos intérêts aux leurs.12 FC 258 1 Si vous faillissez en tout autre domaine, soyez ici consciencieusement efficientes. Le jour où vos enfants quitteront votre foyer, où ils auront reçu leur éducation, s'ils sont purs et vertueux, même s'ils occupent la dernière et la plus petite place dans le grand plan établi par Dieu pour le salut du monde, votre vie ne saurait être regardée comme un échec et considérée avec le moindre remords.13 FC 258 2 Les jeunes enfants sont pour leur mère un miroir, dans lequel elle peut voir refléter ses propres habitudes et son comportement. Aussi, combien ne devrait-elle pas surveiller son langage et sa façon d'agir en présence de ces petits élèves! Elle doit cultiver les traits mêmes de caractère qu'elle aimerait voir se développer en eux.14 FC 258 3 Visez plus haut que les normes de ce monde -- La maman ne devrait pas se laisser gouverner par les conceptions du monde, ni viser à atteindre ses normes. Elle devrait décider pour elle-même de ce qui constitue le suprême objectif et l'idéal de la vie et y tendre de toutes ses forces. Elle peut, faute de temps, laisser de côté bien des choses concernant sa maison, sans qu'il en résulte beaucoup de mal; mais elle ne peut impunément délaisser l'éducation de ses enfants. L'imperfection de leur caractère révélera sa négligence. Les fautes qu'elle a laissé passer sans les corriger, les manières grossières et brusques, les habitudes de paresse et de nonchalance seront une source de déshonneur pour elle et gâcheront sa vie. Mamans, la destinée de vos enfants repose pour une grande part entre vos mains. Si vous manquez à votre devoir, vous risquez de les pousser dans les rangs de Satan et de faire d'eux ses agents pour la perte d'autres âmes. Par contre, l'éducation que vous leur aurez donnée et votre pieux exemple peuvent les conduire au Christ; en retour, ils en influenceront d'autres, si bien que beaucoup d'âmes pourront être sauvées grâce à vous.15 FC 258 4 Encouragez le bien; réprimez le mal -- Les parents doivent coopérer avec Dieu en élevant leurs enfants dans son amour et dans sa crainte. Ils ne peuvent lui déplaire davantage qu'en négligeant de conduire leurs enfants dans le droit chemin. ... Ils doivent surveiller soigneusement les paroles et les actes de leurs enfants, sinon c'est l'ennemi qui gagnera de l'influence sur eux. C'est ce qu'il désire vivement, afin de contrecarrer les desseins de Dieu. Avec bonté, bienveillance et sollicitude, les parents doivent s'occuper de leurs enfants, encourageant tout ce qui est bien et réprimant tout ce qui est mal dans leur caractère.16 FC 259 1 La joie que procure une oeuvre dûment accomplie -- Les enfants constituent l'héritage du Seigneur, et nous devrons lui rendre compte de la manière dont nous aurons géré son bien. Apprendre à suivre Jésus est la meilleure forme de collaboration que Dieu propose aux parents. Cette tâche exige de la persévérance et les efforts incessants de toute une vie. La négliger revient à montrer que nous sommes des économes infidèles. ... FC 259 2 Avec amour, foi et prière, les parents doivent travailler en faveur des leurs jusqu'à ce qu'ils puissent se présenter avec joie devant Dieu, en disant: "Me voici, moi et les enfants que l'Eternel m'a donnés."17 ------------------------Chapitre 46 -- La belle-mère FC 260 1 Conseils à une belle-mère -- Votre mariage avec un homme qui a plusieurs enfants devrait être une bénédiction pour vous. ... Vous courriez le danger de devenir égocentrique. Vous avez de précieux traits de caractère qui ont besoin d'être éveillés et développés. ... Votre nouvelle famille va vous permettre d'acquérir une expérience qui vous montrera comment manier les caractères. On cultive l'affection, l'amour et la tendresse en s'occupant des enfants. Les responsabilités qui vous incombent dans votre foyer peuvent être une source de bienfaits pour vous. Ces enfants vous seront comme un précieux livre d'études. Ils vous procureront de nombreuses bénédictions si vous savez en faire votre profit. La discipline de la pensée, favorisée par leur éducation, vous amènera à cultiver la tendresse, l'amour et l'indulgence. Quoique ces enfants ne soient pas nés de votre chair et de votre sang, ils sont devenus les vôtres puisque vous avez épousé leur père et vous devez les aimer, les chérir, les instruire et les éduquer. Vos relations avec eux doivent vous amener à réfléchir et à faire des projets qui vous seront d'un réel intérêt. ... Par l'expérience que vous allez acquérir dans votre foyer, vous perdrez cet égocentrisme qui menace de nuire à votre action, et vous modifierez votre façon de voir la vie, dans le sens d'un adoucissement et d'une modération. ... FC 260 2 Vous devez faire preuve de plus de douceur et de compréhension, afin de vous rapprocher de ceux qui ont besoin de paroles gentilles, agréables, affectueuses. Vos enfants feront appel à ces traits de caractère et vous aideront à devenir plus large d'esprit et plus tolérante. En vous attachant à eux, vous apprendrez à être plus sensible et plus indulgente dans votre ministère en faveur de l'humanité souffrante.1 FC 261 1 Reproche à une belle-mère dépourvue d'amour -- Vous aimiez votre mari et vous l'avez épousé. Vous saviez, au moment de votre mariage, que vous vous engagiez à être une mère pour ses enfants. Mais je constate en vous des lacunes en ce domaine. Vous manquez tristement à vos obligations. Vous n'aimez pas les enfants de votre époux et, à moins que se produise une complète transformation de votre être et de votre façon d'agir, ces joyaux précieux seront perdus. L'amour, les marques d'affection ne font pas partie de l'éducation que vous leur donnez. ... FC 261 2 Vous avez rendu très amère la vie de ces pauvres enfants, tout spécialement celle de la petite fille. Où se trouvent les marques de tendresse, l'affection, la patience et l'indulgence? C'est la haine et non l'amour qui vit dans votre coeur non sanctifié. Le blâme jaillit de vos lèvres plus souvent que la louange et les encouragements. Vos manières, votre sévérité, votre froideur sont, pour cette enfant sensible, comme une pluie de grêlons sur une jeune plante que chaque rafale fait flétrir jusqu'à ce qu'elle gise meurtrie et brisée. FC 261 3 Votre manière d'agir étouffe les dispositions à l'amour, à l'espérance et à la joie qui existent chez vos enfants. Une tristesse constante se reflète sur le visage de la fillette, mais, au lieu d'éveiller en vous la sympathie et la tendresse, cette expression ne fait qu'exciter votre impatience et votre animosité. Si vous le vouliez, vous pourriez les changer en une manifestation de chaleur, de joie. ... FC 261 4 Les enfants observent l'attitude de leur mère; ils savent si elle exprime l'amour ou le mécontentement. Vous n'avez pas conscience de ce que vous êtes en train de faire. Ce petit visage triste, ce profond soupir que pousse un coeur assoiffé d'amour n'éveillent-ils pas la pitié?2 FC 261 5 Les conséquences d'une sévérité excessive -- Voici quelque temps m'a été révélé le cas de J. Ses erreurs et ses fautes lui ont été clairement exposées; mais, au cours de la dernière vision qui m'a été donnée, j'ai vu qu'elle commet encore les mêmes erreurs, qu'elle est froide et antipathique avec les enfants de son mari. Elle inflige punitions et reproches non seulement pour des fautes graves, mais encore pour des vétilles sur lesquelles on aurait dû fermer les yeux. La critique continuelle est un péché et l'Esprit de Jésus ne peut habiter dans le coeur où elle existe. Cette femme passe volontiers sous silence ce que ces enfants font de bien, sans un mot d'encouragement, mais elle est toujours prête à les punir pour la moindre peccadille. Cette sévérité les décourage et les pousse à l'indifférence. Elle éveille le mal dans leurs coeurs et y produit de la souillure et de la boue. Les enfants habitués à être punis finiront par se réfugier dans l'indifférence, et les passions mauvaises se manifesteront souvent sans souci des conséquences. ... FC 262 1 Soeur J. devrait cultiver l'amour et la compréhension. Elle devrait témoigner une tendre affection à ces enfants privés de leur mère et confiés à sa garde. Ce serait une bénédiction pour eux et cela lui serait rendu en affection et en amour.3 FC 262 2 Lorsque des soins particuliers sont requis -- Les enfants qui se sont trouvés tout à coup privés de l'amour de leur mère ont subi une perte irréparable. Aussi, lorsqu'une personne prend le risque de remplacer la mère auprès de ce petit troupeau affligé, elle doit doublement veiller à se montrer aussi aimante que possible, plus tolérante et plus patiente que leur propre mère ne l'aurait été, afin de compenser la perte subie par ces petits.4 ------------------------Chapitre 47 -- Le Christ encourage les mères FC 263 1 Jésus a béni les enfants -- Au temps du Christ, des mamans amenèrent leurs enfants au Seigneur, afin qu'il les bénît en leur imposant les mains. Elles manifestaient ainsi leur foi en Jésus et la grande préoccupation de leur coeur au sujet du bien-être présent et futur des petits confiés à leurs soins. Mais les disciples ne voyaient pas la nécessité d'interrompre le Maître dans le seul but de lui présenter ces enfants; et, tandis qu'ils renvoyaient les mères, ils furent repris par Jésus, qui demanda à la foule de laisser passer ces mères fidèles et leurs enfants. Il leur dit: "Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent." Luc 18:16. FC 263 2 Alors que les mères avançaient le long du chemin poussiéreux vers le Sauveur, il vit leurs larmes jaillir spontanément et leurs lèvres frémir, tandis qu'elles offraient une prière silencieuse en faveur des enfants. Il entendit les mots de reproche des disciples et leur donna un contrordre immédiatement. Son coeur aimant était disposé à recevoir les enfants. L'un après l'autre, il les prit dans ses bras et les bénit, tandis qu'un petit enfant s'était endormi contre sa poitrine. Jésus encouragea les mamans dans leur tâche; quel soulagement fut ainsi apporté à leur esprit! Avec quelle joie elles se rappelleraient la bonté et la grâce de Jésus, lorsqu'elles évoqueraient cette journée mémorable! Ses paroles bienveillantes avaient ôté un poids de leur coeur et leur avaient rendu courage et espoir. Tout sentiment de faiblesse avait disparu. FC 263 3 C'est une leçon encourageante pour les mères de tous les temps. Lorsqu'elles ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour le bien de leurs enfants, elles peuvent les amener à Jésus. Même les bébés qu'elles ont dans les bras sont précieux aux yeux du Seigneur. Tandis que leur coeur implore l'aide qu'elles savent ne pouvoir donner elles-mêmes, la grâce qu'elles ne peuvent prodiguer, lorsqu'elles se placent avec leurs enfants entre les bras miséricordieux du Christ, il les reçoit et les bénit; il leur donne la paix, l'espérance et le bonheur. C'est là un précieux privilège que Jésus accorde à toutes les mamans.1 FC 264 1 L'invitation de Jésus demeure -- Le Christ, la Majesté du ciel, a dit: "Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent." Luc 18:16. Jésus n'envoie pas les enfants aux rabbins; il ne les envoie pas non plus aux pharisiens; car il sait que ces hommes leur enseigneraient à rejeter leur meilleur Ami. Les mères qui amenèrent leurs enfants à Jésus ont agi comme il fallait. ... Que celles d'aujourd'hui fassent de même. Que les ministres de l'Evangile prennent ces enfants dans leurs bras et les bénissent au nom de Jésus. Que des paroles de profonde tendresse soient adressées aux tout-petits; car Jésus a pris les agneaux du troupeau dans ses bras et les a bénis.2 FC 264 2 Que les mères apportent à Jésus leurs soucis. Elles recevront de lui une grâce suffisante pour s'occuper de leurs enfants. La porte est ouverte à toutes celles qui voudraient déposer leur fardeau aux pieds de Jésus. ... Celui-ci continue de les inviter à lui amener leurs tout-petits pour qu'il les bénisse. Grâce à la foi d'une maman en prière, même le bébé qui se trouve dans ses bras peut demeurer à l'ombre du Tout-Puissant. Jean-Baptiste fut rempli du Saint-Esprit dès sa naissance. Si nous vivons en communion avec Dieu, nous pouvons nous attendre, nous aussi, à ce que l'Esprit divin façonne nos petits enfants, dès leurs premiers instants.3 FC 264 3 La sensibilité des jeunes coeurs -- Il [le Christ] s'identifia aux humbles, aux nécessiteux, aux affligés. Il prit des petits enfants dans ses bras et se mit au niveau des jeunes. Son coeur aimant pouvait comprendre leurs peines et leurs besoins et il savait se réjouir de leur bonheur. Son esprit, lassé du tumulte et de la confusion de la ville surpeuplée, fatigué de ses relations avec des hommes rusés et hypocrites, trouvait le repos et la paix dans la compagnie des enfants innocents que sa présence ne rebutait jamais. La Majesté du ciel acceptait de répondre à leurs questions et simplifiait ses enseignements de manière à les mettre à la portée de leur esprit. Il déposait dans leurs jeunes intelligences en pleine évolution les semences de la vérité, qui germeraient et produiraient une riche moisson lorsqu'ils seraient plus âgés.4 FC 265 1 Il savait que ces enfants écouteraient ses conseils et l'accepteraient pour Rédempteur, tandis que ceux qui possédaient la sagesse du monde et avaient le coeur endurci seraient probablement les derniers à le suivre et à trouver place dans le royaume de Dieu. En venant au Christ et en recevant ses conseils et sa bénédiction, ces petits avaient été impressionnés par son visage et par ses bonnes paroles qui ne s'effaceraient jamais plus de leur esprit malléable. Nous devrions tirer une leçon de l'attitude du Christ: c'est que le coeur des jeunes est très sensible aux enseignements du christianisme et facilement influencé par la piété et le bien, apte à conserver les impressions reçues.5 FC 265 2 "Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent." Luc 18:16. Toutes les mères, mais aussi tous les pères, doivent se remémorer ces précieuses paroles. Elles les encourageront à pousser leurs enfants à connaître Jésus et à demander au Père, en son nom, de faire reposer sa bénédiction sur leur famille tout entière. Ce ne sont pas seulement ceux qui sont le plus attachants qui doivent être l'objet d'une attention particulière; les enfants remuants, capricieux, ont aussi besoin de recevoir une éducation attentive et d'être dirigés avec affection.6 ------------------------Chapitre 48 -- Le ciel s'intéresse aux enfants FC 269 1 Les enfants ont été rachetés par le sang du Christ -- Le Christ accorde tellement de valeur à vos enfants qu'il a donné sa vie pour eux. Aussi devez-vous les traiter comme des êtres rachetés par son sang. Avec patience et fermeté, éduquez-les pour lui. Formez-les avec amour et indulgence. Si vous agissez ainsi, ils seront pour vous une couronne d'allégresse et ils brilleront comme des lumières dans le monde.1 FC 269 2 Le plus petit enfant qui aime et craint Dieu est plus grand aux yeux du Seigneur que l'homme le plus capable et le plus savant qui néglige son salut. En consacrant leurs coeurs et leurs vies à Dieu, les jeunes se relient à la source de toute sagesse et de toute perfection.2 FC 269 3 "Le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent" -- L'âme des petits enfants qui se confient en Christ est aussi précieuse à ses yeux que le sont les anges qui entourent son trône. Il faut les amener à Jésus et les élever pour lui. On doit les guider sur le sentier de l'obéissance, sans tolérer chez eux la gourmandise et la vanité.3 FC 269 4 Si seulement nous apprenions les merveilleuses leçons que le Seigneur chercha à enseigner à ses disciples par l'intermédiaire des petits enfants! Combien de choses qui, maintenant, vous paraissent d'insurmontables difficultés disparaîtraient totalement! Lorsque les disciples vinrent à Jésus, disant: "Qui est le plus grand dans le royaume des cieux?" ..., Jésus appela un petit enfant au milieu d'eux et dit: "Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux." Matthieu 18:1-4.4 FC 270 1 La propriété de Dieu confiée aux parents -- Les enfants doivent la vie et l'être à leurs parents, et c'est cependant grâce à la puissance créatrice de Dieu qu'ils ont la vie, car Dieu est celui qui la donne. Souvenez-vous donc toujours que vous ne devez pas traiter vos enfants comme s'ils étaient votre propriété. Ils sont l'héritage du Seigneur, et le plan du salut inclut leur rédemption aussi bien que la nôtre. Ils ont été confiés aux parents afin d'être élevés dans la connaissance et l'amour du Seigneur, et d'être ainsi qualifiés pour l'accomplissement de leur tâche en ce monde et dans l'éternité.5 FC 270 2 Mamans, traitez vos enfants avec douceur. Le Christ aussi a été un petit enfant. Par amour pour lui, ayez de la considération pour les vôtres. Regardez-les comme un dépôt sacré, qu'il ne faut ni gâter, ni dorloter, ni idolâtrer, mais à qui il faut apprendre à vivre une vie noble et pure. Ils sont la propriété de Dieu; il les aime et vous appelle à coopérer avec lui pour les aider à acquérir un caractère parfait.6 FC 270 3 Si vous voulez rencontrer Dieu dans la paix, nourrissez son troupeau d'une nourriture spirituelle; car chaque enfant a la possibilité de parvenir à la vie éternelle. Les enfants et les jeunes constituent le trésor particulier de Dieu.7 FC 270 4 La jeunesse doit bien comprendre que les talents qui lui ont été confiés ne lui appartiennent pas. La force, le temps, l'intelligence ne sont que des trésors prêtés; ils appartiennent à Dieu et chaque jeune homme, chaque jeune fille devrait se décider à en faire le meilleur usage possible. Chacun d'eux est un sarment sur lequel Dieu s'attend à trouver des fruits, un économe dont le capital doit augmenter sans cesse, une lumière qui doit illuminer les ténèbres de ce monde. Chaque jeune homme, chaque jeune fille, chaque enfant a une oeuvre à accomplir pour la gloire de Dieu et le bien de l'humanité.8 FC 270 5 Le sentier du ciel adapté aux capacités des enfants -- J'ai vu que Jésus connaît nos infirmités et qu'il a lui-même pris notre condition en toutes choses, hormis le péché; de ce fait, il a préparé pour nous un sentier adapté à notre force et à nos capacités; tel Jacob, il a marché aux côtés des enfants lentement et avec sérénité en tenant compte de leurs possibilités, afin de pouvoir nous assurer le réconfort de sa présence et nous servir à tous de guide permanent. Il ne méprise, ne néglige ni ne laisse en arrière les petits du troupeau. Il ne nous demande pas d'aller de l'avant et de les abandonner. Il ne s'est pas hâté au point de nous laisser en arrière avec nos enfants. Loin de là; mais il a aplani le sentier qui mène à la vie, pour le rendre accessible même aux enfants, et les parents sont exhortés en son nom à guider ces derniers sur le chemin étroit. Dieu a préparé un sentier adapté aux forces et aux capacités des enfants.9 ------------------------Chapitre 49 -- Des aides pour la mère FC 272 1 Les enfants doivent prêter leur concours dans le cercle familial -- Les enfants, comme les parents, ont des devoirs importants à remplir. Il faudrait leur enseigner qu'ils font partie intégrante du foyer. Ils y sont nourris, vêtus, soignés et aimés. En reconnaissance de ces nombreux bienfaits, ils devraient participer au bien-être de la famille et s'efforcer de la rendre heureuse.1 FC 272 2 Que chaque mère apprenne à ses enfants qu'ils sont membres de la cellule familiale et qu'ils doivent en partager les charges. Chacun devrait porter ces responsabilités aussi fidèlement que les membres d'église assurent celles de l'église. FC 272 3 Faites comprendre aux enfants qu'en faisant les commissions, ils aident leurs parents. Donnez-leur quelques travaux à faire pour vous et dites-leur qu'ils auront ensuite du temps pour jouer.2 FC 272 4 Les enfants ont l'esprit vif et ils ont besoin d'être associés aux différentes tâches de la vie quotidienne. ... Ils ne devraient jamais être livrés à eux-mêmes. Il faudrait que les parents y veillent personnellement.3 FC 272 5 Obligations des parents et des enfants -- Les parents ont le devoir de nourrir, d'habiller et d'instruire leurs enfants, et les enfants doivent rendre service à leurs parents, joyeusement, spontanément et fidèlement. Lorsque les enfants ne se sentent plus obligés de partager avec leurs parents les soucis et les charges de l'existence, qu'éprouveraient-ils si ces derniers ne se sentaient plus obligés de subvenir à leurs besoins? En manquant au devoir qui leur incombe -- être utiles à leurs parents, alléger leur tâche en faisant à leur place que ce qui pourrait leur être désagréable et fatigant -- , les enfants perdent l'occasion de mieux apprendre à se rendre utiles dans l'avenir.4 FC 273 1 Dieu veut que les enfants de tous les croyants soient habitués, dès leur plus jeune âge, à partager les charges qu'entraîne pour leurs parents l'obligation de les élever. Ils doivent prendre part aux travaux domestiques en échange de leur chambre et du privilège qui leur est accordé de s'asseoir à la table familiale. Dieu impose à leurs parents de les nourrir et de les vêtir. Mais les obligations des parents et des enfants sont réciproques. De leur côté, ces derniers doivent respecter et honorer leurs parents.5 FC 273 2 Les parents n'ont pas à être les esclaves de leurs enfants et s'imposer tous les sacrifices, tandis que ceux-ci grandissent sans soucis et laissent reposer sur eux tous les fardeaux.6 FC 273 3 L'indolence favorisée par une bonté mal comprise -- On devrait apprendre très tôt aux enfants à se rendre utiles. Aujourd'hui, bien des jeunes filles peuvent voir, sans remords, leur mère, surchargée d'ouvrage, faire la cuisine, laver ou repasser pendant qu'elles restent assises au salon à lire des romans, à tricoter, à faire du crochet ou à broder. Leurs coeurs sont plus insensibles que la pierre. FC 273 4 D'où cela vient-il? Qui est généralement le plus à blâmer en cela? Les parents! Ils ont oublié le bien futur de leurs enfants et, dans leur affection aveugle, ils les ont laissés grandir dans l'oisiveté ou s'occuper de choses sans intérêt, exigeant bien peu d'efforts physiques et intellectuels, tout en excusant l'indolence de leurs filles sous prétexte qu'elles sont chétives. Qu'est-ce qui les a rendues si faibles? Souvent, ce sont les mauvais principes d'éducation de leurs parents. Une somme convenable de travail effectué dans la maison aurait fortifié leur esprit et leur corps. Mais elles en ont été privées à cause des idées fausses de leurs parents, et elles ont fini par prendre le travail en aversion.7 FC 273 5 Si vos enfants n'ont pas été habitués à se donner de la peine, ils seront vite fatigués. Ils se plaindront bientôt d'avoir mal au côté, aux épaules, d'avoir les membres fatigués; et vous risquez, pris de pitié, de faire le travail vous-mêmes plutôt que de les laisser souffrir un peu. Demandez-leur d'abord de faire un travail peu pénible, puis augmentez peu à peu leur tâche chaque jour jusqu'à ce qu'ils puissent travailler suffisamment longtemps sans être épuisés.8 FC 274 1 Les dangers de l'oisiveté -- Il m'a été montré que la paresse a été la cause de beaucoup de péchés. Ceux dont les mains et l'esprit sont actifs ne trouvent pas le temps de prêter l'oreille aux tentations de l'ennemi; mais les mains et les têtes oisives sont prêtes à se laisser entraîner par Satan. Quand l'esprit n'est pas convenablement occupé, il s'arrête à des pensées malsaines.9 FC 274 2 Rien ne conduit plus sûrement au mal que d'éviter aux enfants toute responsabilité en les laissant mener une vie oisive et en permettant qu'ils ne fassent rien ou seulement ce qui leur plaît. L'esprit des enfants est vif et, s'il n'est pas absorbé par ce qui est bon et utile, il se tournera inévitablement vers le mal. Bien qu'il soit juste et nécessaire pour eux de se distraire, on devrait leur apprendre à travailler, à avoir des heures régulières consacrées aux exercices physiques ainsi qu'à la lecture et à l'étude. Veillez à ce qu'ils aient des occupations adaptées à leur âge et à ce qu'ils soient pourvus de livres utiles et intéressants.10 FC 274 3 Une occupation utile est la meilleure sauvegarde -- La meilleure sécurité pour les jeunes consiste à avoir une occupation utile. S'ils ont été habitués à travailler et à employer judicieusement leur temps, ils n'auront pas le loisir de gémir sur leur sort ou de se livrer à de futiles rêveries. Pour eux, le risque de contracter des habitudes malsaines et de faire de mauvaises rencontres sera moins grand.11 FC 274 4 Si les parents ont tellement à faire qu'ils ne peuvent plus se consacrer utilement à leurs enfants, Satan, lui, saura les occuper.12 FC 274 5 Les enfants devraient apprendre à porter les fardeaux -- Il est une importante leçon dont les parents devraient prendre conscience: leurs enfants doivent participer aux travaux domestiques. ... Que les parents leur apprennent à acquérir le sens des réalités de la vie, à comprendre qu'ils ont le devoir de se rendre utiles dans le monde. A la maison, sous la surveillance avisée de leur mère, garçons et filles devraient recevoir les premières instructions sur la façon de faire face aux obligations de la vie.13 FC 274 6 L'éducation d'un enfant, dans le bien ou dans le mal, commence dès son plus jeune âge. ... Tandis que les aînés grandissent, ils devraient aider à prendre soin des plus jeunes membres de la famille. La mère ne devrait pas se fatiguer à faire le travail que ses enfants peuvent et devraient faire.14 FC 275 1 Le partage des obligations procure des satisfactions -- Parents, aidez vos enfants à accomplir la volonté de Dieu en s'acquittant fidèlement des devoirs qui leur incombent en tant que membres de la famille. Cela leur donnera une précieuse expérience et leur montrera qu'ils ne doivent pas ne penser qu'à eux-mêmes, ne faire que ce qui leur plaît ou les amuse. Enseignez-leur patiemment à faire leur part au sein de la famille, afin que leurs efforts pour partager les fardeaux du père, de la mère, des frères et soeurs, soient couronnés de succès. Ils auront ainsi la satisfaction de prendre conscience de leur réelle utilité.15 FC 275 2 On peut apprendre aux enfants à se rendre utiles. De nature, ils sont actifs et aiment s'occuper; cette activité est susceptible d'être canalisée dans le bon sens. On peut leur enseigner, dès leur jeune âge, à rendre chaque jour de menus services, chaque enfant ayant une tâche particulière à remplir dont il est responsable devant ses parents ou son tuteur. Ils apprendront ainsi, dès leur prime jeunesse, à accomplir leur devoir, et ces petites tâches deviendront pour eux un plaisir; elles leur procureront un bonheur qu'on ne peut obtenir qu'en agissant bien. Ils s'habitueront ainsi au travail et aux responsabilités et trouveront du goût aux occupations sérieuses, comprenant que la vie leur en réserve une plus importante que celle de se distraire. ... FC 275 3 Le travail est bon pour les enfants; ils sont plus heureux lorsqu'ils sont occupés d'une façon utile pendant la majeure partie de leur temps; l'accomplissement de devoirs bien remplis leur feront apprécier d'autant plus leurs amusements inoffensifs. Le travail fortifie à la fois le corps et l'esprit. Les mères peuvent trouver de précieux collaborateurs en la personne de leurs enfants; et, tandis qu'elles leur montrent comment se rendre utiles, elles acquièrent elles-mêmes une meilleure connaissance de la nature humaine et de la manière de s'y prendre avec ces petits êtres; elles gardent ainsi un coeur plein de chaleur et de jeunesse au contact de leurs enfants. Ceux-ci considèrent en retour leur mère avec confiance et amour, et recherchent auprès de leur Sauveur aide et assistance. Les enfants bien éduqués apprennent, en avançant en âge, à aimer le travail qui allège le fardeau de leurs amis.16 FC 276 1 Le travail assure l'équilibre mental -- Dans l'accomplissement de leurs menus devoirs, les enfants peuvent acquérir une meilleure mémoire et un esprit bien équilibré, ainsi que l'égalité d'humeur et de caractère. La journée, avec sa succession de petits travaux, fait appel à leur réflexion et à leur sens de l'organisation. Lorsque les enfants grandissent, on peut exiger davantage d'eux. Mais cela ne doit jamais devenir un fardeau trop lourd qui les fatigue et les décourage; le travail doit être judicieusement choisi, en rapport avec le développement physique le plus harmonieux et la meilleure culture de l'esprit et du caractère.17 FC 276 2 En relation avec les êtres célestes -- Si l'on enseignait aux enfants à considérer leurs humbles occupations quotidiennes comme une tâche qui leur est assignée par le Seigneur, combien les travaux domestiques leur paraîtraient plus agréables et honorables? La pensée que chacune de nos besognes doit être accomplie pour le Seigneur donne un charme tout particulier aux emplois les plus modestes. Elle forme un lien entre les humains et les êtres saints qui, dans les cieux, accomplissent la volonté du Créateur.18 FC 276 3 Au ciel, se déroule une activité incessante. Il ne s'y trouve aucun paresseux. Le Christ dit: "Mon père agit jusqu'à présent; moi aussi, j'agis." Jean 5:17. Nous ne pouvons imaginer qu'à l'heure de la victoire finale, lorsque nos demeures auront été préparées, nous serons voués à une inaction qui nous laissera dans une oisiveté béate.19 FC 276 4 Le travail resserre les liens familiaux -- Dans l'éducation de la jeunesse, le principe de la coopération est d'une valeur inestimable. ... Les plus âgés devraient aider leurs parents, être au courant de leurs projets et partager leurs responsabilités ou leurs peines. Que les parents prennent le temps d'instruire leurs enfants, de leur montrer qu'ils apprécient leur aide, qu'ils désirent leur confiance et trouvent du plaisir en leur compagnie, et ces derniers se montreront réceptifs. Ainsi, non seulement la tâche des parents sera allégée et les enfants recevront une éducation pratique d'une valeur inappréciable, mais les liens de la famille seront affermis et les fondements mêmes du caractère, consolidés.20 FC 277 1 Le travail favorise le développement des facultés mentales, morales et spirituelles -- Les enfants, et les jeunes en général, devraient trouver leur plaisir à alléger les soucis des parents, en s'intéressant aux choses de la maison. En se chargeant gaiement des fardeaux qui sont leur partage, ils se préparent à se rendre utiles dans des postes de confiance. Ils doivent réaliser, année après année, des progrès tangibles, substituant lentement mais sûrement l'expérience de l'âge mûr à l'inexpérience de l'enfance. Par l'accomplissement fidèle des simples devoirs du foyer, garçons et filles acquièrent les bases de la perfection mentale, morale et spirituelle.21 FC 277 2 Le travail procure santé physique et paix du coeur -- L'approbation de Dieu repose avec une douce assurance sur les enfants qui prennent joyeusement leur part des tâches domestiques et partagent les fardeaux de leurs parents. Ils en seront récompensés par la santé du corps et la paix de l'esprit; ils auront aussi le plaisir de voir leurs parents prendre part aux joies de la vie sociale et à de sains divertissements, prolongeant ainsi leur existence. Lorsqu'ils quitteront leur foyer, ceux qui auront été formés pour les tâches pratiques de la vie deviendront des membres utiles de la société; ils posséderont alors un bagage nettement supérieur à celui que l'on obtient en se confinant étroitement dans une salle de classe dès le plus jeune âge, à un moment où ni le corps ni l'esprit n'ont acquis suffisamment d'endurance pour supporter l'effort.22 FC 277 3 Dans certains cas, il serait préférable que les enfants aient moins de travail à l'école et soient mieux initiés à l'accomplissement des travaux domestiques. On devrait leur enseigner avant tout à être sérieux et utiles. Beaucoup de choses apprises dans les livres sont loin d'être aussi essentielles que les leçons qu'apportent l'activité et la discipline dans le domaine pratique.23 FC 278 1 Le travail procure un sommeil reposant -- Les mères devraient apprendre à leurs filles à faire la cuisine et les initier patiemment aux soins du ménage. Ce travail conviendra à leur santé, il affermira et fortifiera leurs muscles. A la fin de la journée, leurs pensées seront plus saines et plus élevées. Peut-être seront-elles fatiguées, mais combien le repos est doux après une somme de travail convenable! Le sommeil, moyen naturel de réparer ses forces, rendra la vigueur au corps lassé et préparera pour les tâches du lendemain. Ne laissez pas croire à vos enfants qu'il importe peu, pour eux, de travailler ou de ne rien faire. Enseignez-leur qu'on a besoin de leur aide et que le temps a de la valeur.24 FC 278 2 Laisser grandir les enfants dans l'oisiveté est un péché. Qu'ils exercent leurs membres et leurs muscles, même si cela les fatigue. S'ils ne sont pas surmenés, pourquoi la lassitude leur nuirait-elle plus qu'à vous? Il y a une grande différence entre la lassitude et l'épuisement. Les enfants ont davantage besoin de changements d'occupation et de moments de repos que les adultes; mais même lorsqu'ils sont très jeunes, ils peuvent commencer à apprendre à travailler et ils seront heureux à la pensée d'avoir pu se rendre utiles. Leur sommeil sera doux après un travail sain et ils en sortiront reposés pour une nouvelle journée de travail.25 FC 278 3 Ne dites pas: "Mes enfants m'ennuient." -- Certaines mères disent: "Oh! mes enfants m'agacent lorsqu'ils essaient de m'aider." Les miens en firent autant, mais croyez-vous que je le leur aie dit? Encouragez vos enfants. Instruisez-les, ligne après ligne, précepte après précepte. Cela vaut mieux que lire des romans, faire des visites ou suivre les modes du monde.26 FC 278 4 Un regard sur le Modèle -- Pendant un certain temps, la Majesté du ciel, le Roi de gloire, ne fut qu'un bébé vivant à Bethléhem, un petit enfant dans les bras de sa mère. Durant son enfance, il ne pouvait qu'exécuter les tâches d'un enfant obéissant, comblant les souhaits de ses parents en accomplissant les devoirs qui convenaient à ses capacités. C'est tout ce que les enfants peuvent faire, et ils devraient être éduqués et instruits de telle manière qu'ils puissent suivre l'exemple du Christ. Or, il a agi de manière à être un sujet de bénédiction pour le foyer qui l'avait accueilli: il était soumis à ses parents et effectuait ainsi un travail missionnaire dans sa vie à la maison. Il est écrit: "Or l'enfant croissait et se fortifiait. Il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui." Luc 2:40. "Et Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes." Luc 2:52.27 FC 279 1 C'est le précieux privilège des maîtres et des parents que de coopérer en apprenant aux enfants à goûter les joies de la vie en Christ et à suivre son exemple. Les premières années du Sauveur furent des années utiles. Il aidait sa mère au foyer; quand il exécutait les tâches domestiques et travaillait à l'établi du charpentier, il accomplissait aussi fidèlement sa mission que lorsqu'il commença son ministère public.28 FC 279 2 Au cours de sa vie terrestre, le Christ fut un exemple pour toute la famille humaine. Il se montra obéissant et utile au foyer. Il apprit le métier de charpentier et travailla de ses mains dans la petite boutique de Nazareth. ... Tandis qu'il s'activait ainsi pendant toute son enfance et sa jeunesse, son esprit et son corps se développaient. Il n'abusait pas de ses facultés physiques, mais en usait de manière à les maintenir en bonne santé, afin de pouvoir effectuer le meilleur travail dans tous les domaines.29 ------------------------Chapitre 50 -- L'honneur dû aux parents FC 281 1 La dette des enfants envers les parents -- Les enfants devraient comprendre qu'ils ont une dette envers leurs parents, qui ont veillé sur eux dès leur enfance et les ont soignés quand ils étaient malades. Il faudrait qu'ils se rendent compte que leurs parents ont eu beaucoup de soucis à leur sujet. Des parents consciencieux et pieux, en particulier, ont fait tout ce qu'ils ont pu pour que leurs enfants marchent dans le droit chemin. Combien leurs coeurs étaient lourds lorsqu'ils voyaient leurs fautes! Si ceux qui ont fait saigner le coeur de leurs parents pouvaient voir les effets de leur conduite, ils en seraient certainement touchés. S'ils voyaient les larmes de leur mère et entendaient les prières qu'elle adresse à Dieu en leur faveur, s'ils surprenaient ses soupirs étouffés, leur coeur en serait attendri; ils se hâteraient de confesser leurs torts et d'en demander pardon.1 FC 281 2 Lorsqu'ils seront adultes, les enfants apprécieront les parents qui auront rempli fidèlement leur rôle d'éducateurs et ne leur auront pas permis d'entretenir de mauvais sentiments ni de se complaire dans des habitudes malsaines.2 FC 281 3 Un commandement qui s'impose à tout le monde -- "Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne." Exode 20:12. C'est le premier commandement assorti d'une promesse. Il concerne les enfants et les jeunes, les adultes et les personnes âgées. Il n'est aucune période de la vie où l'on soit dispensé d'honorer ses parents. Cette exigence solennelle s'applique à tous les fils et toutes les filles, c'est l'une des conditions de la prolongation de leur vie dans le pays que Dieu offrira à ceux qui auront été fidèles. Ce n'est pas là une question futile: elle est d'une importance vitale. La promesse est liée à l'obéissance. Si vous obéissez, vous vivrez longtemps dans le pays que le Seigneur, votre Dieu, vous donne. Si vous désobéissez, vous ne pourrez y prolonger vos jours.3 FC 282 1 Les parents ont droit à un degré d'affection et de respect qui n'est dû à aucune autre personne. Dieu lui-même les tient responsables des âmes qu'il leur a confiées, et il leur demande de le remplacer auprès de leurs enfants durant les premières années de leur vie. Celui qui rejette l'autorité légitime de ses parents rejette donc l'autorité de Dieu. D'après le cinquième commandement, on doit non seulement respecter ses parents et leur obéir, mais encore les entourer d'affection et de tendresse, alléger leur charge, veiller sur leur réputation, et constituer l'appui et la consolation de leur vieillesse.4 FC 282 2 Dieu ne peut faire prospérer ceux qui se soustraient délibérément à l'obligation clairement exprimée dans sa Parole, celle des enfants envers leurs parents. ... S'ils n'ont pour eux ni respect ni égards, ils ne respecteront ni n'aimeront leur Créateur.5 FC 282 3 Si les enfants ont des parents incroyants, dont les ordres sont en contradiction avec les commandements du Christ, ils doivent, quoi qu'il leur en coûte, obéir à Dieu et s'en remettre à lui quant aux conséquences.6 FC 282 4 La transgression du cinquième commandement -- Dans ces derniers temps, la désobéissance et le manque de respect des enfants sont tels que Dieu les souligne comme un signe de la proximité de la fin. Cela montre que Satan est presque parvenu à dominer l'esprit des jeunes. Un grand nombre d'entre eux ne respectent plus les personnes âgées.7 FC 282 5 Beaucoup d'enfants prétendent connaître la vérité et refusent à leurs parents l'honneur et l'affection qui leur sont dus. Ils ne leur témoignent que peu d'amour, ils ne se soucient pas de leur faire plaisir en accédant à leurs désirs et en cherchant à les soulager de leurs soucis. Bien des soi-disant chrétiens ne savent pas ce que veut dire "honorer son père et sa mère"; par conséquent, ce n'est pas à eux que s'adressent ces paroles: "afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne".8 FC 282 6 Ceux qui n'ont pas reçu une bonne éducation n'auront, dans ce siècle de rébellion, qu'une faible notion de leurs obligations envers leurs parents. Souvent, plus ces derniers en font pour eux, plus les enfants sont ingrats et moins ils les respectent. Les enfants qui ont été gâtés et choyés s'attendent à ce qu'il en soit toujours ainsi; si ce n'est pas le cas, ils sont déçus et découragés. Ces mêmes dispositions se remarqueront pendant toute leur vie. Ils seront incapables de se diriger eux-mêmes et attendront toujours que les autres leur fassent plaisir et cèdent à leurs caprices. Une fois arrivés à l'âge adulte, s'ils rencontrent de l'opposition, ils se croient brimés. Ils se traînent lamentablement dans la vie, presque incapables de supporter leurs propres fardeaux, murmurant souvent et s'irritant de ce que tout ne s'accorde pas avec leurs désirs.9 FC 283 1 Pas de place dans le ciel pour les enfants ingrats -- J'ai vu que Satan avait aveuglé l'esprit des jeunes afin qu'ils ne puissent comprendre les vérités contenues dans la Parole de Dieu. Leur sensibilité est tellement émoussée qu'ils ne prennent pas garde aux injonctions de l'apôtre: "Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur, car cela est juste. Honore ton père et ta mère (c'est le premier commandement avec une promesse), afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la [nouvelle] terre." Ephésiens 6:1-3. "Enfants, obéissez en toutes choses à vos parents, car cela est agréable dans le Seigneur." Colossiens, 3:20. Ceux qui n'honorent pas leurs parents et leur désobéissent, qui méprisent leurs conseils et leurs enseignements, ne pourront avoir part à la nouvelle terre. Quand celle-ci sera purifiée, il n'y aura pas de place pour le fils et la fille rebelles, indociles et ingrats. S'ils n'apprennent pas dès ici-bas l'obéissance et la soumission, ils ne les apprendront jamais; la paix des rachetés ne sera pas troublée par des enfants désobéissants, indisciplinés et entêtés. Aucun de ceux qui violent les commandements n'héritera du royaume des cieux.10 FC 283 2 Savoir témoigner son affection -- J'ai vu des enfants qui semblaient n'avoir pour leurs parents aucune affection, aucune manifestation de l'amour et de la tendresse qui leur sont dus et qu'ils apprécieraient. En revanche, ces jeunes savent très bien exprimer leur attachement et leur tendresse aux amis qu'ils ont choisis et pour lesquels ils témoignent une préférence marquée. Est-ce là ce que Dieu a voulu? Certainement pas. Réservez toute la chaleur, l'amour et l'affection au cercle de famille. Votre père et votre mère apprécieront les petites attentions dont vous les entourerez. Vos efforts pour alléger leurs tâches, pour réprimer toute parole de mauvaise humeur ou d'ingratitude, prouvent que vous n'êtes pas un enfant indifférent et que vous savez apprécier les soins et l'amour dont vos années de jeunesse ont été entourées.11 FC 284 1 Enfants, il est indispensable que vos mamans vous aiment, sans quoi vous seriez très malheureux. Mais n'est-il pas tout aussi normal que les enfants aiment leurs parents et le leur montrent par des regards aimants, des paroles gentilles, et qu'ils prêtent leur concours avec empressement, aidant leur père au dehors et leur mère dans la maison?12 FC 284 2 Des actions accomplies comme si elles l'étaient pour Jésus lui-même -- Si vous êtes réellement convertis, si vous êtes les enfants de Jésus, vous honorerez vos parents; vous ne vous contenterez pas de faire ce qu'ils vous disent, mais vous rechercherez encore des occasions de leur être agréables. En agissant ainsi, vous travaillez pour le Christ. Il considère toutes ces attentions et ces égards comme s'ils étaient pour lui. C'est le travail missionnaire le plus important; et ceux qui sont fidèles dans l'accomplissement de ces petits devoirs quotidiens acquièrent une précieuse expérience.13 ------------------------Chapitre 51 -- Conseils aux enfants FC 285 1 Rechercher Dieu dès sa plus tendre enfance -- Les enfants et les jeunes devraient commencer de bonne heure à rechercher Dieu; car les habitudes et les impressions reçues dans la petite enfance exercent souvent une forte influence sur la vie et le caractère. C'est pourquoi ceux qui veulent ressembler à Samuel, à Jean, et surtout au Christ, doivent être fidèles dans les plus petites choses, évitant les camarades qui pratiquent le mal et pensent que leur vie dans ce monde ne doit être faite que de plaisir et d'égoïsme. De nombreuses petites tâches domestiques sont considérées comme étant sans grand intérêt; mais si ces détails sont négligés, les choses plus importantes le seront aussi. Si vous souhaitez être des hommes et des femmes accomplis, avec un caractère pur, ferme et noble, commencez en travaillant à la maison, faites de menues besognes, jusqu'au bout et scrupuleusement. Lorsque le Seigneur verra que vous êtes fidèles dans les plus petites choses, il vous confiera de plus lourdes responsabilités. Soyez attentifs à la manière dont vous construisez et aux matériaux que vous employez.* Le caractère que vous formez maintenant durera jusque dans l'éternité. FC 285 2 Que Jésus prenne possession de votre esprit, de votre coeur et de vos sentiments. Travaillez comme le Christ l'a fait, vous acquittant consciencieusement des tâches domestiques, pratiquant le renoncement et accomplissant des actes de bonté. Employez diligemment votre temps; exercez votre vigilance contre les petits péchés et soyez reconnaissant pour les moindres bienfaits reçus; on rendra ainsi de vous le témoignage rapporté à propos de Jean et de Samuel, et surtout du Christ: "Et Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes." Luc 2:52.1 FC 286 1 "Donne-moi ton coeur" -- Le Seigneur dit au jeune homme: "Mon fils, donne-moi ton coeur." Le Sauveur du monde aime que les enfants et les jeunes gens lui donnent leurs coeurs. Il peut ainsi se former une armée d'enfants qui demeurera fidèle à Dieu parce qu'elle aura marché dans la lumière, comme le Christ est dans la lumière. Ils aimeront le Seigneur Jésus et seront heureux de lui plaire. Loin de s'impatienter quand on les reprend, ils réjouiront le coeur de leur père et de leur mère en se montrant bons, calmes, prêts à faire tout ce qui peut les soulager. Au cours de leur enfance et de leur adolescence, ils resteront de fidèles disciples du Sauveur.2 FC 286 2 Un choix personnel doit être fait -- Veillez et priez, et faites une expérience personnelle des choses de Dieu. Vos parents peuvent vous instruire, ils peuvent essayer de guider vos pas sur le bon chemin; mais il leur est impossible de changer votre coeur. Vous devez le confier à Jésus et marcher dans la précieuse lumière de vérité qu'il vous a donnée. Accomplissez fidèlement vos travaux domestiques, et, par la grâce de Dieu, vous pourrez parvenir à la stature parfaite que le Christ souhaite pour les enfants qui grandissent en lui. Le fait que vos parents observent le sabbat et obéissent à la vérité ne vous assure pas le salut. Car même si Noé, Job et Daniel se trouvaient dans le pays, "je suis vivant, dit le Seigneur l'Eternel, ils ne sauveraient ni fils, ni filles, eux seuls seraient sauvés". Ezéchiel 14:16. FC 286 3 Durant votre enfance et votre jeunesse vous pouvez acquérir une expérience dans le service de Dieu. Faites tout ce que vous savez être juste. Obéissez à vos parents, écoutez leurs conseils; car s'ils aiment Dieu et le craignent, c'est à eux qu'incombe la responsabilité d'éduquer, de discipliner et de former votre âme en vue de la vie éternelle. Acceptez avec reconnaissance l'aide qu'ils souhaitent vous apporter et réjouissez leur coeur en vous soumettant volontiers aux ordres que vous dicte leur jugement plus éclairé. De cette façon, vous les honorerez, vous glorifierez Dieu et vous serez une bénédiction pour tous ceux que vous côtoierez.3 FC 287 1 Enfants, engagez-vous dans le combat et souvenez-vous que chaque victoire vous fait prendre l'avantage sur l'ennemi.4 FC 287 2 Les enfants doivent prier pour être aidés -- Les enfants devraient prier pour obtenir la grâce de résister aux tentations qui les assailliront -- tentations d'agir à leur guise et de satisfaire leur égoïsme. S'ils demandent au Christ de les aider à être sincères, gentils, obéissants et à porter leurs responsabilités dans la vie du foyer, il écoutera leur humble prière.5 FC 287 3 Jésus voudrait que les enfants et les jeunes viennent à lui avec la même confiance que celle qu'ils manifestent envers leurs parents. Comme un enfant qui demande du pain à sa mère ou à son père lorsqu'il a faim, ainsi le Seigneur veut que vous lui demandiez tout ce qu'il vous faut. ... FC 287 4 Jésus connaît les besoins des enfants, et il se plaît à écouter leurs prières. Qu'ils s'éloignent du monde et de tout ce qui pourrait attirer leurs pensées loin de Dieu; qu'ils prennent conscience qu'ils sont seuls avec Dieu, que son regard pénètre au plus profond des coeurs et lit les pensées de l'âme, et qu'ils peuvent parler avec lui. ... FC 287 5 Enfants, demandez à Dieu de faire pour vous les choses que vous êtes incapables d'accomplir par vos propres moyens. Dites tout à Jésus. Livrez-lui les secrets de votre coeur; car son oeil sonde les replis les plus cachés de l'âme, et il lit vos pensées comme dans un livre ouvert. Lorsque vous avez demandé ce qui est nécessaire au bien de votre âme, croyez que vous le recevrez, et vous le verrez s'accomplir.6 FC 287 6 Accomplissez de bon coeur les tâches domestiques -- Les enfants et les jeunes devraient être des missionnaires au foyer et s'acquitter des tâches qui doivent être effectuées et qu'il faut bien que quelqu'un fasse. ... En accomplissant des petites choses qui vous paraissent sans importance, vous pouvez prouver que vous avez un véritable esprit missionnaire. La bonne volonté dont vous témoignerez pour assumer les devoirs qui se présentent à vous, pour soulager votre mère surmenée, donnera la preuve que vous êtes capable de porter de plus lourdes responsabilités. Vous estimez qu'il n'est pas très agréable de laver la vaisselle, mais vous n'aimeriez pas que vous soit refusé le droit de manger la nourriture qui y a été servie! Pensez-vous que ce soit plus intéressant pour votre mère que pour vous? Voudriez-vous que ce soit elle, déjà si chargée, qui fasse à votre place les travaux que vous jugez fastidieux, tandis que vous jouerez à la grande dame? Il faut balayer, secouer les tapis et mettre de l'ordre dans les chambres; si vous négligez de le faire, est-il normal que vous prétendiez à de plus grandes responsabilités? Avez-vous déjà pensé au nombre de fois où votre mère a dû s'acquitter de ces besognes pendant que vous étiez à l'école ou en train de vous amuser?7 FC 288 1 De nombreux enfants accomplissent les travaux domestiques comme de véritables corvées; du reste, leur visage reflète clairement leur mécontentement. Ce ne sont que plaintes et grognements, et rien n'est fait avec bonne volonté. Ce n'est pas là témoigner de l'esprit du Christ, mais de celui de Satan; si vous vous y complaisez, vous deviendrez comme lui. Vous serez vous-mêmes malheureux et vous rendrez malheureux tout votre entourage. Ne vous plaignez pas de tout ce que vous avez à faire et du peu de temps qu'il vous reste pour jouer, mais soyez consciencieux et soigneux. En occupant votre temps à travailler utilement, vous fermerez la porte aux tentations de Satan. Rappelez-vous que Jésus n'a pas vécu pour lui-même, et que vous devez lui ressembler. Faites de ce sujet un principe religieux et demandez à Jésus de vous aider. En exerçant votre esprit dans ce sens, vous vous préparez à assumer des responsabilités dans la cause de Dieu tout comme vous avez su prêter votre concours dans la vie du foyer. Vous aurez une bonne influence sur les autres et vous pourrez les gagner à la cause du Christ.8 FC 288 2 Offrez à votre mère la possibilité de se distraire et de se reposer -- Il est difficile pour une mère qui aime ses enfants de leur demander de l'aider, quand elle voit qu'ils n'ont pas le coeur à l'ouvrage et qu'ils cherchent tous les prétextes pour échapper à des tâches ennuyeuses. Enfants et adolescents, le Christ a les yeux fixés sur vous. Devra-t-il constater votre dédain pour les responsabilités qu'il vous a confiées? Si vous désirez vous rendre utiles, l'occasion vous en est offerte. Votre premier devoir est de seconder votre mère qui a tant fait pour vous. Soulagez-la de ses fardeaux, lui donnant ainsi la possibilité de prendre quelques bonnes journées de repos; car elle a eu bien peu de vacances et guère de distractions dans sa vie. Vous avez réclamé le droit de vous distraire, mais le temps est venu pour vous d'être un rayon de lumière dans le foyer. Acquittez-vous de vos devoirs; mettez-vous au travail. Grâce à votre dévouement, procurez à votre maman un peu de repos et de joie.9 FC 289 1 La récompense divine accordée de nos jours aux Daniel -- A notre époque, on a besoin d'hommes qui, comme Daniel, soient actifs et déterminés. Le monde réclame aujourd'hui des coeurs purs et courageux. Dieu veut que ces hommes s'améliorent constamment, qu'ils gravissent chaque jour une marche sur l'échelle de la perfection. Il nous aidera si nous nous aidons nous-mêmes. Notre espoir de bonheur dans le monde présent et dans celui qui est à venir dépend de notre perfectionnement ici-bas. ... FC 289 2 Chers jeunes, Dieu vous appelle à une oeuvre que vous pouvez accomplir avec son aide. "Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable." Romains 12:1. Ayant reçu de Dieu votre condition d'homme ou de femme, faites preuve de dignité. Dans vos goûts, vos penchants et vos habitudes, témoignez d'une pureté comparable à celle de Daniel. En retour, Dieu vous donnera des nerfs solides, un esprit clair, un jugement sain et une sensibilité profonde. Les jeunes d'aujourd'hui dont les principes sont fermes et inaltérables seront bénis dans la santé de leur corps, de leur esprit et de leur âme.10 FC 289 3 Racheter dès à présent le passé -- C'est maintenant que les jeunes décident de leur destinée éternelle; et je voudrais attirer leur attention sur le commandement auquel Dieu a joint cette promesse: "Afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne." Exode 20:12. Enfants, si vous désirez obtenir la vie éternelle, respectez et honorez vos parents. Ne leur causez ni peine, ni chagrin; qu'ils ne passent pas, à cause de vous, des nuits blanches dans l'inquiétude et le désarroi. Si vous avez péché en négligeant de leur témoigner l'amour et l'obéissance qui leur sont dus, commencez maintenant à racheter votre passé. Vous ne pouvez faire autrement; sinon cela signifierait pour vous la perte de la vie éternelle.11 ------------------------Chapitre 52 -- La direction du foyer FC 293 1 Le principe qui doit guider les parents -- Beaucoup de gens dans le monde s'attachent à des choses qui peuvent être bonnes en elles-mêmes; ils s'en contentent et ne recherchent pas celles, plus grandes et plus élevées, que le Christ désire leur donner. Nous ne devons pas essayer de les priver brusquement de ce à quoi ils tiennent. Faites-leur connaître la beauté et la valeur de la vérité, et amenez-les à s'attacher au Christ et à son amour; ils se détourneront alors de tout ce qui est susceptible de les éloigner de lui. Tel est le principe que les parents devraient appliquer dans l'éducation de leurs enfants. Par votre comportement à l'égard des tout-petits, vous pouvez, avec la grâce du Christ, modeler leur caractère pour la vie éternelle.1 FC 293 2 Les parents devraient consacrer leur vie à étudier la manière de rendre leurs enfants aussi parfaits que le permettent les efforts humains unis à la grâce divine. Cette oeuvre, dans toute sa grandeur et avec toutes les responsabilités qu'elle implique, ils l'ont acceptée à partir du moment où ils ont mis des enfants au monde.2 FC 293 3 Des règles sont nécessaires à la bonne marche du foyer -- Tout foyer chrétien devrait être régi par des règles; les parents devraient, par leurs paroles et leur comportement mutuel, donner à leurs enfants le vivant exemple de ce qu'ils attendent d'eux. ... Apprenez aux enfants et aux adolescents à se respecter eux-mêmes, à être sincères envers Dieu et fidèles aux principes; à respecter la loi de Dieu et à y obéir. Ces règles dirigeront alors leur vie et pourront leur servir dans leurs rapports avec autrui.3 FC 294 1 Les principes de la Bible doivent être appliqués -- Il faudrait constamment prendre garde que les principes sur lesquels repose l'organisation de la famille ne soient abandonnés. Le Seigneur veut qu'ici-bas les familles soient le symbole de la famille céleste. Lorsque ces familles seront conduites dans le droit chemin l'Esprit fera reposer sur l'Eglise la même sanctification.4 FC 294 2 Avant de pouvoir assumer correctement l'autorité que Dieu veut voir dans chaque famille, les parents devraient être eux-mêmes convertis et savoir ce que signifie être soumis comme de petits enfants à la volonté de Dieu, en amenant leurs pensées captives à Jésus-Christ.5 FC 294 3 C'est Dieu lui-même qui a posé les fondements des relations familiales. Sa Parole est le seul guide sûr pour l'éducation des enfants. La philosophie humaine n'a pas fait de découvertes qui dépassent la science de Dieu et n'a pas imaginé un plan d'éducation plus sage que celui donné par notre Seigneur. Qui peut mieux connaître les besoins des enfants que leur Créateur? Qui peut éprouver un intérêt plus grand pour leur bien-être que Celui qui les a rachetés par son propre sang? Si l'on étudiait avec plus de soin la Parole de Dieu et si on lui obéissait plus fidèlement, beaucoup moins d'âmes seraient angoissées par la mauvaise conduite d'enfants foncièrement méchants.6 FC 294 4 Respectez les droits des enfants -- Souvenez-vous que les enfants ont des droits qui doivent être respectés.7 FC 294 5 Les enfants ont des droits que les parents devraient connaître et prendre en considération. Ils ont le droit de recevoir une instruction et une éducation qui les préparent à devenir, ici-bas, dans la société, des membres utiles, respectés et aimés, et qui leur donnent les qualités morales requises pour faire partie de la société pure et sainte du monde à venir. Il faudrait dire aux jeunes que leur bonheur présent et futur dépend en grande partie des habitudes qu'ils auront contractées durant l'enfance et l'adolescence. Ils devraient être habitués très tôt à se soumettre, à cultiver l'abnégation et à se préoccuper du bonheur des autres. On devrait leur apprendre à dominer un tempérament trop impulsif, à retenir les paroles d'irritation, à être toujours aimables, courtois et maîtres d'eux-mêmes.8 FC 295 1 A l'un des parents abusé par un amour aveugle -- Depuis longtemps vous vous laissez guider par une affection aveugle, qui n'est qu'une pâle manifestation de l'amour. Il est facile de vous mettre les bras autour du cou; mais vous ne devriez encourager ces marques de tendresse que si leur sincérité est appuyée par une parfaite obéissance. Votre indulgence, votre mépris des exigences de Dieu sont en fait de la pure cruauté. Vous favorisez et excusez la désobéissance en disant: "Mon fils m'aime." Ce genre d'amour est illusoire et sans valeur. Ce n'est nullement de l'amour. L'amour véritable qui doit régner dans la famille n'a de prix que dans la mesure où il se traduit par l'obéissance. ... FC 295 2 Si vous aimez les âmes de vos enfants, soyez fermes avec eux. Mais vous êtes aveuglé par de nombreuses marques extérieures de tendresse, et ils le savent. Attachez moins d'importance à ces démonstrations, mais allez au fond des choses et montrez en quoi consiste l'amour filial. Refusez ces manifestations comme étant un leurre, une duperie, tant qu'elles ne sont pas sanctionnées par l'obéissance et le respect de vos ordres.9 FC 295 3 Ne faites preuve ni d'un amour aveugle, ni d'une sévérité excessive -- Si nous ne sommes pas partisans de l'amour aveugle, nous ne le sommes pas davantage d'une sévérité excessive. Les enfants ne peuvent être amenés au Christ par la force. Ils peuvent être guidés, mais non contraints. "Mes brebis entendent ma voix, je les connais et elles me suivent" déclare le Christ. Jean 10:14. Il ne dit pas: Mes brebis entendent ma voix et sont conduites de force sur le sentier de l'obéissance. L'éducation des enfants doit être empreinte d'amour. Les parents ne devraient jamais blesser leurs enfants par leur sécheresse ou leurs exigences déraisonnables. La dureté pousse les âmes dans les filets de Satan.10 FC 295 4 L'influence de l'autorité unie à celle de l'amour doit pouvoir permettre de tenir avec fermeté et douceur les rênes du foyer. Il suffira que nous ayons en vue la gloire de Dieu et ce que lui doivent nos enfants pour éviter de nous relâcher et d'encourager le mal.11 FC 296 1 La dureté n'est pas indispensable pour se faire obéir -- Que personne ne s'imagine ... que la dureté et la sévérité soient nécessaires pour se faire obéir. J'ai vu des familles parfaitement dirigées où jamais une parole ou un regard dur n'étaient échangés. Je suis allée dans d'autres familles où les ordres étaient toujours donnés sur un ton autoritaire, et où de vives réprimandes et de sévères punitions étaient souvent administrées. Dans le premier cas, les enfants imitaient leurs parents, et il était rare qu'ils se parlent entre eux avec agressivité. Dans le second cas l'exemple des parents était également suivi par les enfants: les paroles acerbes, les critiques et les disputes s'y faisaient entendre du matin au soir.12 FC 296 2 Les paroles menaçantes engendrent la peur et bannissent l'amour des coeurs; aussi doivent-elles être évitées. Loin de susciter dans le foyer une crainte servile, un père sage, affectueux et pieux y sera un élément d'amour. Si nous buvons à la source de vie, elle donnera une eau douce, dépourvue d'amertume.13 FC 296 3 Les paroles dures attristent l'âme et blessent le coeur des enfants, et dans bien des cas ces blessures sont difficiles à guérir. Les enfants sont sensibles à la moindre injustice; certains d'entre eux en sont découragés; ils finissent par ne plus prêter attention à la voix forte et irritée qui les commande et par ne plus tenir compte des menaces de châtiment.14 FC 296 4 Il est dangereux de censurer trop durement les fautes légères. Une critique trop sévère, des règles trop rigides conduisent au mépris de toute forme de loi et peu à peu les enfants ainsi élevés manifesteront le même manque de respect envers les commandements du Christ.15 FC 296 5 Faire preuve d'une fermeté constante et d'une autorité sereine -- Les enfants ont une nature sensible et aimante. On peut les rendre facilement heureux et vite malheureux. Les mères peuvent gagner le coeur de leurs enfants grâce à une discipline mesurée, par des paroles et des actes empreints d'affection. Etre trop sévère et trop exigeant avec les enfants est une grande erreur. Une fermeté constante et une autorité sereine sont indispensables à' la bonne marche de toute famille. Exprimez calmement ce que vous avez à dire, agissez avec discernement et faites ce que vous avez décidé de faire sans y rien changer. FC 297 1 Vous gagnerez à manifester de l'affection à vos enfants. Que votre indifférence ne vous conduise pas à les abandonner à leurs jeux, leurs joies et leurs chagrins d'enfants. Ne prenez pas un air renfrogné et ne laissez échapper de vos lèvres aucune parole dure. Dieu inscrit tout cela dans le livre du souvenir.16 FC 297 2 Ne pas se contenter de réprimer et d'avertir -- Chers frères, en tant qu'église, vous avez lamentablement négligé vos devoirs envers les enfants et les jeunes. Tandis que vous leur imposez des règlements et des restrictions, vous devriez prendre soin de leur révéler l'aspect chrétien de votre caractère, et non pas son côté satanique. Les enfants ont besoin de soins constants et de tendresse. Sachez gagner leur affection et parlez-leur de l'amour aussi bien que de la crainte de Dieu. Ne sachant pas maîtriser leur propre caractère, les parents ne sont pas aptes à diriger leurs semblables. Il ne suffit pas de réprimer et d'avertir vos enfants. Vous devez aussi apprendre à agir avec justice et amour, et à marcher humblement devant Dieu.17 FC 297 3 Conseils à la mère d'une enfant volontaire -- Votre enfant n'est pas votre bien, vous ne pouvez pas en faire ce que vous voulez, car elle est la propriété de Dieu. Exercez sur elle un contrôle constant, dites-lui qu'elle appartient à Dieu. Avec une telle éducation, elle deviendra, en grandissant, une bénédiction pour tout son entourage. Mais il vous faudra faire preuve de beaucoup de discernement pour réprimer ses tendances à vouloir vous commander tous les deux et à agir selon ses désirs.18 FC 297 4 Une direction stable et ferme -- J'ai vu beaucoup de familles aller à la dérive parce que leur chef y exerçait une trop grande domination, alors que les choses auraient pu se passer dans une parfaite harmonie s'il avait tenu compte de l'avis et de l'assentiment de tous.19 FC 298 1 Les divergences dans la direction de la famille sont cause de bien des difficultés; en fait, elles sont aussi préjudiciables que l'absence totale d'autorité. On se demande toujours pourquoi les enfants de parents croyants sont si souvent têtus, insolents et rebelles. Cela provient de l'éducation qu'ils reçoivent chez eux. Trop fréquemment, les parents ne sont pas d'accord sur la conduite du foyer.20 FC 298 2 Une autorité instable -- tantôt obstinément attachée au respect des règlements, tantôt indulgente à l'égard de ce qui avait été défendu -- est désastreuse pour l'enfant.21 FC 298 3 Une loi commune pour les parents et les enfants -- Dieu est notre Législateur et notre roi, et les parents doivent se soumettre à sa loi. Celle-ci interdit toute oppression de la part des parents et toute désobéissance de la part des enfants. Le Seigneur est rempli d'amour, de grâce et de vérité. Sa loi est sainte, juste et bonne, et elle doit être respectée par les parents et les enfants. Les règles qui devraient régir la vie des parents et celle des enfants émanent d'un coeur plein d'un amour infini, et les riches bénédictions de Dieu seront répandues sur les parents qui appliqueront sa loi dans leur foyer et sur les enfants qui y obéiront. On doit ressentir la double influence de la grâce et de la justice. "La bonté et la fidélité se rencontrent, la justice et la paix s'embrassent." Psaumes 85:11. Les familles soumises à ce principe marcheront dans la voie du Seigneur pour agir avec justice et discernement.22 ------------------------Chapitre 53 -- Un front uni FC 300 1 Les responsabilités doivent être partagées -- C'est dans l'union totale et par la prière que le père et la mère devraient porter la lourde responsabilité qui consiste à guider leurs enfants dans le droit chemin.1 FC 300 2 Les parents doivent collaborer la main dans la main. Il ne doit pas y avoir entre eux de discorde. Mais beaucoup de parents agissent en contradiction l'un avec l'autre, et leurs enfants sont ainsi les victimes de leurs erreurs. ... Il arrive parfois que l'un soit trop indulgent et l'autre trop sévère. Cette attitude porte préjudice à la formation du caractère des enfants. Il n'est pas nécessaire de faire preuve d'une force brutale pour opérer des réformes, mais il ne faut pas non plus manifester, en même temps, une trop grande indulgence. La mère ne doit pas chercher à dissimuler aux yeux du père les fautes des enfants, ni permettre à ceux-ci de faire des choses qu'il a interdites. Elle ne devrait jamais semer le moindre doute dans l'esprit de ses enfants quant au bien-fondé des décisions de leur père. Elle ne devrait pas, par sa façon d'agir, contrecarrer l'influence de son mari.2 FC 300 3 Si le père et la mère s'opposent et agissent l'un contre l'autre pour neutraliser mutuellement leur influence, la famille en sera ébranlée; ni la mère ni le père ne bénéficieront du respect et de la confiance nécessaires à la bonne marche du ménage. ... Les enfants ont vite fait de relever tout ce qui peut jeter le discrédit sur les principes et les règles de la vie familiale, et tout spécialement sur celles qui restreignent leur liberté.3 FC 300 4 Le père et la mère devraient être unis pour éduquer leurs enfants; chacun d'eux devrait porter sa part des responsabilités, reconnaissant devant Dieu l'obligation qui lui incombe d'élever ses enfants de manière à leur assurer, autant que faire se peut, une bonne santé physique et un caractère bien trempé.4 FC 301 1 Comment on peut enseigner la duplicité -- Il est des mères si faibles qu'elles tolèrent chez leurs enfants des fautes inadmissibles, et vont même jusqu'à les cacher au père de famille. En ce qui concerne la toilette ou d'autres choses, elles ne leur refusent rien, à condition que le père ne le sache pas, car il s'y opposerait. FC 301 2 On apprend ainsi aux enfants à tromper. Ensuite, si le père vient à s'apercevoir de quelque chose, on s'excuse, mais on ne dit que la moitié de la vérité. C'est un manque de loyauté de la part de la mère: elle oublie que son mari s'intéresse autant qu'elle aux enfants et qu'il ne devrait pas ignorer les erreurs et les défauts qu'il faut corriger chez eux dès leur jeune âge. Les enfants se rendent alors compte du désaccord de leurs parents et l'effet en est déplorable. Tout jeunes, ils commencent à tromper et à dissimuler, à ne pas dire les choses telles qu'elles sont, aussi bien à leur mère qu'à leur père: ils prennent l'habitude d'exagérer, de mentir effrontément, sans grand trouble de conscience. FC 301 3 Le mal a commencé le jour où la mère a usé de dissimulation à l'égard de son époux qui, tout autant qu'elle, est concerné par le caractère de ses enfants. Il aurait dû être consulté franchement et tenu parfaitement au courant. L'attitude opposée encourage les jeunes dans leur tendance au mensonge, à l'hypocrisie et à la malhonnêteté.5 FC 301 4 Les parents chrétiens devraient toujours avoir comme principe d'être d'accord lorsqu'il s'agit de l'éducation de leurs enfants. Certains pèchent dans ce domaine: ils ne sont pas unis. C'est quelquefois la faute du père, mais plus souvent celle de la mère, qui gâte ses enfants et cède à tous leurs caprices. Le travail éloigne souvent le mari de la maison et c'est sa femme qui a la plus grande influence sur les enfants; son exemple est prépondérant dans la formation de leur caractère.6 FC 301 5 Les enfants troublés par le désaccord existant entre les parents -- La famille doit être bien organisée. C'est ensemble que le père et la mère doivent réfléchir à leurs responsabilités et entreprendre leur tâche en connaissance de cause. Il ne doit exister entre eux aucun désaccord. FC 302 1 Que le père et la mère ne critiquent jamais leurs plans et décisions respectifs devant leurs enfants. FC 302 2 Si la mère n'a pas encore acquis l'expérience voulue dans la connaissance de Dieu, elle devrait étudier les causes et les effets de la discipline qu'elle exerce afin de savoir si celle-ci n'est pas de nature à augmenter les difficultés que rencontre son mari dans l'oeuvre qu'il accomplit pour le salut de leurs enfants. Est-ce que je suis les voies du Seigneur? Telle doit être la question primordiale.7 FC 302 3 Si les parents ne sont pas d'accord, qu'ils discutent en l'absence de leurs enfants jusqu'à ce qu'ils aient trouvé un terrain d'entente.8 FC 302 4 Trop souvent, les parents n'arrivent pas à s'entendre sur la conduite de la famille. Le père, qui est rarement avec ses enfants et ignore leurs traits de caractère particuliers et leur tempérament, est dur et sévère. Il ne sait pas se contrôler et administre les corrections sous le coup de la colère. L'enfant sait cela, et plutôt que de se soumettre, il se révolte contre la punition. Parfois, la mère ferme les yeux sur des fautes qu'en d'autres circonstances elle punira sévèrement. Les enfants ne savent jamais à quoi s'en tenir et sont tentés de calculer jusqu'où ils peuvent aller sans être punis. C'est ainsi que l'on répand des semences néfastes qui germeront et porteront du fruit.9 FC 302 5 Si les parents sont unis dans cette oeuvre d'éducation, l'enfant comprendra ce qu'on attend de lui. Mais si le père, d'un mot ou d'un regard, montre qu'il n'approuve pas la façon d'agir de sa femme; s'il trouve qu'elle est trop stricte et estime qu'il doit compenser sa dureté en faisant preuve d'indulgence et en gâtant son enfant, celui-ci est perdu. Il comprendra vite qu'il peut faire ce qui lui plaît. Les parents qui commettent cette faute envers leurs enfants seront responsables de la perte de leur âme.10 FC 302 6 Les anges observent chaque famille avec un vif intérêt pour voir comment les enfants sont traités par leurs parents, leurs tuteurs ou leurs amis. Ils sont témoins de la mauvaise organisation qui règne dans une famille où le père et la mère sont en désaccord. Les regards de ces derniers, leurs paroles, le ton de leur voix -- tout montre qu'ils ne sont pas unis dans l'éducation de leurs enfants. Le père critique la mère, si bien que les enfants finissent par mépriser la tendresse et l'amour qu'elle leur prodigue. La mère, elle, se croit tenue de témoigner beaucoup d'affection à ses enfants, de les gâter, de leur faire plaisir, parce qu'elle pense que le père est dur et impatient et qu'elle doit contrebalancer la sévérité dont il fait preuve.11 FC 303 1 Prier davantage et réfléchir calmement -- L'affection ne peut être durable, même dans le cercle de famille, tant que la volonté humaine n'est pas soumise à la volonté divine. Toutes les facultés et tous les sentiments doivent être mis en parfaite harmonie avec le caractère de Jésus-Christ. Si, dans l'amour et la crainte de Dieu, le père et la mère unissent leurs intérêts pour acquérir l'autorité au sein de leur foyer, ils sentiront la nécessité de prier davantage et de réfléchir avec sérieux. A mesure qu'ils chercheront Dieu, leurs yeux s'ouvriront et verront les messagers célestes venus pour les protéger, en réponse à leur prière fervente. Ils surmonteront les faiblesses de leur caractère et s'achemineront vers la perfection.12 FC 303 2 Les coeurs doivent être unis par les liens sacrés de l'amour -- Parents, unissez vos coeurs par des liens d'intimité et de joie. Ne restez pas séparés, rapprochez-vous plus intimement l'un de l'autre; ainsi vous vous préparerez à gagner le coeur de vos enfants par les liens sacrés de l'amour.13 FC 303 3 Continuez à semer pour le temps présent et pour l'éternité. Le ciel tout entier est attentif aux efforts déployés par les parents chrétiens.14 ------------------------Chapitre 54 -- La religion dans la famille FC 305 1 Définition de la religion -- La pratique de la religion au sein de la famille consiste à élever les enfants dans la connaissance et la crainte du Seigneur. Chaque membre de la famille doit se nourrir des enseignements du Christ, et l'intérêt de chaque âme est d'être soigneusement préservée, afin que Satan ne puisse pas la séduire et l'éloigner du Christ. Tel est l'idéal que chaque famille devrait s'efforcer d'atteindre. Chacun de ses membres devrait être déterminé à ne jamais faillir à sa mission et à ne pas se laisser décourager. Lorsque les parents instruisent leurs enfants avec assiduité et sérieux, qu'ils les élèvent pour la gloire de Dieu, ils collaborent avec Dieu, qui s'associe à eux en sauvant les âmes des enfants pour lesquels le Christ est mort.1 FC 305 2 L'instruction religieuse revêt une importance beaucoup plus grande que l'instruction profane. Cela signifie que vous devez prier avec vos enfants, leur apprendre comment s'approcher de Jésus et lui faire part de tous leurs besoins. Cela implique aussi que vous devez montrer dans votre manière de vivre que Jésus est tout pour vous et que son amour vous rend patient, aimable, compatissant, mais ferme dans vos exigences envers vos enfants, comme l'était Abraham.2 FC 305 3 La manière dont vous vous comportez en famille est notée dans les registres du ciel. Celui qui veut être au nombre des saints dans le royaume des cieux doit d'abord se comporter comme un saint dans sa vie familiale. Si les parents vivent comme de véritables chrétiens au sein de leur foyer, ils seront aussi des membres d'église utiles; ils seront capables de mener à bien les affaires de l'église et de la société de la même manière qu'ils prennent soin des intérêts de leur famille. Parents, que votre religion ne soit pas un simple formalisme, mais une réalité.3 FC 306 1 Le christianisme doit faire partie intégrante de l'éducation familiale -- La religion dans le foyer est terriblement négligée. Les hommes et les femmes manifestent davantage d'intérêt pour les missions lointaines. Ils donnent en leur faveur avec libéralité et cherchent ainsi à apaiser leur conscience, pensant que ce qu'ils apportent pour la cause de Dieu rachètera le mauvais exemple qu'ils donnent dans leur foyer. Mais ce dernier est leur champ missionnaire exclusif, et Dieu n'accepte aucune des excuses invoquées pour le négliger.4 FC 306 2 Les foyers où le christianisme est vécu de façon pratique sont une vraie bénédiction. La religion permettra aux parents de s'acquitter du véritable travail missionnaire que Dieu leur a confié. Les enfants seront élevés dans la crainte et le respect du Seigneur.5 FC 306 3 Si les jeunes d'aujourd'hui ne sont pas davantage intéressés par les questions religieuses, c'est que leur éducation a été négligée dans ce domaine. Ce n'est pas aimer vraiment nos enfants que leur permettre de satisfaire tous leurs désirs ou laisser impunies leurs désobéissances à nos directives. ...6 FC 306 4 Pour que la religion ait une influence sur la société, elle doit d'abord en avoir une dans la famille. Si l'on apprenait aux enfants à aimer et à craindre Dieu à la maison, une fois lancés dans la vie ils seraient prêts à guider leur propre famille selon les voies de Dieu; les principes de la vérité seraient ainsi implantés dans la société et y feraient sentir leur influence. Le christianisme est indissociable de l'éducation familiale.7 FC 306 5 La religion vécue dans la famille est plus importante que celle pratiquée à l'église -- La prospérité de l'église est essentiellement fondée sur la vie des foyers. Les influences qui régissent la vie familiale se répercutent sur celle de l'église; c'est pourquoi les devoirs de l'église devraient commencer à la maison.8 FC 306 6 Si la vie religieuse de la famille est satisfaisante, elle sera excellente dans nos assemblées. Tenez convenablement les rênes de votre foyer et consacrez-le à Dieu; de plus, agissez et parlez en chrétiens chez vous. Soyez aimables, patients et indulgents, sachant que vous êtes des éducateurs. Chaque mère est un professeur, mais chacune devrait être aussi une élève à l'école du Christ, afin d'apprendre comment elle doit instruire ses enfants pour former en eux un esprit de droiture.9 FC 307 1 Quand il n'y a pas de vie spirituelle au foyer, les croyances que l'on professe sont sans valeur. ... Beaucoup de gens se trompent lorsqu'ils s'imaginent que leur caractère sera transformé au retour de Jésus, car nulle âme ne se convertira au moment de son apparition. C'est maintenant que nous devons nous repentir de nos défauts de caractère et les vaincre avec l'aide du Christ, tant que dure encore le temps de grâce. C'est ici-bas que nous devons nous préparer à faire partie de la famille céleste.10 FC 307 2 Il faut vivre sa foi chez soi. Si les paroles que nous prononçons à la maison ne sont pas ce qu'elles devraient être, les témoignages que nous rendons à l'église n'auront aucune valeur. Si vous ne faites pas preuve de douceur, de bonté et de courtoisie chez vous, votre religion sera vaine. S'il y avait un christianisme plus sincère dans les foyers, il y aurait plus de puissance dans l'Eglise.11 FC 307 3 Différer l'instruction religieuse est une très grande erreur -- Il est très grave de laisser grandir les enfants sans leur faire connaître Dieu.12 FC 307 4 Les parents commettent une redoutable erreur, lorsqu'ils négligent de donner une instruction religieuse à leurs enfants, pensant que plus tard ceux-ci finiront bien par se tirer d'affaire, et que, devenus adultes, ils désireront faire leur propre expérience religieuse. Parents, ne voyez-vous pas que si vous ne plantez pas dans leur coeur les précieuses semences de la vérité, de l'amour et des attributs divins, Satan y sèmera l'ivraie?13 FC 307 5 Trop souvent on laisse les enfants grandir sans religion parce que leurs parents pensent qu'ils sont trop jeunes pour qu'on leur prescrive des devoirs chrétiens. ... FC 307 6 Tant qu'ils font partie de la famille, le problème du devoir des enfants touchant la religion doit être absolument résolu, et cela sans la moindre hésitation.14 FC 308 1 Les parents occupent la place de Dieu auprès de leurs enfants afin de leur dire, avec fermeté et une parfaite maîtrise de soi, ce qu'ils doivent faire et ne pas faire. Tout effort accompli en leur faveur avec bonté et modération développera dans leur caractère des éléments de volonté et de décision. ... Les parents ont le devoir d'aborder très tôt cette question, de manière que l'enfant n'envisage pas plus de transgresser le sabbat, ou de négliger le culte de famille qu'il ne songerait à commettre des larcins. Une barrière doit être posée de la main même des parents.15 FC 308 2 C'est dès le plus jeune âge qu'une bonne éducation, conforme aux principes du Christ, doit être entreprise et menée à bien. C'est lorsque le coeur des enfants est encore très malléable qu'il faut leur parler des réalités éternelles. Les parents devraient se souvenir qu'ils vivent, parlent et agissent en présence de Dieu.16 FC 308 3 Parents, quelle est votre manière d'agir? Vous laissez-vous inspirer par l'idée qu'en matière religieuse vos enfants devraient être affranchis de toute contrainte? Les laisserez-vous vivre leur enfance et leur adolescence sans le moindre conseil et la moindre réprimande? Leur permettrez-vous de faire tout ce qui leur plaît? S'il en est ainsi, vous négligez les responsabilités que Dieu vous a confiées.17 FC 308 4 Adaptez l'enseignement à l'âge de l'enfant -- Dès que les tout-petits sont en âge de comprendre, les parents devraient leur raconter l'histoire de Jésus afin qu'ils puissent connaître la précieuse vérité qui concerne l'enfant de Bethléhem. Inculquez-leur des sentiments d'une piété toute simple, adaptée à leur âge et à leurs capacités. Par la prière, conduisez-les à Jésus, car il leur a donné la possibilité d'apprendre les éléments de la religion comme ceux du langage.18 FC 308 5 Lorsqu'ils sont très jeunes, les enfants sont réceptifs aux influences divines. Le Seigneur prend soin d'eux d'une manière toute spéciale; et lorsqu'ils sont élevés dans la connaissance et la crainte du Seigneur, ils sont une aide et non un obstacle pour leurs parents.19 FC 309 1 Les parents doivent entretenir ensemble la vie spirituelle de leur foyer -- Le père et la mère ont le devoir de sauvegarder la religion au sein du foyer.20 FC 309 2 Que la mère ne s'épuise pas à de multiples travaux qui l'empêchent de consacrer du temps aux besoins spirituels de sa famille. Que les parents demandent à Dieu de les guider dans leur tâche. A genoux devant lui, ils acquerront une claire compréhension de leurs responsabilités. Ainsi, ils pourront confier leurs enfants à Celui qui ne se trompe jamais dans ses conseils et ses enseignements. ... FC 309 3 Le père de famille ne devrait pas se décharger entièrement sur la mère en ce qui concerne l'instruction religieuse. C'est une lourde tâche, et l'un et l'autre doivent faire leur part dans la préparation de leurs enfants pour le grand jour du jugement.21 FC 309 4 Parents, prenez vos enfants avec vous lorsque vous accomplissez vos devoirs religieux. Soutenez-les du bras de votre foi et consacrez-les au Christ. Que rien ne vous amène à fuir la responsabilité qui vous incombe de les éduquer convenablement; qu'aucun intérêt temporel ne vous incite à les négliger. Votre vie chrétienne ne doit jamais vous isoler d'eux. Ensemble, conduisez-les au Seigneur; familiarisez-les avec la vérité divine. Donnez-leur l'occasion de s'associer à ceux qui aiment Dieu. Mettez-les en contact avec le peuple de Dieu comme des enfants que vous voulez aider à acquérir un caractère digne de la vie éternelle.22 FC 309 5 Quelle influence la religion au foyer ne peut-elle pas exercer! C'est elle qui fera l'oeuvre même que Dieu veut voir s'accomplir dans chaque famille. Les enfants seront élevés dans la connaissance et la crainte du Seigneur. Ils seront instruits et éduqués non pour être des mondains, mais des membres de la famille divine.23 FC 309 6 Les enfants attendent de leurs parents l'exemple d'une vie conséquente -- Tout laisse une empreinte sur l'esprit des jeunes. Ils observent le comportement de leurs parents, subissent l'influence de leur voix et imitent exactement leur conduite. Les parents grincheux enseignent à leurs enfants des leçons regrettables qu'à certains moments de leur vie ces derniers aimeraient bien laisser dans l'oubli, à n'importe quel prix. Les enfants doivent voir que la vie de leurs parents est en accord avec leur foi. C'est en menant une vie conséquente et en exerçant la maîtrise de soi que les parents peuvent modeler le caractère de leurs enfants.24 FC 310 1 Dieu honore une famille où règne l'ordre -- Ceux qui font passer Dieu au premier plan dans leur foyer, qui enseignent à leurs enfants que la crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse, glorifient Dieu devant les anges et les hommes en présentant au monde une famille qui aime Dieu et qui lui obéit, au lieu de se rebeller contre lui. Le Christ n'est pas un étranger dans leur maison, son nom est familier, révéré et honoré. Les anges se plaisent dans un foyer où Dieu est le Maître suprême et où l'on apprend aux enfants à respecter la religion, la Bible et le Créateur. De telles familles peuvent se réclamer de la promesse: "J'honorerai ceux qui m'honorent." 1 Samuel 2:30.25 FC 310 2 Comment on ouvre à Jésus la porte du foyer -- Lorsque le Christ habite dans les coeurs, il est introduit dans la famille. Le père et la mère comprennent l'importance de vivre en obéissant au Saint-Esprit, afin que les anges du ciel, qui exercent un "ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut", puissent les instruire dans leur propre foyer et les qualifier pour éduquer leurs enfants. Il est possible d'avoir, à la maison, en quelque sorte, une petite église qui honore et glorifie le Rédempteur.26 FC 310 3 Présentez la religion sous un jour attrayant -- Faites de la vie chrétienne quelque chose d'attirant. Parlez du royaume dans lequel ceux qui suivent le Christ éliront domicile. Si vous faites cela, Dieu guidera vos enfants dans toute la vérité et il leur donnera le désir de se qualifier eux-mêmes en vue d'habiter les demeures que le Christ est allé préparer pour ceux qui l'aiment.27 FC 310 4 Les parents ne doivent pas contraindre les enfants à adopter une religion de pure forme, mais ils doivent s'efforcer de leur présenter les principes éternels sous un jour attrayant.28 FC 310 5 Par leur bonne humeur, leur courtoisie chrétienne et leur affectueuse compréhension, les parents doivent rendre attachante la religion du Christ. Ils doivent néanmoins exiger le respect et l'obéissance. Il faut inculquer à l'enfant de bons principes.29 FC 311 1 Les jeunes doivent être encouragés à faire le bien. Mais l'argent et l'or sont insuffisants pour cela. Faisons-leur découvrir l'amour, le pardon et la grâce du Christ, la haute valeur de sa Parole, et les joies réservées au vainqueur. En agissant de la sorte, vous accomplirez une oeuvre qui durera éternellement.30 FC 311 2 Pourquoi certains parents échouent -- Bien qu'ils se prétendent chrétiens, certains parents ne font pas comprendre à leurs enfants qu'il faut obéir à Dieu et le servir, et que leurs aises, leurs désirs ou leur bon plaisir ne devraient jamais contrecarrer les droits qu'il a sur eux. "La crainte de l'Eternel est le commencement de la sagesse." Psaumes 111:10. Ce principe devrait être intimement lié à leur vie et à leur caractère. Il faut graver dans leur esprit la vraie conception de la nature de Dieu, par la connaissance du Christ qui est mort afin que nous puissions être sauvés.31 FC 311 3 Parents, vous pouvez croire que vous n'avez pas le temps de faire tout cela; mais vous devez le prendre pour accomplir votre devoir dans votre famille, sinon c'est Satan qui suppléera à vos déficiences. Eliminez de votre vie tout ce qui vous empêche de mener à bien cette tâche, et élevez vos enfants selon les préceptes du Seigneur. Ne vous souciez pas de tout ce qui est matériel, contentez-vous d'une vie simple, restreignez vos besoins; mais, au nom du Christ, ne négligez pas votre éducation religieuse ni celle de vos enfants.32 FC 311 4 Chaque membre de la famille doit être consacré à Dieu -- Les directives données par Moïse à l'occasion de la Pâque ont une grande signification; elles peuvent être appliquées aux parents et aux enfants d'aujourd'hui. ... FC 311 5 Le père devait jouer le rôle de prêtre au foyer. Lorsqu'il mourait, c'était l'aîné des fils vivants qui devait accomplir l'acte solennel de mettre le sang sur le linteau de la porte. C'est un symbole de l'oeuvre qui doit être poursuivie dans chaque famille. Les parents doivent réunir leurs enfants dans leur foyer et leur présenter le Christ comme leur Pâque. Le père doit consacrer à Dieu chacun des membres de sa famille et accomplir une oeuvre qui est symbolisée par la fête de la Pâque. Il est dangereux de laisser à d'autres le soin de remplir ce devoir solennel.33 FC 312 1 Que les parents chrétiens prennent la résolution d'être loyaux envers Dieu; qu'ils rassemblent leurs enfants dans leur demeure et mettent sur le linteau de la porte le sang qui représente le Christ*, le seul qui puisse protéger et sauver, afin que l'ange destructeur épargne le cercle bien-aimé de la famille. Faites en sorte que le monde s'aperçoive qu'une influence supérieure à celle des hommes est à l'oeuvre dans votre foyer. Que les parents demeurent dans une communion vivante avec Dieu; qu'ils se tiennent aux côtés du Christ et montrent par sa grâce tout le bien qui peut être accompli par leur intermédiaire.34 ------------------------Chapitre 55 -- Principes moraux FC 314 1 Satan cherche à pervertir l'institution du mariage -- Avant le déluge, Satan apporta un soin tout particulier à pervertir l'institution du mariage, à en réduire les exigences et à en minimiser la sainteté. Il était convaincu qu'il n'y a pas de moyen plus sûr pour effacer en l'homme l'image de Dieu que de la plonger dans le malheur et dans le vice.1 FC 314 2 Satan sait fort bien ce qu'il y a dans le coeur humain. Pour l'avoir étudié durant des milliers d'années avec un acharnement diabolique, il connaît les points vulnérables de chaque individu. Aussi est-ce par les tentations mêmes qui ont eu tant de succès à Baal-Péor qu'il s'efforce, de siècle en siècle, de renverser les hommes les plus forts; ceux qu'on peut appeler des "piliers" en Israël. Tout au long des siècles, bien des hommes sont tombés dans l'écueil de la sensualité et sont devenus des épaves.2 FC 314 3 Tragédie en Israël -- La licence fut le crime qui attira les jugements de Dieu sur Israël. L'effronterie dont les femmes font preuve pour prendre les âmes au piège n'a pas disparu après l'expérience de Baal-Péor. Malgré le châtiment qui frappa les pécheurs en Israël, le même crime s'est répété à plusieurs reprises. Satan déployait tous ses efforts visant à anéantir le peuple d'Israël.3 FC 314 4 Ce que les guerres avec les nations et les sortilèges de Balaam n'avaient pas réussi à faire contre les Hébreux, leurs propres pratiques licencieuses y parvinrent. Ils furent séparés de leur Dieu. La protection dont ils jouissaient leur fut retirée. Dieu devint leur ennemi. Un si grand nombre de notables et de gens du peuple s'étaient rendus coupables de sensualité que cette transgression était devenue un péché national, qui provoqua la colère du Seigneur contre l'assemblée tout entière.4 FC 315 1 L'histoire se répète -- A mesure que l'histoire de ce monde approchera de son terme, Satan agira avec toute sa puissance, de la même manière et avec des séductions semblables à celles qu'il utilisa pour tenter l'ancien d'Israël juste avant son entrée dans la terre promise. Il tendra des pièges à ceux qui prétendent garder les commandements de Dieu et qui sont sur le point d'atteindre la Canaan céleste. Il déploiera tous ses efforts pour attirer les âmes dans ses filets et attaquer sur leurs points faibles ceux qui se disent enfants de Dieu. Satan est résolu à écraser par ses tentations et à souiller par la sensualité l'âme de ceux qui n'ont pas soumis leurs passions aux facultés supérieures de leur être, qui ont permis à leur esprit de s'abandonner à leurs désirs charnels et à leurs penchants les plus bas. Il ne vise pas spécialement des objectifs de moindre importance, mais il tend ses filets par ceux qu'il peut engager comme ses agents pour séduire les hommes et les entraîner à prendre des libertés condamnées par la loi de Dieu. C'est contre les hommes qui occupent des postes de responsabilité, qui enseignent les exigences de la loi de Dieu et dont la bouche est pleine d'arguments pour la défendre, que Satan engage une telle campagne. -- C'est contre eux qu'il exerce son pouvoir diabolique et qu'il met en oeuvre ses moyens pour les vaincre sur les points faibles de leur caractère; car il sait bien que celui qui viole un seul commandement se rend coupable envers toute la loi. Ainsi, il peut avoir la main mise sur l'homme tout entier. L'esprit, l'âme, le corps et la conscience sont entraînés à la ruine. S'il s'agit d'un messager de justice qui bénéficie de grandes lumières, ou si le Seigneur l'a employé comme un instrument particulier pour la cause de la vérité, le triomphe de Satan est d'autant plus grand. L'adversaire exulte tandis que Dieu est profondément déshonoré.5 FC 315 2 L'immoralité prévaut aujourd'hui -- La condition actuelle du monde m'a été dépeinte sous de bien sombres couleurs. L'immoralité règne partout. La licence est le péché particulier à notre époque. Jamais le vice ne s'est affiché avec une telle insolence. Une certaine torpeur envahit le monde et ceux qui aiment la vertu et la bonté sont presque découragés en constatant que l'iniquité se généralise à notre époque, qu'elle s'étale et s'enhardit. Et pas seulement chez les incroyants et les moqueurs. Si encore c'était le cas! Mais au contraire, beaucoup de soi-disant chrétiens sont coupables. Même ceux qui prétendent espérer dans la venue du Christ ne s'y préparent pas autant que Satan lui-même. Ils ne se purifient pas de toute souillure. Ils se sont tellement adonnés à la débauche que leurs pensées sont naturellement impures et leur imagination corrompue. Il est tout aussi impossible à leur esprit de s'arrêter sur des sujets purs et sains que d'essayer de détourner les eaux du Niagara et de leur faire remonter les chutes. ... Tout vrai chrétien devra apprendre à refréner ses passions et à agir seulement d'après de sûrs principes. Autrement, on ne peut être digne du nom de chrétien.6 FC 316 1 Un sentimentalisme morbide prévaut. Des hommes mariés reçoivent les avances de femmes mariées ou célibataires; les femmes aussi paraissent ensorcelées et perdent la raison, le discernement spirituel et le simple bon sens; les uns et les autres font tout ce que la Parole de Dieu et les témoignages de l'Esprit de Dieu condamnent. Ils connaissent bien les avertissements et les reproches, mais cela ne les empêche pas de s'engager sur la voie où d'autres les avaient précédés. C'est comme s'ils jouaient à un jeu qui leur tourne la tête. Satan les amène à se perdre eux-mêmes, à mettre en péril la cause de Dieu, à crucifier à nouveau le Fils de Dieu et à le couvrir d'opprobre.7 FC 316 2 L'ignorance, l'amour des plaisirs et les habitudes néfastes pour l'âme, le corps et l'esprit remplissent le monde d'une véritable lèpre morale; une atmosphère malsaine conduit à la ruine des milliers, des dizaines de milliers de personnes. Comment pourra-t-on sauver notre jeunesse? Les moyens humains dont nous disposons sont limités, mais Dieu vit et règne, et il peut faire beaucoup.8 FC 316 3 Les enfants de Dieu doivent se comporter différemment du monde -- Les libertés prises à cette époque de corruption ne devraient pas servir de critère aux disciples du Christ. Cette familiarité qu'il est de bon ton d'afficher ne devrait pas exister parmi les chrétiens qui se préparent à l'immortalité. Si la sensualité, la pollution morale, l'adultère, le crime et le meurtre sont monnaie courante parmi ceux qui ne connaissent pas la vérité et refusent d'être dirigés par les principes de la Parole de Dieu, combien il importe que ceux qui se prétendent disciples du Christ, intimement liés à Dieu et aux anges, donnent un exemple meilleur et plus noble! Il est tout à fait essentiel que, par leur pureté et leur moralité, ceux-ci offrent un contraste indéniable par rapport à ceux qui sont dominés par leurs passions bestiales.9 FC 317 1 Périls et dangers croissants -- En ce temps de décadence, on rencontrera beaucoup de personnes à ce point aveuglées par le péché qu'elles choisiront de vivre dans la licence parce que cela répond aux inclinations naturelles et perverses de leur coeur. Au lieu de se regarder dans le miroir de la loi de Dieu et de se conformer aux principes divins, elles permettent aux agents de Satan d'instaurer sa loi dans leur coeur. Les hommes corrompus trouvent plus facile de tordre le sens des Ecritures pour justifier leur mauvaise conduite que de renoncer à leur péché, de purifier leur coeur et de régulariser leur vie. FC 317 2 Cette mentalité est plus répandue qu'on ne l'imagine, et elle se répandra à mesure que nous approcherons de la fin des temps.10 FC 317 3 Lorsque le pouvoir de séduction de Satan domine une personne, Dieu est oublié, tandis que l'homme plein de désirs corrompus est exalté. La sensualité cachée est pratiquée comme une vertu par ces âmes égarées. C'est là une forme de sorcellerie. ... Il y a toujours un pouvoir de séduction dans les hérésies et dans la sensualité. L'esprit est tellement confus qu'il ne peut raisonner intelligemment, et l'imagination l'éloigne sans cesse de la pureté. Les facultés spirituelles s'obscurcissent, et des personnes dont la conduite était jusque-là sans reproche se laissent abuser par les sophismes des agents de Satan qui se prétendent des messagers de lumière. L'influence exercée par ces derniers vient de leur pouvoir d'hallucination. S'ils se montraient tels qu'ils sont et dévoilaient ouvertement leurs tentations, ils seraient repoussés sans hésitation; mais ils agissent d'abord de manière à gagner la sympathie et la confiance, en se présentant comme des hommes de Dieu saints et désintéressés. En tant qu'envoyés de la Providence, ils peuvent alors entreprendre leur oeuvre insidieuse et éloigner les âmes du droit chemin en essayant de dévaloriser la loi divine.11 FC 318 1 Une vie de dignité à l'abri de toute critique -- L'esprit d'un homme ou d'une femme ne bascule pas d'un jour à l'autre de la pureté et de la sainteté dans la dépravation, la corruption et le crime. Il faut du temps pour transformer l'humain en divin, ou pour réduire des êtres formés à l'image de Dieu à l'état de créatures asservies à leurs instincts grossiers et sataniques. C'est par la contemplation que nous sommes transformés. Bien que fait à l'image de son Créateur, l'homme peut nourrir son esprit de telle manière que le péché, qui autrefois lui faisait horreur, finisse par lui devenir agréable. S'il cesse de veiller et de prier, il cesse par là-même de garder la citadelle de son coeur, et il s'engage sur la voie du péché et du crime. L'esprit est avili, et il est impossible de l'affranchir de la corruption aussi longtemps qu'il est habitué à asservir ses facultés morales et intellectuelles pour les assujettir aux passions les plus viles. Il faut livrer une guerre sans merci à l'esprit charnel; l'influence purificatrice de la grâce de Dieu, qui élèvera l'esprit et l'habituera à méditer sur des sujets purs et saints devrait nous être d'un précieux secours.12 FC 318 2 Aucun homme, jeune ou âgé, n'est en sécurité aussi longtemps qu'il ne ressent pas la nécessité de rechercher à chaque pas le conseil de Dieu. Seuls ceux qui demeurent en communion intime avec Dieu apprendront à placer son approbation au-dessus de celle des hommes, et à aimer la pureté, la grandeur d'âme, l'humilité et la douceur. Leur coeur doit être affermi comme l'était celui de Joseph. Ils affronteront alors sans défaillance la tentation de quitter le droit chemin: "Comment ferais-je un aussi grand mal et pécheraisje contre Dieu?" Genèse 39:9. La tentation la plus forte n'est pas une excuse pour y succomber. Quelle que soit la pression exercée sur vous, le péché dépend de votre décision personnelle. Tout le mal provient du coeur non régénéré.13 FC 319 1 Pour faire face aux difficultés de notre temps, ne voulons-nous pas, comme le peuple qui garde les commandements de Dieu, ôter du milieu de nous tout péché, toute iniquité, toute corruption? Les femmes qui prétendent croire à la vérité ne se tiendront-elles pas sur leurs gardes afin de ne pas donner cours, par leur attitude, à une familiarité inadmissible? Elles peuvent fermer bien des portes à la tentation si elles veulent en tout temps observer une stricte réserve et une bonne tenue.14 FC 319 2 Les femmes doivent avoir une conduite élevée -- Les femmes d'aujourd'hui -- j'écris ceci le coeur affligé -- qu'elles soient mariées ou non, ne gardent pas l'attitude réservée qui s'impose. Elles se comportent comme des aguicheuses. Elles recherchent les attentions des hommes mariés et des célibataires, et ceux qui manquent de force morale se laissent prendre au piège. S'ils sont tolérés, de tels travers émoussent les facultés morales et aveuglent l'esprit au point que le délit n'est plus considéré comme un péché. On fait naître dans l'esprit des pensées qui n'y seraient pas venues si la femme était restée à sa place dans la modestie et la retenue. Elle peut n'avoir eu aucune mauvaise intention, mais elle a encouragé les hommes qui sont tentés et qui ont besoin de toute l'aide que peuvent leur apporter ceux qui les côtoient. Elle pourrait éviter un grand mal si elle était prudente, discrète et si elle se conduisait moins librement en repoussant les hommages injustifiés et en gardant au contraire une attitude hautement morale et empreinte de dignité.15 FC 319 3 Il y a longtemps que j'ai décidé de parler à mes soeurs et de leur dire que, selon ce qu'il a plu au Seigneur de me montrer à diverses reprises, elles se rendent coupables d'une très grande faute. Elles ne prennent pas soin d'éviter toute apparence de mal. Elles ne sont pas toutes prudentes dans leur comportement, comme il sied à des femmes qui se disent chrétiennes. Leurs paroles ne sont pas aussi choisies que devraient l'être celles de femmes qui ont reçu la grâce de Dieu. Elles sont trop familières avec leurs frères. Elles s'attardent autour d'eux, se sentent attirées vers eux et semblent se plaire en leur compagnie. Elles sont tout à fait ravies de retenir leur attention. FC 320 1 Selon la lumière que le Seigneur m'a donnée, nos soeurs devraient se comporter tout autrement. Elles devraient être plus réservées, manifester moins de hardiesse, et cultiver en elles "pudeur et modestie". Lorsqu'ils se rencontrent, les frères et les soeurs font preuve de trop de légèreté dans leurs conversations. Des femmes qui font profession de christianisme se permettent de gesticuler, de rire et de plaisanter. Cela n'est pas convenable et attriste l'Esprit de Dieu. Ces manifestations révèlent un manque de véritable délicatesse chrétienne. Loin de fortifier l'âme en Dieu, elles n'apportent que ténèbres; elles chassent les anges célestes, purs et raffinés et rabaissent celles qui s'y laissent aller, jusqu'à les avilir.16 FC 320 2 Trop souvent les femmes sont des tentatrices. Sous un prétexte ou sous un autre, elles attirent l'attention des hommes, mariés ou non, et les amènent à transgresser la loi de Dieu au point de détruire leur utilité dans l'oeuvre et de mettre leur âme en péril. ... Si seulement les femmes voulaient élever le niveau de leur vie et devenir des ouvrières avec le Christ, leur influence serait moins dangereuse. Mais leur indifférence actuelle à l'égard des responsabilités du foyer et des droits de Dieu sur elles fait que leur influence s'exerce souvent dans la mauvaise direction; leurs capacités diminuent et leur travail ne porte pas le sceau divin.17 FC 320 3 Il y a tellement de jeunes filles effrontées, de femmes hardies et sans scrupule qui ont le don d'attirer l'attention, qui se plaisent dans la compagnie des jeunes gens, recherchent les hommages et encouragent au flirt les hommes mariés ou les célibataires, que si vous ne demeurez pas solides comme l'acier, les yeux fixés sur Jésus, vous serez entraînés dans les filets de Satan.18 FC 320 4 En tant qu'ambassadrice du Christ, je vous supplie, vous qui prétendez posséder la vérité présente, de ne pas souffrir le contact de la moindre souillure morale et de fuir la compagnie de ceux qui sont animés de pensées impures. Ayez pour ces péchés la plus grande horreur. Eloignez-vous, même dans vos conversations, de ceux qui se plaisent à s'en entretenir; car "de l'abondance du coeur, la bouche parle". Matthieu 12:34. FC 320 5 Vous ne devriez pas accorder un seul instant votre attention à une suggestion impure et équivoque, car même cela souille l'âme comme les eaux polluées souillent le canal où elles se déversent.19 FC 321 1 Une femme qui permet que l'on tienne devant elle des propos déplacés, ou que l'on fasse des allusions grossières en sa présence, n'est pas telle que Dieu voudrait qu'elle soit; celle qui accepte des familiarités excessives ou des propositions immorales ne respecte pas sa dignité de femme créée à l'image de Dieu.20 FC 321 2 Protégée par un rempart de pureté -- Nos soeurs devraient cultiver la véritable humilité; elles ne devraient pas être bavardes et hardies, mais modestes et réservées, spécialement en paroles. Qu'elles fassent preuve de savoir-vivre. Il est convenable et agréable à Dieu qu'elles soient aimables, affectueuses, compatissantes, humbles et indulgentes. Si elles adoptent cette attitude, elles ne seront pas importunées par les attentions déplacées des hommes de l'église ou de ceux du dehors. Tous sentiront que ces femmes qui craignent Dieu sont entourées d'un rempart de pureté qui les préserve de toute familiarité dangereuse. FC 321 3 Certaines femmes qui se prétendent chrétiennes font preuve d'un laisser-aller et d'une vulgarité qui les amènent à commettre des erreurs et à faire le mal. Mais les femmes chrétiennes qui appliquent leur esprit et leur coeur à méditer sur des sujets qui renforcent la pureté de leur vie, et qui élèvent leur âme dans la communion avec Dieu, ne seront pas facilement attirées loin du droit chemin. Elles seront capables d'affronter les sophismes de Satan, et prêtes à résister à ses artifices.21 FC 321 4 Je fais appel à vous qui êtes les disciples du Christ, afin que vous chérissiez le joyau précieux qu'est la modestie. Elle protégera votre vertu.22 FC 321 5 Apprendre à maîtriser ses pensées -- Il vous faut maîtriser vos pensées. Ce n'est pas une tâche facile; vous n'y parviendrez qu'au prix d'efforts suivis et parfois pénibles. C'est là cependant ce que Dieu vous demande; c'est un devoir qui incombe à tout être doué de raison. Vous êtes responsables devant Dieu de vos pensées. Si vous vous complaisez en vaines rêveries, permettant à votre esprit de s'attarder sur des sujets impurs, vous êtes, dans une certaine mesure, aussi coupables devant Dieu que si vos pensées s'étaient concrétisées par des actes. Si cela ne s'est pas produit, c'est simplement parce que l'occasion ne s'est pas présentée. Rêvasser nuit et jour et se construire des châteaux en Espagne est une habitude mauvaise et excessivement dangereuse. Lorsque de telles habitudes sont bien ancrées, il est pratiquement impossible de s'en défaire et de diriger ses pensées sur des sujets purs, saints et élevés.23 FC 322 1 Gardez-vous de la flatterie -- Je suis peinée lorsque je vois des hommes encensés, flattés, adulés. Dieu m'a montré que certains de ceux qui reçoivent ces attentions ne sont pas dignes de prononcer son nom. Et cependant, ils sont portés aux nues par des êtres bornés qui jugent seulement sur les apparences. Mes soeurs, ne faites pas de minauderies et ne flattez jamais de pauvres hommes faillibles, qu'ils soient jeunes ou vieux, mariés ou non. Vous ne connaissez pas leurs faiblesses et vous ne savez pas si ces attentions et ces louanges exagérées ne contribueront pas à leur perte. Je suis effrayée de constater le manque de clairvoyance et de sagesse que beaucoup manifestent dans ce domaine. FC 322 2 Les hommes qui accomplissent l'oeuvre de Dieu et dans le coeur desquels le Christ habite, n'abaisseront pas l'idéal de la moralité, mais ils chercheront, au contraire, à l'élever sans cesse. Ils ne se complairont pas dans les louanges des femmes ni dans leurs prévenances. Mariés ou non, que les hommes disent: "Attention! Je ne donnerai pas prise à la moindre médisance. Ma réputation m'est plus précieuse que l'or et l'argent. Que Dieu me préserve de la ternir! Si les hommes la détruisent, ce ne sera pas parce que je leur en aurai fourni le prétexte, mais uniquement pour la raison même qui leur faisait dire du mal du Christ: la haine que leur inspiraient la pureté et la sainteté de son caractère; car il était pour eux un constant reproche."24 FC 322 3 Si le pasteur essaie de vous séduire -- Les insinuations les plus discrètes, d'où qu'elles viennent, vous invitant à vous complaire dans le péché ou à permettre que l'on prenne avec vous des libertés scabreuses, devraient être considérées comme l'injure la plus grave qui puisse être faite à votre dignité de femme. Un baiser sur la joue, donné dans un lieu ou en des circonstances déplacés, devrait vous faire repousser avec dégoût l'émissaire de Satan. S'il s'agit de quelqu'un qui occupe un poste important, qui assume des fonctions sacrées, le péché est dix fois plus grave et devrait amener la femme ou la jeune fille qui craint Dieu à se détourner avec horreur, non seulement du péché qu'il vous ferait commettre, mais encore de l'hypocrisie et de l'infamie dont s'est rendu coupable un homme respecté et honoré comme serviteur de Dieu.25 FC 323 1 S'il arrive qu'un prédicateur de l'Evangile ne sache pas maîtriser ses passions mauvaises, et qu'il ne suive pas l'exemple de l'apôtre*, en déshonorant ainsi son ministère et sa foi au point même de se complaire dans le péché, il ne faut pas que nos soeurs, qui se disent pieuses, s'imaginent un seul instant que le péché ou le délit perdent de leur gravité du seul fait que le pasteur ose les commettre. Si des hommes occupant des postes de responsabilités s'abandonnent au péché, cela ne doit pas en minimiser la gravité dans l'esprit de quiconque. Le péché devrait paraître tout aussi grave et monstrueux qu'il l'a été jusque-là; et ceux dont l'esprit est droit et élevé devraient abhorrer et éviter celui qui se complaît dans le péché tout comme ils s'enfuiraient devant un serpent venimeux. Si les soeurs sont nobles et possèdent la pureté du coeur, elles repousseront catégoriquement toute proposition malséante qui leur serait faite, même de la part de leur pasteur.26 FC 323 2 La fidélité aux voeux du mariage -- Le chef de famille doit faire preuve d'une grande prudence s'il veut rester fidèle à ses voeux de mariage. Il devrait se montrer réservé afin de ne pas encourager, chez les jeunes filles ou chez les femmes mariées, des pensées qui sont en opposition avec l'idéal élevé et saint des commandements de Dieu. Ces commandements, le Christ nous montre qu'ils ont une portée immense; ils concernent les pensées, les mobiles et les intentions du coeur. C'est là que beaucoup d'hommes sont fautifs. Leurs sentiments ne sont pas empreints de la pureté et de la sainteté que Dieu désire. Si élevée soit leur vocation, si brillants soient leurs talents, Dieu dressera contre eux leur iniquité; il jugera qu'ils sont plus coupables et qu'ils méritent davantage sa colère que ceux qui ont moins de talents, moins de lumière et dont l'influence est moins grande.27 FC 324 1 Aux hommes mariés, j'ai reçu mission de dire ceci: C'est à votre épouse, la mère de vos enfants, que vous devez affection et respect. C'est à elle que vous devez réserver toutes vos attentions, et son bonheur doit être le sujet de vos préoccupations.28 FC 324 2 J'ai vu des familles dans lesquelles le mari n'avait pas su conserver la réserve et la dignité d'homme créé à l'image de Dieu qui sied à un disciple du Christ. Il avait négligé de témoigner l'affection, la tendresse et la courtoisie dues à l'épouse qu'il avait promis, devant Dieu et devant les anges, d'aimer, de respecter et d'honorer tout au long de leur existence. La jeune fille engagée pour aider au ménage s'est montrée quelque peu empressée et particulièrement attentionnée envers le mari, et cela plaît beaucoup à cet homme. Aussi est-il moins affectueux et prévenant envers sa femme qu'il l'était auparavant. Satan est certainement à l'oeuvre dans ce foyer. Respectez vos employées, traitez-les avec bonté et ayez des égards pour elles, mais n'allez pas trop loin. Que votre comportement soit tel qu'il ne favorise aucune familiarité de leur part.29 FC 324 3 Sauvegardez l'intimité de la famille -- Combien de vies sont assombries parce que les murs qui entourent l'intimité de la famille, et qui sont destinés à préserver sa pureté et son intégrité, ont été renversés! Une tierce personne reçoit les confidences de l'épouse, et les faits et gestes de la famille sont étalés devant cet ami intime. C'est une ruse de Satan destinée à éloigner l'un de l'autre les coeurs des époux. Il faut que cela cesse! Un grand nombre de difficultés seront ainsi évitées. Ce que vous savez de vos fautes respectives, gardez-le au plus profond de votre coeur. Ne confiez qu'à Dieu seul vos difficultés. Il pourra vous donner de bons conseils et vous procurer un réel réconfort qui seront sans équivoque et ne vous causeront aucune amertume.30 FC 325 1 Lorsqu'une femme raconte ses soucis familiaux ou se plaint de son mari devant un autre homme, elle viole ses voeux de mariage; elle déshonore son mari et renverse le mur érigé pour préserver la sainteté du mariage; elle ouvre toute grande la porte et invite Satan à entrer avec ses tentations insidieuses. C'est justement ce qu'il souhaite. Lorsqu'une femme vient vers un frère pour lui faire part de ses malheurs, de ses chagrins et de ses épreuves, s'il faut absolument qu'elle confie ses soucis à quelqu'un, que ce dernier lui conseille de choisir des soeurs pour confidentes; on évitera ainsi toute apparence de mal susceptible de nuire à la cause de Dieu.31 FC 325 2 Comment éviter les égarements -- Je m'adresse à nos frères et soeurs: Si vous vous tenez tout près du Christ, avec le désir d'honorer votre profession de foi par une vie bien ordonnée et par une conduite digne, vous ne vous aventurerez pas sur des sentiers interdits. Si vous agissez comme en présence directe de Dieu, vous triompherez de la tentation et vous pourrez rester purs et sans tache jusqu'à la fin. Si vous conservez votre confiance jusqu'au bout, vous marcherez dans les voies du Seigneur et ce que la grâce a commencé en vous sera couronné de gloire dans le royaume des cieux. "Le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la foi, la douceur, la tempérance; la loi n'est pas contre ces choses. Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs." Galates 5:22-24.32 ------------------------Chapitre 56 -- Le divorce FC 327 1 Le mariage, un contrat pour la vie -- Dans l'esprit des jeunes, le mariage est auréolé de romantisme; on a du mal à le dépouiller de cet aspect dont l'imagination le revêt, et à faire comprendre tout le poids des responsabilités inhérentes aux voeux de mariage. Cet engagement unit les destinées de deux êtres par un lien que seule la mort devrait briser.1 FC 327 2 On devrait réfléchir sérieusement avant de se marier, car le mariage est un pas que l'on franchit pour la vie. Que l'homme et la femme s'interrogent avec soin pour savoir s'ils pourront rester fidèlement attachés l'un à l'autre au travers des vicissitudes de l'existence, aussi longtemps qu'ils seront tous deux en vie.2 FC 327 3 Jésus a redressé certaines idées fausses sur le mariage -- Les Juifs permettaient à un homme de répudier sa femme pour les motifs les plus futiles; après quoi, la femme pouvait se remarier. Cette coutume entraînait bien des misères et bien des péchés. Dans le Sermon sur la montagne, Jésus déclare nettement que les liens du mariage sont indissolubles, excepté en cas d'infidélité. Il dit: "Celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et ... celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère." FC 327 4 Lorsque, plus tard, les pharisiens questionnèrent Jésus au sujet de la légitimité du divorce, le Maître leur rappela l'institution du mariage telle qu'elle avait été fondée à la création. Il leur dit: "C'est à cause de la dureté de votre coeur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; au commencement, il n'en était pas ainsi." Jésus évoqua les jours bénis du jardin d'Eden où Dieu avait déclaré que "tout était très bon". C'est alors que le mariage et le sabbat furent instaurés. Ces deux institutions fondées le même jour étaient destinées à la gloire de Dieu et au bonheur de l'humanité. Le couple saint s'étant donné la main, le Créateur dit: "L'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair", énonçant ainsi la loi du mariage pour les enfants d'Adam jusqu'à la fin des temps. Ce que le Père éternel lui-même avait déclaré bon était pour l'homme la condition de son développement et la source de ses plus grandes bénédictions.3 FC 328 1 Jésus vint sur cette terre pour redresser certaines idées fausses sur le mariage et restaurer l'image morale de Dieu en l'homme. Des opinions erronées à l'égard du mariage s'étaient glissées dans l'esprit des conducteurs d'Israël. De telles conceptions enlevaient à cette institution son caractère sacré. Le coeur de l'homme était tellement endurci qu'il pouvait, pour le motif le plus futile, se séparer de son épouse, ou, s'il le voulait, l'éloigner de ses enfants et la renvoyer. Cela était considéré comme une grande disgrâce et causait souvent une profonde souffrance à celle qui était ainsi répudiée. FC 328 2 Le Christ vint pour condamner ces aberrations. Son premier miracle fut accompli à l'occasion d'un mariage. Il proclamait ainsi au monde que le mariage, lorsqu'il est pur et sans tache, est une institution sacrée.4 FC 328 3 Conseil à une personne qui envisage de divorcer -- Vos idées en ce qui concerne le mariage sont erronées. Seule l'infidélité manifeste peut briser ou annuler ces liens. Nous vivons en des temps difficiles, à une époque où rien ne peut assurer notre sécurité, si ce n'est une foi ferme et inébranlable en Jésus-Christ. Nul ne pourra éviter d'être séparé de Dieu à cause des ruses de Satan s'il n'est pas vigilant dans la prière. FC 328 4 Votre état de santé aurait été bien meilleur si vous aviez eu l'esprit en paix; mais il est obscurci et manque d'équilibre. Votre raisonnement concernant le divorce est faux et votre point de vue est insoutenable étant donné les motifs que vous invoquez. Les hommes ne sont pas libres de se forger des lois pour eux-mêmes, afin d'échapper à celle de Dieu et de suivre leurs propres inclinations. Ils doivent se soumettre aux grands principes moraux de la justice divine. ... FC 329 1 Dieu a indiqué la seule raison pour laquelle une épouse pourrait quitter son mari, ou le mari sa femme: c'est l'adultère. Cette question doit être examinée dans un esprit de prière.5 FC 329 2 Conseil destiné à un couple séparé -- Mon frère, ma soeur, depuis quelque temps déjà vous ne vivez plus ensemble. Si tous deux vous aviez cultivé la patience, l'affection et l'indulgence qui devraient toujours exister entre mari et femme, vous ne vous seriez pas engagés dans cette voie et n'en seriez pas arrivés là. Aucun de vous n'aurait imposé sa propre volonté et essayé d'agir selon ses idées et ses plans personnels, quelles qu'en soient les conséquences. Aucun de vous n'aurait décidé de vivre selon son bon plaisir. Permettez que l'Esprit de Dieu exerce sur vos coeurs son influence apaisante et directrice et vous qualifie pour l'éducation de vos enfants. ... Demandez à votre Père céleste qu'il vous aide à résister à la tentation de vous parler l'un à l'autre avec impatience, dureté et sur un ton autoritaire. Vous avez tous deux des caractères imparfaits. Parce que vous ne vous êtes pas placés sous l'influence divine, votre conduite l'un envers l'autre a manqué de sagesse. FC 329 3 Je vous conjure de vous en remettre à Dieu. Lorsque vous risquez de parler d'une manière agressive, gardez plutôt le silence. Vous serez tentés sur ce point parce que vous n'avez jamais surmonté ce détestable trait de caractère. Mais il faut vaincre toutes les mauvaises habitudes. Abandonnez-vous complètement à Dieu. Brisez-vous sur le Rocher, qui est le Christ. En tant que mari et femme, acquérez la maîtrise de vous-mêmes. Implorez l'aide du Christ. Il veut suppléer à vos déficiences par son amour divin et par sa grâce. ... FC 329 4 Repentez-vous devant Dieu de vos actions passées. Essayez de vous comprendre et reprenez la vie en commun. Bannissez de votre esprit l'expérience pénible et malheureuse de votre vie passée. Prenez courage dans le Seigneur. Fermez les fenêtres de votre coeur qui donnent sur la terre, et ouvrez celles qui donnent sur le ciel. Si vos prières s'élèvent vers Dieu pour réclamer la lumière, le Seigneur Jésus, qui est lumière et vie, paix et joie, entendra votre cri. Lui, le Soleil de Justice, brillera dans votre esprit et illuminera le temple de votre âme. Si vous accueillez le rayon de soleil de sa présence dans votre foyer, vous ne prononcerez plus de paroles susceptibles de vous rendre malheureux.6 FC 330 1 A une épouse maltraitée -- En réponse à votre lettre, je voudrais vous dire que je ne vous conseille pas de retourner vers D., tant que vous n'avez pas constaté en lui de changements profonds. Les idées qu'il a eues autrefois sur ce qui est dû à une épouse déplaisent à Dieu. ... Si votre mari maintient son point de vue, l'avenir ne sera pas meilleur pour vous que le passé. Il ne sait pas comment se comporter avec une femme. FC 330 2 - Tout cela m'attriste beaucoup. Je le regrette pour D., mais je ne puis vous inciter à retourner vers lui contre votre volonté. Je vous parle aussi sincèrement que je lui ai parlé: il serait dangereux pour vous de vous placer à nouveau sous son autorité. J'avais espéré qu'il changerait. ... FC 330 3 Le Seigneur comprend parfaitement ce que vous avez supporté. ... Soyez de bon courage dans le Seigneur; il ne vous abandonnera pas. Soyez assurée de ma plus tendre affection.7 FC 330 4 A un mari abandonné -- Je ne vois pas ce que l'on pourrait faire de plus dans ce cas, et je pense que la seule chose que vous pouvez faire est de quitter votre femme. Si elle est à ce point résolue à ne plus vivre avec vous, tenter à nouveau l'expérience vous rendrait tous deux très malheureux. Et puisqu'elle a délibérément pris ses risques, il ne vous reste plus qu'à vous charger de votre croix et à vous conduire en homme.8 FC 330 5 Ceux qui sont divorcés selon les lois humaines ne le sont pas toujours aux yeux de Dieu -- Une femme peut très bien être divorcée selon les lois de son pays, mais ne pas l'être aux yeux de Dieu et d'après sa loi. Aux yeux de Dieu, seul le péché d'adultère peut délier un homme ou une femme de leur serment de mariage. Bien que les lois du pays leur aient accordé le divorce, ils sont toujours mari et femme selon la Bible et la loi de Dieu. FC 330 6 J'ai vu que, jusqu'à présent, soeur ... n'a pas le droit d'épouser un autre homme; mais si elle, ou toute autre femme, peut obtenir légalement le divorce pour cause d'adultère de la part du mari, elle est libre d'épouser qui elle veut.9 FC 331 1 Attitude à tenir envers un conjoint incroyant -- Si l'épouse est incroyante et hostile à la religion, son mari ne peut, suivant la loi de Dieu, la répudier pour ce seul motif. Afin d'être en harmonie avec les ordonnances du Très-Haut, il doit demeurer avec elle jusqu'à ce qu'elle-même choisisse de partir. Il devra peut-être souffrir l'opposition, être éprouvé de différentes manières, mais il trouvera son réconfort et sa force en Dieu, qui peut lui accorder sa grâce en toutes circonstances. S'il s'agit d'un homme dont l'esprit est pur, la volonté ferme et les principes solides, il recevra de Dieu la sagesse nécessaire à la conduite qu'il doit tenir. L'impulsivité ne dominera pas son esprit, mais, au contraire, sa raison sera en mesure de maîtriser ses passions.10 FC 331 2 Changer, non les statuts du mariage, mais ses propres dispositions -- J'ai reçu une lettre de votre mari. Je tiens à dire qu'il n'existe qu'un seul motif pour lequel un mari peut légalement se séparer de sa femme, ou une femme de son mari: c'est l'adultère. FC 331 3 S'il y a entre vous incompatibilité de caractère, ne serait-ce pas contribuer à glorifier Dieu que de changer de dispositions intérieures? FC 331 4 Mari et femme devraient cultiver l'affection et le respect mutuels; veiller sur leur esprit, leurs paroles et leurs actes afin d'éviter entre eux toute cause de contrariété ou de chagrin. Chacun doit prendre soin de l'autre, faisant tout ce qui est en son pouvoir pour fortifier l'affection réciproque. FC 331 5 Je vous demande à tous deux de rechercher le Seigneur. Dans l'amour et la tendresse, accomplissez votre devoir l'un envers l'autre. Le mari doit être travailleur, faisant de son mieux pour subvenir aux besoins de sa famille. Cela lui vaudra le respect de sa femme. ... FC 331 6 Ma soeur, vous ne pouvez être agréable au Seigneur en persistant dans votre attitude actuelle. Pardonnez à votre mari. Il est votre époux, et vous serez bénie si vous vous efforcez d'être une épouse dévouée et affectueuse. Que la bonté soit sur vos lèvres. Vous pouvez et devez changer d'attitude.11 FC 332 1 Il vous faut étudier ensemble le moyen de vous adapter l'un à l'autre, malgré vos différences. ... La douceur et la gentillesse apporteront un heureux changement dans votre vie.12 FC 332 2 Divorce et appartenance à l'Eglise -- Concernant le cas de la soeur offensée, A.G., voici ce que nous dirons en réponse aux questions posées par ...: ce qui caractérise la plupart des personnes prises, comme son mari, en flagrant délit de péché, c'est qu'elles n'ont pas vraiment conscience de leur faute. Cependant, certaines d'entre elles peuvent être et sont réintégrées dans l'Eglise, mais pas avant d'avoir regagné la confiance du peuple de Dieu par une confession loyale et après un temps de probation qui doit révéler la sincérité de leur repentance. Le cas présent comporte des difficultés qui n'existent pas toujours, et nous nous bornerons à ajouter ce qui suit: FC 332 3 1. Dans le cas où le septième commandement a été violé et où le coupable ne manifeste aucune repentance, si l'époux offensé peut obtenir le divorce sans aggraver davantage encore sa situation et celle de ses enfants -- s'il y en a -- , ils devraient se sentir libres l'un vis-à-vis de l'autre. FC 332 4 2. S'ils s'exposent, par un divorce, à se placer, eux et leurs enfants, dans une situation encore plus difficile, il n'existe, à notre connaissance, aucun passage de l'Ecriture qui condamne l'époux innocent parce qu'il continuerait à vivre avec son conjoint. FC 332 5 3. Avec le temps, les efforts, la prière, la patience, la foi et une vie sanctifiée peuvent apporter un changement. Vivre avec quelqu'un qui a brisé son serment de mariage, qui est couvert de la disgrâce et de la honte d'un amour coupable, et qui en est inconscient, constitue un véritable cancer pour l'âme; d'autre part le divorce est une plaie qui ronge le coeur toute la vie durant. Que Dieu ait pitié du conjoint innocent! On devrait réfléchir davantage avant de se marier. FC 332 6 4. Pourquoi, oui pourquoi des hommes et des femmes qui pourraient être bons, respectables et avoir finalement accès au royaume de Dieu, se livrent-ils si facilement au mal? Ils font ainsi de la peine à leurs amis, jettent le discrédit sur leur famille et l'opprobre sur la cause de Dieu, pour aboutir en fin de compte à la perdition. Que Dieu ait pitié d'eux! Pourquoi ceux qui sont pris en flagrant délit de péché ne manifestent-ils pas un repentir proportionné à l'énormité de leur faute et ne cherchent-ils pas refuge auprès du Christ afin qu'il leur pardonne et guérisse, autant que faire se peut, les blessures dont ils sont responsables*?13 ------------------------Chapitre 57 -- Attitude à prendre à l'égard d'un conjoint incroyant* FC 334 1 Une épouse chrétienne doit-elle quitter un mari incroyant? -- J'ai reçu des lettres écrites par des mères qui me font part de leurs épreuves et me demandent conseil. J'évoquerai l'un de ces cas typiques. Le mari et père n'est pas croyant, ce qui rend la tâche de la mère très difficile pour l'éducation de ses enfants. Son époux est un homme irréligieux, vulgaire, qui tient à sa femme des propos injurieux, et qui apprend à ses enfants à mépriser l'autorité de leur mère. Lorsque celle-ci essaie de prier avec eux, il intervient, fait le plus de bruit possible et les interrompt en maudissant Dieu et en proférant des injures à l'égard de la Bible. Cette femme est tellement découragée que la vie lui est devenue un fardeau. Quel bien peut-elle faire? Est-ce un avantage pour ses enfants qu'elle demeure à la maison? Elle éprouve le vif désir de travailler dans la vigne du Seigneur et elle a pensé qu'il vaudrait mieux pour elle quitter sa famille puisque son mari incite continuellement ses enfants à lui manquer de respect et à lui désobéir. FC 334 2 Pour de tels cas, voici mon conseil: Mamans, quelles que soient les épreuves que vous serez appelées à supporter par suite de la pauvreté et des blessures, des meurtrissures que la dureté et le despotisme de votre mari infligent à votre âme, ne quittez pas vos enfants; ne les livrez pas à l'influence d'un père incroyant. Votre tâche consiste à contrebalancer son action, puisqu'il est apparemment sous la domination de Satan.1 FC 335 1 Soyez un vivant exemple de maîtrise de soi -- Vous avez des épreuves, je le sais, mais mieux vaut réagir que se laisser aller. Votre mari a besoin de voir chaque jour un exemple vivant de patience et de maîtrise de soi. Faites votre possible pour lui plaire, mais sans céder pour autant sur un seul principe de la vérité. ... FC 335 2 Le Christ désire que l'être tout entier soit à son service -- le coeur, l'âme, l'intelligence, la force. Si vous lui donnez ce qu'il attend de vous, vous le représenterez dans votre caractère. Que votre mari voie l'oeuvre du Saint-Esprit agissant en vous. Soyez attentive et prévenante, patiente et indulgente. Ne lui imposez pas la vérité. Faites votre devoir, comme le doit une épouse, et voyez si son coeur n'est pas touché. Ne détournez pas votre affection de votre mari. Faites-lui plaisir de toutes les manières possibles. Que vos convictions religieuses ne vous séparent pas de lui. Obéissez à Dieu en toute conscience, et donnez satisfaction à votre mari chaque fois que vous le pouvez. ... FC 335 3 Qu'il soit évident pour tous que vous aimez Jésus et que vous vous confiez en lui. Donnez à votre mari et à vos amis croyants et incroyants la preuve que vous désirez les voir apprécier les beautés de la vérité. Mais ne manifestez pas une anxiété pénible qui porte si souvent préjudice à une action positive. ... FC 335 4 N'adressez jamais un mot de reproche ou une critique à votre mari. Vous traversez parfois des moments difficiles, mais n'en parlez pas. Le silence est éloquent. Les paroles d'irritation ne feront qu'augmenter votre souffrance. Soyez gaie, chassez les ombres de votre foyer; mettez-y tout le soleil possible. Que les rayons lumineux du Soleil de Justice illuminent le temple de votre âme. Ainsi, le parfum de la vie chrétienne se répandra sur votre famille. On ne s'appesantira pas sur les sujets de perplexité qui, bien souvent, ne sont qu'imaginaires.2 FC 335 5 Encouragements adressés à une femme accablée -- Puisque votre mari s'est détourné de Jésus, une double responsabilité repose maintenant sur vous. FC 335 6 Je conçois qu'il doit vous être très pénible de demeurer seule fidèle à la Parole de Dieu. Mais qui sait si votre vie de foi et d'obéissance ne ramènera pas un jour votre mari à la vérité? Conduisez vos chers enfants à Jésus. Apprenez-leur, dans un langage simple, les paroles de vérité. Chantez-leur des cantiques joyeux et entraînants qui leur révéleront l'amour du Christ. Amenez vos enfants à Jésus, car il les aime. FC 336 1 Cultivez la bonne humeur. N'oubliez pas que vous avez un Consolateur, le Saint-Esprit, que le Christ vous a envoyé. Vous n'êtes jamais seule. Si vous écoutez la voix qui vous parle aujourd'hui, si vous répondez sans délai à celui qui frappe à la porte de votre coeur: "Entre, Seigneur Jésus, afin que je soupe avec toi, et toi avec moi", l'hôte céleste y entrera. Et lorsque son influence divine demeurera avec vous, vous connaîtrez la paix et le repos.3 FC 336 2 Sachez défendre les principes chrétiens -- Le foyer qui n'honore pas Dieu ressemble à un navire qui se trouverait en pleine mer, sans pilote ou sans gouvernail. La tempête se déchaîne autour de lui, et tous ceux qui sont à son bord risquent de périr. Sachez que votre vie et celle de vos enfants sont précieuses aux yeux du Christ, car vous et votre époux devez comparaître avec eux devant le trône de Dieu. Loin de s'affaiblir, vos solides principes chrétiens doivent s'affermir sans cesse. Bien que cela puisse contrarier votre mari et malgré l'opposition que cela suscite de sa part, vous devez être conséquente, fidèle, et faire preuve de fermeté, comme il sied à une chrétienne. Ainsi, quoi qu'il en dise, il ne pourra que vous respecter au fond de son coeur, si celui-ci n'est pas de pierre.4 FC 336 3 Dieu premier servi* -- Frère T. ... a fait preuve d'hypocrisie. Il s'est mis à fumer, mais il voudrait bien que ses frères ne le sachent pas. Il m'a été montré que ce péché a freiné son développement spirituel. Parvenu à un âge avancé, il doit s'efforcer de s'abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme. Il a aimé la vérité et souffert pour elle. Maintenant, il lui faudrait apprécier la récompense éternelle, les richesses célestes, l'héritage et la couronne incorruptibles au point d'être prêt à renoncer de bon coeur à la satisfaction de ses désirs pervertis, pour que s'accomplisse l'oeuvre de purification de la chair et de l'esprit, quelles qu'en soient les conséquences, si douloureuses soient-elles. FC 337 1 Il me fut alors montré sa belle-fille. Elle est aimée de Dieu, mais on la tient dans une sorte d'esclavage; elle est en proie à la crainte, à la peur, au découragement, au doute, et elle est très nerveuse. Cette soeur ne devrait pas croire qu'elle doit soumettre sa volonté à un jeune homme incroyant qui est moins âgé qu'elle. FC 337 2 Qu'elle se rappelle que le mariage ne doit pas détruire sa personnalité. Dieu a sur elle des droits qui surpassent ceux des autorités terrestres. Ayant été rachetée par le sang du Christ, elle ne s'appartient pas. Mais elle ne parvient pas à mettre son entière confiance en Dieu; elle accepte de sacrifier ses convictions et sa conscience à un homme autoritaire et tyrannique, que Satan excite chaque fois que son pouvoir démoniaque peut agir par son intermédiaire pour intimider l'âme craintive et tremblante de son épouse. Celle-ci a déjà été soumise à tant d'émotions que son système nerveux s'en trouve affaibli et qu'elle est presque devenue une épave. Est-ce la volonté du Seigneur que cette soeur soit dans un tel état et que Dieu soit ainsi privé de ses services? Certainement pas. Son mariage a été une ruse du malin. Cependant, elle devrait s'en accommoder de son mieux, agir avec bonté envers son mari et le rendre aussi heureux que possible sans trahir sa conscience; car s'il persiste dans sa révolte, ce monde sera son unique paradis. En revanche, il n'est pas conforme à la volonté de Dieu qu'elle renonce à assister aux réunions pour plaire à un mari autoritaire, animé par l'esprit du dragon*.5 FC 337 3 Voici ce que nous lisons dans la parabole du grand souper: "Un autre dit: 'Je viens de me marier, et c'est pourquoi je ne puis aller.'" Le péché de cet homme n'était pas de s'être marié, mais d'avoir épousé une personne qui avait détourné son esprit des choses les plus nobles et les plus importantes de la vie. Un homme ne devrait jamais permettre à son épouse et à son foyer d'éloigner ses pensées du Christ ou de l'amener à refuser les invitations de l'Evangile.6 FC 338 1 "Qui veut tout perd tout" -- Frère K, vous avez connu bien des découragements; mais vous devez rester fidèle, ferme et décidé à accomplir votre devoir envers les vôtres et à les entraîner dans votre sillage, si cela est possible. Vous ne devriez reculer devant aucun effort pour les décider à vous accompagner sur le chemin de la sanctification. Mais si la mère et les enfants s'y refusent, s'ils tentent plutôt de vous soustraire à vos devoirs et à vos privilèges spirituels, vous devez aller de l'avant, même s'il vous faut marcher seul. Vous devez vivre dans la crainte de Dieu, saisir les occasions qui vous sont offertes d'assister aux réunions et d'acquérir le plus de force spirituelle possible, car vous en aurez besoin dans l'avenir. Les biens de Lot furent tous consumés. S'il vous arrivait de perdre quoi que ce soit, ne soyez pas découragé, mais si vous pouvez sauver ne fût-ce que quelques-uns de vos proches, cela vaut mieux que de les perdre tous.7 ------------------------Chapitre 58 -- La famille du pasteur FC 339 1 La vie de famille du pasteur doit honorer le message -- Dieu veut que celui qui enseigne la Bible soit dans son foyer un vivant exemple des vérités qu'il proclame. La vie d'un homme a plus d'influence que ses paroles. La piété vécue jour après jour donnera au témoignage du prédicateur une grande force. La patience, l'accord de la théorie et de la pratique, l'amour enfin feront sur les coeurs une impression que les sermons ne pourraient exercer.1 FC 339 2 Si elle est faite convenablement, l'éducation des enfants d'un pasteur sera une illustration des leçons qu'il enseigne du haut de la chaire. Mais si elle est négligée et qu'ainsi le pasteur montre son incapacité à gouverner et à diriger, il lui faut apprendre ce que le Seigneur attend de lui: élever convenablement ses propres enfants, avant de pouvoir faire son devoir en qualité de berger du troupeau de Dieu.2 FC 339 3 Son premier devoir concerne ses enfants -- Les devoirs du prédicateur concernent son entourage immédiat ou éloigné; mais le premier d'entre eux, c'est de s'occuper de ses enfants. Il ne devrait pas se laisser accaparer par ses fonctions au point de négliger l'instruction dont ils ont besoin. Il se peut qu'il considère cette tâche comme secondaire; mais en réalité, c'est le fondement même de la prospérité des individus et de la société. Jusqu'à un certain point, le bonheur des hommes et des femmes et le succès de l'Eglise dépendent de l'influence de la famille. ... FC 339 4 S'il néglige son foyer pour les soucis de dehors, le prédicateur n'a aucune excuse. Le bien-être spirituel de sa famille passe avant tout. Au jour du règlement des comptes, Dieu lui demandera ce qu'il a fait pour amener au Christ ceux qu'il a lui-même procréés. Les plus grands bienfaits apportés aux autres ne peuvent le dispenser, aux yeux de Dieu, du soin qu'il doit à ses enfants.3 FC 340 1 La grande influence du pasteur -- Les enfants de prédicateurs sont parfois les plus négligés parce que leur père est rarement avec eux, et ils sont laissés libres de leur emploi du temps et de leurs distractions.4 FC 340 2 Cependant, si grands que soient les maux résultant de l'irresponsabilité du père, ils sont dix fois plus déplorables quand ils existent dans les foyers des conducteurs de l'Eglise. Si ces derniers ne savent pas diriger leur famille, ils montrent le mauvais exemple et induisent bien des personnes en erreur. Leur culpabilité est d'autant plus grande que leur position est plus élevée.5 FC 340 3 L'épouse et les enfants sont les mieux placés pour apprécier la valeur de son christianisme -- Notre caractère se révèle moins par la religion prêchée en public que par celle vécue au foyer. La femme du pasteur, ses enfants et le personnel de maison se trouvent être les mieux placés pour apprécier la valeur de son christianisme. Un homme de bien sera en bénédiction à sa maison. Sa femme, ses enfants et ses serviteurs tireront le plus grand bienfait d'une telle religion vécue. FC 340 4 Frères, introduisez le Christ dans vos familles; qu'il soit avec vous sur la chaire et partout où vous allez. Vous n'aurez pas alors à insister auprès des gens sur la nécessité de respecter le ministère, car vous présenterez ainsi les lettres de créance célestes qui prouveront que vous êtes les serviteurs du Christ.6 FC 340 5 L'épouse du pasteur: une aide ou une entrave? -- Lorsqu'un homme accepte les responsabilités du ministère, il se présente comme le porte-parole de Dieu, chargé de transmettre au peuple les paroles qui sortent de la bouche de l'Eternel.C'est pourquoi il devrait se tenir tout près du Bon Berger, marcher humblement devant Dieu, et ne pas attirer les regards sur lui, mais exalter le Christ. Comme il est important que le caractère de sa femme soit conforme au modèle biblique, et que ses enfants soient éduqués avec le plus grand sérieux! FC 341 1 L'épouse d'un ministre de l'Evangile peut être soit une aide efficace et une grande bénédiction pour son mari, soit une entrave dans son travail. Il dépend beaucoup d'elle qu'un pasteur devienne jour après jour de plus en plus utile à son entourage ou qu'il reste à un niveau médiocre.7 FC 341 2 Il m'a été montré que les femmes de prédicateurs devaient aider leurs maris dans leurs travaux et prendre bien garde à l'influence qu'elles exercent, car on les observe et on attend d'elles plus que des autres. Elles devraient donner l'exemple dans leurs vêtements, leur conduite et leur conversation, être en odeur de vie et non de mort. Qu'elles aient une attitude douce, humble, mais digne, et tiennent des propos qui soient de nature à diriger l'esprit vers le ciel. Leur grande préoccupation devrait être: "Comment puis-je sauver mon âme et contribuer au salut de mes semblables?" Dieu n'accepte pas une tâche accomplie avec des sentiments partagés. Il veut le coeur et les intérêts tout entiers, ou rien. L'influence de ces femmes parle immanquablement en faveur de la vérité ou contre elle. Elles assemblent avec Jésus ou dispersent. Une épouse non sanctifiée est pour un prédicateur la plus grande des malédictions.8 FC 341 3 Satan est constamment à l'oeuvre pour décourager et détourner les hommes que Dieu a choisis pour prêcher la vérité. Sa forme d'action la plus efficace s'exerce par le moyen des influences familiales et des épouses non consacrées. S'il parvient à mettre leur esprit sous sa coupe, il peut très rapidement, par leur intermédiaire, avoir accès auprès du mari qui travaille au salut des âmes par la prédication et l'enseignement. ... Satan s'efforce toujours de diriger l'activité des pasteurs en se servant de l'influence des épouses égoïstes qui recherchent leurs aises.9 FC 341 4 Conseils aux pasteurs sur l'organisation de leur foyer -- Vous avez à accomplir dans votre foyer des devoirs que vous ne pouvez éviter si vous voulez demeurer fidèles à Dieu et à la charge qu'il vous a confiée. ... Le champ de l'Evangile, c'est le monde. Votre désir est d'ensemencer ce terrain avec la vérité évangélique, attendant de Dieu qu'il arrose la semence répandue afin qu'elle puisse porter du fruit. Or, un petit lopin de terre vous a été confié; mais vous laissez envahir votre propre seuil par les ronces et les épines pendant que vous sarclez le jardin des autres. La tâche qui vous a été confiée n'est pas quelque chose de secondaire, mais une oeuvre très importante. Vous qui prêchez l'Evangile aux autres, mettez-le vous-même en pratique dans votre foyer.10 FC 342 1 Tant que vous n'aurez pas pu vous mettre d'accord pour élever correctement votre enfant, que votre femme et lui soient tenus à l'écart de vos occupations, afin de ne pas donner à l'Eglise de Dieu l'exemple du laisser-aller et du manque de discipline. FC 342 2 J'ai connu beaucoup de pasteurs assez insensés pour aller çà et là avec un enfant indiscipliné. L'effet de leurs sermons était neutralisé par la mauvaise tenue de leurs enfants.11 FC 342 3 Intéressez-vous aux enfants des autres -- Votre intérêt ne devrait pas être monopolisé par votre propre famille, à l'exclusion des autres. Si vous acceptez l'hospitalité de vos frères, il est juste qu'ils espèrent quelque chose en retour. Identifiez vos intérêts à ceux des parents et des enfants, efforcez-vous de leur prodiguer des instructions et de leur faire du bien. Sanctifiez-vous pour l'oeuvre de Dieu et soyez une bénédiction pour ceux qui vous reçoivent; parlez avec les parents et ne négligez en aucun cas les enfants. Ne pensez pas qu'aux yeux de Dieu vos petits soient plus précieux que ceux des autres.12 FC 342 4 Appel à un fils de pasteur capricieux -- Votre père est un ministre de l'Evangile, et Satan essaie par tous les moyens d'amener les enfants de pasteurs à déshonorer leurs parents. S'il le peut, il les soumet à sa volonté et leur inculque ses mauvais penchants. Accepterez-vous qu'il se serve de vous pour anéantir ce qui fait l'espoir et le réconfort de vos parents? Ces derniers seront-ils obligés de constater avec tristesse que vous vous placez sous la domination du malin? Permettrez-vous qu'ils se découragent en pensant qu'ils ont élevé des enfants qui refusent leur éducation et suivent leurs inclinations, sans se préoccuper des conséquences? ... FC 342 5 Vous avez de bonnes intentions, et vos parents ont beaucoup espéré et attendu de vous; mais, jusqu'à présent, vous avez manqué de volonté pour résister à la tentation, et Satan se réjouit de vous voir prêt à exécuter ses ordres. Vous faites souvent des déclarations qui font renaître l'espoir chez vos parents, mais, tout aussi fréquemment, vous faiblissez parce que vous ne voulez pas résister à l'ennemi. Vous ne pouvez savoir la peine que vous faites à vos parents lorsque vous vous rangez de son côté. Souvent, vous dites: "Je ne peux faire ceci" et "je ne peux pas faire cela"; mais, vous le savez bien, les choses que vous prétendez ne pas pouvoir faire sont précisément celles qui vous conviendraient. Vous pouvez lutter contre l'ennemi, non par vos propres forces, mais avec la puissance que Dieu est toujours prêt à vous accorder. Si vous vous confiez en sa Parole, vous ne direz jamais: "Je n'y arrive pas."... FC 343 1 Je vous conjure, au nom du Seigneur, de changer d'attitude avant qu'il soit trop tard. Vos parents étant des collaborateurs de Dieu, on s'attend que vous ayez une bonne conduite; mais souvent, par vos caprices, vous les déshonorez et vous portez préjudice à l'oeuvre qu'ils s'efforcent d'accomplir. Votre mère n'est-t-elle pas suffisamment accablée de soucis sans que vous y ajoutiez votre mauvais caractère? Continuerez-vous à vous conduire d'une manière telle que le coeur de votre père soit rempli de tristesse? Cela vous amuse-t-il de savoir que le ciel tout entier vous observe avec mécontentement? Est-ce pour vous une satisfaction de vous placer dans les rangs de l'ennemi, d'être commandé et dirigé par lui? FC 343 2 Puissiez-vous, tandis que l'appel retentit aujourd'hui, vous tourner vers le Seigneur! Chacune de vos actions vous rend soit meilleur, soit pire. Si vous agissez pour Satan, vous exercerez autour de vous une influence qui continuera à porter de mauvais fruits. Seuls ceux qui sont purs, honnêtes et saints pourront entrer dans la cité de Dieu. "Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs", mais tournez-vous vers le Seigneur afin que, par votre conduite, vous ne laissiez pas derrière vous un sillage de tristesse.13 FC 343 3 Le prédicateur doit témoigner de la bonté et avoir des égards pour les enfants -- Que les prédicateurs montrent de la bonté et de la gentillesse envers les enfants. Ils devraient toujours avoir à l'esprit que ce sont les hommes et les femmes de demain, de jeunes membres de la famille de Dieu. Ces enfants peuvent être près du Maître et très chers à son coeur. S'ils sont bien instruits et disciplinés, ils pourront servir le Seigneur dès leur jeunesse. Le Christ est offensé de toute parole dure, sévère et inconsidérée que l'on adresse aux enfants. Leurs droits ne sont pas toujours respectés, et ils sont traités fréquemment comme s'ils n'avaient pas de personnalité. Or, celle-ci doit être convenablement développée. Sinon, ils se détourneront du bon chemin et n'accompliront pas le plan de Dieu à leur égard.14 FC 344 1 Que l'église prenne un soin tout particulier des agneaux du troupeau, exerçant toute l'influence qui est en son pouvoir pour gagner l'amour des enfants et les attacher à la vérité. Prédicateurs et membres d'église doivent unir leurs efforts à ceux des parents pour conduire les enfants sur un chemin sûr. Dieu appelle les jeunes, car il veut faire d'eux ses collaborateurs, en vue d'accomplir un service utile sous sa bannière.15 FC 344 2 Un témoignage efficace -- Le pasteur devrait instruire les membres sur ce qui concerne l'éducation des enfants, et les siens devraient être des exemples de parfaite obéissance.16 FC 344 3 L'unité devrait régner dans la famille du serviteur de Dieu: elle serait ainsi un témoignage efficace pour l'exercice d'une piété pratique. Tandis que le ministre de l'Evangile et sa femme s'acquittent fidèlement de leurs responsabilités familiales en réprimandant, corrigeant, avertissant, conseillant et guidant, ils se qualifient davantage pour le travail en faveur de l'Eglise, et ils multiplient leur capacité d'action pour accomplir l'oeuvre de Dieu en dehors du foyer. Les membres du foyer deviennent alors des membres de la famille céleste; ils sont une force bienfaisante qui exerce une profonde influence.17 ------------------------Chapitre 59 -- Les parents âgés FC 346 1 "Honore ton père et ta mère" -- L'obligation qui incombe aux enfants d'honorer leurs parents est valable leur vie durant. Si les parents sont affaiblis par l'âge, les enfants doivent leur manifester une affection et des attentions proportionnées à leurs besoins. Même si cela exige des sacrifices, ils devraient, avec dignité et détermination, organiser leur existence de manière à leur éviter tout souci et toute anxiété. ... FC 346 2 Les enfants devraient apprendre à aimer leur père et leur mère, et à s'occuper d'eux avec tendresse. Prenez soin d'eux vous-mêmes; les menus témoignages d'affection que vous pouvez leur prodiguer seront, venant de vous, bien mieux appréciés que s'ils viennent de toute autre personne. Profitez de l'occasion précieuse qui vous est offerte de répandre la semence de l'amour.1 FC 346 3 Nos obligations envers nos parents ne cessent pas avec les années. Notre amour pour eux et celui qu'ils ont pour nous ne se mesure pas par le temps ou la distance; nous n'aurons jamais le droit de décliner notre responsabilité à leur égard.2 FC 346 4 Les enfants doivent se souvenir qu'en mettant les choses au mieux, il reste à leurs parents âgés bien peu de joies et de satisfactions. Qu'est-ce qui pourrait davantage les attrister que se voir négligés par leurs enfants? Quel péché plus grave pourrait-on commettre que de faire de la peine à un père ou à une mère âgés et faibles?3 FC 346 5 Aplanir le chemin -- Quand ils sont devenus adultes, certains s'imaginent que leur devoir se borne à procurer un logement à leurs parents. Ils leur donnent le vivre et le couvert, mais ni affection ni tendresse. Lorsque leurs parents sont âgés et qu'ils aspirent à être entourés d'amour et de compréhension, ces enfants les privent sans pitié de leurs attentions. On ne devrait, à aucun moment, manquer d'égards et d'affection envers ses parents. Tant que ceux-ci sont en vie, on devrait se faire une joie de les honorer, de les respecter et de mettre dans leur vie toute la gaieté et tout le soleil possibles. On rendrait ainsi moins pénible le chemin qui les conduit au tombeau. Dire de quelqu'un qu'il a aimé et honoré ses parents est le plus bel éloge que l'on puisse faire ici-bas et le meilleur témoignage qui puisse être inscrit dans les registres du ciel.4 FC 347 1 Ingratitude envers les parents -- Est-il possible que des enfants deviennent si indifférents aux besoins de leurs parents? Qu'ils ne cherchent pas spontanément à leur éviter toute cause de chagrin en veillant sur eux avec une sollicitude, un soin et un dévouement inlassables? Comment peuvent-ils ne pas considérer comme un privilège de faire de leurs derniers jours les plus doux moments de leur existence? Comment un fils (ou une fille) peut-il envisager d'abandonner à des étrangers le soin de s'occuper de son père ou de sa mère? Même si la mère est incroyante ou d'un caractère désagréable, cela ne dispense pas l'enfant de prendre soin d'elle, comme Dieu le lui demande.5 FC 347 2 Un manque de respect imputable à certains parents -- Lorsque des parents permettent qu'un enfant leur manque de respect quand il est petit, qu'ils le laissent parler de façon grossière, ils doivent s'attendre à moissonner plus tard une bien triste récolte. S'ils n'arrivent pas à obtenir une prompte et parfaite obéissance, ils n'assurent pas à leurs enfants de bonnes bases pour leur caractère. Ils les prédisposent à les déshonorer dans leurs vieux jours, et à leur causer du chagrin lorsqu'ils approcheront de la tombe, à moins que le coeur et le caractère de leurs enfants ne soient changés par la grâce du Christ.6 FC 347 3 Ne montrez pas de rancune contre des parents injustes -- Quelqu'un a dit de sa mère: "J'ai toujours haï ma mère, et ma mère elle-même me détestait." Ces paroles sont notées dans les registres du ciel et seront révélées au jour du jugement, quand chacun sera rémunéré selon ses oeuvres. FC 348 1 Lorsque des enfants estiment avoir été traités avec dureté dans leur jeune âge, cela les aidera-t-il à grandir dans la grâce et la connaissance du Christ, et à refléter son image, s'ils cultivent un esprit de rancune et de vengeance à l'égard de leurs parents, tout spécialement si ces derniers sont de faible santé? La fragilité de leurs parents ne devrait-elle pas au contraire susciter leur amour? Les besoins d'un père et d'une mère âgés n'éveilleront-ils pas en eux des sentiments plus généreux, et, par la grâce du Christ, ne traiteront-ils pas leurs parents avec tendresse et respect? Puissiez-vous ne pas laisser votre coeur s'endurcir contre votre père et votre mère! Comment une fille qui se réclame du nom du Christ pourrait-elle cultiver un sentiment de haine envers sa mère, surtout si celle-ci est âgée et malade? Que les enfants gardent dans leur coeur pour leurs parents de la tendresse et de l'amour, les fruits les plus doux de la vie chrétienne!7 FC 348 2 Supportez leurs infirmités avec patience -- Il est particulièrement pénible de penser qu'un enfant puisse arriver à détester sa mère devenue âgée, faible et victime des infirmités de l'âge qui la font retomber en enfance. Combien les enfants devraient être patients et affectueux envers une telle mère! Ils devraient employer des paroles aimables pour ne pas la contrarier. Un chrétien sincère ne se montrera jamais dur ni négligent envers ses parents, quelles que soient les circonstances; il prendra en considération le cinquième commandement: "Honore ton père et ta mère". Dieu dit aussi: "Tu te lèveras devant les cheveux blancs, et tu honoreras la personne du vieillard." Lévitique 19:32. ... FC 348 3 Enfants, veillez à ce que vos parents, infirmes et incapables de se suffire à eux-mêmes, vivent leurs derniers jours dans la joie, la paix et l'amour. Au nom du Christ, ne leur offrez, sur le chemin qui les conduit au tombeau, que des paroles de compréhension, d'amour, de reconnaissance et de pardon. Vous souhaitez que le Seigneur vous aime, qu'il ait pitié de vous et vous pardonne, et qu'il vous assiste lorsque vous êtes malade? Traitez vos semblables comme vous aimeriez qu'on vous traite.8 FC 349 1 Le plan de Dieu en faveur des personnes âgées -- Un autre problème constamment soulevé est celui des soins que nous devons accorder à nos frères et soeurs âgés et sans foyer. Que pouvons-nous faire pour eux? Les instructions que le Seigneur m'a données m'ont été répétées. Créer des établissements où les vieillards se retrouveront entre eux n'est pas la solution idéale. On ne devrait pas non plus avoir à les éloigner de leur demeure pour qu'on s'occupe d'eux. Que les membres de chaque famille prennent soin de leurs propres parents. Quand ce n'est pas possible, cette tâche incombe à l'Eglise qui devrait l'accepter à la fois comme un devoir et comme un privilège. Tous ceux qui ont l'esprit du Christ témoigneront de la tendresse et un intérêt spécial à ceux qui sont affaiblis par l'âge.9 FC 349 2 Un privilège qui procure satisfaction et joie -- La seule pensée d'avoir contribué au bien-être de leurs parents procure aux enfants de la satisfaction tout au long de leur vie, et sera également pour eux une source de joie le jour où ils auront eux-mêmes besoin de sympathie et d'affection. Ceux dont le coeur est rempli d'amour considéreront comme un privilège inestimable de pouvoir adoucir la vie de leurs parents arrivés à l'heure de la vieillesse. Ils se réjouiront d'avoir pu rendre heureux et paisibles leurs derniers jours. En revanche, si nous refusons à ceux qui sont âgés et faibles les soins affectueux d'un fils ou d'une fille, nous vivrons le coeur rongé de remords -- à moins qu'il ne soit aussi endurci et aussi froid qu'une pierre.10 ------------------------Chapitre 60 -- Economes de Dieu FC 353 1 Dieu doit être reconnu comme le propriétaire de toutes choses -- Reconnaître que Dieu possède toutes choses est la base de l'honnêteté et du vrai succès en affaires. Créateur de tout ce qui existe, il en est le véritable propriétaire. Nous ne sommes que ses gérants. Tout ce que nous possédons, il nous l'a confié pour que nous l'employions conformément à ses ordres. FC 353 2 C'est là une obligation qui repose sur tout homme et qui concerne tous les domaines de son activité. Que nous le voulions ou non, nous sommes des économes, pourvus par Dieu de talents et de moyens divers, et placés dans le monde pour y accomplir le travail qu'il nous a fixé.1 FC 353 3 L'argent ne nous appartient pas; pas plus que les maisons, les terres, les tableaux, les meubles, les vêtements et objets de luxe. Ici-bas nous sommes des pèlerins, des étrangers. Dieu nous permet seulement d'user des choses nécessaires à la vie et à la santé. ... Nos bénédictions temporelles nous sont confiées comme un dépôt, afin que nous prouvions si oui ou non Dieu peut nous confier un jour les richesses éternelles. Si nous passons ce test avec succès, Dieu nous donnera ces biens qu'il a rachetés et qu'il nous a promis: la gloire, l'honneur et l'immortalité.2 FC 353 4 Un jour, il nous faudra rendre des comptes -- Si nos membres voulaient seulement confier à la cause de Dieu l'argent qui leur a été donné en dépôt, surtout celui qu'ils dépensent pour leurs satisfactions égoïstes et leurs passions, ils se constitueraient un trésor dans le ciel et accompliraient ainsi l'oeuvre véritable que Dieu exige d'eux. Mais, comme l'homme riche de la parole, ils vivent de manière somptueuse. Cet argent que Dieu leur a confié pour qu'ils l'emploient à sa gloire, ils le dépensent de façon inconsidérée. Ils ne prennent pas le temps de bien peser leur responsabilité devant Dieu. Ils oublient aussi que le jour vient, et il est proche, où ils devront rendre compte de leur gestion.3 FC 354 1 Nous devrions toujours nous souvenir qu'au jour du jugement il nous faudra répondre de la manière dont nous aurons utilisé l'argent du Seigneur. Nous en employons beaucoup dans les plaisirs et les satisfactions égoïstes, qui ne nous font aucun bien et qui, au contraire, nous causent un préjudice réel. Si nous comprenons que Dieu est le Dispensateur de tous les bienfaits et que l'argent lui appartient, nous manifesterons de la sagesse dans nos dépenses en nous conformant à sa sainte volonté. Nous ne prendrons pas comme critère les modes et les habitudes du monde. Nous ne chercherons pas à nous conformer à ses usages; nous ne nous laisserons pas dominer par nos penchants.4 FC 354 2 Dans notre façon de l'utiliser, nous pouvons faire de l'argent un moyen de développement spirituel si nous le considérons comme un dépôt sacré, qui ne doit pas être employé pour satisfaire l'orgueil, la vanité, les appétits ou la passion.5 FC 354 3 Il m'a été montré qu'un ange, spécialement chargé de cette mission, enregistre fidèlement chaque offrande consacrée à Dieu et versée au trésor; il note également le résultat final des fonds utilisés. Dieu est au courant de chaque centime consacré à sa cause, et de la bonne ou mauvaise volonté du donateur. Il connaît les sentiments qui ont motivé chaque don.6 FC 354 4 Offrande familiale systématique -- "Que chacun de vous mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité..." 1 Corinthiens 16:2. Chaque membre de la famille, du plus âgé au plus jeune, peut prendre part à cette oeuvre de bienfaisance. ... Le plan de la générosité systématique* assure à chaque foyer une protection contre la tentation d'employer l'argent à des choses inutiles, et apporte une bénédiction pour les riches, car elle leur évite de se laisser aller à des extravagances. FC 355 1 Toutes les semaines, ceux qui appliquent totalement ce plan sont invités à se rappeler ce que Dieu demande à chaque famille. Ayant renoncé à quelque dépense superflue pour pouvoir alimenter le trésor de la maison de Dieu, tous apprennent ainsi des leçons précieuses en matière de renoncement, pour la gloire de Dieu. Une fois par semaine, chacun se trouve ainsi confronté à ce qu'il fait durant les jours écoulés -- il peut compter les revenus qu'il aurait pu enregistrer s'il s'était montré économe, et l'argent qu'il a perdu pour des achats inutiles. Et devant Dieu, sa conscience, pour ainsi dire tenue en bride, l'approuve ou l'accuse. Il apprend ainsi que s'il veut conserver la paix du coeur et la faveur de Dieu, il doit manger, boire et se vêtir pour sa gloire.7 FC 355 2 Priorité aux exigences de Dieu -- Les exigences de Dieu doivent être satisfaites en premier lieu. Nous ne faisons pas sa volonté si nous lui consacrons ce qui reste de nos revenus après avoir acheté ce dont nous nous imaginons avoir absolument besoin. Avant de dépenser tout ce que nous gagnons, nous devrions mettre à part et offrir au Seigneur ce qui lui revient. Sous l'ancienne dispensation, une offrande d'actions de grâces brûlait constamment sur l'autel, en signe de dépendance perpétuelle de l'homme à l'égard de Dieu. Si nos affaires prospèrent, c'est parce que le Seigneur nous bénit. Une partie de nos revenus doit être consacrée aux pauvres, et une forte proportion à la cause de Dieu. Dès qu'on aura rendu au Seigneur la part qu'il demande, il sanctifiera et bénira le reste pour notre usage personnel. Mais si nous volons Dieu en retenant ce qui lui appartient, sa malédiction reposera sur l'ensemble de nos biens.8 FC 355 3 Souvenez-vous des nécessiteux -- Si nous voulons refléter le caractère du Christ, nous devons extirper de notre âme toute trace d'égoïsme. Dans l'accomplissement de l'oeuvre que Dieu nous a confiée, il sera nécessaire que nous donnions jusqu'au moindre centime de l'argent que nous pouvons économiser. On nous parlera de familles pauvres et dans la détresse, auxquelles il convient de venir en aide, de malheureux à secourir. Nous savons très peu de chose des souffrances humaines qui règnent autour de nous; mais dès que nous en avons l'occasion, nous devons être prêts à aider immédiatement ceux qui sont profondément affligés.9 FC 356 1 Lorsque nous gaspillons notre argent pour le luxe, nous privons les pauvres des moyens qui pourraient servir à les nourrir et à les vêtir. Ce que nous dépensons par vanité en vêtements, maisons, meubles et fantaisies de toutes sortes pourrait soulager la misère de nombreuses familles dans le désarroi et l'affliction. Les économes de Dieu doivent exercer un ministère en faveur des nécessiteux.10 FC 356 2 Un remède divin à l'égoïsme et à la convoitise -- La générosité qui est motivée par l'esprit d'abnégation est un véritable bienfait pour le donateur lui-même. Elle lui permet de mieux comprendre l'oeuvre du Christ, lequel allait de lieu en lieu pour faire du bien, secourir ceux qui souffraient et répondre aux besoins des pauvres.11 FC 356 3 Une charité constante et désintéressée constitue le remède divin à l'égoïsme et à la convoitise qui nuisent à notre caractère. Dieu a institué la générosité systématique pour soutenir sa cause et venir en aide à ceux qui souffrent et sont dans le besoin. Il a voulu que nous prenions ainsi l'habitude de donner, afin de neutraliser le dangereux et fallacieux péché de la cupidité. En effet, si nous donnons continuellement, la convoitise perd son emprise sur nous. Selon le dessein de Dieu, la générosité systématique a pour but d'enlever à celui qui veut posséder toujours plus, les biens qu'il a pu acquérir, pour les consacrer à Dieu, à qui ils appartiennent. ... FC 356 4 Si nous pratiquons, selon le plan de Dieu, la générosité systématique, notre tendance à la cupidité diminue et notre libéralité grandit. Dès que leurs richesses s'accroissent, les hommes -- même ceux qui se prétendent croyants -- y attachent leur coeur; et plus ils accumulent, moins ils donnent au trésor du Seigneur. Les richesses rendent donc les hommes égoïstes, l'accumulation des biens entretient la cupidité et, avec le temps, cette avidité ne fait qu'empirer. Dieu sait le danger que nous courons dans ce domaine. Aussi nous a-t-il entourés d'une barrière capable de prévenir notre propre ruine: il nous demande de pratiquer constamment la libéralité afin que l'habitude d'accomplir de bonnes oeuvres neutralise les tendances contraires.12 ------------------------Chapitre 61 -- Principes à observer en matière financière FC 358 1 L'argent peut être une bénédiction ou une malédiction -- L'argent n'est pas nécessairement une malédiction; il possède même une grande valeur car, s'il est bien utilisé, il peut largement contribuer au salut des âmes et il nous permet de secourir ceux qui sont plus pauvres que nous. Mais s'il est utilisé sans prudence ni sagesse, ... l'argent devient un véritable piège. Celui qui l'utilise en vue de satisfaire son orgueil et son ambition en retire un mal plutôt qu'un bien. L'argent met constamment à l'épreuve nos sentiments. Celui qui gagne plus que le nécessaire doit rechercher le discernement et la grâce afin de mieux se connaître et de veiller attentivement sur son propre coeur. Il évitera ainsi de se créer des besoins imaginaires et d'être un mauvais économe dilapidant le capital que Dieu lui a confié. FC 358 2 Lorsque nous aimons Dieu par-dessus tout, les choses temporelles occupent leur juste place dans nos sentiments. Si nous cherchons humblement et sincèrement à acquérir les connaissances et la capacité requises pour faire un usage judicieux des biens de notre Seigneur, nous recevrons la sagesse d'en haut. Lorsque l'on obéit aux préférences et aux penchants de son coeur, lorsque l'on entretient l'idée qu'avec ou sans l'approbation de Dieu, "l'argent fait le bonheur", celui-ci devient une véritable tyrannie qui domine l'homme; on lui accorde sa confiance, on l'adore comme son dieu. On lui sacrifie l'honneur, la vérité, l'intégrité et la justice. On abandonne les commandements de Dieu et on se laisse diriger par les us et coutumes du monde, que le dieu Mammon a établis.1 FC 359 1 Recherchez la sécurité dans l'acquisition d'une maison ou d'un appartement -- Si l'on avait continué à observer les lois de Dieu, la condition morale, spirituelle et matérielle de notre monde serait tout autre. L'égoïsme et la présomption ne se manifesteraient pas comme aujourd'hui, mais chacun s'intéresserait avec bonté au bonheur et au bien-être d'autrui. ... Au lieu de se laisser écraser sous la férule oppressive des riches; au lieu de confier à d'autres le soin de réfléchir et de faire des projets à leur place, les moins favorisés devraient avoir la possibilité d'accéder à l'indépendance de pensée et d'action. FC 359 2 Le fait de se savoir les propriétaires d'une maison bien à eux leur inspirerait un profond désir de se développer. Ils deviendraient rapidement capables d'élaborer des plans et de se diriger eux-mêmes; ils inculqueraient des habitudes de travail et d'économie à leurs enfants, dont les facultés mentales se trouveraient ainsi grandement fortifiées. Ceux qui appartiennent à la classe pauvre comprendraient qu'ils sont des hommes, non des esclaves, et ils se sentiraient capables de reconquérir, dans une grande mesure, le respect de soi et l'indépendance morale.2 FC 359 3 Encouragez nos membres à sortir des villes pour se fixer à la campagne; ils pourront s'y procurer un lopin de terre et y construire une maison pour eux et leurs enfants.3 FC 359 4 Conseils touchant la vente de maisons d'habitation -- Des frères et des soeurs pauvres m'écrivent pour me demander s'ils doivent vendre leur maison et en donner le produit pour la cause. Ils déclarent avoir été bouleversés par nos appels et veulent faire quelque chose pour le Maître qui a tout fait pour eux. Je leur répondrai: Il ne vous est peut-être pas demandé de vendre sur-le-champ vos modestes demeures, mais adressez-vous à Dieu; il entendra certainement vos prières et vous donnera la sagesse nécessaire pour comprendre où est votre devoir.4 FC 359 5 Dieu n'exige pas pour l'instant que les membres se dessaisissent des maisons qu'ils habitent; mais si ceux qui possèdent de grands biens n'écoutent pas sa voix, s'ils ne se séparent pas du monde et ne consentent pas à faire des sacrifices pour lui, il se désintéressera d'eux et s'adressera à ceux qui sont prêts à faire quelque chose pour Jésus, jusqu'à vendre éventuellement leurs maisons pour répondre aux besoins de l'oeuvre.5 FC 360 1 Une indépendance louable -- Il est une forme d'indépendance qui est louable. Il est normal que l'on se prenne soi-même en charge et que l'on ne vive pas aux crochets des autres. Vouloir se suffire à soi-même est une ambition noble et généreuse. Il faut acquérir des habitudes de travail et d'économie.6 FC 360 2 Un budget équilibré -- Ils sont nombreux, très nombreux, ceux qui n'ont pas appris à équilibrer leur budget. Ils ne parviennent pas à s'adapter aux circonstances; ils empruntent et empruntent à nouveau, au point d'être criblés de dettes; finalement, ils sont découragés et déprimés.7 FC 360 3 Tenez une comptabilité de vos dépenses -- L'habitude de s'accorder tout ce dont on a envie et le manque de savoir-faire de l'épouse peuvent grever considérablement le budget familial; cependant, la mère pense peut-être qu'elle fait de son mieux, parce qu'elle n'a jamais appris à restreindre ses besoins et ceux de ses enfants, et qu'elle n'a pas acquis l'habileté requise dans les travaux ménagers. Une famille peut ainsi avoir besoin de deux fois plus d'argent qu'une autre famille de la même importance. FC 360 4 Tous devraient apprendre à tenir leurs comptes. Certaines personnes pensent que ce n'est pas essentiel, mais elles ont tort. Il faut noter ses dépenses avec soin.8 FC 360 5 La fâcheuse habitude de dilapider son argent -- Le Seigneur a bien voulu me faire connaître les maux qu'engendrent des habitudes de prodigalité, pour que je puisse exhorter les parents à enseigner une stricte économie à leurs enfants. Apprenez-leur que l'argent dépensé à des choses superflues est détourné de son usage approprié.9 FC 360 6 Si vous vous laissez aller au gaspillage, rompez sans tarder avec cette habitude, sinon vous courez à votre ruine éternelle. Des principes de travail, d'économie et de sobriété représentent pour vos enfants un héritage préférable à une grosse dot. FC 361 1 Nous sommes étrangers et voyageurs sur la terre. Ne dépensons pas notre argent à satisfaire des désirs que Dieu nous demande de réprimer. Témoignons fidèlement de notre foi en mettant un frein à nos désirs.10 FC 361 2 Reproches à un père prodigue -- Vous ne savez pas utiliser vos fonds de façon rationnelle et vous n'avez pas appris à vivre selon vos moyens. ... Vous désirez vivement gagner de l'argent, pour pouvoir l'employer librement et au gré de vos désirs, si bien que votre enseignement et votre exemple dans ce domaine ont été une malédiction pour vos enfants. Ils accordent bien peu d'importance aux principes. Ils oublient Dieu de plus en plus, ne se soucient pas de lui déplaire et refusent toute contrainte. Plus on obtient facilement de l'argent, moins on est reconnaissant.11 FC 361 3 A une famille vivant au-dessus de ses moyens -- Vous devez surveiller vos dépenses pour qu'elles ne dépassent pas vos recettes. Restreignez vos besoins. FC 361 4 Il est bien dommage que votre épouse vous ressemble tant dans ce domaine et qu'elle ne puisse pas vous aider en surveillant les petites dépenses pour éviter le gaspillage. Dans votre ménage, vous ne cessez d'accumuler les frais inutiles. Votre épouse aime voir ses enfants porter des vêtements bien trop coûteux pour vos moyens et, de ce fait, vous entretenez chez eux des goûts et des habitudes qui les rendent vaniteux et orgueilleux. Si seulement vous vouliez apprendre à économiser; si vous pouviez comprendre tout le danger qu'il y a à être dépensier, non seulement pour vous-même, mais aussi pour vos enfants et pour la cause de Dieu! Vous feriez une expérience essentielle pour la formation de votre caractère. Mais si vous n'y parvenez pas, vos enfants seront marqués pour la vie par votre mauvais exemple. FC 361 5 Il ne s'agit pas de vous inciter à accumuler des richesses -- cela vous serait difficile -- mais de vous conseiller à tous deux de dépenser votre argent avec discernement et d'enseigner chaque jour à vos enfants la modération, le renoncement et l'économie. Il vous faut les éduquer à la fois par le précepte et par l'exemple.12 FC 362 1 Une famille invitée au renoncement -- Mon frère, ma soeur, il m'a été montré que vous avez beaucoup à apprendre. Vous vivez au-dessus de vos moyens. On ne vous a pas enseigné à économiser. Si vous touchez un salaire élevé, vous ne savez pas comment tirer le meilleur parti de cet argent. Au lieu d'agir avec prudence, vous suivez vos goûts ou vos désirs. Parfois, vous dépensez votre argent en achetant certains aliments coûteux que vos frères ne peuvent pas s'offrir. L'argent sort bien trop facilement de votre poche. ... Le renoncement est une vertu que vous devez cultiver l'un et l'autre.13 FC 362 2 Les parents devraient apprendre à vivre selon leurs moyens et enseigner le renoncement à leurs enfants, par le précepte et par l'exemple. Ils devraient avoir des besoins moins nombreux et plus modestes, afin de pouvoir consacrer plus de temps à leur culture mentale et à leur développement spirituel.14 FC 362 3 L'indulgence excessive n'est pas une preuve d'amour -- N'entretenez pas chez vos enfants l'idée que, parce que vous les aimez, vous devez tolérer leur orgueil, leurs caprices et leur goût pour le luxe. Ce n'est pas le moment d'essayer de trouver comment dépenser tout son argent. Utilisez plutôt votre imagination à chercher le moyen d'économiser.15 FC 362 4 Economie et générosité ne sont pas incompatibles -- La jeunesse d'aujourd'hui tend naturellement à négliger et à mépriser l'économie; elle la confond avec l'avarice et la mesquinerie. Or, le fait d'épargner est tout à fait compatible avec les idées et les sentiments les plus larges et les plus généreux. Là où il n'y a pas d'économie, il ne peut y avoir de vraie générosité. Personne ne doit penser qu'il est indigne de lui d'économiser et de chercher la meilleure façon d'utiliser les restes.16 FC 362 5 Une économie poussée à l'extrême -- Dieu n'est pas honoré lorsque nous négligeons notre corps ou que nous lui imposons des excès, nous rendant ainsi inaptes pour son service. Prendre soin du corps en lui fournissant des aliments savoureux et nourrissants est un des premiers devoirs de la maîtresse de maison. Mieux vaut dépenser moins pour les vêtements et l'ameublement que se restreindre sur la nourriture. FC 363 1 Quelques maîtresses de maison rationnent leur famille aux repas afin d'être en mesure de recevoir somptueusement leurs visiteurs. Ce n'est pas raisonnable. Soyons plus simples avec nos hôtes et songeons avant tout aux besoins des nôtres. FC 363 2 Une économie excessive et des coutumes artificielles nous empêchent souvent d'exercer l'hospitalité lorsqu'elle serait nécessaire et bénie. Il faudrait que nos tables soient suffisamment garnies pour que le visiteur inattendu n'impose pas à la ménagère un travail supplémentaire.17 FC 363 3 Notre esprit d'économie ne portera jamais préjudice à la bonne alimentation de nos élèves* qui doivent recevoir une nourriture abondante et saine. Mais que ceux qui ont la responsabilité de la cuisine rassemblent les restes afin que rien ne se perde.18 FC 363 4 Economie ne veut pas dire avarice, mais signifie une prudente utilisation des moyens disponibles, car il y a une grande oeuvre à accomplir.19 FC 363 5 Offrir à l'épouse des commodités pour alléger sa tâche -- La famille de frère E. s'efforce d'appliquer les principes d'une stricte économie. ... En toute conscience, frère E. a décidé de ne pas aménager une cuisine et un réduit pour ranger le bois de chauffage nécessaire à sa grande famille, car il ne se sentait pas le droit d'investir des fonds pour accroître son confort personnel alors que l'on a besoin d'argent pour faire progresser la cause de Dieu. J'ai cherché à lui montrer qu'il était indispensable, à la fois pour la santé et le moral de ses enfants, de rendre la maison agréable et de se procurer les appareils ménagers qui permettront d'alléger la tâche de son épouse.20 FC 363 6 De l'argent de poche pour l'épouse -- Vous devez vous aider l'un l'autre. Ne considérez pas comme une vertu de serrer les cordons de la bourse, en refusant de donner de l'argent à votre femme.21 FC 364 1 Vous devriez lui remettre chaque semaine une certaine somme d'argent et la laisser libre de l'employer à son gré. Vous ne lui avez pas donné l'occasion de développer son ingéniosité et ses goûts parce que vous n'avez pas une juste notion du rôle que l'épouse doit remplir. La vôtre possède un jugement sain et bien équilibré.22 FC 364 2 Confiez à votre femme une partie de l'argent que vous recevez. Que cette part lui appartienne en propre et qu'elle puisse en user comme il lui plaît. Vous devriez l'autoriser à utiliser à sa guise un argent qu'elle a bien gagné. Si elle avait disposé d'une certaine somme, qu'elle aurait dépensée à son gré, sans être critiquée, son esprit aurait été soulagé d'un grand poids.23 FC 364 3 Recherchez le confort et la santé -- Frère P. n'a pas fait un usage judicieux de ses fonds. Au lieu de se laisser guider par un jugement sain, il s'est laissé influencer par les idées et les désirs de ses enfants. Il ne mesure pas à leur juste valeur les moyens dont il dispose; il devrait les employer avec discernement pour se procurer les objets qui sont vraiment indispensables au confort et à la santé des siens. Toute la famille doit faire des progrès dans ce domaine. Bien des choses lui sont nécessaires, si elle veut bénéficier du confort et de certaines commodités. Le manque d'ordre et d'organisation en matière de gestion du foyer a un effet réellement nuisible et destructeur.24 FC 364 4 Nous revêtir de haillons ou priver notre maison de tout ce qui contribue à la rendre confortable, attrayante et pratique ne nous donnera pas un coeur plus pur ni plus saint.25 FC 364 5 Dieu n'exige pas de son peuple qu'il se prive de ce qui est réellement nécessaire à sa santé et à son bien-être, mais il n'approuve ni le laisser-aller, ni le gaspillage, ni les goûts de luxe.26 FC 364 6 Gérer ses biens avec sagesse -- Vous devriez apprendre à savoir dans quelle mesure il faut économiser et jusqu'à quel point il vous faut dépenser. A moins que nous ne renoncions à nous-mêmes et ne portions notre croix, nous ne pouvons être des disciples du Christ. Il nous faut régler fidèlement nos dettes à mesure que nous les contractons, combler les déficits, rattraper les pertes et savoir exactement ce qui nous revient. Vous devriez établir le compte des moindres dépenses faites pour votre propre plaisir, noter ce que vous avez utilisé uniquement pour satisfaire et entretenir vos désirs et vos appétits pervertis. L'argent dépensé en friandises inutiles pourrait être employé pour augmenter considérablement le confort et les commodités de votre maison. Il n'est pas nécessaire de se montrer avare; il suffit que vous soyez honnêtes avec vous-mêmes et avec vos frères. L'avarice est un mauvais usage des bontés de Dieu. La prodigalité est aussi un abus. Les menues dépenses qui vous semblent négligeables finissent par représenter de grandes sommes.27 FC 365 1 Le coeur soumis sera guidé -- Il n'est pas nécessaire ici de spécifier comment l'économie peut se pratiquer dans chaque cas. Ceux dont le coeur est entièrement livré à Dieu, et qui se laissent guider par sa Parole, sauront comment se conduire dans tous les devoirs de la vie. Ils apprendront à l'école de Jésus, qui est doux et humble de coeur; en cultivant la patience du Christ, ils fermeront la porte à de multiples tentations.28 ------------------------Chapitre 62 -- La nécessité de l'économie FC 367 1 "Rassemblez les restes" -- Un jour, le Christ donna à ses disciples une leçon sur l'économie qui mérite une attention spéciale. Il avait accompli le miracle qui lui permit de nourrir les milliers de personnes venues écouter son enseignement. Lorsque toutes furent rassasiées, le Christ ne voulut pas que les restes soient perdus. Lui qui, par son pouvoir divin, avait pu nourrir cette grande multitude selon ses besoins, demanda à ses disciples de ramasser les restes, afin que rien ne soit perdu. Cette leçon s'adresse tout autant à nous qu'aux contemporains du Christ. Le Fils de Dieu connaissait les nécessités de la vie temporelle. Il ne négligea pas ce qui restait après le repas, bien qu'il soit capable de refaire un tel miracle.1 FC 367 2 Les leçons données par le Christ peuvent s'appliquer à tous les domaines de la vie pratique. L'économie doit être réalisée en toutes choses. Rassemblez les restes, afin que rien ne se perde. Il existe une forme de christianisme qui ne transforme pas le coeur et qui n'est, par conséquent, que de la théorie. Une telle religion demeure tout à fait étrangère à la vie pratique. Les devoirs religieux et la plus grande sagesse dans le domaine matériel doivent être étroitement liés.2 FC 367 3 Imitez le Christ en matière de renoncement -- Afin de pouvoir connaître personnellement les déceptions, les épreuves et les chagrins qui atteignent les êtres humains, le Christ s'est abaissé jusqu'aux profondeurs du malheur et de l'humiliation. Il a foulé le sentier qu'il demande à ses disciples de suivre. Il leur dit: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive." Matthieu 16:24. Mais ceux qui font profession de christianisme ne sont pas toujours disposés à pratiquer le renoncement que le Sauveur attend d'eux. Ils ne sont pas prêts à mettre un frein à leurs désirs et à leurs appétits pour être en mesure de donner davantage au Seigneur. Certains disent: "Ma famille a des goûts de luxe, et il faut beaucoup d'argent pour la satisfaire." Cela montre que de telles personnes ont besoin d'apprendre les leçons d'économie enseignées par la vie du Christ. ... FC 368 1 Nous sommes tous tentés de nous accorder des satisfactions égoïstes et déraisonnables; mais souvenons-nous que le Seigneur qui possède la vie et la gloire est venu en ce monde pour enseigner à l'humanité la leçon du renoncement.3 FC 368 2 Ceux qui ne vivent pas pour eux-mêmes n'emploieront pas chaque franc à satisfaire leurs besoins imaginaires et leur goût du confort, mais ils se souviendront qu'ils sont les disciples du Christ, et que d'autres ont besoin de nourriture et de vêtements.4 FC 368 3 Economisez en vue d'aider la cause de Dieu -- Il y aurait beaucoup à dire aux jeunes sur le privilège qui est le leur de pouvoir soutenir la cause de Dieu en apprenant l'économie et le renoncement. Plusieurs pensent qu'ils peuvent s'offrir tout ce qui peut leur faire plaisir et, pour cela, ils prennent l'habitude de dépenser tout leur salaire. Dieu veut qu'en ce domaine nous soyons plus raisonnables. Nous péchons contre nous-mêmes lorsque nous nous contentons de vivre pour manger, boire et nous vêtir. Dieu a quelque chose de plus élevé à nous offrir. Si nous sommes prêts à abandonner nos désirs égoïstes et à consacrer nos qualités de coeur et d'esprit à l'oeuvre de Dieu, les puissances du ciel coopéreront avec nous, et feront de nous une véritable bénédiction pour nos semblables. FC 368 4 Même s'il est pauvre, un jeune qui est travailleur et économe peut mettre quelque argent de côté pour la cause de Dieu.5 FC 368 5 Conseils à ceux qui sont tentés de dépenser inutilement -- Lorsque vous êtes tentés de dépenser de l'argent en futilités, vous devriez vous rappeler le renoncement et le sacrifice que le Christ a consentis pour sauver l'homme déchu. Nos enfants devraient apprendre à renoncer à eux-mêmes et à se maîtriser. Tant de prédicateurs trouvent qu'ils ont du mal à joindre les deux bouts parce qu'ils ne savent pas refréner leurs goûts, leurs ambitions et leurs penchants. Et si tant d'hommes font faillite et s'emparent malhonnêtement de certains fonds, c'est qu'ils cherchent à satisfaire les goûts exagérés de leurs femmes et de leurs enfants. Combien les parents ne devraient-ils pas s'appliquer, par le précepte et par l'exemple, à enseigner l'économie à leurs enfants!6 FC 369 1 J'aimerais pouvoir graver dans tous les esprits l'idée que gaspiller l'argent du Seigneur à s'offrir des fantaisies est un péché grave. Des dépenses qui paraissent insignifiantes peuvent provoquer un enchaînement de circonstances qui se répercuteront jusque dans l'éternité. Au jour du jugement, lorsque les livres seront ouverts, on mettra sous vos yeux le côté négatif de votre vie: le bien que vous auriez pu faire avec toutes les menues sommes réunies et celles -- parfois très élevées -- que vous avez dépensées à des buts totalement égoïstes.7 FC 369 2 Chaque franc et chaque centime comptent -- Ne gaspillez pas votre argent -- ne serait-ce que quelques francs ou quelques centimes -- à des achats inutiles. Vous pensez peut-être que ces petites sommes sont dérisoires, mais si on les additionne, elles finiront par atteindre un chiffre impressionnant. Si nous le pouvions, nous tenterions de justifier les fonds dépensés en objets superflus dans les vêtements et pour la satisfaction de désirs égoïstes. Mais la pauvreté sous toutes ses formes est partout présente. Et Dieu nous a prescrit de secourir l'humanité souffrante de toutes les manières possibles. FC 369 3 Le Seigneur veut que son peuple soit prévoyant et consciencieux; qu'il étudie et pratique l'économie en toutes choses, et ne laisse rien se perdre.8 FC 369 4 Les sommes que nous dépensons chaque jour en futilités, avec l'idée que "cela ne coûte pas grand-chose*", semblent bien minimes; mais si on les multiplie par les trois cent soixante cinq jours d'une année, et cela pendant plusieurs années, le montant final paraîtra presque incroyable.9 FC 370 1 Ne cherchez pas à rivaliser avec des voisins qui suivent la mode -- Il vaut mieux ne pas jouer les riches ou prétendre être plus que nous ne sommes en réalité -- c'est-à-dire les disciples effacés d'un Sauveur doux et humble. Si nos voisins construisent et aménagent leurs maisons d'une manière que nous ne pourrions nous permettre d'imiter, nous n'avons pas lieu d'en être troublés. Comment Jésus doit-il considérer nos efforts égoïstes pour satisfaire nos appétits, plaire à nos invités, ou suivre nos propres penchants! Chercher à parader ou permettre à nos enfants de nous imiter en ce domaine constitue un véritable piège de Satan.10 FC 370 2 Une expérience personnelle faite par Madame White dans son adolescence -- A douze ans, je savais déjà ce que c'était que d'économiser. Avec ma soeur, j'appris un métier, et, bien que nous ne gagnions que 25 cents par jour, nous arrivions à en épargner une partie pour les missions. Ainsi, peu à peu, nous sommes parvenues à mettre de côté 30 dollars. Ensuite, lorsque nous entendîmes proclamer le message du retour imminent du Seigneur, et qu'un appel fut adressé pour trouver des ouvriers et des fonds, nous avons ressenti comme un privilège de pouvoir remettre les 30 dollars à notre père; nous lui avons demandé de les employer à l'acquisition de traités et de brochures destinés à diffuser le message parmi ceux qui étaient dans les ténèbres. ... FC 370 3 Avec l'argent que nous gagnions grâce à notre travail, ma soeur et moi nous nous procurions nos vêtements. Nous remettions la somme à notre mère, en lui disant: "Achète-nous des vêtements de manière qu'il reste quelque chose à donner pour l'évangélisation." Et elle le faisait, entretenant ainsi en nous l'esprit missionnaire.11 FC 370 4 Pratiquer l'économie: un principe -- Ceux qui répondent favorablement aux appels destinés à soutenir l'oeuvre de Dieu et à soulager les malheureux, ne se montrent pas désordonnés, insouciants et négligents dans la conduite de leurs affaires. Ils veillent constamment à équilibrer leur budget. Pour eux, l'économie est un principe; ils considèrent que c'est leur devoir d'épargner afin d'exercer la libéralité.12 ------------------------Chapitre 63 -- Apprendre aux enfants la manière de gagner de l'argent et de le dépenser FC 372 1 Enseignez la simplicité dans la vie quotidienne -- Les parents doivent élever et éduquer leurs enfants de manière à leur inculquer des habitudes de tempérance et de renoncement. Ils doivent sans cesse leur rappeler leur devoir: obéir à la Parole de Dieu et vivre pour le service de Jésus. Ils doivent apprendre à leurs enfants qu'il est important d'introduire dans la vie quotidienne des habitudes de simplicité, et d'éviter de faire de trop grosses dépenses dans les vêtements, la nourriture, l'aménagement de leur maison et son ameublement.1 FC 372 2 On devrait apprendre aux enfants, dès leur plus jeune âge, à lire, écrire et calculer pour qu'ils sachent tenir leurs propres comptes. Ce sont des connaissances qu'ils peuvent acquérir progressivement. Mais avant tout, il faudrait leur faire comprendre que la crainte de l'Eternel est le commencement de la sagesse.2 FC 372 3 La jeunesse doit tenir compte du budget familial -- Les idées erronées sur l'emploi de l'argent ne peuvent qu'exposer nos jeunes à de graves dangers. On ne doit pas leur donner de l'argent en leur laissant croire que la source en est intarissable et qu'ils peuvent y puiser pour se payer tout ce dont ils croient avoir besoin. L'argent doit être regardé comme un don que Dieu nous a fait pour la poursuite de son oeuvre, pour l'édification de son royaume. Les jeunes devraient apprendre à refréner leurs désirs.3 FC 372 4 Ne vous créez pas de multiples besoins, surtout si les fonds destinés aux dépenses du foyer sont limités. Calculez vos besoins en fonction des revenus de vos parents. Le Seigneur saura reconnaître et approuvera vos efforts désintéressés. ... Soyez fidèles dans les petites choses. Ainsi, vous ne risquerez pas de vous montrer insouciants dans les responsabilités plus importantes. La Parole de Dieu déclare: "Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes." Luc 16:10.4 FC 373 1 Enseignez la valeur de l'argent -- L'argent que les jeunes reçoivent sans grand effort n'a pas beaucoup de valeur à leurs yeux. Certains parents doivent travailler dur et s'imposer des privations pour gagner leur vie. Aussi est-il profitable, pour ces jeunes, qu'ils sachent d'où vient l'argent qu'ils dépensent, ce que coûtent leurs vêtements, leur nourriture et, éventuellement, l'achat d'une maison. FC 373 2 Pour les enfants, il y a diverses façons de gagner de l'argent et de faire leur part dans les offrandes de gratitude à Jésus, qui a donné sa vie pour eux. ... On devrait leur apprendre que l'argent qu'ils gagnent ne leur appartient pas et ne doit pas être dépensé au gré de leur esprit dénué de maturité, mais qu'ils doivent l'utiliser d'une manière judicieuse, tout en pensant à des objectifs missionnaires. Ils ne devraient pas se contenter de demander de l'argent à leur père ou à leur mère pour le donner à la collecte puisque cet argent ne leur appartient pas. Ils devraient plutôt se poser la question: "Vais-je donner une part de ce qui ne m'a rien coûté?"5 FC 373 3 Il nous arrive de manquer de sagesse dans l'aide que nous apportons à nos enfants. Ceux qui fréquentent les institutions et y travaillent pour gagner leur écolage apprécient mieux leurs avantages que ceux qui sont pris en charge par quelqu'un d'autre, car ils savent ce qu'il leur en coûte. Nous ne devons pas nous occuper de nos enfants au point qu'ils deviennent des fardeaux dépourvus de toute initiative.6 FC 373 4 Les parents manquent à leurs devoirs lorsqu'ils se montrent trop généreux à l'égard d'un jeune qui n'a pas encore essayé de gagner de l'argent en travaillant utilement, alors qu'il est assez fort physiquement pour entreprendre des études de théologie ou de médecine.7 FC 373 5 Engagez les enfants à se procurer leur propre argent -- Bien des enfants vivant hors de la ville peuvent disposer d'un bout de terrain et apprendre à y jardiner, ce qui leur donnera le moyen de trouver des fonds pour la cause de Dieu. Garçons et filles peuvent se livrer à une telle occupation; bien dirigés, ils sauront ainsi estimer l'argent à sa juste valeur et l'économiser. De cette manière, les enfants peuvent gagner, non seulement de quoi aider les missions, mais aussi de quoi s'acheter leurs propres vêtements, et on devrait les encourager dans ce sens.8 FC 374 1 Réagissez contre l'emploi inconsidéré de l'argent -- Que d'argent ne gaspillons-nous pas en achats inutiles pour la maison, en fanfreluches, en vêtements raffinés, en sucreries et autres choses superflues! Parents, apprenez à vos enfants que c'est une erreur d'employer l'argent du Seigneur pour son propre plaisir. ... Encouragez-les à économiser autant que possible une partie de leur argent pour le consacrer au travail missionnaire. Ils acquerront ainsi une riche expérience en pratiquant le renoncement, et bien souvent cela les empêchera de se livrer à certains excès.9 FC 374 2 Les enfants peuvent apprendre à manifester leur amour pour le Christ en se privant de futilités à cause desquelles l'argent leur file littéralement entre les doigts. Un tel enseignement devrait être inculqué dans chaque famille. Il requiert tact et méthode, mais il représente la meilleure éducation que les enfants puissent recevoir. Et si tous les jeunes enfants voulaient bien apporter leurs offrandes au Seigneur, leur générosité illustrerait à merveille ce proverbe: "Les petits ruisseaux font les grandes rivières."10 FC 374 3 Mettez une tirelire sur la cheminée ou dans un endroit où elle puisse être vue. Les enfants pourront y glisser leurs offrandes pour le Seigneur. ... Cela contribuera à leur formation au service de Dieu.11 FC 374 4 Apprenez aux enfants à donner la dîme et à faire des offrandes -- Non seulement le Seigneur revendique la dîme comme sa propriété, mais il nous montre la manière dont elle devrait lui être réservée. Il dit: "Honore le Seigneur avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu." Proverbes 3:9. Cela ne veut pas dire que nous devions dépenser nos biens pour nous-mêmes et apporter au Seigneur ce qu'il en reste, même si ce restant correspond à la juste dîme. Non! Qu'en premier lieu la part de Dieu soit mise de côté. Les instructions que le Saint-Esprit nous transmet au sujet des dons sous la plume de l'apôtre Paul, mettent en lumière un principe qui s'applique également à la dîme: "Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra..." 1 Corinthiens 16:2. Ces préceptes s'adressent à la fois aux parents et aux enfants.12 FC 375 1 Une erreur dont se rendent coupables certains pères fortunés -- Les circonstances dans lesquelles un enfant se trouve placé exercent souvent sur lui une influence plus réelle que l'exemple même de ses parents. Certains hommes fortunés s'attendent que leurs enfants soient exactement ce qu'ils étaient eux-mêmes dans leur jeunesse; et si ce n'est pas le cas, ils en accusent la perversité de la génération actuelle. Mais ils n'ont pas le droit de formuler de telles exigences pour leurs enfants, à moins de les placer dans des conditions semblables à celles qu'ils ont connues eux-mêmes. Ce sont justement ces circonstances qui ont fait du père ce qu'il est. Dès son jeune âge, il a été accablé par le dénuement et obligé de travailler avec courage et acharnement. Son caractère a été modelé par la dure école de la pauvreté. Il s'est trouvé contraint de limiter ses besoins, d'être diligent dans son travail et simple dans ses goûts. Pour trouver de quoi se nourrir et s'habiller, il a dû mobiliser toutes ses facultés et pratiquer l'économie. FC 375 2 Les pères se donnent du mal pour placer leurs enfants dans une situation aisée, plutôt que dans des circonstances semblables à celles qu'ils ont connues à leurs débuts. C'est là une erreur courante. Si, de nos jours, les enfants étaient soumis à la même école que leurs aînés, ils deviendraient aussi utiles qu'eux. Les parents ont modifié les conditions de vie de leurs enfants. Le père a eu la pauvreté pour maître; le fils, lui, ne connaît que l'abondance; tous ses désirs sont satisfaits. Le caractère de l'un a été formé à la dure école de l'austérité, où le plus petit bienfait était apprécié. La personnalité et les habitudes de l'autre seront façonnées, elles, non par les conditions de vie qui existaient autrefois, mais par la situation présente -- caractérisée par l'aisance et le laisser-aller. ... Dans ces conditions, et alors que l'abondance règne de tous côtés, comment pourrait-on la lui refuser?13 FC 376 1 Le meilleur héritage que les parents puissent léguer à leurs enfants -- Le plus bel héritage que l'on puisse laisser à ses enfants, c'est de leur apprendre à faire un travail utile et de leur donner l'exemple d'une vie caractérisée par la générosité. Une telle vie leur fera comprendre la véritable valeur de l'argent, qui ne doit être apprécié que pour le bien qu'il peut procurer en nous aidant à faire face à nos propres besoins ainsi qu'à ceux de nos semblables, et surtout à l'avancement de la cause de Dieu.14 ------------------------Chapitre 64 -- L'honnêteté en affaires FC 377 1 La Bible, un guide pour l'homme d'affaires -- Il n'est aucune branche dans les affaires -- à condition qu'elle soit permise -- pour laquelle on ne trouve dans la Bible une préparation essentielle. Les principes qu'elle donne en matière d'honnêteté, d'économie, de tempérance et de pureté sont le secret du véritable succès. Tels qu'ils se présentent dans le livre des Proverbes, ils constituent un trésor de sagesse pratique. Dans quel ouvrage un commerçant, un artisan, un directeur d'entreprise quelconque pourrait-il trouver, pour lui-même et pour ses employés, de meilleurs conseils que ceux contenus dans ces paroles du sage: FC 377 2 "Si tu vois un homme habile dans son ouvrage, il se tient auprès des rois; il ne se tient pas auprès des gens obscurs." FC 377 3 "Tout travail procure l'abondance, mais les paroles en l'air ne mènent qu'à la disette." FC 377 4 "L'âme du paresseux a des désirs qu'il ne peut satisfaire. ... L'ivrogne et celui qui se livre à des excès s'appauvrissent, et l'assoupissement fait porter des haillons." FC 377 5 Plus d'un aurait échappé à l'embarras ou à la faillite s'il avait pris garde aux sérieux avertissements des Ecritures si souvent répétés: FC 377 6 "Celui qui a hâte de s'enrichir ne reste pas impuni." FC 377 7 "La richesse mal acquise diminue, mais çelui qui amasse peu à peu l'augmente." FC 377 8 "Des trésors acquis par une langue mensongère sont une vanité fugitive et l'avant-coureur de la mort." FC 377 9 "Celui qui emprunte est l'esclave de celui qui prête." FC 377 10 "Celui qui cautionne autrui s'en trouve mal, mais celui qui craint de s'engager est en sécurité."1 FC 377 11 Le huitième commandement condamne ... le larcin et le vol qualifié. Il réclame une stricte probité dans les plus petits détails de la vie. Il défend la tromperie en matière commerciale et exige le paiement des dettes et des salaires.2 FC 378 1 La malhonnêteté dégrade l'esprit et le caractère -- Celui qui profère le mensonge et pratique la fraude perd le respect de soi-même. Il est peut-être inconscient du fait que Dieu le voit et qu'il connaît toutes ses transactions en affaires, que des saints anges pèsent ses mobiles et écoutent ses paroles, et qu'il sera rémunéré selon ses oeuvres; mais, à supposer qu'il lui soit possible de cacher ses méfaits aux hommes et à Dieu, le fait de se savoir l'auteur de ces procédés suffit à avilir son esprit et son caractère. Une seule mauvaise action ne détermine pas tout le caractère, mais elle y fait une brèche, et l'on succombe plus facilement à la tentation suivante, jusqu'à ce qu'on prenne l'habitude de mentir et d'être malhonnête en affaires, et que l'on perde ainsi la confiance de son entourage.3 FC 378 2 Si, dans nos rapports avec nos semblables, nous commettons de légères malhonnêtetés ou des fraudes plus graves, nous ferons de même avec Dieu. Les hommes qui persistent à recourir à la tromperie finiront par abandonner leurs principes et par abuser leur propre âme, perdant ainsi le ciel et la vie éternelle. Pour pouvoir obtenir un petit profit temporel, ils n'hésiteront pas à sacrifier leur honneur et la religion elle-même.4 FC 378 3 Evitez les dettes -- Beaucoup de familles sont pauvres parce qu'elles dépensent tout leur argent dès qu'elles le reçoivent.5 FC 378 4 Vous devez veiller à ce que personne ne dirige ses affaires de manière à s'endetter. ... Lorsque quelqu'un s'engage dans les dettes, il tombe dans les filets que Satan déploie devant les âmes. ... FC 378 5 L'un des pièges consiste à prélever de l'argent et à l'employer dans un but quelconque avant même qu'il ait été gagné.6 FC 378 6 Exhortations adressées à une personne qui vit au-dessus de ses moyens -- Vous ne devez pas vous permettre d'avoir des ennuis d'argent, cela affaiblit votre foi et tend à vous décourager; et le fait même d'y penser vous rend presque furieux. Vous devez réduire vos dépenses et vous efforcer de corriger ce défaut de caractère. Vous pouvez et devez faire des efforts bien déterminés pour maîtriser votre tendance à dépenser plus que vous ne gagnez.7 FC 379 1 La cause de Dieu peut en pâtir -- Le monde a le droit de s'attendre à une stricte intégrité de la part de ceux qui se disent chrétiens. Pour un seul homme qui ne se soucie pas de payer ce qu'il doit, on risque de juger toute notre dénomination comme indigne de confiance.8 FC 379 2 Ceux qui prétendent à la sainteté devraient faire honneur à la doctrine qu'ils professent et ne pas permettre que la vérité soit outragée par leur attitude inconsidérée. "Ne devez rien à personne", dit l'apôtre.9 FC 379 3 Conseils à quelqu'un qui a des dettes -- Soyez bien décidé à ne plus jamais contracter de nouvelles dettes. Pour ne pas retomber dans ce travers, renoncez plutôt à mille choses. Car ces dettes ont été la grande malédiction de votre vie. Il faut les éviter comme la peste. FC 379 4 Prenez avec Dieu l'engagement solennel de rembourser vos dettes et de ne plus rien devoir à personne, même si vous devez vous contenter de porridge et de pain. Il est si facile, en préparant vos repas, de gaspiller quelques francs* pour des choses superflues! Qui ménage ses centimes accumulera des francs. Ce sont ces petits riens dépensés çà et là pour une chose ou une autre qui finissent très vite par faire des centaines de francs. En tout cas, aussi longtemps que vous êtes chargé de dettes, efforcez-vous de vivre dans le renoncement. ... Ne vous relâchez pas, ne vous découragez pas et ne revenez pas en arrière. Ne tenez pas compte de ce qui vous ferait plaisir ou envie, économisez franc par franc et remboursez vos dettes. Liquidez-les aussi vite que possible. Lorsque vous vous en serez entièrement libéré, que vous ne devrez plus rien à personne, vous aurez remporté une grande victoire.10 FC 380 1 Se montrer compréhensif envers des débiteurs malchanceux -- Lorsque quelqu'un se trouve endetté et qu'il est vraiment incapable de faire face à ses obligations, on ne devrait pas le contraindre à faire ce qui dépasse ses possibilités. Tout en lui donnant la faculté de payer ce qu'il doit, il ne faut pas le mettre dans une situation inextricable. Bien que, dans ce cas, une attitude intransigeante puisse être considérée comme conforme à la justice, ce n'est pas là une marque de la miséricorde et de l'amour de Dieu.11 FC 380 2 Danger des positions extrêmes -- Certains manquent de sagesse et contractent des dettes qu'ils pourraient éviter. D'autres, en revanche, montrent une prudence qui reflète un manque de foi. En profitant de certaines circonstances, nous pouvons à certains moments, tout en restant fidèles aux principes, investir des fonds dans des conditions si favorables que l'oeuvre de Dieu en sera fortifiée et grandie.12 ------------------------Chapitre 65 -- Assurer l'avenir FC 381 1 En acquérant des propriétés et en économisant, on combat la prodigalité -- Frère et soeur B. n'ont pas appris à économiser. ... Ils veulent se procurer tout ce qu'ils voient, quelle qu'en soit la quantité, jouir de tout, et lorsque l'affliction les frappe, ils ne sont pas du tout préparés à la supporter. ... S'ils s'étaient montrés des gérants économes, disposés au renoncement, ils auraient déjà eu la possibilité d'acquérir une maison bien à eux et, en outre, de mettre de l'argent de côté pour affronter, le cas échéant, l'adversité. Mais ils se refusent à économiser comme l'ont fait d'autres -- qui ont dû parfois même les prendre à leur charge. S'ils persistent dans cette attitude, ils n'atteindront pas la perfection du caractère pour le jour du Seigneur.1 FC 381 2 Un conseil utile -- Vous avez été autrefois dans des affaires qui, à certains moments, vous ont rapporté de substantiels bénéfices. Ayant gagné beaucoup d'argent, vous n'avez pas cherché à en mettre de côté pour parer à une éventuelle période de récession, et vous avez gaspillé de fortes sommes pour satisfaire des besoins imaginaires. Si vous et votre épouse aviez compris que Dieu vous demandait de renoncer à vous offrir tout ce qui vous fait plaisir ou envie, et d'épargner en vue de l'avenir, au lieu de vivre au jour le jour, vous auriez de quoi subvenir à vos besoins et votre famille jouirait du bien-être. Il est une leçon que vous devez apprendre ..., c'est de savoir tirer le meilleur parti de peu de chose.2 FC 381 3 Apprendre à épargner de façon systématique -- Si vous aviez économisé comme vous auriez dû le faire, vous pourriez disposer aujourd'hui d'un large capital pour parer à toute éventualité et pour soutenir la cause de Dieu. Chaque semaine vous devriez mettre de côté une partie de votre salaire, et ne pas y toucher à moins d'une réelle nécessité, ou la restituer sous forme d'offrande à Dieu, le grand Dispensateur. ... FC 382 1 L'argent que vous avez gagné n'a pas été utilisé d'une façon sage et rationnelle; vous auriez dû en réserver une partie pour le cas où vous seriez malade et où votre famille se trouverait privée de votre soutien financier. Les vôtres devraient pouvoir compter sur un certain capital au cas où vous connaîtriez le dénuement.3 FC 382 2 Constitution d'un fonds d'épargne -- Vous devriez, chaque semaine, mettre de côté en lieu sûr de cinq à dix dollars auxquels vous ne toucheriez qu'en cas de maladie. D'ailleurs, une partie de ces économies peut vous rapporter des intérêts. Après avoir payé vos dettes, vous pouvez donc vous constituer des réserves, à condition de bien gérer vos revenus.4 FC 382 3 J'ai connu une famille qui dépensait son salaire entier -- vingt dollars par semaine -- alors qu'une autre famille tout aussi nombreuse ne gagnait que douze dollars* et parvenait néanmoins à en prélever un ou deux chaque semaine, parce qu'elle s'abstenait d'acheter des choses apparemment indispensables, mais dont elle pouvait tout de même se passer.5 FC 382 4 Sauvegarder l'avenir de vos biens par un testament -- Les fidèles économes de Dieu sauront exactement où en sont leurs affaires et, en hommes avisés, ils seront prêts à toute éventualité. S'ils venaient à mourir subitement, ceux qui seraient appelés à dresser leur bilan ne rencontreraient aucune difficulté grave. FC 382 5 Beaucoup de gens ne pensent pas à faire leur testament tant qu'ils jouissent apparemment d'une bonne santé. Mais nos frères devraient prendre cette précaution. Il faudrait qu'ils connaissent exactement l'état de leur fortune et qu'ils ne laissent pas leurs affaires dans le désordre. Qu'ils fassent le nécessaire pour que tout soit clair s'ils viennent un jour à disparaître. FC 383 1 Les testaments devraient être libellés d'une façon légale. Une fois rédigés, ils peuvent rester tels quels pendant des années, sans causer de tort à personne si du moins le testateur continue à soutenir régulièrement de ses dons la cause de Dieu. Mes frères, le fait d'avoir écrit votre testament ne vous fera pas mourir un jour plus tôt. En prenant des dispositions en faveur de vos parents, n'oubliez pas l'oeuvre de Dieu. Vous êtes dépositaires des biens du Seigneur; c'est aux exigences divines que vous devez accorder la priorité. Il ne s'agit pas, naturellement, de laisser votre femme et vos enfants dans la misère; selon leurs besoins, vous devez prendre des mesures en leur faveur. Mais ne faites pas figurer sur votre testament, simplement parce que c'est la coutume, une longue liste de parents qui ne sont pas dans le dénuement.6 FC 383 2 Souvenez-vous de la cause de Dieu tandis que vous êtes en vie -- Que personne ne s'imagine qu'il sera en harmonie avec le Seigneur parce qu'après avoir accumulé des biens durant sa vie, il en aura légué, avant de mourir, une partie à une oeuvre de bienfaisance.7 FC 383 3 Certains conservent leur fortune d'une manière égoïste durant toute leur vie, comptant pouvoir réparer leur négligence en mentionnant la cause de Dieu dans leur testament. Mais moins de la moitié de cet héritage profitera au destinataire mentionné. Frères et soeurs, faites vous-mêmes des investissements dans la banque du ciel, et n'abandonnez pas votre rôle de gérant au profit de quelqu'un d'autre.8 FC 383 4 Une imprudence à éviter: céder la gestion de ses biens à ses enfants -- Les parents devraient prendre bien garde, en confiant à leurs enfants les richesses que Dieu a placées entre leurs mains, d'être tout à fait sûrs que ceux-ci s'intéressent à la cause de Dieu, qu'ils l'aiment et s'y dévouent autant qu'eux-mêmes; qu'ils seront même plus sincères et plus zélés qu'eux en faisant progresser cette oeuvre, et plus généreux quand il s'agira de promouvoir les diverses entreprises qui s'y rattachent et qui nécessitent des fonds. Mais de nombreux parents abandonnent leurs biens à leurs enfants, se déchargeant sur eux de leurs responsabilités de gérants, et cela parce que Satan les y pousse. Ce faisant, ils placent véritablement leur fortune entre les mains de l'ennemi. Ce dernier agit de manière à réaliser ses propres projets, afin de priver la cause de Dieu de moyens dont elle a besoin et qui pourraient la soutenir efficacement.9 FC 384 1 L'accumulation des richesses, une malédiction -- Ceux qui acquièrent des richesses dans le seul but de les entasser lèguent ainsi à leurs enfants une réelle malédiction. Ils commettent là un terrible péché qui met leur âme en danger et dont les conséquences affecteront jusqu'à leur postérité. Souvent les enfants gaspillent l'argent dans de telles extravagances et une telle débauche qu'ils en sont réduits à la mendicité. Ils ne connaissent pas la valeur de l'héritage qu'ils ont dilapidé. Si leurs parents leur avaient montré le bon exemple, en ne cherchant pas à accumuler des richesses, mais plutôt à les partager, ils auraient amassé pour eux-mêmes un trésor dans le ciel et reçu en retour la paix et le bonheur dans cette vie, et des richesses éternelles dans la vie à venir.10 ------------------------Chapitre 66 -- Savoir contrôler nos sens FC 387 1 Pourquoi Dieu nous a donné la faculté de voir, d'entendre et de parler -- Dieu a donné à l'homme des yeux pour qu'il admire les choses merveilleuses qui procèdent de ses lois. Il lui a donné des oreilles pour qu'il écoute son message proclamé par ses prédicateurs. Il lui a donné le sens de la parole afin qu'il fasse connaître le Christ comme le Sauveur qui pardonne les péchés. Avec son coeur l'homme croit à la justice, et par sa bouche il confesse qu'il est sauvé.1 FC 387 2 Comment Satan parvient à pénétrer dans le coeur -- Chacun doit protéger ses sens, sinon Satan arrivera à les dominer: ce sont en effet les voies qui conduisent au coeur.2 FC 387 3 Si vous voulez rester maître de votre esprit et empêcher les pensées vaines et perverses de souiller votre âme, vous devez monter bonne garde sur vos yeux, vos oreilles et sur tous vos sens. Seul le pouvoir de la grâce peut accomplir cette oeuvre indispensable.3 FC 387 4 Les anges de Satan s'ingénient à paralyser les sens afin que les conseils, les avertissements et les reproches ne soient pas entendus ou n'aient pas d'effet sur les coeurs pour réformer les vies.4 FC 387 5 Mes frères, Dieu vous appelle, vous qui êtes ses disciples, à marcher dans la lumière. Vous avez besoin d'être sur vos gardes. Le péché est parmi vous, et vous n'en ressentez pas l'extrême gravité. Les sens de beaucoup d'entre vous sont émoussés par la complaisance aux passions et la familiarité avec le mal. Nous avons besoin de vivre plus près du ciel.5 FC 388 1 La stratégie de Satan: troubler les sens -- L'oeuvre de Satan a pour objet d'amener les hommes à se désintéresser de Dieu, afin de pouvoir accaparer et dominer leur pensée et leur faire oublier le Seigneur. L'éducation qu'ils ont reçue a perturbé leur esprit et masqué à leurs yeux la vraie lumière. Satan ne veut pas qu'ils apprennent à connaître Dieu. Il se réjouit surtout lorsqu'il parvient, par des divertissements ou le théâtre, à obscurcir les sens des jeunes au point de les faire périr dans les ténèbres alors que la lumière brille tout autour d'eux.6 FC 388 2 Satan ne peut pas affecter notre esprit sans notre consentement -- Nous devrions rappeler aux gens que Dieu a tout prévu pour que nous ne soyons pas tentés au-delà de nos forces; pour chaque tentation il a préparé une issue. Si nous vivons pleinement pour lui, nous ne permettrons pas à notre esprit de se complaire dans des pensées égoïstes. FC 388 3 Si Satan trouve un moyen d'accéder à notre esprit, il y sèmera son ivraie et fera en sorte qu'elle se développe et produise une riche moisson. Mais il ne peut en aucun cas parvenir à dominer nos pensées, nos paroles et nos actions, à moins que nous ne lui ouvrions nous-mêmes la porte. Dans ce cas, il entrera et, en détruisant la bonne semence jetée dans le coeur, il anéantira l'effet de la vérité.7 FC 388 4 Interdisez tout accès au tentateur -- Tous ceux qui portent le nom de chrétiens ont besoin de veiller et prier, et de garder l'accès de leur âme, car Satan est à l'oeuvre pour corrompre et détruire si on lui cède tant soit peu.8 FC 388 5 Il est bien risqué de nous attarder sur les avantages que nous tirerions en obéissant aux suggestions de Satan. Le péché apporte le déshonneur et la ruine à toute âme qui s'y adonne. Mais comme, par nature, il sait nous éblouir et nous tromper, il nous est présenté sous les apparences les plus séduisantes. Si nous nous aventurons sur le terrain de l'ennemi, nous ne pouvons espérer être protégés contre sa puissance. Autant que possible, fermons au tentateur tout accès à notre âme.9 FC 388 6 Qui peut connaître, au moment de la tentation, les terribles conséquences d'un faux pas dont on aurait été victime par imprudence! Notre seul salut consiste à trouver refuge à tout moment dans la grâce de Dieu, et à nous défier de notre propre jugement afin de ne pas appeler bien ce qui est mal et vice versa. Sans hésiter et sans discuter, nous devons fermer les voies d'accès à notre coeur et le protéger contre le malin.10 FC 389 1 Chaque chrétien doit se tenir constamment sur ses gardes, surveillant tous les chemins de son esprit par lesquels Satan pourrait pénétrer. Il doit implorer le secours divin tout en luttant résolument contre toute tendance au péché. Il peut vaincre par son courage, sa foi et ses efforts persévérants. Mais qu'il se souvienne que, s'il veut remporter la victoire, le Christ doit demeurer en lui, et lui dans le Christ.11 FC 389 2 Eviter de lire, de voir et d'écouter tout ce qui incite au mal -- L'apôtre Pierre cherchait à démontrer aux croyants qu'il est très important de ne pas laisser errer sa pensée sur des sujets prohibés ou de gaspiller ses énergies à s'occuper de futilités. Ceux qui ne veulent pas devenir la proie de Satan feront bien de veiller attentivement sur leur âme en évitant de lire, de voir ou d'entendre ce qui pourrait leur suggérer des pensées impures. Que leur esprit ne s'attarde pas sur n'importe quel sujet présenté par l'ennemi. Gardons fidèlement nos coeurs, sans quoi les ennemis de l'extérieur réveilleront ceux de l'intérieur, et notre âme errera dans les ténèbres.12 FC 389 3 Nous devrions faire tout notre possible pour nous éviter, ainsi qu'à nos enfants, le spectacle de l'iniquité qui se pratique dans le monde. Nous devrions prendre bien garde à ce que nous pouvons voir et entendre, afin d'empêcher que ces sujets dangereux ne s'infiltrent dans nos esprits. Lorsque les journaux pénètrent dans la maison, j'ai envie de les cacher, pour que personne ne lise les choses ridicules ou sensationnelles qu'ils contiennent. L'ennemi se trouve, semble-t-il, à l'origine d'un grand nombre d'articles qui paraissent dans les quotidiens. Tout ce qu'on peut découvrir de scandaleux est étalé tel quel aux yeux du public.13 FC 389 4 Ceux qui veulent posséder la sagesse venant de Dieu sont condamnés, par là même, à devenir des insensés selon l'opinion corrompue du monde d'aujourd'hui, afin de devenir sages.* Il faut qu'ils ferment les yeux pour ne pas voir le mal, ni s'en imprégner. Ils devraient se boucher les oreilles pour éviter d'entendre ce qui est mal et se soustraire à tout ce qui pourrait souiller leurs pensées et leurs actes; ils devraient surveiller aussi leur langue, afin de ne pas proférer des paroles perverses et de préserver leur bouche du mensonge.14 FC 390 1 Ouvrir la porte à la tentation diminue la capacité de résistance -- N'essayez pas de voir à quelle distance du précipice vous pouvez marcher sans y tomber. Evitez de frôler le danger. Il ne faut pas prendre à la légère la valeur de votre âme. Votre caractère constitue votre capital. Veillez-y comme sur un trésor précieux. Le respect de soi, la pureté et la force morale doivent être résolument et constamment recherchés. Ne vous départissez jamais d'une certaine réserve; un seul acte de familiarité, une seule imprudence peuvent, en ouvrant la voie à la tentation, mettre votre âme en danger et diminuer votre force de résistance.15 FC 390 2 Le dessein de Satan: éclipser les gloires de l'éternité -- Satan a sans cesse cherché à masquer les gloires du monde futur et à attirer toute notre attention sur les vanités de cette vie. Il s'est efforcé de disposer les circonstances de manière à orienter totalement nos pensées, nos préoccupations et nos activités vers les choses matérielles et de nous faire ainsi perdre de vue la valeur des réalités éternelles. Le monde et ses exigences occupent une trop grande place; par contre, celle que Jésus et les choses célestes prennent dans notre esprit et notre coeur est bien trop petite. Nous devrions nous acquitter consciencieusement de nos devoirs quotidiens, mais il est tout aussi essentiel que nous cultivions, par-dessus toute autre chose, un saint amour pour notre Seigneur Jésus-Christ.16 FC 390 3 L'aide des anges nous est assurée -- Nous devrions toujours garder à l'esprit que des agents invisibles, bons et mauvais, s'efforcent de diriger nos pensées. Ils travaillent avec une puissance invisible mais efficace. Les anges de Dieu exercent une influence céleste sur les esprits et sur les coeurs, alors que le grand adversaire des âmes, le diable, et ses anges, sont continuellement à l'oeuvre pour essayer de nous entraîner à notre perte. ... FC 391 1 Bien que profondément conscients du fait que nous sommes exposés aux assauts de forces secrètes et invisibles, nous devons être certains qu'elles ne peuvent nous nuire sans notre consentement.17 ------------------------Chapitre 67 -- Séductions audio-visuelles FC 392 1 Le mal dans ce que nous voyons et entendons tout autour de nous -- Vous avez de bonnes raisons de vous inquiéter pour vos enfants, car ils affrontent des tentations à chaque instant de leur vie. Il leur est impossible d'éviter tout contact avec de mauvais camarades. ... Ce qu'ils verront et entendront exercera sur eux une influence néfaste qui, à moins qu'ils ne soient totalement préservés, va imperceptiblement mais sûrement corrompre leur coeur et altérer leur caractère.1 FC 392 2 Tous ont besoin d'un rempart contre la tentation -- Dans les foyers chrétiens, on devrait dresser un rempart contre la tentation. Satan utilise tous les moyens afin que le vice et le crime deviennent monnaie courante parmi les hommes. Nous ne pouvons parcourir les rues de nos villes sans rencontrer une brillante publicité à propos de romans et de pièces de théâtre ayant le crime pour thème. L'esprit se familiarise ainsi avec le péché. Dans les revues actuelles, on offre aux lecteurs tout ce qui se fait de plus bas et de plus sordide, et tout ce qui peut alimenter les passions sous forme de récits excitants.2 FC 392 3 Certains parents sont si insouciants et si négligents qu'ils ne voient pas de différence pour leurs enfants entre l'école d'église et l'école publique. "Nous vivons dans le monde, disent-ils, et il ne nous est pas possible d'en sortir." Certes, mais si nous le désirons, nous pouvons garder nos distances à l'égard du monde. Il nous est possible d'éviter de voir bien des choses blâmables, qui se généralisent rapidement dans les derniers jours, et d'entendre une bonne partie de ce que l'on dit sur la perversité et le crime qui sévissent à notre époque.3 FC 393 1 Semez le désordre, vous récolterez sa moisson de délits -- Aujourd'hui, un grand nombre de publications sont remplies de récits à sensation qui pervertissent la jeunesse et la mènent sur le sentier de la perdition. Les tout jeunes enfants n'ont déjà plus rien à apprendre sur le crime. Les lectures qu'ils font les poussent au mal. Ils s'imaginent en train de renouveler les exploits qui leur sont décrits, et, peu à peu, ils rêvent de voir jusqu'où ils peuvent, eux aussi, s'engager dans la voie de l'illégalité sans se faire prendre. FC 393 2 Pour l'esprit actif des enfants et de la jeunesse, les scènes imaginaires des romans deviennent des réalités. On prédit des révolutions et toutes sortes de péripéties au cours desquelles la loi est foulée aux pieds. Nombreux sont ceux qui, nourrissant leur esprit de ces élucubrations, sont amenés à commettre des forfaits pires, si c'est possible, que ceux dont ils ont lu le récit. C'est ainsi que la société est corrompue et qu'on y sème le désordre. Nul ne doit s'étonner s'il en résulte une multitude de crimes.4 FC 393 3 L'attrait de la musique moderne -- Je suis alarmée en constatant partout l'insouciance des jeunes gens et des jeunes filles qui prétendent croire à la vérité. Dieu semble tout à fait étranger à leurs pensées. Leur esprit s'intéresse à des futilités. Leur conversation est creuse et insipide. Ils sont passionnés de musique, et Satan sait exactement sur quelles facultés il doit agir pour capter leur attention et les séduire, au point qu'ils ne se sentent plus attirés vers le Christ. Leur coeur n'aspire plus à la connaissance de Dieu ni à la croissance spirituelle dans la grâce. FC 393 4 Il m'a été montré que la jeunesse doit adopter un idéal plus élevé et faire de la Parole de Dieu son conseiller et son guide. Des responsabilités solennelles reposent sur elle, mais elle les prend à la légère. Au lieu d'inciter les jeunes à la piété et à la spiritualité, l'introduction de la musique dans les foyers a été le moyen d'éloigner leur esprit de la vérité. Ils semblent préférer les chansons frivoles et la musique à la mode. Le temps qu'ils auraient dû consacrer à la prière, ils le passent à jouer d'un instrument. Quand on n'en abuse pas, la musique est une grande bénédiction; mais lorsqu'on en fait un mauvais usage, elle devient une terrible malédiction. Elle agit comme un excitant, mais elle ne procure pas la force et le courage que le chrétien ne peut trouver qu'auprès du trône de la grâce, en faisant connaître, avec cris et larmes, ses besoins à Dieu, et en implorant sa puissance pour résister aux puissantes sollicitations du malin. Ce dernier est en train de réduire nos jeunes en esclavage. Que pourrais-je leur dire pour qu'ils se libèrent de son pouvoir d'égarement? Satan est un charmeur habile qui séduit les jeunes et les conduit à leur perte.5 FC 394 1 Les pensées impures conduisent aux actions impures -- Nous vivons à une époque où la corruption abonde dans tous les domaines. La convoitise des yeux et les passions dépravées sont favorisées par tout ce qu'on voit et tout ce qu'on lit. Le coeur est littéralement empoisonné par l'imagination et l'esprit trouve son plaisir à contempler des scènes qui excitent les passions les plus basses. Ces spectacles sordides, entrevus à travers une vision déformée, contaminent les facultés morales et incitent ceux qui s'y laissent prendre à donner libre cours à leurs plus vils instincts. Il en résulte des péchés et des crimes qui rabaissent des êtres formés à l'image de Dieu au niveau de l'animal, et les précipitent finalement dans la perdition.6 FC 394 2 Je ne veux pas voir le mal -- Les parents doivent exercer une vigilance incessante pour que leurs enfants ne s'éloignent pas de Dieu. Les souhaits de David rapportés dans le Psaume 101 devraient être ceux de tous les chefs de famille chargés de sauvegarder les influences qui s'exercent au foyer: "Je ne mettrai rien de mauvais devant mes yeux; je hais la conduite des pécheurs; elle ne s'attachera point à moi. Le coeur pervers s'éloignera de moi; je ne veux pas connaître le méchant. Celui qui calomnie en secret son prochain, je l'anéantirai; celui qui a des regards hautains et un coeur enflé, je ne le supporterai pas. J'aurai les yeux sur les fidèles du pays, pour qu'ils demeurent auprès de moi; celui qui marche dans une voie intègre sera mon serviteur. Celui qui se livre à la fraude n'habitera pas dans ma maison; celui qui dit des mensonges ne subsistera pas en ma présence."7 FC 394 3 Dites avec fermeté: "Je ne perdrai pas de précieux instants à lire ce qui ne me sera d'aucune utilité et me disqualifiera pour aider mes semblables. Je consacrerai mon temps et mes pensées à me développer pour le service de Dieu. Je fermerai les yeux à ce qui est frivole et coupable. Mes oreilles sont au Seigneur et je n'écouterai pas les raisonnements subtils de l'ennemi. Ma voix ne sera en aucune manière au service d'une volonté qui n'est pas sous l'influence de l'Esprit de Dieu. Mon corps est le temple du Saint-Esprit, et j'emploierai toutes les forces de mon être à poursuivre un noble but."8 ------------------------Chapitre 68 -- L'influence de la lecture FC 396 1 Assurez à l'esprit de l'enfant la nourriture qui lui convient -- Lorsqu'il est en plein développement, l'esprit sensible de l'enfant est impatient d'apprendre. Les parents, quant à eux, devraient s'informer suffisamment pour pouvoir nourrir convenablement l'esprit de leurs enfants. Celui-ci, tout comme le corps, tire sa force de la nourriture qu'il reçoit. Il s'épanouit et s'élève grâce aux pensées fortes et pures, alors qu'il s'étiole et s'avilit par des pensées uniquement terre à terre. FC 396 2 Parents, c'est vous seuls qui décidez si l'esprit de vos enfants sera formé de pensées ennoblissantes ou de sentiments corrompus. Vous ne pouvez empêcher leur vive intelligence de s'exercer; mais vous ne pouvez pas non plus éloigner le mal en prenant un air menaçant. Ce n'est qu'en inculquant de bons principes que vous arriverez à éliminer les mauvaises pensées. Si les parents ne jettent pas la semence de la vérité dans le coeur de leurs enfants, l'ennemi, lui, y sèmera l'ivraie. Seul un enseignement judicieux et sain peut les prémunir contre les mauvaises lectures qui corrompent les bonnes moeurs. La vérité protègera l'âme contre les tentations qu'il lui faudra constamment affronter.1 FC 396 3 Les parents doivent veiller sur ce que lisent leurs enfants -- Beaucoup de jeunes sont passionnés de lecture. Ils lisent tout ce qui leur tombe sous les yeux. Je supplie leurs parents de canaliser cette passion. Ne laissez pas traîner sur la table les revues et les journaux qui contiennent des histoires d'amour; remplacez-les plutôt par des livres qui aideront les jeunes à se procurer les meilleurs éléments pour la formation de leur caractère: l'amour et la crainte de Dieu, la connaissance du Christ. Encouragez vos enfants à meubler leur esprit avec des connaissances solides afin que le bien remplisse leur âme et domine ses facultés, ne laissant aucune place aux pensées viles et perverses. Maîtrisez leur penchant pour les lectures qui n'apportent pas une saine nourriture à l'esprit.2 FC 397 1 Les parents devraient essayer d'écarter du foyer toute influence qui ne contribue pas à son bien. En ce domaine, certains ont encore beaucoup à apprendre. A ceux qui aiment lire des romans et des revues, je tiens à dire ceci: Vous êtes en train de jeter une semence dont la moisson ne vous causera certes aucun plaisir. Une telle lecture ne vous apporte aucune force spirituelle. Au contraire, elle détruit l'amour pour les pures vérités de l'Ecriture. Par le moyen de ces romans et de ces revues, Satan s'efforce de remplir de chimères et de banalités des esprits qui devraient plutôt étudier diligemment la Parole de Dieu. Il mobilise ainsi une très grande partie du temps, de l'énergie et de la maîtrise indispensables pour faire face aux graves problèmes de la vie.3 FC 397 2 Les enfants ont besoin d'une lecture appropriée, susceptible de procurer divertissement et récréation, et qui ne souille pas l'esprit ni n'affaiblit le corps. Si on leur apprend à aimer les romans d'amour et les feuilletons des journaux, ils finiront par trouver insipides les livres et les magazines plus enrichissants. La plupart des enfants et des jeunes veulent avoir quelque chose à lire; si vous ne faites pas une sélection, ils la feront eux-mêmes. Ils peuvent trouver des ouvrages de qualité douteuse n'importe où, et ils apprendront rapidement à les apprécier. Mais si on leur procure des lectures saines et édifiantes, ils y prendront plaisir.4 FC 397 3 Sachez éduquer et guider les goûts de vos enfants -- Les goûts intellectuels doivent être guidés et formés avec le plus grand soin. Les parents doivent commencer très tôt à présenter les Ecritures aux esprits malléables de leurs enfants, de manière à établir chez eux des attitudes mentales convenables. FC 397 4 Aucun effort ne devrait être épargné quand il s'agit d'inculquer de bonnes méthodes pour l'étude. Si l'esprit a tendance à se disperser, ramenez-le vers un objectif précis. Si les goûts intellectuels et moraux ont été faussés par des romans si fantaisistes et si excitants que l'esprit ne parvienne plus à se concentrer normalement, il faut engager une sévère bataille pour surmonter ce travers. La passion pour les romans de fiction doit être dominée sans retard. Des mesures énergiques devraient être prises pour maintenir l'esprit dans un comportement normal.5 FC 398 1 Evitez de favoriser le goût pour la fiction -- Que liront nos enfants? C'est une question sérieuse qui exige une réponse tout aussi sérieuse. Cela me chagrine de voir dans des familles adventistes des périodiques et des journaux contenant des feuilletons dont l'influence sur l'esprit des enfants et des jeunes ne saurait être bénéfique. J'ai pu observer ceux dont le goût pour la fiction a été ainsi encouragé. Ils ont eu l'occasion d'entendre des exposés sur la vérité, d'être éclairés sur la raison d'être de notre foi; mais, avec le temps, ils ont perdu le sens du sacré ainsi que leurs habitudes de piété.6 FC 398 2 Ceux qui aiment lire des récits de fiction favorisent en eux un penchant qui détruit la spiritualité et ternit la beauté du livre sacré.7 FC 398 3 L'abondance de livres dangereux -- Le monde est saturé de livres qu'il vaudrait mieux brûler que répandre. Il serait préférable que les jeunes ne lisent jamais ces histoires à sensation qui sont publiées et diffusées pour des raisons essentiellement commerciales. Ces livres exercent une fascination diabolique. ... FC 398 4 L'habitude de lire des romans constitue l'un des moyens dont Satan se sert pour détruire les âmes. Elle provoque une excitation artificielle et malsaine, enflamme l'imagination, détourne l'esprit de toute pensée féconde et le disqualifie pour tout exercice spirituel. Elle détache l'âme de la prière et de l'amour du sacré.8 FC 398 5 Les romans, les récits futiles ou tragiques sont un fléau pour le lecteur. L'auteur peut prétendre en tirer un enseignement moral, et même y introduire des sentiments religieux, mais tout cela ne sert bien souvent qu'à en voiler la folie et le vide.9 FC 398 6 Les auteurs incroyants -- Un danger, contre lequel nous devrions constamment nous mettre en garde, est la lecture d'ouvrages écrits par des auteurs incroyants. Ils sont inspirés par l'ennemi de la vérité, et personne ne peut les lire sans mettre son âme en péril. Il est vrai que lorsqu'on s'y est laissé prendre, on peut s'en détacher; mais tous ceux qui subissent leur influence néfaste se placent sur le terrain de Satan, qu'il exploite le plus souvent à son avantage. Comme ils s'exposent à ses tentations, ils n'ont ni la sagesse de les discerner, ni la force de leur résister. L'incrédulité et l'athéisme, par leur pouvoir fascinant et ensorcelant, prennent possession de leur esprit.10 FC 399 1 Légendes et contes de fées -- Dans l'éducation des enfants et des jeunes, on donne aujourd'hui une place importante aux contes de fées, aux légendes et aux fictions. De tels ouvrages sont utilisés dans les écoles et se trouvent dans bien des foyers. Comment des parents chrétiens peuvent-ils permettre à leurs enfants de se servir de livres remplis de mensonges? Lorsqu'ils veulent qu'on leur explique des récits contraires à l'enseignement de leurs parents, on leur répond que ces histoires ne sont pas vraies; mais cette réponse n'efface pas le mal qui résulte de leur lecture. Les idées présentées dans ces ouvrages trompent les enfants. Elles leur donnent une fausse conception de la vie, suscitent et entretiennent en eux le goût de l'irréel. ... FC 399 2 On ne devrait jamais mettre entre les mains des enfants ou des jeunes des livres où la réalité est déformée. Ne permettons pas que, pendant la période de leur formation, ils reçoivent des idées qui s'avèreront être des semences de péché.11 FC 399 3 Comment on anéantit la vigueur mentale -- S'il y a peu d'esprits équilibrés, c'est parce que les parents négligent malheureusement leur devoir qui consiste à stimuler chez leurs enfants les traits de caractère encore peu développés et à réprimer ceux qui sont dangereux. Ils oublient que leur tâche la plus solennelle est de surveiller de près les tendances de chaque enfant, et de lui inculquer, à travers leur enseignement, de bonnes habitudes de vie et de pensée.12 FC 399 4 Cultivez les aptitudes morales et intellectuelles. Ne permettez pas que ces nobles facultés s'affaiblissent et s'altèrent par la lecture de trop nombreux livres, même s'il s'agit de récits. Je connais des hommes de tête dont l'esprit a sombré dans le déséquilibre et a été partiellement ou totalement paralysé à cause de leur intempérance dans la lecture.13 FC 400 1 Les lectures excitantes rendent l'enfant agité et rêveur -- Les amateurs d'histoires frivoles et excitantes deviennent incapables d'accomplir les devoirs de la vie pratique. Ils vivent dans un monde irréel. J'ai observé des enfants à qui l'on avait permis de lire régulièrement de tels contes. Que ce soit à la maison ou ailleurs, ils étaient agités, rêveurs, incapables de parler d'autres choses que de banalités. Leur esprit était étranger à toute réflexion et toute conversation d'ordre religieux. Quand on entretient le goût pour les récits à sensation, les aptitudes mentales se pervertissent et l'intelligence ne se trouve satisfaite qu'en absorbant cette nourriture malsaine. Pour ceux qui se complaisent dans ce genre de livres, je ne trouve pas d'autre expression que celle d'"intoxication mentale". Lorsqu'on abuse de la lecture, celle-ci exerce sur le cerveau les mêmes effets que les conséquences physiques résultant de l'intempérance dans le manger et le boire.14 FC 400 2 Avant d'accepter la vérité présente, quelques-uns avaient coutume de lire des romans. En entrant dans l'Eglise, ils ont fait un effort pour vaincre cette habitude. Placer devant leurs yeux des livres semblables à ceux qu'ils ont abandonnés, c'est offrir une liqueur forte à un ancien alcoolique. Ils cèdent à cette tentation permanente, perdent bientôt le goût des bonnes lectures et ne prennent plus d'intérêt à l'étude de la Bible. Leur force morale s'affaiblit et leur aversion pour le péché diminue graduellement. Ils manifestent une infidélité croissante et un dégoût toujours plus grand pour les devoirs pratiques de la vie. A mesure que leur esprit se pervertit, il est de plus en plus enclin à se plonger dans des lectures excitantes. C'est ainsi qu'une âme ouvre la porte à Satan et lui permet de la dominer complètement.15 FC 400 3 Les lectures hâtives et superficielles affaiblissent le pouvoir de concentration -- Entraînés par la marée puissante des pages imprimées qui déferle sur le monde, jeunes et vieux prennent l'habitude de lire très vite et d'une manière superficielle; leur esprit perd ainsi la faculté de raisonner et d'approfondir les choses. De plus, une grande partie des livres et des périodiques qui, telles les grenouilles d'Egypte, envahissent le pays, ne sont pas seulement des recueils de lieux communs, de pensées frivoles et excitantes, mais ils renferment des idées malsaines et avilissantes. Ils réussissent à empoisonner et à ruiner l'intelligence, comme à corrompre et à détruire les énergies spirituelles.16 FC 401 1 "Je ne peux pas m'abonner aux journaux adventistes" -- Il en est qui, tout en se disant frères, ne sont pas abonnés à nos différents périodiques*; par contre, ils reçoivent régulièrement un ou deux journaux profanes. Leurs enfants sont vivement intéressés par les romans de fiction et les histoires qu'ils peuvent y lire, et leur père n'hésite pas à acheter ces magazines, alors qu'il prétend ne pas pouvoir s'offrir, faute d'argent, nos périodiques et nos revues traitant de la vérité présente. ... FC 401 2 Les parents devraient mettre en garde leurs enfants, leur apprendre à préserver la pureté de leur imagination et à éviter comme la lèpre les histoires d'amour en bandes dessinées qui paraissent dans les journaux. Que l'on trouve sur nos tables et dans nos bibliothèques des publications à caractère moral et religieux, de manière à encourager chez nos enfants le goût d'une lecture propre à élever l'esprit.17 FC 401 3 Messages à nos jeunes sur les buts de la lecture -- Lorsque je vois les dangers que les mauvaises lectures font courir à la jeunesse, je ne puis m'empêcher d'insister sur les avertissements qui m'ont été donnés au sujet de cette véritable plaie. FC 401 4 On ne se rend pas suffisamment compte du tort que la mauvaise littérature porte à ceux qui s'en nourrissent. Elle retient leur attention et éveille leur intérêt pour les sujets qu'elle traite; certaines phrases se gravent dans leur mémoire; des idées leur sont suggérées. Presque inconsciemment, ils sont influencés par l'écrivain; leur esprit et leur caractère reçoivent une empreinte néfaste. Certains ont peu de foi et peu d'empire sur eux-mêmes, et il leur est bien difficile d'éliminer les pensées que fait naître ce genre de littérature.18 FC 402 1 Si seulement les jeunes pouvaient réfléchir à l'effet que ces récits excitants produit sur leur esprit! Après de pareilles lectures, pouvez-vous ouvrir la Parole de Dieu et la lire avec intérêt? Ne la trouvez-vous pas fastidieuse? C'est que le charme du roman d'amour trouble votre esprit, il en détruit la vigueur et l'empêche de se fixer sur les vérités importantes et solennelles qui concernent votre bonheur éternel. En passant à de telles futilités le temps que vous devriez consacrer à Dieu et à vos parents, vous péchez contre eux et contre Dieu.19 FC 402 2 Enfants, j'ai un message pour vous. C'est dès maintenant que vous décidez de votre destinée éternelle, et la manière dont vous formez votre caractère est telle qu'elle vous fermera l'entrée du royaume de Dieu. ... Qu'il est triste pour Jésus, le Rédempteur du monde, de voir une famille dont les enfants n'ont ni amour pour Dieu, ni respect pour sa Parole, mais sont tout entiers absorbés par la lecture des romans! Le temps passé de cette manière vous enlève le désir de vous rendre utile dans le foyer et vous disqualifie pour vos futures responsabilités de chef de famille; si vous persévérez dans cette voie, vous serez de plus en plus prisonnier des pièges de Satan. ... Certains des ouvrages que vous lisez contiennent d'excellents principes, mais vous ne vous intéressez qu'aux histoires qu'ils renferment. Si vous reteniez de ces livres les idées susceptibles de vous aider dans la formation de votre caractère, votre lecture vous servirait à quelque chose. Tandis que vous étudiez chacune de ces pages, vous posez-vous la question: Quel est le but que je poursuis? Est-ce que je cherche à acquérir de solides connaissances? Vous ne pouvez vous bâtir un caractère droit en utilisant comme fondations le bois, le foin et le chaume.20 FC 402 3 Jetez dans les esprits les semences de la vérité biblique -- Il y a une étonnante analogie entre un terrain en friche et un esprit non cultivé. L'ennemi sème l'ivraie dans les esprits des enfants et des jeunes, et si les parents ne sont pas très vigilants, ces graines vont germer et porter leurs fruits néfastes. Pour cultiver le champ qu'est l'esprit et y jeter la précieuse semence de la vérité, il faut des soins constants. On devrait apprendre aux enfants à rejeter la littérature de pacotille et ses récits excitants, et à s'orienter vers des lectures plus intelligentes, qui incitent l'esprit à s'intéresser au contenu historique, littéraire et doctrinal de la Bible. Une lecture qui éclaire le Livre sacré et suscite le désir de l'étudier n'est pas dangereuse; elle est au contraire bénéfique.21 FC 403 1 La jeunesse ne saurait posséder une saine vigueur mentale et des principes religieux corrects si elle ne prend pas plaisir à lire la Parole de Dieu. Ce livre renferme l'histoire la plus intéressante qui soit; il montre le chemin du salut en Christ et sert de guide pour une vie plus élevée et meilleure.22 ------------------------Chapitre 69 -- Courtoisie et bonté FC 407 1 La courtoisie peut nous préserver de la moitié des maux de l'existence -- Le principe énoncé dans la recommandation: "Soyez pleins d'affection les uns pour les autres" (Romains 12:10), constitue le fondement même du bonheur familial. La courtoisie chrétienne devrait régner dans chaque foyer. Elle coûte peu d'effort et cependant, elle exerce un grand pouvoir d'apaisement sur les caractères qui, sans elle, se durciraient et deviendraient facilement violents. Si on la cultivait d'une manière constante et avec la volonté d'agir envers les autres comme on voudrait qu'ils agissent envers soi, on éliminerait la moitié des souffrances de la vie.1 FC 407 2 La courtoisie commence au foyer -- Si nous voulons que nos enfants aient un comportement plein de bonté, de courtoisie et d'amour, nous devons nous-mêmes donner l'exemple.2 FC 407 3 Les parents devraient se montrer aimables l'un envers l'autre jusque dans les détails de la vie. La bienveillance manifestée envers tous devrait constituer la loi du foyer. Il ne faudrait tolérer ni grossièreté ni acrimonie dans les paroles.3 FC 407 4 Tous peuvent arriver à garder un visage joyeux, une voix douce et des manières affables, qui sont les éléments de l'autorité naturelle. Les enfants sont attirés par une expression enjouée et rayonnante de joie. Témoignez-leur beaucoup de bonté, et ils manifesteront le même esprit envers vous et les uns envers les autres.4 FC 407 5 Votre courtoisie et votre calme exerceront sur le caractère de vos enfants une influence bien plus grande que vos paroles.5 FC 408 1 La bonté réciproque fait du foyer un paradis -- En parlant gentiment à leurs enfants et en les félicitant lorsqu'ils cherchent à bien faire, les parents peuvent encourager leurs efforts et les rendre heureux; ils créent autour du cercle familial une atmosphère pleine de charme qui en dissipe tous les sombres nuages et y introduit les gais rayons du soleil. La bonté et l'indulgence réciproques font du foyer un paradis et y attirent les saints anges; ceux-ci, au contraire, fuient une maison où l'on se montre grossier, irritable et querelleur. La dureté, les jérémiades et la colère chassent Jésus de la maison.6 FC 408 2 Les multiples attentions dans la vie de tous les jours et l'affection que les membres d'une même famille devraient se témoigner mutuellement ne dépendent pas des circonstances extérieures.7 FC 408 3 Des voix douces, des manières aimables et une affection sincère qui s'exprime dans tous les actes, jointes à des habitudes de travail, de propreté et d'économie, peuvent faire de la moindre masure le plus heureux des foyers et lui assurer l'approbation du Très-Haut.8 FC 408 4 Beaucoup de gens devraient moins s'occuper du monde et davantage des membres de leur propre famille. Ils devraient manifester moins d'affection et d'attachement à l'égard des étrangers et des visiteurs, et témoigner plus de courtoisie, d'amour sincère et de bienveillance à l'égard des êtres chers qui composent le foyer.9 FC 408 5 La vraie politesse -- La vraie délicatesse est tout à fait indispensable dans un foyer. Il s'agit là d'un puissant témoignage en faveur de la vérité. Sous quelque forme qu'elle se manifeste, la vulgarité dans le langage et dans le comportement est l'indice d'un coeur corrompu. La vérité d'inspiration céleste ne pervertit jamais celui qui la reçoit, ne le rend jamais ni grossier, ni brutal. Elle exerce une influence qui apaise et affine. Quand les jeunes la reçoivent dans leur coeur, elle les rend respectueux et polis. La courtoisie chrétienne n'est possible que grâce à l'action du Saint-Esprit. Ce n'est ni de l'affectation ni un vernis superficiel; elle ne s'exprime pas par de vaines civilités -- que l'on rencontre surtout chez ceux qui ont l'esprit du monde et qui ne connaissent pas la vraie politesse chrétienne. Le vrai savoir-vivre et l'éducation authentique ne s'obtiennent que par une connaissance pratique de l'Evangile du Christ. La vraie courtoisie se traduit par une bonté manifestée envers tous, à quelque rang social qu'ils appartiennent, qu'ils soient riches ou pauvres.10 FC 409 1 L'essence de la véritable politesse, c'est la considération que l'on a pour autrui. L'éducation fondamentale, celle qui dure toujours, est celle qui développe les amitiés et favorise la bonté sans limite. La prétendue "culture" -- qui n'amène pas les enfants à respecter leurs parents, à reconnaître leurs qualités, à supporter leurs défauts, à subvenir à leurs besoins; qui ne les rend pas tendres, généreux et serviables envers les plus jeunes, les personnes âgées et les malheureux, courtois envers tous -- est un fiasco complet.11 FC 409 2 La courtoisie chrétienne est le fil d'or qui unit les membres de la famille dans les liens de l'amour, un amour qui s'approfondit et se fortifie chaque jour davantage.12 FC 409 3 Une règle d'or qui doit être admise comme un principe -- C'est dans la Bible que se trouvent les meilleures règles de base pour les relations familiales et sociales. Elle contient non seulement le plus bel idéal de moralité, mais aussi le code de savoir-vivre le plus précieux. Le Sermon sur la montagne renferme un enseignement inappréciable pour tous, jeunes et moins jeunes. Il faudrait le lire souvent dans le cercle de famille, et en appliquer les riches leçons dans la vie quotidienne. La règle d'or: "Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux" (Luc 6:31), tout comme la recommandation de Paul: "Par honneur, usez de prévenances réciproques" (Romains 12:10), devrait devenir une loi pour la famille. Ceux qui cultivent l'esprit du Christ se montreront polis au foyer et dévoués jusque dans les détails de la vie. Ils chercheront constamment à faire des heureux autour d'eux, s'oubliant eux-mêmes dans leurs attentions à l'égard d'autrui. Il s'agit en somme d'un fruit qui se développe sur l'arbre du chrétien.13 FC 409 4 La règle d'or est le fondement même de la véritable courtoisie, et c'est dans la vie et dans le caractère de Jésus qu'elle est le mieux illustrée. Quels rayons de tendresse et de bonté émanaient chaque jour de notre Sauveur! Quelle douceur procurait sa présence! Ses enfants manifesteront le même esprit. Ceux en qui Jésus demeure vivront dans son atmosphère. Le vêtement blanc de leur pureté exhalera les parfums du jardin de l'Eternel. Leur visage resplendira de son éclat et illuminera le chemin des âmes lassées et chancelantes.14 FC 410 1 Le meilleur manuel de savoir-vivre -- Le meilleur ouvrage qui ait jamais été écrit sur les règles du savoir-vivre est l'enseignement précieux donné par le Sauveur, auquel s'ajoute l'exhortation que le Saint-Esprit inspira à l'apôtre Paul -- paroles qui devraient être gravées d'une manière indélébile dans la mémoire de tout être humain, jeune ou vieux: "Comme je vous ai aimés, dit Jésus, vous aussi, aimez-vous les uns les autres." FC 410 2 "La charité, dit saint Paul, est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité ne périt jamais."15 FC 410 3 La Bible nous demande d'être courtois; elle fournit de nombreux exemples de l'esprit désintéressé, de la bienveillance, de l'humeur charmante qui sont les expressions de la véritable politesse et le reflet du caractère du Christ. Toute la tendresse réelle et la courtoisie témoignées dans le monde, même parmi ceux qui ne reconnaissent pas le Sauveur, proviennent de lui. Il désire que ces caractéristiques soient parfaitement visibles chez ses enfants. Il voudrait que tous puissent contempler en nous sa beauté.16 FC 410 4 Le christianisme forge des hommes bien éduqués. Le Christ était courtois, même à l'égard de ses persécuteurs. Ses vrais disciples manifesteront le même esprit. Voyez l'apôtre Paul conduit devant Agrippa: tout son discours est un modèle de parfaite courtoisie aussi bien que d'éloquence persuasive. L'Evangile n'enseigne pas la politesse formaliste du monde, mais celle qui a sa source dans un coeur débordant de bonté.17 FC 411 1 Nous recommandons non pas les démonstrations de ce que le monde appelle "courtoisie", mais la courtoisie par excellence, celle que chacun pourra emporter dans les demeures des élus.18 FC 411 2 L'amour, source de la vraie courtoisie -- L'observation la plus rigoureuse de l'étiquette ne suffit pas à faire disparaître l'irritabilité, la critique acerbe et la grossièreté de langage. Le véritable raffinement ne se révèle pas aussi longtemps que nous nous considérons comme le centre du monde. L'amour doit demeurer dans le coeur. Un chrétien authentique puise les motifs de ses actes dans un amour profond pour son Maître. C'est de cet amour que jaillira en lui la sympathie désintéressée pour ses frères.19 FC 411 3 De toutes les qualités qui méritent d'être recherchées, cultivées et développées, il n'en est pas de plus valables aux yeux de Dieu qu'un coeur pur et un esprit plein de gratitude et de sérénité. FC 411 4 Si la divine communion de l'amour et de la vérité règne en nous, elle se traduira dans nos paroles et dans nos actes. ... L'esprit de la charité authentique doit habiter le coeur. L'amour transmet à celui qui le possède grâce, charme et bienséance dans le comportement. Il éclaire le visage et adoucit la voix, il raffine et ennoblit l'être humain tout entier. Il le met en harmonie avec Dieu, car c'est un don du ciel.20 FC 411 5 La vraie politesse ne s'apprend pas seulement par la simple pratique des exigences de l'étiquette. Il faut se comporter avec correction en toute occasion. Chaque fois que cela ne met pas les principes en danger, nous pouvons, par égard pour les autres, nous conformer aux coutumes établies; mais la véritable politesse n'exige pas que l'on sacrifie les principes aux convenances. Elle ignore le rang social, elle enseigne le respect de soi-même, de la dignité de l'homme en tant que tel et la considération envers chaque membre de la grande famille humaine.21 FC 411 6 L'amour se reflète dans les regards, les paroles et les actes -- Par-dessus tout, les parents devraient entourer leurs enfants d'une atmosphère de joie, de bienveillance et de tendresse. Un foyer où l'amour règne, où il s'exprime dans les regards, les paroles et les actes, est un lieu où les anges aiment à demeurer. Parents, laissez entrer dans votre coeur les rayons du soleil de l'amour, de la joie et du contentement; que leur douce influence se répande dans tout le foyer. Manifestez un esprit de bonté et de patience, et encouragez vos enfants à faire de même, en cultivant toutes les grâces qui illumineront la vie du foyer. L'atmosphère qui en découlera sera pour eux ce que l'air pur et le soleil sont pour le monde végétal, apportant santé et vigueur à l'esprit et au corps.22 FC 412 1 Des manières aimables, une attitude joyeuse et des actes de bonté attacheront les coeurs des enfants à leurs parents par les liens sacrés de l'affection et feront davantage pour rendre le foyer attrayant que de précieux ornements achetés à prix d'or.23 FC 412 2 Des tempéraments différents doivent s'harmoniser -- Il est dans le plan de Dieu que des personnes de tempéraments divers s'unissent entre elles. Lorsque le cas se produit, chaque membre de la famille devrait consciencieusement tenir compte des sentiments d'autrui et respecter ses droits. C'est ainsi que pourront se développer la considération et l'indulgence mutuelles; on atténuera les préjugés et on adoucira les traits de caractère plutôt rudes. L'harmonie peut s'établir, et la fusion des différents tempéraments peut faire du bien à chacun.24 FC 412 3 Rien ne saurait remplacer l'absence de courtoisie -- Ceux qui se prétendent disciples du Christ et qui, en même temps, sont grossiers, hargneux et discourtois dans leurs paroles et leur comportement, ne se sont pas mis à son école. Un homme qui se vante, qui se met en colère et s'acharne à découvrir des fautes chez autrui n'est pas un chrétien; car être chrétien, c'est ressembler au Christ. Le comportement de certains soi-disant chrétiens est à ce point dépourvu d'amabilité et de politesse qu'on finit par critiquer même le bien qu'ils font. Leur sincérité peut ne pas être suspectée, ni leur honnêteté mise en cause; mais la sincérité et l'honnêteté ne sauraient suppléer au manque de délicatesse et de courtoisie. Le chrétien doit être à la fois sympathique et franc, compatissant et courtois, honnête et loyal.25 FC 413 1 Lorsqu'on néglige de se témoigner de l'amabilité et des égards entre frères, qu'au sein de la famille, entre parents et enfants et réciproquement, les prévenances et la bonté font défaut, on ne fait que renforcer les traits de caractère non chrétiens. Mais là où elles se manifestent, ces petites marques d'affection produisent finalement de grands bienfaits. Elles exhalent dans la vie un parfum suave qui monte vers Dieu comme un encens sacré.26 FC 413 2 Beaucoup aspirent à plus de prévenances -- Beaucoup de personnes ont une soif intense d'affection et d'amitié. ... Nous devrions nous oublier nous-mêmes et chercher à découvrir, même dans les détails les plus insignifiants de la vie, des occasions d'exprimer notre gratitude pour l'aide que nous avons reçue d'autrui; d'encourager nos semblables en leur apportant soulagement et secours dans leurs soucis et leurs fardeaux, par des actes de vraie bonté et par de petites marques d'attention. De tels égards, qui se manifestent tout d'abord dans le foyer, étendent ensuite au-delà du cercle familial des bienfaits qui contribuent aux joies de la vie. En revanche, le fait de négliger ces gestes apparemment insignifiants ne peut apporter qu'amertume et tristesse.27 FC 413 3 Les relations sociales facilitent nos contacts avec le monde -- C'est par les relations sociales que le christianisme entre en contact avec le monde. Dieu demande à tout homme ou à toute femme qui a goûté à l'amour du Christ et reçu dans son coeur la lumière divine, de répandre celle-ci sur le sentier obscur de ceux qui ne connaissent pas la voie par excellence.28 FC 413 4 Nous pouvons exprimer notre sollicitude de mille façons: par des paroles affectueuses et des regards bienveillants, qui, en retour, rejailliront sur nous. En négligeant leur prochain, les chrétiens inconséquents donnent la preuve qu'ils ne sont pas en communion avec Dieu. Il est impossible d'être uni au Christ tout en manquant d'amabilité à l'égard des autres et en ignorant leurs droits.29 FC 414 1 Nous devrions tous devenir des témoins de Jésus. Les influences sociales, sanctifiées par la grâce du Christ, doivent servir à gagner des âmes au Sauveur. Montrons au monde que nous ne sommes pas absorbés égoïstement par nos propres intérêts, que nous désirons que d'autres partagent nos bénédictions et nos privilèges. Qu'ils voient que notre religion ne nous rend pas durs et autoritaires. Tous ceux qui affirment avoir trouvé le Christ doivent servir comme lui de manière à être utiles aux hommes. Ne donnons jamais l'impression que les chrétiens sont des gens sombres et malheureux.30 FC 414 2 Si nous sommes courtois et aimables à la maison, lorsque nous serons loin du foyer, nous emporterons avec nous le charme d'un heureux caractère. Si nous faisons preuve d'indulgence, de patience, de bonté et de courage au foyer, nous pourrons être une lumière pour le monde.31 ------------------------Chapitre 70 -- Gaieté FC 416 1 Le vrai chrétien doit être gai -- Ne permettez pas aux difficultés et aux soucis quotidiens de troubler votre esprit et d'assombrir votre visage. Si vous le faites, il se produira toujours quelque chose pour vous irriter et vous ennuyer. La vie est ce que nous en faisons, et nous y trouverons ce que nous y recherchons. Si nous cultivons la tristesse et l'inquiétude, si notre esprit a tendance à grossir les moindres difficultés, nous en rencontrerons suffisamment sur notre chemin pour y penser et en parler. Mais si nous regardons le beau côté des choses, nous découvrirons de quoi nous rendre gais et heureux. Si nous distribuons des sourires, ils nous seront rendus; si nous prononçons des paroles affables et gaies, nous serons payés de retour. FC 416 2 Lorsque les chrétiens se montrent sombres et déprimés comme s'ils se croyaient sans amis, ils donnent de la religion une image déformée. Certains ont prétendu que la gaieté était incompatible avec la dignité d'un caractère chrétien, mais c'est une erreur. Le ciel est rempli d'allégresse; si nous gardons à l'esprit toutes les joies du ciel et que, dans la mesure du possible, nous les exprimons dans nos paroles et notre comportement, nous nous rendrons plus agréables à notre Père céleste que si nous étions mornes et tristes. FC 416 3 Il appartient à chacun de cultiver la gaieté au lieu de broyer du noir en ressassant ses préoccupations et ses chagrins. De cette manière, beaucoup de gens se rendent non seulement malheureux, mais ils sacrifient leur santé et leur bonheur à leur imagination morbide. Certaines choses, autour d'eux, ne leur plaisent pas, et leur attitude exprime, mieux que ne le font leurs paroles, un continuel mécontentement. Ces sentiments dépressifs portent un grave préjudice à leur état physique: par exemple, en entravant le processus de la digestion, ils perturbent la nutrition. Le chagrin et l'anxiété ne sauraient guérir une seule maladie, tandis qu'en éclairant le sentier d'autrui, la gaieté et l'espérance sont "la vie pour ceux qui les trouvent" et "la santé pour tout leur corps".1 FC 417 1 Madame White savait garder sa bonne humeur dans l'adversité -- Me voyez-vous constamment sombre, abattue et portée à me plaindre? Ma foi s'y oppose. De telles attitudes proviennent d'une fausse conception de ce qu'est le véritable idéal du caractère et du service chrétiens. C'est l'absence d'une religion authentique qui rend sombre, abattu et triste. Les croyants sincères s'efforcent d'imiter Jésus, car être chrétien c'est ressembler au Christ. Il est absolument essentiel d'avoir une idée juste de la vie du Christ et de ses habitudes pour que ses principes puissent être reflétés en nous qui voulons lui ressembler. FC 417 2 Un coeur partagé, l'amour du monde, l'égoïsme et les amusements frivoles, voilà ce qui caractérise le serviteur timide et lâche; il suit le Christ, mais de très loin. Un service volontaire et sincère pour Jésus aboutit à un christianisme rayonnant. Ceux qui vivent en communion étroite avec le Christ ne sont pas moroses, car en lui réside une lumière, une paix et une joie constantes. Avoir une plus grande mesure de l'Esprit du Christ et moins de l'esprit du monde, vivre davantage notre christianisme et moins selon notre égoïsme: voilà ce dont nous avons besoin.2 FC 417 3 "Marchez comme des enfants de lumière!" -- Ce n'est pas la volonté de Dieu que nous soyons abattus ou impatients, ni que nous soyons légers et futiles. Mais Satan dispose d'un plan très élaboré pour faire passer les gens d'un extrême à l'autre. Puisque nous sommes des enfants de lumière, Dieu veut que nous cultivions un esprit de joie et de bonne humeur, afin que nous puissions chanter les louanges de Celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière.3 FC 417 4 Sachez gagner l'affection des enfants -- Parents et maîtres, soyez souriants. Si votre coeur est triste, évitez que cela ne se voie sur votre visage. Que votre attitude reflète l'éclat d'un coeur aimant et reconnaissant. Ne restez pas drapés dans votre dignité pleine de raideur, adaptez-vous aux besoins des enfants et faites-vous aimer d'eux. Si vous souhaitez que la vérité pénètre dans leur coeur, il vous faut tout d'abord gagner leur affection.4 FC 418 1 Ayez une attitude engageante et une voix agréable -- Parents, soyez gais, sans être communs ni vulgaires; mais soyez reconnaissants, obéissants et soumis à votre Père céleste. Lorsque quelque chose de désagréable se produit, vous n'êtes pas libres d'agir selon vos impulsions. Un amour capable de gagner les coeurs doit être comme une eau profonde qui jaillit sans cesse pour le bien de vos enfants. Ils sont les agneaux du troupeau de Dieu. Amenez au Christ les tout-petits. Si les parents veulent former leurs enfants pour qu'ils soient aimables, ils ne devraient jamais leur parler sur un ton hargneux. Apprenez d'abord vous-mêmes à avoir une attitude engageante, à parler sur un ton aussi doux et aussi agréable que possible. Les anges de Dieu se tiennent tout près de vos jeunes enfants, et vos éclats de voix pleins d'irritation retentissent désagréablement à leurs oreilles.5 FC 418 2 Il faudrait que la mère de famille cultive la satisfaction et la joie. Tout effort dans cette direction sera abondamment récompensé par la santé florissante et l'heureux caractère de ses enfants. Son esprit joyeux sera une source de bonheur pour sa famille et la maintiendra elle-même en bonne santé.6 FC 418 3 Efforcez-vous de dissiper les ombres et d'alléger les tâches à accomplir -- Envisagez la vie sous l'angle de la joie et cherchez à dissiper les ombres qui, lorsqu'on les entretient, finissent par envahir l'âme. Soyez bienveillants pour les autres. Que la gaieté, la bonté et l'amour règnent dans votre foyer. Votre intérêt pour les choses spirituelles s'en trouvera accru, et vous remplirez vos obligations, petites et grandes, d'un coeur plus léger.7 FC 418 4 La gaieté exempte de légèreté est une grâce chrétienne -- Nous pouvons cultiver la véritable dignité qui sied aux chrétiens, tout en restant gais et agréables dans notre comportement. La gaieté exempte de légèreté est une des grâces chrétiennes.8 ------------------------Chapitre 71 -- La parole FC 420 1 La voix est un talent -- La voix est un talent qui nous est confié, et nous devrions nous en servir pour aider, encourager et réconforter nos semblables. Si les parents veulent aimer Dieu et suivre ses voies dans la justice et le discernement, leur langage ne sera pas empreint d'un sentimentalisme maladif. Leurs paroles seront saines, pures et édifiantes. Que ce soit chez eux ou ailleurs, ils s'exprimeront de façon convenable. Ils ne tomberont pas dans la vulgarité.1 FC 420 2 Chaque parole exerce une influence -- Chaque parole prononcée par les parents exerce une influence bonne ou mauvaise sur leurs enfants. S'ils parlent avec emportement, s'ils manifestent le même esprit que les gens du monde, Dieu les considérera comme tels et non comme ses fils et ses filles.2 FC 420 3 Un mot prononcé à bon escient peut être comme une semence jetée dans l'esprit des enfants et peut guider leurs petits pieds dans le droit sentier; alors qu'une parole mauvaise risque de les conduire dans la voie de la ruine.3 FC 420 4 Les anges entendent tout ce qui se dit à la maison. Par conséquent, ne criez jamais; que l'influence de vos paroles soit telle qu'elle s'élève vers le ciel comme un encens de bonne odeur.4 FC 420 5 Les parents devraient maintenir dans le foyer une atmosphère pure et agréable grâce à leurs propos aimables, leur tendre indulgence et leur amour; mais, en même temps, ils doivent être fermes, inébranlables sur les principes. Si vous faites preuve de fermeté à l'égard de vos enfants, ils penseront peut-être que vous ne les aimez pas. Vous pouvez vous attendre à cette réaction, mais ne vous montrez jamais durs envers eux. La justice et la miséricorde doivent aller de pair; il ne faut ni tergiverser ni agir par impulsion.5 FC 421 1 Le langage est l'expression extérieure d'un état intérieur -- Le langage doit d'abord être pur, empreint de bonté et de vérité: c'est la "manifestation extérieure d'une grâce intérieure". ... La famille est la meilleure école pour apprendre à parler ainsi.6 FC 421 2 Les paroles aimables sont comme une rosée, comme des ondées bienfaisantes pour l'âme. L'Ecriture déclare au sujet du Christ que des "paroles de grâce ... sortaient de sa bouche" (Luc 4:22), pour "soutenir par la parole celui qui est abattu". Ésaïe 50:4. Et le Seigneur nous dit: "Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun." Colossiens 4:6.7 FC 421 3 La culture vocale au foyer -- C'est dans le cercle familial que l'on devrait apprendre à travailler sa voix. Les parents devraient enseigner à leurs enfants l'art de parler distinctement afin que ceux qui les écoutent comprennent aisément tous les mots prononcés. Ils doivent leur montrer comment lire la Bible à haute et intelligible voix, d'une manière qui honore Dieu. Que ceux qui s'agenouillent pour prier en famille évitent de se cacher le visage dans leurs mains lorsqu'ils s'adressent à Dieu. Qu'ils lèvent plutôt la tête et s'approchent du trône de grâce avec un saint respect mêlé de hardiesse.8 FC 421 4 Que le timbre de votre voix soit pur. Apprenez à parler d'un ton qui soit, non pas dur et autoritaire, mais doux et persuasif. Donnez à vos enfants des leçons d'élocution. Habituez-les à parler correctement afin qu'ils parviennent à empêcher que des mots vulgaires et grossiers ne leur échappent à la moindre difficulté.9 FC 421 5 L'exercice de la voix a une grande influence sur la santé des étudiants. On devrait apprendre aux jeunes à respirer correctement et à lire de telle manière que la gorge et les poumons ne se fatiguent pas anormalement, mais que les muscles abdominaux soient mis également à contribution. Si l'on parle de la gorge, de telle sorte que les sons viennent de la partie supérieure des organes vocaux, ceux-ci s'affaiblissent et leur efficacité diminue. La plus grosse partie du travail doit être effectuée par les muscles abdominaux, la gorge servant surtout de canal. Bien des personnes auraient pu vivre plus longtemps si on leur avait appris à utiliser correctement leur voix. Le bon usage des muscles abdominaux dans la lecture à haute voix sera un remède dans de nombreuses déficiences des cordes vocales et dans les affections pulmonaires, et sera l'un des moyens de prolonger la vie.10 FC 422 1 L'effet des paroles dures et agressives -- Dans un foyer où retentissent des paroles dures, hargneuses, agressives, l'enfant pleure beaucoup. Sa sensibilité délicate est affectée par le climat de mécontentement et de discorde qui l'entoure. C'est pourquoi la maman doit conserver un visage rayonnant. Souriez aussi souvent que possible; l'esprit et le coeur de votre enfant refléteront alors la joie de votre visage comme une pièce de monnaie en métal poli reproduit les traits de la personne représentée en effigie. Assurez-vous que le Christ habite en vous, afin que l'image divine puisse se graver dans l'esprit malléable de votre enfant.11 FC 422 2 Eviter toute note discordante -- Ne laissez pas la querelle et la discorde pénétrer dans votre foyer. Parlez avec douceur, sans brutalité, sans élever le ton. Restez calmes. Bannissez toute critique et tout mensonge. Dites à vos enfants que vous désirez les aider à se préparer pour le ciel où tout est paix, sans la moindre note discordante. Soyez patients avec eux quand ils ont des soucis personnels, qui vous paraissent anodins, peut-être, mais qui, à leurs yeux, sont importants.12 FC 422 3 Lorsque les parents seront convertis, leurs principes d'éducation subiront de sérieuses transformations. Leurs pensées changeront, leur langage même évoluera. ... FC 422 4 Dans le foyer, on ne criera pas et on ne parlera pas sous le coup de la colère. Les paroles échangées seront une source de paix et de bénédiction. Eliminez de votre voix tout ce qui peut la rendre désagréable.13 FC 422 5 Nous devons maîtriser un tempérament impulsif et contrôler nos paroles, et nous remporterons ainsi de grandes victoires; sinon, nous serons les esclaves de Satan; il aura tout pouvoir sur nous et nous asservira. Toute parole désagréable, désobligeante, impatiente et hargneuse est une offrande que nous déposons sur l'autel de la majesté satanique. Et c'est une offrande coûteuse, plus coûteuse que tous les sacrifices que nous pouvons faire pour Dieu, car elle détruit la paix et le bonheur de familles entières: elle ruine la santé et risque d'entraîner la perte de la vie et du bonheur éternels.14 FC 423 1 Les paroles: une source de soleil ou d'ombre? -- Il importe que les enfants et les jeunes apprennent à surveiller leurs paroles et leurs actes, car leur manière de vivre produit le soleil ou l'ombre, non seulement dans leur propre foyer, mais aussi pour tous ceux avec lesquels ils entrent en contact.15 FC 423 2 Le mauvais usage que l'on fait du don de la parole occasionne souvent bien des maux. La Bible n'autorise personne à parler avec dureté, à créer ainsi malaise et tristesse dans le foyer. Les autres membres de la famille perdent le respect pour la personne qui parle de la sorte, alors que celle-ci pourrait gagner la confiance et l'affection de tous, si elle voulait modérer ses sentiments.16 FC 423 3 Douceur envers les enfants, respect pour les parents -- Les parents ne devraient parler à leurs enfants qu'avec douceur, et les enfants ne devraient s'adresser à leurs parents qu'avec respect. Ce sont des points sur lesquels il faut veiller; en effet, si, dans la formation de leur caractère, les enfants acquièrent de bonnes habitudes, ils seront beaucoup plus accessibles aux enseignements de Dieu et plus obéissants à ses exigences.17 FC 423 4 Fuyez la vulgarité sous toutes ses formes -- Parents, époux, frères et soeurs, ne prenez pas l'habitude d'agir, de parler et de penser avec vulgarité. Les paroles vulgaires, les plaisanteries grossières, le manque d'attention et de courtoisie dans le cercle familial deviendront pour vous une seconde nature et vous rendront indignes de vous associer à ceux qui recherchent la sanctification par la vérité. Le foyer est un lieu trop sacré pour être entaché de trivialité, de sensualité, de contestation et de scandale. Réprimez toute parole méchante et éliminez toute pensée profane, car le Témoin fidèle pèse chaque parole, juge chaque action; il déclare: "Je connais tes oeuvres." Apocalypse 3:1.18 FC 424 1 Des propos vulgaires, insipides et mesquins ne doivent pas trouver place dans la famille. Si le coeur est pur, d'abondants trésors de sagesse en découleront.19 FC 424 2 Ne tolérez pas que l'on dise des absurdités dans votre foyer. Même les tout petits enfants peuvent tirer profit du "modèle des paroles saines". 2 Timothée 1:13. Si les parents n'ont que des conversations futiles et insensées, par leur exemple ils conduiront leurs enfants à faire de même; au contraire, des paroles saines, pures, vraies et sérieuses influenceront favorablement le foyer et conduiront ses membres à agir en conséquence.20 FC 424 3 Les fruits de la colère et de l'impulsivité -- Lorsque vous parlez à vos enfants sous l'empire de la colère, vous travaillez pour l'ennemi de tout bien. Laissez à chaque enfant une chance de s'améliorer dès le berceau. L'éducation devrait commencer dès la plus tendre enfance, sans dureté ni irritation, mais dans la bonté et la patience; et cette formation doit se poursuivre tout au long des années jusqu'à l'âge adulte.21 FC 424 4 Que les membres de chaque famille recherchent auprès du Seigneur, par des prières ardentes, l'aide nécessaire pour accomplir l'oeuvre de Dieu. Qu'ils perdent l'habitude de parler à la légère et de critiquer leurs semblables. Qu'ils sachent être aimables et courtois chez eux et qu'ils acquièrent des habitudes de prévenances et d'attentions réciproques.22 FC 424 5 On fait bien du mal, dans la famille, lorsqu'on parle avec impatience, car cela incite l'autre à répliquer de la même manière et dans le même esprit. On échange alors des injures, on cherche à se justifier et on finit par se laisser envahir par le découragement et l'exaspération; car tous ces propos amers se répercutent fatalement sur l'âme.23 FC 424 6 Les paroles dures pénètrent dans l'oreille pour atteindre jusqu'au coeur, elles y allument les passions les plus basses et incitent hommes et femmes à transgresser les commandements de Dieu. ... Les mots sont de véritables semences que l'on répand.24 FC 425 1 Les propos véhéments sont une forme de blasphème -- Parmi les membres de nombreuses familles on a pris l'habitude de parler à la légère, sans réfléchir; on se laisse aller de plus en plus à proférer des mots blessants et on finit par dire des grossièretés sous l'influence de Satan et non plus sous celle de Dieu. ... On ne devrait jamais prononcer des paroles véhémentes sous le coup de la colère, car, aux yeux de Dieu et des saints anges, elles équivalent à des blasphèmes.25 FC 425 2 Comment un père peut perdre la confiance de ses enfants -- Mon frère, vos paroles autoritaires traumatisent vos enfants. En prenant de l'âge, leur tendance à critiquer grandira. Votre habitude de censurer gâche votre vie, celle de votre femme et de vos enfants. Elle n'encourage pas ces derniers à se confier à vous ni à reconnaître leurs fautes, car ils savent qu'il leur faudra essuyer, sitôt après, une sévère réprimande. Souvent, vos paroles pleuvent sur eux comme une grêle dévastatrice tombant sur des plantes fragiles; vous leur causez par là un tort incalculable. Ils en arrivent à vous mentir pour ne pas avoir à subir vos paroles désobligeantes. Ils renoncent à dire la vérité pour échapper à la censure et au châtiment. Un ordre donné sèchement et sur un ton cassant ne peut leur faire aucun bien.26 FC 425 3 Un engagement à prendre -- Il serait bon que chacun s'engage par écrit à parler aimablement dans son foyer et à appliquer ainsi la loi de l'amour. Parents, ne vous exprimez jamais d'une manière irréfléchie. Si vos enfants commettent des fautes, reprenez-les, mais avec douceur et tendresse. Chaque fois que vous criez, vous perdez une occasion précieuse de leur donner une leçon d'indulgence et de patience. Que l'amour constitue le trait saillant de votre combat contre l'erreur.27 FC 425 4 La conversation à table -- Que de familles assaisonnent leurs repas quotidiens de soupçons et de commérages. Elles dissèquent le caractère de leurs amis et servent cela comme un dessert délicieux. On fait passer autour de la table un bon "morceau" de médisance afin qu'il soit dégusté, non seulement par les adultes, mais aussi par les enfants. Tout cela déshonore Dieu.28 FC 426 1 L'esprit de critique et de dénigrement ne doit pas trouver place au foyer. La paix de celui-ci est trop sacrée pour en être souillée. Mais que de fois, au moment du repas, les membres de la famille font circuler autour de la table un "plat" fait de racontars, de médisances et de calomnies. Si le Christ revenait aujourd'hui, ne trouverait-il pas de nombreux foyers soi-disant chrétiens où l'on prend plaisir, sans charité aucune, à critiquer les autres? Les membres de ces familles ne sont pas prêts à s'unir à ceux de la famille céleste.29 FC 426 2 Que les conversations qui se déroulent à la table familiale soient de nature à influencer favorablement l'esprit des enfants.30 FC 426 3 Ragots et cancans -- Nous pensons avec horreur au cannibale qui se nourrit de la chair encore tiède et frémissante de sa victime; mais les résultats de cette pratique répugnante sont-ils plus terribles que les supplices et les désastres causés par cette façon de dénaturer les mobiles, de noircir la réputation et de disséquer le caractère de son semblable? Que les enfants et les adolescents apprennent ce que Dieu dit à ce sujet: "La mort et la vie sont au pouvoir de la langue."31 FC 426 4 La médisance et les racontars sont des spécialités de Satan pour semer la discorde, séparer les amis et détruire la confiance de beaucoup dans le bien-fondé de nos principes.32 FC 426 5 Qui sème la méfiance collabore avec l'ennemi -- De par sa nature, l'être humain est enclin à proférer des paroles acerbes. Ceux qui cèdent à cette tendance ouvrent la porte de leurs coeurs à Satan qui les rend particulièrement habiles quand il s'agit de rappeler les fautes et les erreurs d'autrui. On s'appesantit sur ses échecs, on relève ses imperfections, on parle de manière à créer la méfiance à l'égard de celui qui fait pourtant tout son possible pour accomplir son devoir d'ouvrier avec Dieu. Ces germes de suspicion sont souvent propagés par des personnes qui n'ont pas reçu les marques de faveur auxquelles elles pensaient avoir droit.33 FC 427 1 Dieu exige des croyants qu'ils cessent de se livrer à la critique, de parler à la légère et sans bienveillance. Parents, que vos paroles soient aimables et douces lorsque vous vous adressez à vos enfants; vous aiderez ainsi les anges à les conduire au Christ. A cet égard, une réforme profonde doit s'opérer dans cette église qu'est le foyer. Elle doit commencer immédiatement. Faites taire tout murmure, toute agressivité et tout éclat de voix. Ceux qui grognent et qui s'irritent ferment la porte aux anges du ciel pour l'ouvrir à ceux de Satan.34 FC 427 2 Appel aux parents pour qu'ils fassent preuve d'indulgence et de maîtrise de soi -- Parents, lorsque vous vous sentez nerveux, vous ne devriez pas commettre ce grand péché qui consiste à empoisonner la vie de la famille par votre mauvaise humeur. Dans ces moments-là, redoublez de vigilance et décidez dans votre coeur de n'offenser personne par vos paroles, et de ne prononcer que des mots agréables et encourageants. Dites-vous: "Je ne ternirai pas le bonheur de mes enfants par mon irritabilité." En restant ainsi maîtres de vous-mêmes, vous deviendrez plus forts. Votre système nerveux sera moins vulnérable et vous serez affermis par les principes du bien. La conscience du devoir accompli vous fortifiera. Les anges de Dieu approuveront vos efforts et vous aideront.35 FC 427 3 Parents, parlez avec bonté à vos enfants. Rappelez-vous que vous-mêmes êtes sensibles, que vous supportez difficilement le blâme: pensez-y et sachez que vos enfants vous ressemblent. Ne leur infligez pas ce que vous ne pouvez supporter vous-mêmes. Si vous ne pouvez souffrir les reproches et les critiques, eux, qui sont plus faibles que vous, ne les supportent pas davantage. Que vos paroles aimables et enjouées soient de véritables rayons de soleil pour votre famille. La maîtrise que vous aurez de vous-mêmes, vos prévenances et la peine que vous vous donnerez pour elle vous seront rendues au centuple.36 FC 428 1 Le pouvoir bienfaisant du silence et du chant -- Des épreuves surviendront, sans aucun doute, même pour ceux qui sont pleinement consacrés. La patience des plus persévérants sera mise à rude épreuve. Le mari ou la femme peut prononcer des paroles susceptibles de provoquer une réplique immédiate, mais celui à qui elles sont destinées doit s'efforcer de ne pas répondre. Dans ce cas, le silence est salutaire. Il est souvent le reproche le plus sévère que l'on puisse faire à celui qui a péché par ses lèvres.37 FC 428 2 Lorsqu'ils [les enfants et les jeunes] perdent leur contrôle et qu'ils s'emportent en parlant, la meilleure attitude à adopter est le silence, qui évite ainsi de blâmer, de discuter ou de condamner. Ils ne tarderont pas à regretter leur comportement. Puisque le silence est d'or, il sera souvent plus efficace que tout ce que l'on pourrait dire.38 FC 428 3 Lorsque les autres sont impatients, irritables et mécontents parce qu'ils ne parviennent pas à maîtriser leur moi, entonnez un chant religieux. Lorsque Jésus travaillait à son établi de charpentier, des camarades l'entouraient, cherchant parfois à lasser sa patience; mais il se mettait à chanter de merveilleux psaumes et, avant même de se rendre compte de ce qui leur arrivait, ils joignaient leurs voix à la sienne, influencés à leur insu par le pouvoir du Saint-Esprit présent parmi eux.39 FC 428 4 Maîtriser sa langue: un combat -- Dieu demande aux parents que, par l'exemple de leur fermeté de caractère, ils répandent la lumière dans leur entourage immédiat. Aucune conversation frivole ou vulgaire ne doit y être tolérée. Dieu perce les secrets de chaque vie. Chez certains, un incessant combat doit se livrer pour garder la maîtrise de soi. Chaque jour ils luttent en silence et dans la prière contre leur tendance à parler durement et contre leur tempérament emporté. Ces combats resteront peut-être à jamais cachés aux autres hommes qui ne peuvent donc louer les efforts que l'on fait pour retenir les propos irréfléchis qui se pressent sur les lèvres. Le monde ignorera toujours ces succès. Et s'il parvenait à les connaître, il n'aurait que du mépris pour ceux qui les remportent. Mais dans les registres du ciel, ceux qui mènent de tels combats figurent parmi les vainqueurs. Quelqu'un assiste à ces luttes secrètes et à ces victoires silencieuses; il dit: "Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu'un héros, et celui qui est maître de lui-même, que celui qui prend des villes." Proverbes 16:32.40 FC 429 1 Si vous vous refusez à vous mettre en colère, à tempêter et à crier, le Seigneur vous en donnera les moyens. Il vous aidera à utiliser le talent de la parole d'une manière semblable à celle du Christ, si bien que la patience, le réconfort et l'amour seront l'apanage précieux de votre foyer.41 ------------------------Chapitre 72 -- L'hospitalité FC 431 1 De nos jours encore des anges peuvent nous rendre visite -- La Bible insiste beaucoup sur la pratique de l'hospitalité. Non seulement elle la recommande comme un devoir, mais elle en décrit des scènes magnifiques et montre les bénédictions qu'elle apporte. Citons tout d'abord l'expérience d'Abraham. ... FC 431 2 Dieu jugea ces actes de courtoisie suffisamment remarquables pour les relater dans sa Parole et, plus de mille ans plus tard, un apôtre inspiré y fait allusion: "N'oubliez pas l'hospitalité; car, en l'exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir." FC 431 3 Le privilège accordé à Abraham et à Lot peut aussi être le nôtre. En recevant chez nous des enfants de Dieu, nous aussi, nous pouvons accueillir des anges. Même aujourd'hui, des êtres célestes d'apparence humaine entrent dans les demeures des hommes et mangent avec eux. Les chrétiens qui vivent sous le regard de Dieu sont toujours accompagnés d'anges invisibles qui laissent derrière eux une bénédiction à ceux qui les accueillent.1 FC 431 4 Occasions et avantages négligés -- L'hospitalité est une caractéristique que, selon le Saint-Esprit, doit posséder celui qui est appelé à occuper dans l'église un poste de confiance. Voici l'ordre adressé à toute l'église: "Exercez l'hospitalité les uns envers les autres, sans murmures. Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu'il a reçu." FC 431 5 Ces exhortations ont été singulièrement négligées. Même ceux qui se disent chrétiens pratiquent très peu l'hospitalité et, parmi nos membres, il en est peu qui la considèrent comme un privilège et une bénédiction. Nous sommes trop peu sociables, trop peu disposés à inviter sans gêne et en toute simplicité deux ou trois personnes à notre table.2 FC 432 1 De mauvaises excuses -- J'ai entendu beaucoup de nos membres qui, ne voulant pas accueillir les enfants de Dieu dans leur foyer, allèguent l'excuse suivante: "Mais je n'ai rien préparé; je n'ai pas fait de cuisine, il vaut mieux qu'ils aillent chez quelqu'un d'autre." Et lorsqu'ils s'adressent ailleurs, on invoque d'autres excuses pour ne pas les recevoir; les visiteurs en sont profondément peinés et ils s'en vont avec une triste opinion quant à l'hospitalité de ces prétendus frères et soeurs. Si vous manquez de pain, faites comme il est dit dans la Bible; adressez-vous à votre voisin en lui disant: "Ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n'ai rien à lui offrir." Luc 11:5. FC 432 2 Nous ne trouvons aucun exemple où le fait de manquer de pain constitue une excuse valable pour refuser d'accueillir un visiteur. Quand Elie rendit visite à la veuve de Sarepta, elle partagea son maigre repas avec le serviteur de Dieu, qui opéra un miracle en sa faveur. Ainsi, l'hospitalité qu'elle avait exercée à l'égard du prophète, en lui donnant le petit gâteau qu'il demandait, lui assura par la suite la nourriture dont elle avait besoin, et sa vie ainsi que celle de son fils furent préservées. Bien des gens feront la même expérience à condition qu'ils soient disposés à faire comme cette femme, avec joie et pour la gloire de Dieu. FC 432 3 Certains invoquent leur état de santé déficient: "s'ils en avaient la force, ils aimeraient bien en faire autant". Ils se sont repliés sur eux-mêmes depuis si longtemps, ils ont tellement ruminé leurs pensées, ils ont tant parlé de leurs souffrances, de leurs épreuves et de leurs afflictions, que c'est leur seule préoccupation du moment. Ils ne pensent qu'à eux, quand bien même d'autres pourraient avoir besoin de leur sympathie et de leur aide. Si votre état de santé est déficient, voici un remède pour vous: "Partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. Alors ta lumière poindra comme l'aurore, et ta guérison germera promptement." Ésaïe 58:7, 8. Faire le bien constitue un excellent traitement contre la maladie. Ceux qui s'engagent dans l'oeuvre sont invités à se confier en Dieu, qui a promis de les exaucer. Leur âme sera "rassasiée dans les lieux arides; ils seront comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas".3 FC 433 1 L'exclusivisme égoïste nous prive de nombreuses bénédictions -- L'intérêt égoïste qu'on manifeste si souvent pour "soi" et "sa" famille déplaît souverainement à Dieu. Tous ceux qui raisonnent ainsi devraient se rallier aux purs principes de l'Evangile mis en valeur par la vie du Christ. En se repliant sur eux-mêmes, en ne voulant pas faire bon accueil aux visiteurs, ils perdent beaucoup de bénédictions.4 FC 433 2 Les anges nous observent pour voir si nous saisissons les occasions qui se présentent à nous de faire le bien, si nous savons contribuer au bonheur de nos semblables, afin de pouvoir nous bénir à notre tour. Le Seigneur a voulu que nous soyons les uns et les autres de condition différente -- certains sont pauvres, d'autres riches, d'autres encore affligés -- afin que nous ayons tous la possibilité de développer notre caractère. Si Dieu permet qu'il y ait des pauvres, c'est afin de nous éprouver et de nous aider à développer notre sensibilité.5 FC 433 3 Lorsque disparaît l'esprit d'hospitalité, l'égoïsme finit par frapper le coeur de paralysie.6 FC 433 4 A qui doit s'étendre l'hospitalité? -- Que nos relations sociales ne soient pas dictées par les usages du monde, mais par l'Esprit du Christ et les enseignements de sa Parole. Les Israélites invitaient à toutes leurs fêtes le pauvre, l'étranger et le Lévite, qui assistait le sacrificateur et avait mission d'instruire le peuple. A chaque réjouissance sociale ou religieuse, tous étaient considérés comme les hôtes du peuple, et s'ils tombaient malades ou se trouvaient dans le besoin, on prenait soin d'eux avec sollicitude. Ce sont de telles personnes que nous devrions accueillir dans nos demeures. Cela remplirait de joie et de courage l'infirmière missionnaire ou l'enseignant, la mère de famille surchargée de soucis et accablée de travail ou l'être affaibli et le vieillard souvent sans famille qui luttent contre la pauvreté et le découragement. FC 434 1 "Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, dit le Christ, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu'ils ne t'invitent à leur tour et qu'on ne te rende la pareille. Mais, lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles. Et tu seras heureux de ce qu'ils ne peuvent pas te rendre la pareille; car elle te sera rendue à la résurrection des justes." FC 434 2 Ce sont des hôtes faciles à recevoir sans dérangement, sans repas compliqués et coûteux. Vous n'aurez pas besoin de faire des extras. Un accueil chaleureux et réconfortant, un siège à votre table, la joie de participer à la bénédiction du culte de famille seraient pour beaucoup d'entre eux comme un rayon céleste. FC 434 3 Nos sympathies doivent dépasser les limites du "moi" et les murs de notre demeure. Des occasions précieuses s'offrent à ceux qui désirent que leur foyer ait autour d'eux une influence heureuse. Il y a là une puissance merveilleuse que nous pouvons utiliser, si nous le voulons, pour venir en aide à notre prochain.7 FC 434 4 Un refuge pour la jeunesse exposée aux tentations -- Notre foyer devrait être un lieu de refuge pour la jeunesse exposée aux tentations. Beaucoup de jeunes sont à la croisée des chemins. Toute influence, toute impression reçue détermine le choix qui fixe leur destinée présente et future. Le mal les sollicite; il revêt pour eux les formes les plus séduisantes et les plus accueillantes. Il y a tout autour de nous des jeunes gens sans famille, et bien d'autres qui ne reçoivent de leur famille aucun soutien moral, aucun encouragement. Succombant à la tentation, ils courent à leur perte, et cela, à la porte même de nos maisons. FC 434 5 Ces jeunes ont besoin qu'on leur tende la main avec sympathie. Des paroles aimables exprimées avec simplicité, de petites attentions dissiperont la tentation qui les assaille. La compréhension d'un vrai chrétien a le pouvoir d'ouvrir les coeurs, surtout ceux qui ont besoin d'entendre des paroles bienveillantes et de sentir le contact simple et délicat de l'amour du Christ. Si nous voulions manifester de l'intérêt pour notre jeunesse, l'inviter dans nos demeures et l'entourer d'influences réconfortantes et bienfaisantes, beaucoup de jeunes gens et de jeunes filles s'engageraient joyeusement sur le sentier qui conduit vers le ciel.8 FC 435 1 Préservez la simplicité familiale -- Lorsque surviennent des visiteurs, ce qui est fréquent, il ne faudrait pas accepter qu'ils absorbent tout le temps et toute l'attention de la mère de famille; le bien-être matériel et spirituel de ses enfants devrait avoir la priorité. Elle ne devrait pas passer son temps à préparer d'énormes gâteaux, des tartes et des plats de viande nuisibles à la santé. Tout cela occasionne d'ailleurs des dépenses supplémentaires que tous ne peuvent se permettre. Mais c'est surtout dans l'exemple ainsi donné que réside le mal. Sachez conserver à votre famille son style empreint de simplicité. N'essayez pas de donner l'impression que vous pouvez adopter un train de vie qui en vérité excède vos moyens. Ne cherchez pas à paraître ce que vous n'êtes pas en réalité, que ce soit dans vos habitudes culinaires ou dans votre comportement en général. FC 435 2 Tout en vous efforçant de traiter vos visiteurs avec amabilité pour qu'ils se sentent comme chez eux, vous devez toujours vous rappeler que vous assumez l'éducation des enfants que Dieu vous a donnés. Ils vous observent, et rien, dans votre conduite, ne doit les orienter dans une mauvaise voie. Comportez-vous à l'égard de vos visiteurs exactement comme vous le faites chaque jour envers les membres de votre famille -- avec amabilité, respect et courtoisie. En ce domaine, tous peuvent donner des leçons et être des exemples de ce qui est bien, et montrer ainsi qu'il existe quelque chose de plus essentiel que de s'inquiéter du manger, du boire et de la manière dont on se vêtira.9 FC 435 3 Maintenez une atmosphère paisible et reposante -- Nous serions beaucoup plus heureux et beaucoup plus utiles si, dans notre vie familiale et sociale, nous nous inspirions de la bonté et de la simplicité du Christ. Au lieu de nous épuiser à vouloir paraître pour susciter l'admiration ou l'envie des visiteurs, nous devrions nous efforcer de procurer du bonheur à tout notre entourage par notre gaieté, notre sympathie et notre amour. Que les visiteurs voient que nous nous efforçons d'accomplir la volonté du Christ. Ils doivent observer chez nous, aussi modeste que puisse être notre condition, un esprit de sérénité et de reconnaissance. L'atmosphère du vrai foyer chrétien doit être empreinte de paix et de quiétude. Un tel exemple ne peut manquer d'avoir une influence.10 FC 436 1 Le ciel enregistre nos dépenses -- Le Christ enregistre toutes les dépenses engagées pour héberger en son nom les hôtes de passage. Il fournit pour cela tout ce qui est nécessaire. Ceux qui, par amour pour le Christ, accueillent leurs frères, faisant tout leur possible pour rendre ces visites fructueuses tant pour leurs invités que pour eux-mêmes, sont notés dans les cieux comme dignes de bénédictions toutes spéciales. ... FC 436 2 Au cours de sa vie sur terre, le Christ lui-même a donné l'exemple de l'hospitalité. Quand, au bord du lac, il était entouré de la multitude affamée, il ne la renvoya pas sans avoir pourvu à ses besoins. Il dit à ses disciples: "Donnez-leur vous-mêmes à manger." Et, par un miracle de son pouvoir créateur, il leur donna de quoi satisfaire amplement leur faim. Cependant, c'était une nourriture très simple, sans excès. Lui qui avait à sa disposition toutes les ressources du ciel aurait pu offrir au peuple un repas plantureux; mais il lui donna simplement le nécessaire, c'est-à-dire la nourriture quotidienne des pêcheurs du lac. FC 436 3 Si, de nos jours, les hommes avaient des habitudes plus simples, s'ils vivaient en harmonie avec les lois de la nature, il y aurait de quoi nourrir largement toute la population de la terre. On aurait moins de besoins imaginaires et plus de temps pour faire la volonté de Dieu. ... FC 436 4 La pauvreté ne doit pas nous empêcher de nous montrer hospitaliers. Nous devons partager ce que nous avons. Certaines personnes doivent travailler dur pour gagner leur vie et ont beaucoup de peine à joindre les deux bouts; mais elles aiment Jésus à travers ses serviteurs et elles sont prêtes à exercer l'hospitalité envers les croyants et les non-croyants, en essayant de rendre leur visite fructueuse. Les hôtes doivent être les bienvenus à la table et au culte de famille. Celui-ci fera impression sur ceux qui sont hébergés; une visite peut même être l'occasion de sauver une âme de la mort. Cette action, le Seigneur en tient compte et il dit: "Je la récompenserai."11 FC 437 1 Saisissez les occasions -- Frères et soeurs, réveillez-vous. N'ayez pas peur d'accomplir de bonnes actions. "Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas." Galates 6:9. N'attendez pas qu'on vous indique ce que vous avez à faire. Ouvrez vos yeux et regardez ceux qui vous entourent; prenez contact avec les déshérités, les affligés et les nécessiteux. Ne vous dérobez pas à eux, et ne cherchez pas à ignorer leurs besoins. Lequel d'entre nous fournit la preuve qu'il pratique la religion pure, dépourvue de tout égoïsme et de toute corruption dont parle Jacques? Qui se soucie de faire tout son possible pour prêter son concours au plan du salut?12 ------------------------Chapitre 73 -- Nos besoins sociaux FC 441 1 Dieu a pourvu à nos besoins sociaux -- Tout dans l'éducation du peuple élu montrait que celui qui fait de Dieu le centre de son existence possède la plénitude de vie. Lorsque Dieu crée dans l'homme un besoin, il lui offre le moyen d'y répondre; lorsqu'il lui donne une faculté, il lui fournit également la possibilité de la développer. FC 441 2 Auteur et admirateur de tout ce qui est beau, Dieu a tout prévu pour satisfaire chez ses enfants l'amour de la beauté. Il a aussi pourvu à leurs besoins sociaux et encouragé les relations amicales qui sont si précieuses pour développer la sympathie, éclairer et adoucir la vie.1 FC 441 3 L'influence des fréquentations -- Chacun veut avoir ou se faire des relations. Et la plus ou moins grande influence en bien ou en mal sera proportionnée à la force de l'amitié qui unit les uns aux autres. Tous auront des amis*; ils les influenceront et seront influencés à leur tour.2 FC 441 4 La Parole de Dieu attache une grande importance à l'influence des fréquentations, même sur les hommes et les femmes adultes. Mais quand il s'agit de la formation de l'esprit et du caractère des enfants et des jeunes, son pouvoir est bien plus considérable. L'entourage qu'ils fréquentent, les principes qu'ils suivent et les habitudes qu'ils adoptent déterminent leur utilité présente et leur destinée future. FC 441 5 Il est inévitable que les jeunes se créent des relations et qu'ils en subissent l'influence. Il existe des liens mystérieux qui unissent les âmes entre elles. Le coeur de l'un répond alors au coeur de l'autre: chacun adopte les idées, les sentiments et la pensée de l'autre. Un tel attachement peut devenir une bénédiction ou une malédiction. Les jeunes peuvent s'aider et se fortifier mutuellement en cherchant à améliorer leur conduite, leurs dispositions et leurs connaissances; mais leur association peut aussi avoir un effet nuisible si elle favorise la négligence et l'infidélité.3 FC 442 1 On l'a dit à juste raison: "Dis-moi qui tu hantes, et je te dirai qui tu es." Les jeunes ne se rendent pas compte à quel point leur caractère et leur réputation sont affectés par le choix de leurs fréquentations. Nous recherchons naturellement la compagnie de ceux dont les goûts, les habitudes et le mode de vie sont semblables aux nôtres. Celui qui préfère la société d'un être ignorant et vicieux à celle d'un homme sage et bon montre que son caractère comporte des faiblesses. Ses goûts et ses habitudes peuvent, au premier abord, différer de ceux des camarades qu'il recherche; mais à mesure qu'il se mêlera à ce genre de personnes, ses pensées et ses sentiments se modifieront; il sacrifiera ses bons principes pour se rabaisser insensiblement jusqu'au niveau de ses amis. De même qu'un cours d'eau reflète la nature des sols qu'il traverse, de même la morale et les habitudes des jeunes se transforment invariablement au contact de la personnalité de ceux qu'ils fréquentent.4 FC 442 2 Les penchants naturels de l'homme tendent à l'avilir -- Si l'on pouvait convaincre les jeunes de ne fréquenter que ceux qui ont des moeurs pures et une conduite pleine de prévenance et d'amabilité, ils ne pourraient qu'y gagner. S'ils choisissaient des amis qui craignent Dieu, l'influence qu'ils subiraient les pousserait à rechercher la vérité, la sainteté et à accomplir leur devoir. Une vie chrétienne authentique est une force pour le bien. En revanche, ceux qui se lient d'amitié avec des hommes et des femmes d'une moralité équivoque et qui ont de mauvaises habitudes suivront bientôt la même voie. Les penchants du coeur naturel tendent à l'avilir. Celui qui sympathise avec une personne sceptique deviendra bientôt sceptique; celui qui fraye avec une personne immorale deviendra certainement immoral. Marcher selon le conseil des méchants, c'est faire le premier pas sur la voie des pécheurs et s'asseoir en compagnie des moqueurs.5 FC 443 1 Chez les jeunes du monde, la recherche d'une compagnie nombreuse et des plaisirs devient une passion dévorante. Suivre la mode, sortir, satisfaire ses habitudes et ses penchants, et tourbillonner dans le cercle des distractions sociales semble être le but principal de leur existence. Ils se sentent malheureux dans la solitude. Leur plus grand désir est d'être admirés, flattés et de faire sensation dans leur entourage; et s'ils n'y parviennent pas, la vie leur paraît insupportable.6 FC 443 2 Souvent, ceux qui aiment la compagnie la recherchent à tel point que cela devient une véritable passion. ... La lecture de la Bible et la méditation spirituelle leur deviennent insupportables. Ils sont malheureux quand ils n'ont aucun sujet d'excitation. Ils ne possèdent pas en eux-mêmes d'aptitude au bonheur; celui-ci, pour eux, dépend de la compagnie d'autres jeunes tout aussi écervelés et insouciants qu'eux-mêmes. Au lieu d'orienter leurs facultés vers des objectifs élevés, ils ne pensent qu'à faire des sottises et à se distraire.7 FC 443 3 Bienfaits des relations sociales -- Le peuple de Dieu est vraiment trop peu sociable. ... Ceux qui se replient sur eux-mêmes, qui ne veulent pas se lier avec les autres et leur être utiles, perdent de nombreuses bénédictions. En effet, grâce à ces contacts, les esprits s'affinent et se polissent mutuellement; les rapports sociaux offrent l'occasion de faire des connaissances, de nouer des amitiés qui créent une atmosphère d'unité et d'amour agréable aux yeux de Dieu et des habitants du ciel. FC 443 4 En particulier, ceux qui ont goûté l'amour du Christ devraient développer en eux le don des relations humaines, ce qui leur permettrait de gagner des âmes à leur Sauveur. Ils ne devraient pas cacher jalousement cet amour dans leur coeur -- comme un trésor inviolable et précieux dont ils voudraient jouir égoïstement -- ni le révéler seulement à ceux qui leur plaisent. Il faut que nos étudiants apprennent à imiter le Christ en s'intéressant et en s'ouvrant avec bonté à ceux qui en ont le plus besoin, même si ce ne sont pas leurs camarades préférés. En tous temps et en tous lieux, Jésus manifestait un intérêt compatissant pour la famille humaine et la lumière d'une piété joyeuse émanait de sa personne.8 ------------------------Chapitre 74 -- Relations saines et relations dangereuses FC 445 1 Leur influence sur nous et sur nos enfants -- Chacune de nos relations, si limitée soit-elle, exerce une influence sur nous. La manière dont nous subissons celle-ci sera déterminée par le degré d'intimité, la régularité de la fréquentation et l'intensité de notre affection et de notre estime pour les personnes auxquelles nous nous attachons.1 FC 445 2 Si nous nous lions à des personnes dont l'influence tend à nous faire oublier que le Seigneur a sur nous des droits souverains, nous nous exposons à la tentation et devenons moralement trop faibles pour y résister. Nous en arrivons à épouser le point de vue et les idées de ceux que nous fréquentons et à leur accorder plus de valeur qu'aux vérités éternelles et sacrées. Bref, nous subissons exactement les transformations que l'ennemi espérait. FC 445 3 Les jeunes placés sous une telle influence en sont plus facilement affectés que les personnes plus âgées. Tout laisse une empreinte sur leur esprit -- le comportement de ceux qu'ils observent, les voix qu'ils entendent, les lieux qu'ils fréquentent, les gens qu'ils côtoient et les livres qu'ils lisent. On ne peut sous-estimer le rôle important que jouent dans notre vie présente, et pour l'éternité, les amis que nous choisissons pour nous-mêmes et, plus spécialement, pour nos enfants.2 FC 445 4 Le danger de nouer des relations avec des incroyants -- Le monde ne doit pas nous servir de critère. Nous ne devons pas nous lier avec les incroyants et partager leur façon de penser, car ils détourneront notre coeur de l'Eternel pour nous faire adorer de faux dieux. Le chrétien fidèle, fermement attaché à la foi, peut faire beaucoup de bien; il peut communiquer à son entourage les plus grandes bénédictions, car la loi du Seigneur se trouve dans son coeur. Mais nous ne pouvons pas nous associer volontairement avec ceux qui foulent aux pieds la loi de Dieu, et garder notre foi pure et sans tache. Nous nous imprégnerons de leur pensée, et si nous ne nous séparons pas d'eux, nous leur serons à tel point attachés qu'en fin de compte nous partagerons leur destin.3 FC 446 1 C'est en se joignant aux idolâtres et en s'associant à leurs divertissements que les Hébreux furent amenés à oublier la loi de Dieu et à attirer son jugement sur la nation. De même, aujourd'hui, c'est en incitant les disciples de Jésus à sympathiser avec les incroyants et à prendre part à leurs amusements que Satan réussit le mieux à les plonger dans le péché. "Sortez du milieu d'eux, dit le Seigneur; séparez-vous d'eux, et ne touchez point à ce qui est impur." Dieu appelle aujourd'hui son peuple à se distinguer aussi nettement du monde, de ses coutumes, de ses habitudes et de ses principes qu'il l'a demandé jadis à Israël.4 FC 446 2 Le choix délibéré de Samson -- Samson fut entouré de soins providentiels qui le préparèrent pour l'oeuvre à laquelle il était destiné. Dès son plus jeune âge, il avait vécu dans des conditions propres à développer en lui la force physique, la vigueur intellectuelle et la pureté morale. Mais sous l'influence de mauvaises compagnies, il avait cessé de compter sur Dieu, la seule sauvegarde de l'homme, et avait été emporté par le torrent du mal. Les hommes qui rencontrent des épreuves dans l'accomplissement de leur devoir peuvent être assurés de la protection divine; mais ceux qui s'abandonnent délibérément à l'emprise de la tentation y succomberont tôt ou tard.5 FC 446 3 L'insidieux levain du mal -- Chers étudiants, nuit et jour les prières de vos parents vous accompagneront. Ecoutez leurs appels et leurs avertissements, et ne choisissez pas comme camarades de jeunes écervelés. Vous ne pouvez vous rendre compte à quel point le germe du mal parviendra à corrompre insidieusement votre esprit, à vous faire perdre vos bonnes habitudes et, en vous amenant à multiplier les actes répréhensibles, à développer en vous un caractère défectueux. Vous pouvez ignorer ce réel danger et croire que vous arriverez à agir droitement aussi facilement que vous le faisiez avant de céder à la tentation, mais vous faites erreur. Les parents et les maîtres qui aiment et craignent Dieu auront beau vous avertir, vous conseiller et vous supplier, tout cela sera inutile si vous ne vous abandonnez pas vous-mêmes à Dieu et si vous ne faites pas valoir les talents qu'il vous a confiés pour sa gloire.6 FC 447 1 Gardez-vous de ceux qui sont indifférents à l'égard de la religion -- Si les enfants se mêlent à ceux dont la conversation porte sur les choses futiles et terre-à-terre, leur esprit s'abaissera au même niveau. S'ils les entendent dénigrer les principes religieux, discréditer notre foi et formuler des objections subtiles contre la vérité, leur esprit en sera imprégné et leur caractère s'en trouvera affecté.7 FC 447 2 Rien ne saurait mieux neutraliser ou chasser les bonnes influences et les nobles aspirations que la fréquentation des gens superficiels, insouciants et pervertis. Quelque attrait que ces personnes puissent exercer par leur intelligence, leur sens de l'ironie et leur gaieté, le fait qu'elles traitent la religion avec légèreté et indifférence est une raison suffisante pour éviter de les fréquenter. Plus elles sont attirantes à d'autres égards, plus il faut redouter l'influence de leur amitié, dans la mesure où ce charme cache une vie sans Dieu.8 FC 447 3 La fréquentation des non-croyants attire et éblouit les sens de telle manière que ceux qui subissent leur influence ne peuvent trouver dans la piété, la crainte de Dieu, la fidélité et la loyauté les forces qui leur permettront de demeurer fermes. La vie simple et humble du Christ n'offre aucun charme à leurs yeux. Pour beaucoup de ceux qui se disent fils et filles de Dieu, Jésus, la Majesté du Ciel, est "comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée, qui n'a ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et dont l'aspect n'a rien pour nous plaire". Ésaïe 53:2.9 FC 447 4 Ne centrez pas vos affections sur des personnes qui ne partagent pas votre foi -- Nous ne pouvons servir en même temps Dieu et le monde. Nous ne devons pas centrer nos affections sur des personnes qui, ayant l'esprit du monde, n'ont aucun désir de connaître la vérité. Nous pouvons essayer, par tous les moyens, de présenter la lumière; mais il ne faut pas que nos paroles, notre comportement, nos habitudes et nos actes soient de quelque manière modelés par leurs idées et leurs habitudes. Nous devons chercher à faire connaître la vérité dans tous nos rapports avec ces personnes. Si nous n'y parvenons pas, moins nous aurons de relations avec elles, mieux cela vaudra pour notre spiritualité.10 FC 448 1 Eviter les personnes qui ont des principes douteux et des moeurs relâchées -- Il n'est pas bon que les chrétiens fréquentent des personnes aux moeurs relâchées. Il est risqué d'entretenir une fréquentation étroite journalière qui absorbe tout le temps sans fortifier de quelque manière les facultés mentales et spirituelles. Si l'atmosphère morale créée par certaines personnes n'est pas pure ni sanctifiée, mais qu'elle est teintée d'immoralité, ceux qui la respirent constateront qu'elle empoisonne et détruit insensiblement les forces de l'esprit et du coeur. Il est dangereux de se lier intimement avec ceux dont l'esprit est naturellement porté vers ce qui est bas. Progressivement et imperceptiblement, ceux qui sont de nature consciencieuse et qui recherchent la pureté seront contaminés; ils descendront au même niveau que leurs amis, et finiront par épouser la faiblesse d'esprit et l'indigence morale qu'ils côtoient en permanence.11 FC 448 2 Une bonne réputation est plus précieuse que l'or. Les jeunes sont enclins à fréquenter ceux qui leur sont inférieurs au point de vue intellectuel et moral. Quel bonheur réel un jeune homme peut-il attendre de la fréquentation d'amis dont les pensées, les sentiments et la conduite sont très médiocres? Il est des gens aux goûts et aux habitudes dépravés, et tous ceux qui les fréquenteront finiront par suivre leur exemple. Nous vivons en des temps dangereux qui devraient remplir de crainte tous les coeurs.12 FC 448 3 Bien des jeunes cèdent à la tentation par peur du ridicule -- Les enfants ... devraient choisir des camarades qui ne tournent pas en ridicule ce qui est pur et respectable, mais qui défendent ce qui est juste. La crainte du ridicule pousse beaucoup de jeunes à céder à la tentation et à marcher sur les traces des incroyants. Les mères peuvent faire beaucoup, par la parole et par l'exemple, pour leur apprendre à demeurer loyaux et intègres face au mépris et à la moquerie.13 FC 449 1 Pourquoi nos jeunes ne comprennent-ils pas que ceux qui cherchent à conduire les autres dans des sentiers interdits sont eux-mêmes facilement dominés par la tentation? Satan se sert d'eux pour favoriser la pratique de moeurs déréglées et se moquer de ceux qui sont consciencieux et qui voudraient préserver l'intégrité de leur caractère.14 FC 449 2 Comportez-vous devant les étrangers comme si vous étiez en présence de Dieu -- Jeunes amis, ne passez pas une heure en compagnie de ceux qui cherchent à vous disqualifier pour l'oeuvre de Dieu, pure et sacrée. Ne faites rien devant les étrangers que vous ne voudriez faire sous les yeux de vos parents ou dont vous auriez honte en présence du Christ et des saints anges. FC 449 3 Certains peuvent penser que de tels avertissements ne concernent pas les observateurs du sabbat; mais les personnes à qui ils s'adressent savent bien ce que je veux dire. Jeunes gens, je vous supplie de prendre garde; car vous ne pouvez rien faire qui puisse échapper aux regards des anges et à Dieu. Vous ne pouvez accomplir une mauvaise action sans que d'autres en soient affectés. Votre conduite révèle la nature de votre caractère, mais elle exerce aussi une puissante influence sur autrui. Ne perdez jamais de vue le fait que vous appartenez à Dieu, qu'il vous a rachetés à un grand prix, et que vous devez lui rendre compte de tous les talents qu'il vous a confiés.15 FC 449 4 Une aide spéciale promise en cas de besoin -- Nous ne devons pas placer nos enfants dans des endroits où ils soient amenés à côtoyer des jeunes corrompus et à l'esprit dépravé. Il peut arriver que la Providence permette que nos jeunes fréquentent des gens impurs et intempérants; mais dans ce cas, Dieu leur donnera la force de caractère nécessaire et le pouvoir de résister à la tentation, comme il le fit pour Daniel et ses compagnons à Babylone, s'ils sont disposés à collaborer avec lui. Ils doivent être en constante communion avec le Seigneur. Ils doivent demeurer purs, refusant de faire quoi que ce soit qui déshonore Dieu, ne vivant qu'avec le désir constant de lui rendre gloire. Nos jeunes gens ont le devoir de veiller sur les âmes, de travailler fidèlement pour ceux en qui l'image divine est effacée, et de chercher à les réformer, à les édifier, à les ennoblir.16 FC 450 1 Choisissez des camarades réfléchis et sérieux -- Les jeunes qui vivent en harmonie avec le Christ choisiront des camarades qui les aideront à agir avec droiture, et ils éviteront toute fréquentation qui ne soit pour eux un appui dans l'acquisition de bons principes et la réalisation de leurs idéaux. Partout l'on trouve des jeunes dont les esprits sont coulés dans un moule de qualité inférieure. Lorsqu'ils seront amenés à fréquenter de tels jeunes, ceux qui auront pris franchement position pour le Christ ne s'écarteront pas de la ligne de conduite inspirée par leur raison et leur conscience.17 FC 450 2 Que tous ceux qui voudraient acquérir les éléments d'un bon caractère ne se lient qu'à des personnes sérieuses, réfléchies et pieuses. Ceux qui désirent travailler pour l'éternité, et qui en ont évalué le prix, doivent choisir de bons matériaux. S'ils emploient des poutres vermoulues, s'ils se contentent de caractères défectueux, leur construction est vouée à la ruine. Que tous prennent garde à la manière dont ils bâtissent. La tempête des tentations fondra sur l'édifice et, s'il n'est pas solidement construit, il ne supportera pas l'épreuve.18 FC 450 3 Grâce au contact de ceux qui vivent en harmonie avec de bons principes, même les plus insouciants apprendront à aimer la justice. Par la pratique de ce qui est juste, ils verront se développer dans leur coeur un dégoût pour tout ce qui est vil, commun et en désaccord avec les principes de la Parole de Dieu.19 ------------------------Chapitre 75 -- Conseils aux parents touchant les relations sociales FC 452 1 Une influence presque inévitable -- La mauvaise influence qui entoure nos enfants est presque irrésistible; elle corrompt leurs esprits et les conduit à la perdition. Les jeunes sont naturellement portés aux écarts de conduite; dès leur plus jeune âge, avant que leur caractère soit formé et leur jugement développé, ils manifestent fréquemment une préférence pour des camarades qui exercent sur eux une influence néfaste.1 FC 452 2 Si tous les parents pouvaient m'entendre, je les supplierais de ne pas céder aux désirs de leurs enfants quand il s'agit du choix de leurs camarades ou de leurs amis. On ne tient pas suffisamment compte du fait que les jeunes sont plus directement touchés par les influences du mal que par celles de Dieu. Leurs fréquentations devraient donc favoriser au plus haut point l'épanouissement, dans leur coeur, de la grâce et de la vérité révélée dans la Parole de Dieu.2 FC 452 3 Les jeunes doivent être placés dans les conditions les plus favorables, car leurs fréquentations, leurs principes et leurs habitudes décideront infailliblement de leur utilité dans la vie présente et de leurs intérêts futurs et éternels.3 FC 452 4 Les dangers d'une liberté illimitée -- Parents, vos adolescents, garçons et filles, ne sont pas suffisamment protégés. Vous ne devriez jamais leur permettre d'aller et venir à leur guise sans vous en informer ni vous en demander l'autorisation. En accordant une si large liberté aux enfants de cet âge, on a provoqué la ruine de milliers d'entre eux. Combien ont la permission de traîner dans la rue le soir! Leurs parents ne se soucient pas de savoir avec qui ils sortent. Or, trop souvent, les camarades qu'ils choisissent ne font que les corrompre par leur influence. FC 453 1 C'est à la faveur de la nuit que les jeunes se réunissent en bande et apprennent à manier les cartes, à jouer de l'argent, à fumer et à boire. ... Les fils de parents pieux n'hésitent pas à fréquenter les bars pour y déguster des huîtres ou pour satisfaire quelque autre appétit, se plaçant ainsi sur la voie de la tentation. L'atmosphère de ces lieux sent la grossièreté et la pollution morale. Nul ne peut y rester longtemps sans se corrompre. C'est dans des réunions de ce genre que des jeunes, pourtant pleins de promesses, finissent par tomber dans l'alcoolisme et dans le crime. On devrait se garder dès le départ de la moindre adhésion au mal. Parents, si vous n'êtes pas certains que le milieu qu'ils côtoient est tout à fait convenable, ne permettez pas à vos enfants d'aller dans les rues à la tombée de la nuit pour assister à quelque attraction ou y rencontrer d'autres jeunes gens, et de s'y amuser. Si vous êtes intransigeants sur ce principe, ils prendront l'habitude d'y obéir et n'auront plus envie de s'y opposer.4 FC 453 2 Les parents doivent conseiller leurs enfants dans le choix de leurs camarades -- Les parents devraient savoir que la fréquentation des gens aux moeurs relâchées et aux manières vulgaires exerce sur les jeunes une influence néfaste. S'ils négligent de les guider afin qu'ils aient de bonnes fréquentations, s'ils leur permettent de se lier avec des camarades d'une moralité douteuse, ils les placent ou les incitent à se placer sur un terrain dangereux où ils s'initieront à l'immoralité avant de la pratiquer eux-mêmes. Ils pensent peut-être que leurs enfants sont assez forts pour résister à la tentation, mais comment peuvent-ils en être certains? Il est beaucoup plus facile de céder aux influences mauvaises que de s'y opposer. Avant même de s'en rendre compte, leurs enfants sont imprégnés des idées de leurs amis et courent à leur déchéance et à leur perte.5 FC 453 3 Les dangers qui menacent les jeunes sont considérablement accrus s'ils se lancent dans la fréquentation de bandes de camarades de leur âge, où les caractères et les modes de vie sont très divers. Or, c'est à ce moment précis que beaucoup de parents ont tendance à se relâcher au lieu de redoubler d'efforts pour protéger et surveiller leurs enfants.6 FC 454 1 C'est dans un esprit de prière et d'un commun accord que les parents devraient assumer la redoutable responsabilité de les guider dans le droit chemin. Quelque négligence qu'ils montrent en d'autres domaines, ils ne devraient jamais les laisser libres de s'égarer dans les sentiers du péché. Nombreux sont ceux qui permettent à leurs enfants d'aller où ils veulent et d'agir à leur guise, de se distraire et d'avoir de mauvaises fréquentations. Mais au jour du jugement, ces parents apprendront que leurs fils et leurs filles ont perdu le ciel parce qu'ils n'ont pas su les garder dans le cercle du foyer.7 FC 454 2 Où passent-ils leurs soirées? -- Lorsqu'ils sont absents du foyer pendant la nuit, on devrait demander aux garçons et aux filles de la maison d'en expliquer le motif. Leurs parents devraient savoir en quelle compagnie ils se trouvent, où ils passent leurs soirées. Certains enfants mentent à leurs parents pour ne pas leur avouer leur mauvaise conduite.8 FC 454 3 Les mauvaises herbes pullulent dans les champs incultes -- Trop souvent les parents permettent à leurs enfants de choisir eux-mêmes leurs distractions, leurs camarades et leur emploi du temps. Les effets qui en résultent sont conformes à ce qu'on peut en attendre. Laissez un champ en friche, et il y poussera des épines et des buissons sauvages. Vous ne verrez jamais une jolie fleur ou un bel arbrisseau parmi de mauvaises herbes laides et toxiques. La ronce inutile pourra se développer magnifiquement, sans effort, tandis que les plantes utiles et belles ont besoin d'être soigneusement entretenues. Il en est de même de notre jeunesse. Si elle adopte de bonnes habitudes, et si elle suit des principes justes, on pourra accomplir en sa faveur une oeuvre profonde. Pour corriger les mauvaises tendances, il faut beaucoup d'application et de persévérance pour achever la tâche.9 FC 454 4 Apprendre aux enfants à se fier au jugement de leurs parents -- Parents, veillez sur les principes et les habitudes de vos enfants comme sur la prunelle de vos yeux. Ne leur permettez pas de fréquenter quelqu'un dont vous ne connaissez pas bien le caractère. Ne les autorisez pas à se lier d'amitié avant d'être assurés que celle-ci ne leur causera aucun préjudice. Habituez vos enfants à se fier à votre jugement et à votre expérience. Faites-leur comprendre qu'en raison de leur inexpérience, ils peuvent moins bien que vous juger les êtres humains et qu'ainsi vos décisions ne devraient pas être mésestimées.10 FC 455 1 Savoir allier la douceur à la fermeté -- Les parents ne devraient pas céder devant les désirs de leurs enfants, mais suivre la ligne de conduite que Dieu leur a tracée: les éduquer avec bonté, combattre leurs mauvais penchants avec fermeté et détermination, mais avec amour; les guider par des efforts persévérants, sincères et dans la prière, détourner leurs pas des sentiers du monde et les conduire vers la vie éternelle. On ne devrait pas laisser les enfants aller à la dérive, quel que soit le chemin qui les attire, et s'engager dans toutes les voies qui s'ouvrent à eux, loin du droit sentier. Nul ne se trouve en plus grand danger que celui qui n'a peur de rien et qui n'accepte ni les avertissements, ni les conseils.11 FC 455 2 Préservez autant que possible vos enfants de toute influence mauvaise, car ils sont plus facilement marqués par les impressions qu'ils reçoivent, que ce soit la grandeur d'âme, la pureté et l'amabilité, ou l'égoïsme, l'impureté et la désobéissance. Si l'on permet qu'ils soient influencés par un esprit de contestation, d'orgueil, de vanité et d'impureté, ils risquent d'en garder les traces pour le restant de leur vie.12 FC 455 3 C'est parce que l'éducation au foyer est déficiente que la jeunesse est si peu disposée à se soumettre à une autorité bien comprise. Je suis une mère; je sais de quoi je parle lorsque je dis que les jeunes et les enfants ne sont pas seulement mieux protégés mais encore plus heureux lorsqu'ils obéissent à une saine discipline que lorsqu'ils suivent leurs propres penchants.13 FC 455 4 Les visites non accompagnées sont déconseillées -- Certains commettent une grave erreur en laissant trop de liberté à leurs enfants. Ils ont parfois une telle confiance en eux qu'ils ne voient pas leurs défauts. C'est un tort de permettre à ces jeunes d'aller faire des visites très loin de la maison sans être accompagnés de leurs parents ou de personnes responsables. Cela ne leur fait pas de bien, mais leur donne le sentiment d'avoir une réelle importance. Ils considèrent ensuite qu'ils ont certains droits et se trouvent lésés si on les en prive. Ils se comparent à ceux de leurs camarades qui vont où bon leur semble, à qui on laisse beaucoup de liberté alors qu'eux-mêmes en ont si peu. FC 456 1 La mère, craignant que ses enfants ne l'accusent d'injustice, satisfait à leurs désirs, ce qui leur cause en réalité un grand préjudice. Les jeunes enfants en visite, sans leurs parents pour les surveiller attentivement et corriger leurs fautes, reçoivent souvent des impressions qu'il faudra des mois pour effacer.14 FC 456 2 Comment répondre à ceux qui donnent de mauvais conseils -- Gardez vos enfants à la maison, et si les gens vous disent: "Vos enfants ne sauront pas comment se comporter dans le monde", répondez-leur que cette question ne vous préoccupe pas particulièrement, mais que ce qui vous importe, c'est de conduire vos enfants auprès du Maître pour qu'il les bénisse, comme le firent jadis les mères israélites lorsqu'elles venaient présenter leurs enfants à Jésus. Dites à ces conseilleurs: "Les enfants sont un héritage du Seigneur, et je veux m'occuper fidèlement du dépôt qui m'a été confié. ... Les miens doivent être élevés de telle manière qu'ils ne se laissent pas entraîner par les influences du monde et qu'aux tentations ils sachent opposer d'emblée un Non catégorique." ... Dites à vos amis et à vos voisins que vous souhaitez voir vos enfants admis dans la glorieuse Cité.15 FC 456 3 Armer nos jeunes en vue d'épreuves redoutables -- Les enfants devraient être formés et éduqués de manière à pouvoir affronter les difficultés, les tentations et les dangers. On devrait leur apprendre à se maîtriser et à surmonter courageusement les épreuves. S'ils ne s'exposent pas volontairement au danger et ne s'aventurent pas inutilement sur le chemin de la tentation; s'ils évitent les influences nocives et les amitiés pernicieuses, lorsqu'ils seront obligés de se trouver malgré eux en dangereuse compagnie, ils auront la force de caractère nécessaire pour agir avec droiture, rester fidèles aux bons principes et vaincre par la force divine tout en gardant leur moralité intacte. Les jeunes dont les facultés morales ont été convenablement développées pourront, s'ils mettent leur confiance en Dieu, surmonter les épreuves les plus redoutables.16 ------------------------Chapitre 76 -- Jours fériés et anniversaires FC 458 1 Conseils à propos des jours fériés -- Nous ne devrions pas chômer les jours fériés comme le fait le monde, mais nous ne devrions pas nous en désintéresser complètement, de peur d'indisposer nos enfants. A notre époque en particulier, où ceux-ci courent le danger de subir les influences néfastes et corruptrices des plaisirs et des séductions du monde, que les parents cherchent à leur proposer quelque chose pour remplacer ces distractions dangereuses. Faites comprendre à vos enfants que vous n'avez en vue que leur bien et leur bonheur.1 FC 458 2 A force de respecter les jours fériés, les gens du monde et les membres de nos églises ont fini par croire que ces jours de relâche sont indispensables à leur santé et à leur bonheur. Mais ils s'avèrent au contraire tout à fait néfastes.2 FC 458 3 Nous avons sincèrement cherché à modifier cet ordre des choses en rendant ces jours de congé les plus intéressants possible pour nos enfants et nos jeunes afin de les détourner des distractions auxquelles se livrent les incroyants.3 FC 458 4 Quelle mention l'ange portera-t-il dans son livre? -- Après une journée gaspillée dans les plaisirs, quelle satisfaction en retire-t-on? En tant qu'ouvrier du Seigneur, qui a-t-on aidé à vivre une vie meilleure, plus noble et plus pure? Que liraient les enfants de Dieu s'ils pouvaient consulter le registre tenu par l'ange? "Un jour de perdu!" Un jour de perdu pour leur âme, perdu pour le service du Christ, parce qu'aucun bien n'a été accompli. D'autres jours seront peut-être accordés, mais celui-là, passé dans des conversations banales ou insensées entre garçons et filles, ils ne le revivront plus jamais. FC 459 1 Jamais de telles occasions ne se représenteront. On aurait mieux fait d'en profiter pour accomplir un travail réel et utile. L'usage qui en a été fait n'était pas judicieux et cette journée a sombré dans l'oubli, mais elle reparaîtra à l'heure du jugement comme une journée gaspillée.4 FC 459 2 L'anniversaire, une occasion de louer Dieu -- Sous la dispensation juive, à la naissance d'un enfant, on apportait une offrande à Dieu, conformément à ses prescriptions. De nos jours, on voit certains parents s'imposer de réels sacrifices pour offrir des cadeaux d'anniversaire à leurs enfants, en quelque sorte pour les honorer, comme si l'être humain devait être honoré. Dans ce domaine aussi Satan est arrivé à ses fins: il a détourné nos pensées et nos présents vers les hommes, de sorte que les enfants ne pensent qu'à eux, comme s'ils méritaient d'être l'objet d'une faveur spéciale. ... FC 459 3 Le jour de leur anniversaire, on devrait rappeler aux enfants qu'ils ont une raison d'être reconnaissants à Dieu dont l'immense bonté les a préservés durant l'année écoulée. Ils en retireraient ainsi de précieuses leçons. Nous sommes redevables au grand Dispensateur pour tous ses présents: la vie, la santé, la nourriture, le vêtement, et surtout l'espérance de la vie éternelle. Nous devons donc reconnaître ses multiples bienfaits et lui présenter nos offrandes de gratitude. Ces dons d'anniversaire sont approuvés par le ciel.5 FC 459 4 Une occasion de faire le bilan de l'année -- Apprenez-leur [aux enfants] à faire le bilan de leur vie pour l'année qui vient de s'écouler, et à se demander s'ils aimeraient en voir le compte rendu qui a été inscrit dans les registres célestes. Incitez-les à réfléchir sérieusement pour qu'ils sachent si leur conduite, leurs paroles, leurs actes sont de nature à plaire à Dieu. Leur vie ressemble-t-elle davantage à celle de Jésus, est-elle plus noble et plus belle aux yeux de Dieu? Conduisez-les dans la connaissance du Seigneur, de ses voies et de ses préceptes.6 FC 459 5 Priorité à la cause de Dieu -- J'ai dit à ma famille et à mes amis que je ne désirais pas recevoir de cadeau d'anniversaire et de Noël, sauf si l'on me permet d'en faire bénéficier le trésor du Seigneur, pour favoriser le développement de notre oeuvre missionnaire.7 FC 460 1 Comment observer le jour du "Thanksgiving"*? -- Le jour du "Thanksgiving" approche. Sera-ce, comme c'est souvent le cas, une journée consacrée uniquement à nous-mêmes? Ou une journée d'actions de grâces pour Dieu? Nos "jours d'actions de grâces" peuvent devenir une source de grands bienfaits pour nous comme pour nos semblables, si nous profitons de cette occasion pour nous souvenir des pauvres qui vivent parmi nous. ... FC 460 2 Il y a mille et une façons de venir en aide aux pauvres en leur faisant sentir, avec délicatesse, qu'ils nous font une faveur en acceptant nos dons et notre sympathie. Nous devons nous rappeler qu'il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir. Nos frères réservent leurs meilleures attentions à ceux qu'ils veulent honorer et dont ils veulent obtenir la considération; mais ces personnes n'ont nullement besoin d'être aidées. Si l'on en croit les us et coutumes, il faut donner à ceux qui nous le rendront; mais ce n'est pas là donner comme le prescrit la Bible. La Parole de Dieu s'oppose à cette manière de se faire plaisir à soi-même en offrant des cadeaux et elle déclare: "Qui donne au riche ne va qu'à l'indigence." Proverbes 22:16 (V. Osty). FC 460 3 Le temps est proche où nos principes seront mis à l'épreuve. Réfléchissons dès maintenant à ce que nous pouvons faire en faveur de ceux dont Dieu nous fait connaître la misère. Par notre intermédiaire, il peut déverser sur eux ses bénédictions. Pensez à la veuve, à l'orphelin, à la famille pauvre que vous pouvez secourir, non pour faire étalage de générosité, mais pour être l'agent par lequel le Seigneur les comblera de ses bienfaits. ... FC 460 4 Mais votre devoir ne s'arrête pas là. Faites une offrande à votre meilleur Ami; remerciez-le de ses bontés; exprimez-lui votre reconnaissance pour ses faveurs; apportez à Dieu une offrande de gratitude. ... Frères et soeurs, faites un repas simple pour le "Thanksgiving", et avec l'argent que vous auriez dû dépenser en gâteries pour votre gourmandise, faites une offrande d'actions de grâces au Seigneur.8 FC 461 1 Ne passez plus ces journées de fête à satisfaire vos appétits et à exalter votre vanité. Nous avons là une occasion de venir aux pieds du Seigneur avec des dons de reconnaissance pour la vie qu'il nous a conservée durant l'année écoulée. ... Si cette fête doit être observée, que ce soit en faveur des nécessiteux.9 FC 461 2 Une occasion d'exprimer notre reconnaissance* -- Nous avons certainement des raisons d'être reconnaissants. Nous devrions être heureux et nous réjouir en Dieu, car il nous a accordé de nombreuses faveurs. ... Nous voulons que cette journée corresponde à sa véritable raison d'être. Ne permettons pas qu'elle soit détournée de son but ou dénaturée. Mais qu'elle soit le fidèle reflet de son nom: une journée d'actions de grâces. Que nos voix s'élèvent dans la louange!10 FC 461 3 Pourquoi pas des "jours fériés" pour Dieu? -- Ne vaudrait-il pas mieux célébrer des "jours fériés" en l'honneur de Dieu? Ils seraient pour nous l'occasion de rappeler ses bienfaits en notre faveur. Ne serait-il pas profitable de nous souvenir de ses bénédictions passées et des appels émouvants qu'il a adressés à nos âmes pour que nous ne nous détournions pas de lui? FC 461 4 Le monde célèbre de nombreuses fêtes au cours desquelles les hommes s'adonnent à bien des plaisirs: courses de chevaux, jeux d'argent, tabac, boissons. ... FC 461 5 Le peuple de Dieu ne devrait-il pas avoir plus souvent des réunions spirituelles afin de rendre grâces à Dieu pour ses riches bénédictions?11 FC 461 6 Les jours fériés offrent des occasions de faire du travail missionnaire -- Dans l'église, nous voulons des hommes capables d'organiser un travail utile et de le répartir entre les jeunes gens et les jeunes filles, en vue de répondre aux besoins de leurs semblables, et de contribuer au salut des hommes, des femmes, des jeunes et des enfants. Il ne sera pas possible à tous de consacrer la totalité de leur temps à cette tâche, car certains doivent travailler pour gagner leur vie. Cependant, ils disposent des jours fériés et d'autres moments où ils peuvent se vouer à l'oeuvre missionnaire et faire ainsi du bien, s'ils ne peuvent pas donner beaucoup de leurs revenus.12 FC 462 1 Lorsque vous avez un jour férié, faites-en un jour de joie pour vos enfants, pour les pauvres et ceux qui souffrent. Que ce jour ne passe pas sans que vous exprimiez votre reconnaissance à Jésus et lui apportiez votre offrande.13 ------------------------Chapitre 77 -- La fête de Noël FC 463 1 La fête de Noël -- "Voici Noël!" Tel est le cri qui retentit à travers le monde de l'est à l'ouest et du nord au sud. Une période de joie générale, de grande liesse, à la fois pour les jeunes, les adultes et les personnes âgées. Mais qu'est-ce que Noël, cette fête qui soulève tant d'intérêt?... FC 463 2 Le 25 décembre est le jour présumé de la naissance de Jésus-Christ, et sa célébration, très populaire, est devenue générale. Cependant, il n'est pas sûr du tout que nous célébrions le vrai jour anniversaire de la naissance de notre Sauveur. L'histoire ne nous fournit aucune certitude à ce sujet. La Bible n'indique pas non plus sa date exacte. Si le Seigneur avait estimé que cette précision était essentielle à notre salut, il nous l'aurait donnée par l'intermédiaire de ses prophètes et de ses apôtres. Or, le silence des Ecritures sur ce point prouve que cette date ne nous a pas été révélée, et cela, pour de bonnes raisons. FC 463 3 Dans sa sagesse, le Seigneur a tenu secret l'endroit où Moïse fut inhumé. C'est Dieu qui l'ensevelit, c'est lui qui le ressuscita et le fit monter au ciel. En gardant ce secret, la Providence coupa court à d'éventuelles manifestations d'idolâtrie. Celui contre qui les Israélites se révoltèrent -- alors qu'il se dévouait en leur faveur -- , celui qu'ils ne cessèrent de pousser à la limite de la résistance humaine, allait être honoré presque à l'égal de Dieu dès que la mort l'aurait séparé d'eux. C'est pour la même raison que Dieu n'a pas révélé la date exacte de la naissance du Christ. Ce jour ne devait pas ravir la gloire qui est due normalement au Christ, le Rédempteur du monde -- le seul que nous devrions accueillir, en qui nous devrions croire, le seul capable de sauver pleinement tous ceux qui l'invoquent. Nos âmes devraient l'adorer comme le Fils du Dieu éternel.1 FC 464 1 Néanmoins, cette fête ne doit pas être méconnue -- Puisque le 25 décembre est célébré pour commémorer la naissance du Christ, et que l'on a appris et montré aux enfants que c'est un jour de bonheur et de joie, il vous sera difficile de laisser passer cette période de fête sans lui accorder la moindre attention. On peut d'ailleurs profiter de cette occasion pour faire réellement du bien. FC 464 2 Il faut agir avec beaucoup de doigté à l'égard des jeunes. Le jour de Noël, il ne faudrait pas les laisser chercher leurs distractions dans des futilités et des amusements nuisibles à leur vie spirituelle. Les parents peuvent résoudre ce problème en dirigeant les pensées de leurs enfants vers Dieu à qui ils devraient apporter leurs offrandes pour sa cause et pour le salut des âmes. FC 464 3 Au lieu d'être refrénée et arbitrairement réprimée, l'envie de se distraire devrait être contrôlée et orientée par les parents grâce à un effort continu. Le désir d'offrir des cadeaux peut devenir un moyen pur et saint de faire du bien à nos semblables sous forme d'offrandes en faveur de l'oeuvre immense et solennelle du salut pour laquelle le Christ est venu dans ce monde. Toute son action fut marquée par le renoncement et le sacrifice. Que ces qualités nous caractérisent également, nous qui prétendons aimer Jésus parce qu'en lui est notre espérance de la vie éternelle.2 FC 464 4 Les échanges de cadeaux: des témoignages d'affection -- La période des fêtes approche avec ses échanges de cadeaux, et jeunes et vieux s'interrogent sur ce qu'ils pourront offrir à leurs amis comme témoignage de leur attachement. Il est agréable de recevoir, de la part de ceux qui nous aiment, un cadeau, si modeste soit-il. Il est la preuve qu'on ne nous oublie pas; et il contribue à resserrer les liens qui nous unissent à eux. ... FC 464 5 Il est bon d'échanger des marques d'affection, à condition de ne pas oublier Dieu, notre meilleur Ami. Nous devrions choisir des cadeaux susceptibles de procurer un bien réel au bénéficiaire. Je recommanderais, par exemple, des livres qui favorisent la compréhension de la Parole de Dieu ou contribuent à nous faire aimer davantage ses enseignements. Offrez des ouvrages que l'on pourra lire au cours des longues soirées d'hiver.3 FC 465 1 Quelques livres d'enfants à conseiller -- Bien des personnes ne possèdent pas de livres ou de publications traitant de la vérité présente. C'est un vaste domaine où l'on peut investir des fonds en toute sécurité. Il existe beaucoup d'enfants à qui l'on devrait procurer de la lecture. Voici des titres de livres de grande valeur, qui peuvent sans danger être introduits dans chaque famille: The Sunshine Series, Golden Grain Series, Poems, Sabbath Reading*, etc. Les petites sommes gaspillées pour acheter des bonbons ou des jouets inutiles peuvent être économisées pour acquérir ces livres. ... FC 465 2 Ceux qui désirent offrir des cadeaux de valeur à leurs enfants, petits-enfants, neveux et nièces peuvent se procurer les livres pour enfants mentionnés plus haut. Pour les jeunes, Life of Joseph Bates est très indiqué, de même que les trois volumes de The Spirit of Prophecy**. Ces ouvrages devraient se trouver dans chaque foyer. Dieu fait resplendir du ciel sa lumière, et aucune famille ne devrait en être privée. Que les cadeaux que vous offrez soient de nature à éclairer le sentier qui mène vers le ciel.4 FC 465 3 Jésus ne doit pas être oublié -- Frères et soeurs, alors que vous discutez des cadeaux que vous pensez vous offrir les uns aux autres, je vous demande de vous souvenir de votre Ami céleste, de peur que vous ne finissiez par négliger ce qui lui revient. N'éprouvera-t-il pas de la joie si nous lui montrons que nous ne l'avons pas oublié? Jésus, le Prince de la vie, a tout donné pour mettre le salut à notre portée. ... Il a souffert jusqu'à la mort, pour que nous accédions à la vie éternelle. FC 466 1 C'est par Jésus-Christ que chaque bénédiction nous est accordée. ... Notre divin Bienfaiteur ne recevra-t-il pas une partie de nos témoignages de gratitude et d'amour? Venez, frères et soeurs, venez avec vos enfants, même avec vos bébés dans vos bras, et apportez vos offrandes à Dieu selon vos possibilités. Que votre coeur chante pour lui et que vos lèvres le louent!5 FC 466 2 Noël, une occasion d'honorer Dieu -- De par le monde, on passe les jours de fête dans la frivolité, les folles dépenses, la parade et les excès de table. Pour Noël et le Nouvel An, on gaspillera des milliers de dollars afin de satisfaire des désirs superflus. Pour ce qui nous concerne, nous devrions nous faire un point d'honneur de rompre avec les us et coutumes de cette génération perverse. Au lieu de dépenser notre argent uniquement dans la satisfaction de nos appétits, dans des bibelots inutiles ou encore dans la mode, nous pourrons, au cours des prochaines fêtes, trouver des occasions d'honorer et de glorifier Dieu.6 FC 466 3 Le Christ devrait être le suprême objet de nos aspirations; mais, d'après la manière dont Noël est célébré, la gloire qui lui appartient est reportée sur l'homme mortel, dont la nature pécheresse et le caractère imparfait nécessitèrent la venue du Sauveur ici-bas. FC 466 4 Jésus, la Majesté du ciel, le Roi des cieux, abandonna sa royauté, son trône de gloire, sa souveraineté, et vint dans ce monde pour apporter son aide divine à l'homme déchu, corrompu par le péché, affaibli dans ses facultés morales. ... FC 466 5 Voilà ce que les parents devraient rappeler à leurs enfants; ils devraient les instruire, "règle sur règle, précepte sur précepte" (Ésaïe 28:10), au sujet de leurs devoirs envers Dieu -- et non sur leurs prétendues obligations de s'honorer et de se flatter mutuellement par des cadeaux.7 FC 466 6 Dirigez les pensées des enfants vers un autre but -- On peut trouver à acheter bien des choses de goût, mais beaucoup moins coûteuses que les cadeaux inutiles que l'on offre si souvent aux enfants et aux proches parents; ils peuvent tout aussi bien exprimer notre affection et apporter de la joie dans la maison. FC 467 1 Vous pouvez enseigner une leçon à vos enfants en leur expliquant pourquoi vous leur offrez des cadeaux plus modestes; dites-leur que vous avez l'intime conviction d'avoir jusqu'à maintenant cherché plus à leur être agréable qu'à honorer Dieu. Dites-leur qu'en offrant des cadeaux à ceux qui n'en ont pas besoin, vous aviez surtout pensé à votre propre plaisir, à leur satisfaction, et que vous avez voulu sacrifier aux coutumes et aux traditions du monde, plutôt que de viser à l'avancement de la cause de Dieu. A l'instar des hommes sages d'autrefois, vous pouvez réserver à Dieu vos plus beaux présents et lui montrer ainsi combien vous appréciez le don ineffable qu'il a offert pour un monde pécheur. Dirigez les pensées de vos enfants vers un but nouveau, désintéressé, en les incitant à présenter leurs offrandes à Dieu en reconnaissance du don de son Fils unique.8 FC 467 2 L'arbre de Noël -- Nous serions agréables à Dieu si, à Noël, chaque église dressait un arbre aux branches duquel nous accrocherions des offrandes, grandes et petites, en faveur de nos lieux de culte*. Des lettres nous sont parvenues où l'on nous posait ces questions: Pouvons-nous avoir un arbre de Noël? N'est-ce pas se conformer au monde? Nous répondons: En préparant un arbre de Noël, vous pouvez vous conformer au monde si vous y êtes enclin; mais vous pouvez tout aussi bien l'arranger d'une manière très différente de celle du monde. Il n'y a aucun mal à choisir un joli sapin pour le dresser dans nos églises; s'il y a péché, ce serait plutôt dans les mobiles qui nous font agir et dans les cadeaux placés sur l'arbre. FC 467 3 Celui-ci peut être aussi haut et ses branches aussi larges qu'il conviendra pour la circonstance; mais que ses rameaux soient chargés des fruits étincelants de votre générosité et présentés à Dieu comme votre offrande de Noël! Et que vos dons puissent être sanctifiés par la prière!9 FC 467 4 Les fêtes de Noël et du Nouvel An peuvent et devraient être célébrées en faveur des nécessiteux. Dieu est glorifié lorsque nous donnons pour aider ceux qui doivent subvenir aux besoins de familles nombreuses.10 FC 468 1 Un arbre chargé de cadeaux ne constitue pas un péché -- Que les parents ne se mettent pas dans l'idée que placer un arbre dans l'église pour la joie des membres de l'Ecole du sabbat constitue un péché, car il peut apporter une grande bénédiction. Mais il convient d'en souligner le but charitable. Des réunions de ce genre ne devraient en aucun cas être organisées à seule fin de distraire les participants. Tandis que plusieurs profiteront peut-être de ces occasions pour s'amuser sans retenue, se privant ainsi de l'influence divine, pour d'autres, elles seront une source de grandes bénédictions. Je suis pleinement convaincue que l'on peut remplacer nombre de réunions nullement édifiantes par d'innocentes récréations.11 FC 468 2 Choisir des distractions saines pour cette fête -- Chers frères et soeurs en Christ, ne prendrez-vous pas la décision de vous appliquer consciencieusement et dans la crainte de Dieu pour que cette fête ne soit pas stérile et sans intérêt, mais qu'elle procure des distractions saines que le ciel puisse approuver? Je sais que de telles suggestions satisferont les personnes de condition modeste. Les plus riches devraient manifester le même intérêt et apporter des dons et des offrandes en rapport avec les moyens que Dieu leur a confiés. Que l'on puisse mentionner dans les livres du ciel la plus belle fête de Noël qui ait jamais eu lieu grâce à vos dons apportés pour le soutien de l'oeuvre de Dieu et l'édification de son royaume.12 ------------------------Chapitre 78 -- La famille, un centre missionnaire FC 469 1 Les parents doivent orienter les enfants dans la bonne direction -- C'est à nous, en tant que parents et chrétiens, qu'il incombe de mettre nos enfants sur la bonne voie. Nous devons les guider avec soin, sagesse et tendresse sur les traces de Jésus-Christ. Nous avons promis solennellement à Dieu de les former pour son service. Notre premier devoir est donc de les entourer d'influences qui les amèneront à choisir une vie de service, et à leur donner l'éducation nécessaire.1 FC 469 2 Daniel et Esther peuvent, aujourd'hui encore, être des modèles -- Le plan de Dieu à l'égard des enfants qui grandissent dans nos foyers est plus vaste, plus sage et plus noble que tout ce que notre intelligence bornée peut concevoir. Autrefois, ceux que Dieu jugeait fidèles étaient souvent appelés du plus humble des postes aux situations les plus élevées afin de témoigner pour lui. Nombre de jeunes garçons -- qui grandissent aujourd'hui comme Daniel dans sa famille, étudient la Parole et les oeuvres de Dieu, et apprennent à s'acquitter fidèlement de leurs devoirs -- siégeront dans les assemblées législatives, dans les tribunaux ou dans les cours royales pour être des témoins du Roi des rois. Des multitudes seront choisies pour exercer un ministère plus vaste. ... Des quatre coins de ce monde qui est le nôtre, se fait entendre l'appel des coeurs blessés par le péché qui demandent à connaître le Dieu d'amour. ... C'est à nous, qui avons reçu cette connaissance, c'est à nos enfants, à qui nous pouvons la communiquer, qu'il appartient de leur répondre. A chaque famille, à chaque école, à tous les parents, maîtres et enfants sur qui a brillé la lumière de l'Evangile se pose maintenant la question qui fut adressée à la reine Esther, à un moment critique de l'histoire du peuple d'Israël: "Qui sait si ce n'est pas pour un temps comme celui-ci que tu es parvenue à la royauté?"2 FC 470 1 Méthodes efficaces pour faire connaître le Christ -- Tout le monde ne peut être missionnaire dans les pays lointains, mais on peut l'être dans sa famille et parmi les voisins. Il existe plusieurs manières pour les membres d'église de faire connaître le message à ceux qui les entourent. L'un des meilleurs moyens est de vivre une vie chrétienne utile et désintéressée. Ceux qui sont en proie à de grandes difficultés dans le combat de la vie peuvent être réconfortés et fortifiés par de petites prévenances qui ne coûtent rien. Des paroles aimables dites sans façon, quelques attentions prodiguées en toute simplicité, suffiront à dissiper les nuages de la tentation et du doute qui assaillent l'âme. Une authentique sympathie chrétienne, exprimée sans affectation, a le pouvoir d'ouvrir la porte d'un coeur qui ressent le besoin du contact simple et délicat de l'esprit du Christ.3 FC 470 2 Il y a pour les femmes -- aussi bien que pour les hommes -- un vaste champ d'activité. Cuisinières, couturières, infirmières, les compétences de chacune sont indispensables. Il faut apprendre aux pauvres à faire la cuisine, à prendre soin de leurs habits, à soigner les malades, à bien tenir leurs maisons. Que l'on habitue aussi les enfants à rendre de petits services à ceux qui sont moins favorisés qu'eux.4 FC 470 3 Les enfants et les jeunes au service de leurs semblables -- D'aucuns diront, pour s'excuser: "Mes devoirs domestiques, mes enfants requièrent mon temps et mes moyens." Parents, vos enfants devraient vous aider et décupler les forces et les moyens que vous pouvez mettre au service du Maître. Ce sont les plus jeunes membres de la famille de Dieu. Encouragez-les à se consacrer au Seigneur auquel ils appartiennent par droit de création et de rédemption. Qu'ils sachent que toutes les énergies du corps, de l'esprit et de l'âme sont à lui. Qu'ils apprennent à rendre, de différentes manières, un service désintéressé. Ne permettez pas qu'ils soient des obstacles, mais qu'ils partagent, au contraire, avec vous les responsabilités spirituelles aussi bien que matérielles. En se dévouant pour leurs semblables, ils verront s'accroître leur propre bonheur et leur utilité.5 FC 471 1 Quels changements se produiraient dans nos églises, si dans chacune d'elles les jeunes gens et les jeunes filles se consacraient solennellement à Dieu et s'ils pratiquaient le désintéressement dans leur vie familiale en aidant leur mère fatiguée et surchargée! Cette dernière pourrait trouver le temps de rendre visite à ses voisins. Les enfants, même très jeunes, pourraient, si l'occasion se présentait, apporter leur aide en rendant de menus services désintéressés et être ainsi en bénédiction à autrui. De cette manière, on pourrait entrer dans des milliers de foyers pauvres et nécessiteux qui ne partagent pas notre foi. On pourrait placer dans de nombreuses familles des livres se rapportant à la santé et à la tempérance. La diffusion de ces ouvrages est une oeuvre importante, car ils contiennent de précieux conseils pour le traitement des maladies -- conseils d'une grande utilité pour ceux qui n'ont pas les moyens de payer les visites du médecin.6 FC 471 2 Dieu veut que les enfants soient de petits missionnaires -- Dieu veut que les tout jeunes enfants soient ses enfants, qu'ils soient adoptés dans sa famille. Si petits soient-ils, ils peuvent faire partie des gens de la maison de Dieu et acquérir une très précieuse expérience.7 FC 471 3 Dès leur jeune âge, ils peuvent se rendre utiles dans l'oeuvre de Dieu. ... Il leur accordera sa grâce et son Saint-Esprit, afin qu'ils puissent maîtriser l'impatience, l'irritabilité et toutes sortes de péchés. Jésus les aime. Il a des bénédictions en réserve pour eux, et il se plaît à les voir obéir à leurs parents. Il désire qu'ils soient ses petits missionnaires, qu'ils luttent contre leurs penchants et leur envie de plaisirs égoïstes pour se consacrer à son service; et ce service est agréé par Dieu au même titre que celui des adolescents.8 FC 471 4 Par le précepte et par l'exemple, les parents doivent montrer à leurs enfants comment travailler en faveur de ceux qui ne sont pas convertis. Ils devraient leur donner une éducation qui les rende capables de témoigner de la sympathie aux personnes âgées et affligées et de chercher à alléger les souffrances des pauvres et des nécessiteux. On devrait leur apprendre à se montrer actifs dans le travail missionnaire, et dès leur plus jeune âge, leur inculquer l'oubli de soi, le sacrifice pour le bien des autres et pour l'avancement de la cause du Christ, afin qu'ils puissent être les collaborateurs de Dieu.9 FC 472 1 Que les parents enseignent à leurs enfants la vérité telle qu'elle se trouve en Jésus. Ces derniers, dans leur simplicité, répéteront à leurs amis ce qu'ils auront appris.10 FC 472 2 L'église a du travail pour les jeunes -- Que les dirigeants de l'église forment des plans pour permettre aux jeunes gens et jeunes filles d'utiliser les talents qui leur ont été confiés. Que les membres aînés de l'église s'efforcent d'accomplir un travail sincère et compréhensif auprès de la jeunesse. Que les pasteurs mettent toute leur ingéniosité à établir des programmes qui donnent aux plus jeunes membres de l'église la possibilité de collaborer avec eux dans le travail missionnaire. Ne vous imaginez pas que pour éveiller leur intérêt, il vous suffit de faire de longues prédications lors des réunions missionnaires. Présentez des projets capables de susciter en eux un vif intérêt. Qu'ils aient tous leur part à accomplir. Enseignez-leur à s'acquitter de la tâche qui leur a été confiée et, semaine après semaine, invitez-les à rendre compte de leur travail à la réunion missionnaire, à relater leurs expériences et les succès qu'ils ont remportés par la grâce du Christ. Si de tels rapports étaient fournis par des ouvriers consacrés, les réunions ne seraient nullement monotones et fastidieuses. Elles seraient pleines d'intérêt et ne manqueraient pas de participants.11 FC 472 3 Recherchez des occasions parmi vos voisins -- Des occasions s'offrent à chacun. Prenez en main l'oeuvre qui doit être entreprise dans votre voisinage; vous en êtes responsables*. N'attendez pas que quelqu'un d'autre vous pousse à vous mettre au travail. Allez de l'avant sans délai, sachant bien que vous êtes personnellement responsables devant Celui qui a donné sa vie pour vous. Secouez-vous comme si vous aviez entendu le Christ vous appeler personnellement à sortir de votre léthargie et à utiliser au maximum, pour Dieu, les facultés que celui-ci vous a données. Ne cherchez pas à savoir qui d'autre est prêt à se laisser inspirer par la parole du Dieu vivant. Si vous êtes vraiment consacré, par votre intermédiaire, il fera connaître la vérité à d'autres personnes qu'il utilisera à leur tour comme des moyens par lesquels il pourra communiquer la lumière à beaucoup de personnes qui sont aujourd'hui dans les ténèbres.12 FC 473 1 Le rayonnement que les familles chrétiennes sont appelées à exercer -- Dieu appelle les familles chrétiennes à pénétrer dans les classes sociales encore plongées dans les ténèbres et l'erreur, et à y travailler pour lui avec tact et persévérance. Il faut du renoncement pour répondre à cet appel. Pendant qu'un grand nombre d'entre nous attendent que tout obstacle ait disparu, des âmes meurent sans espérance et sans Dieu. Beaucoup s'aventurent dans des régions malsaines, malgré les souffrances et les privations, simplement pour un avantage terrestre ou pour acquérir des connaissances scientifiques. Qui est prêt à en faire autant pour parler du Sauveur? Où sont les hommes et les femmes décidés à partir dans les régions où la vérité n'a pas encore pénétré pour y faire connaître le Rédempteur?13 FC 473 2 Si des familles acceptaient de s'installer dans les régions encore obscures de la terre, où les populations vivent dans les ténèbres spirituelles, afin d'y faire briller la lumière du Christ, une grande oeuvre pourrait être accomplie. Qu'elles commencent leur travail avec discrétion et humilité, ne faisant appel à l'aide financière de la Fédération que lorsque l'intérêt suscité est devenu si important qu'elles ne peuvent plus y faire face sans l'appui d'un prédicateur.14 FC 473 3 Là où les adultes ne peuvent travailler, des enfants prendront leur place -- Quand les intelligences célestes verront qu'il n'est plus permis aux hommes de proclamer la vérité, l'Esprit de Dieu se saisira des enfants et accomplira par eux l'oeuvre que leurs aînés ne pourront plus poursuivre parce qu'on les en empêchera.15 FC 474 1 Dans les dernières scènes de l'histoire, un grand nombre de ces enfants et de ces jeunes étonneront les gens par le témoignage qu'ils rendront à la vérité, qu'ils présenteront avec simplicité mais aussi avec courage et puissance. On leur aura inculqué la crainte de Dieu et leur coeur aura été touché grâce à une étude de la Bible faite avec sérieux et dans un esprit de prière. L'heure est proche où beaucoup d'entre eux seront oints de l'Esprit-Saint et contribueront à proclamer la vérité dans le monde, une oeuvre qui, à ce moment-là, ne pourra être menée à bien par les membres plus âgés de l'église.16 FC 474 2 Nos écoles d'église ont reçu de Dieu l'ordre de préparer les enfants pour cette grande tâche. Le maître doit les instruire des vérités particulières à notre époque et les former en vue d'un travail missionnaire pratique. Ils doivent s'enrôler dans l'armée de ceux qui travaillent en faveur des malades et des souffrants. Les enfants peuvent participer à l'oeuvre missionnaire médicale et aider à la faire progresser par leurs faibles moyens. ... Grâce à eux, le message divin sera connu et il deviendra un bienfait pour toutes les nations. Ainsi donc, que l'Eglise se charge des agneaux du troupeau. Que nos enfants soient formés pour le service de Dieu.17 FC 474 3 "C'est en forgeant qu'on devient forgeron." -- L'amour et la loyauté constituent la source de tout véritable service. Le coeur qui a été touché par l'amour du Christ désire ardemment travailler pour lui. Il faut que ce désir soit encouragé et guidé. Que ce soit dans la maison, dans le voisinage ou à l'école, la présence du pauvre, de l'affligé, de l'ignorant ou du malheureux ne devrait pas être considérée comme un ennui, mais comme une précieuse occasion de rendre service. FC 474 4 Dans cette oeuvre, comme en toute autre, l'habileté ne s'obtient que par le travail. C'est en se formant aux devoirs ordinaires de la vie et en soulageant les nécessiteux et les malades que l'on se perfectionne. A défaut de cette préparation, les efforts les mieux intentionnés sont souvent inutiles et parfois nuisibles. C'est dans l'eau, et non sur la terre, que l'on apprend à nager.18 ------------------------Chapitre 79 -- Nécessité des loisirs FC 479 1 Vues extrêmes au sujet des loisirs -- Il est des gens à l'imagination malade pour lesquels la religion est un tyran qui les gouverne avec une verge de fer. Ils se lamentent constamment sur leur dépravation et gémissent sur quelque péché imaginaire. Il n'y a pas d'amour dans leurs coeurs. Ils arborent toujours une mine renfrognée et sont choqués par le rire innocent d'un enfant ou de quelque autre personne. Ils considèrent toute récréation et tout amusement comme un péché; ils pensent que l'on doit affecter sans cesse une expression aussi austère et rigide que la leur. C'est là un extrême. L'autre extrême consiste à croire que l'esprit doit être constamment prêt à inventer de nouveaux divertissements afin de conserver la santé. On prend ainsi l'habitude de se trouver dans un état de continuelle excitation et on se sent mal à l'aise dès qu'on en est privé. Les vrais principes du christianisme procurent à tous une source de bonheur dont on ne peut mesurer ni la hauteur, ni la profondeur, ni la longueur, ni la largeur.1 FC 479 2 Stimuler l'esprit et vivifier le corps -- S'ils se proposent d'employer leurs forces physiques et mentales pour la gloire de Dieu, les chrétiens ont le droit et le devoir de stimuler leur esprit et de fortifier leur corps par de saines récréations. Nos distractions ne devraient pas dégénérer en scènes de gaieté folle, qui tournent finalement à la bêtise. Nous pouvons les concevoir d'une manière telle qu'elles élèvent ceux qui y prennent part, leur fassent du bien, et qu'elles nous qualifient tous pour un meilleur accomplissement des devoirs qui nous incombent en tant que chrétiens.2 FC 480 1 Il m'a été montré que les observateurs du sabbat travaillaient trop dur sans s'accorder ni détente ni repos. Le délassement est nécessaire à ceux qui travaillent manuellement et plus encore à ceux dont les activités sont purement intellectuelles. Imposer à nos esprits un effort constant et intensif, même sur des sujets religieux, n'est utile ni pour notre salut, ni pour la gloire de Dieu.3 FC 480 2 L'environnement de la maison et de l'école jouent un grand rôle en ce qui concerne la récréation. Dans le choix d'une demeure ou d'un lieu pour établir une école, on devrait en tenir compte. Ceux pour qui le bien-être mental et physique est plus important que l'argent, les exigences et les coutumes de la société, devraient rechercher pour leurs enfants les bienfaits de la nature, les enseignements et les distractions qu'elle nous offre.4 FC 480 3 Apprendre à se détendre pour avoir une meilleure efficience dans le travail -- Le temps passé en exercices physiques n'est pas perdu. ... Il est indispensable de faire travailler chacun de nos organes et de développer chacune de nos facultés si l'on veut fournir un meilleur travail. Si le cerveau est constamment mis à contribution tandis que les autres fonctions restent inactives, il en résulte une perte de force physique et mentale. L'organisme est privé de tonus, l'esprit perd de sa vigueur, et il en résulte une agressivité morbide.5 FC 480 4 Il faut veiller avec soin à la régularité des heures de sommeil et de travail. Nous devons nous réserver des instants de repos, des moments de loisir et de méditation. ... Les principes de la tempérance ont une bien plus grande portée qu'on ne le pense généralement.6 FC 480 5 Les étudiants ont besoin de détente -- Ceux qui poursuivent des études devraient pouvoir se détendre. L'esprit ne doit pas rester constamment fixé sur un sujet bien précis, sinon, le délicat mécanisme mental s'en trouvera affecté. Le corps, tout comme l'esprit, doit prendre de l'exercice.7 FC 480 6 Sans doute ces récréations, ainsi que le temps accordé à la culture physique, interromperont quelquefois le rythme habituel du travail scolaire, mais cette coupure n'aura pas de conséquences fâcheuses. Au contraire, elle permettra aux jeunes de reprendre des forces physiques et mentales, de développer en eux l'oubli de soi, et liera davantage, par les intérêts communs et l'amitié, le maître et ses élèves. C'est ainsi que l'énergie débordante de la jeunesse, qui est souvent pour eux une source de danger, sera dérivée d'une façon utile. Quand l'esprit est occupé par des sujets dignes d'attention, il est bien mieux protégé du mal que par toutes les barrières possibles du règlement et de la discipline.8 FC 481 1 Des employés de bureau qui ont besoin de quelques jours de détente -- J'ai vu que bien peu de gens sont conscients du travail fidèle et fatigant accompli par ceux qui portent la responsabilité des travaux de bureau. Jour après jour et semaine après semaine, ils sont confinés à l'intérieur, tandis que leur esprit est soumis à une tension nerveuse qui mine leur santé et diminue leur vitalité. Ces frères courent le danger de s'effondrer d'un jour à l'autre. Ils ne sont pas immortels et, à moins d'un changement de leur part, ils risquent fort de s'épuiser à la tâche et d'être perdus pour l'oeuvre. FC 481 2 Les frères A. B. et C. ont d'appréciables talents. Aussi nous ne pouvons pas leur permettre de rester enfermés et de se ruiner la santé par un travail incessant. ... FC 481 3 Ils n'ont guère eu de repos si ce n'est celui qu'il leur a fallu prendre par suite d'une forte fièvre ou d'une maladie. Ils devraient se distraire fréquemment, consacrer souvent une journée entière à se délasser avec leur famille, presque toujours privée de leur présence. Bien sûr, tous ne peuvent pas cesser le travail au même moment; mais ils devraient organiser leur emploi du temps de telle sorte qu'une ou deux personnes puissent partir en congé et se faire remplacer par d'autres, qui pourront ensuite obtenir à leur tour quelque repos. FC 481 4 J'ai vu que les frères A. B. et C. devraient considérer comme un devoir sacré de prendre soin de la santé que Dieu leur a donnée. Il ne leur demande pas maintenant d'être des martyrs pour sa cause. Ils n'obtiendront aucune récompense pour ce sacrifice, car Dieu désire qu'ils vivent.9 FC 481 5 Recherchez des distractions saines et enrichissantes -- Il y a des manières de se distraire qui sont grandement profitables à la fois pour le corps et pour l'esprit. Un esprit éclairé et plein de discernement trouvera de nombreux moyens de se divertir et de se délasser, de façon à la fois saine et instructive. La récréation au grand air, la contemplation des oeuvres de Dieu dans la nature sont du plus haut intérêt.10 FC 482 1 Je crois que, lorsque nous cherchons à nous délasser physiquement et intellectuellement, Dieu nous demande, à tout moment, d'utiliser au mieux nos facultés. Il nous est possible de nous réunir comme aujourd'hui, en faisant tout pour la gloire de Dieu; nous pouvons et devons nous récréer de manière à être ensuite à même de nous acquitter le mieux possible de nos devoirs, et d'influencer le plus favorablement les personnes de notre entourage. C'est particulièrement vrai pour la présente occasion qui devrait être un grand encouragement pour nous tous. Nous pouvons rentrer chez nous plus dispos de corps et d'esprit, et nous remettre à l'oeuvre avec un espoir et un courage renouvelés.11 FC 482 2 L'appel de Dieu s'adresse à la jeunesse -- "Mon fils, donne-moi ton coeur; je le garderai pur; je satisferai ses aspirations en lui offrant le vrai bonheur." Dieu aime à rendre la jeunesse heureuse; c'est pourquoi il voudrait que les jeunes lui abandonnent leur coeur afin qu'il puisse maintenir la vigueur et l'équilibre de toutes les facultés qu'il leur a données. La vie qu'ils possèdent leur vient de Dieu. C'est lui qui fait battre leur coeur, qui donne de la force à chacune de leurs facultés. Une récréation pure ne saurait dévaloriser l'un ou l'autre des dons de Dieu.12 ------------------------Chapitre 80 -- Quels jeux choisir? FC 483 1 Remplacer les jeux scabreux par des jeux sains -- On ne peut demander aux jeunes d'être aussi graves et réfléchis que les personnes d'âge mûr, à l'enfant d'être aussi sérieux que son grand-père. Tout en condamnant comme il se doit les divertissements dangereux, que les parents, les maîtres et les éducateurs assurent aux enfants de saines distractions, qui n'altéreront ni ne corrompront en rien leur moralité. N'imposez pas aux jeunes des règles trop rigides et des restrictions qui leur donnent l'impression d'être opprimés et l'envie de tout briser, au point de perdre la tête et de se précipiter dans les sentiers de la destruction. Sachez tenir les rênes avec fermeté, mais avec bonté et modération; guidez et orientez leurs idées et leurs projets avec tant de gentillesse, de sagesse et d'amour qu'ils comprendront que vous n'avez en vue que leur plus grand bien.1 FC 483 2 Il y a des distractions telles que la danse, les jeux de cartes, les échecs, les dames, etc., que nous ne pouvons approuver parce que le ciel les condamne. Ces amusements ouvrent la porte au mal*. Ils n'exercent pas une bonne influence et ont un effet excitant qui entraîne, chez certaines personnes, une passion pour les jeux pouvant conduire à la dissipation. Tous les chrétiens devraient proscrire ces plaisirs et leur substituer quelque chose de parfaitement inoffensif.2 FC 484 1 Si nous empêchons nos enfants de se livrer aux plaisirs profanes qui risquent de les corrompre et de les égarer, nous devons leur proposer de saines distractions, qui leur feront vivre des moments agréables sans les exposer aux dangers. Il n'est nullement nécessaire que les enfants de Dieu soient voués à une existence triste et décevante. Les commandements du Seigneur et ses promesses en font foi. Les voies de la sagesse "sont des voies agréables, et tous ses sentiers sont paisibles." Proverbes 3:17.3 FC 484 2 Si nous rejetons tout ce qui est artificiel, comme les courses de chevaux, les jeux de cartes et de hasard, les matchs de boxe, l'usage de l'alcool et du tabac, nous devons nécessairement les remplacer par des plaisirs sains, nobles et édifiants.4 FC 484 3 Utilité des gymnases -- Dans bien des écoles, la gymnastique joue un rôle utile, mais si elle n'est pas soigneusement dirigée, elle peut conduire aux excès. Pour avoir voulu faire des prouesses, maints jeunes gens ont compromis à jamais leur santé. FC 484 4 Même s'il est bien organisé, l'exercice dans une salle de gymnastique ne peut remplacer la récréation en plein air. Nos écoles doivent offrir de plus grandes facilités sous ce rapport.5 FC 485 1 Les jeux de ballon -- Je ne condamne pas le simple exercice qui consiste à jouer au ballon; mais si simple soit-il, on risque d'en abuser. FC 485 2 Je me méfie toujours du résultat presque inévitable de ces jeux. Ils exigent l'utilisation de fonds qui pourraient être employés à porter la lumière de la vérité aux âmes qui périssent loin du Christ. Les distractions que l'on s'offre et l'argent que l'on gaspille pour satisfaire son propre plaisir conduisent peu à peu à la vanité, et l'habitude de s'y livrer crée un amour et une passion pour ces choses qui ne sont pas propices au perfectionnement d'un caractère chrétien. FC 485 3 La façon dont de tels jeux ont été pratiqués au collège ne porte pas l'empreinte du ciel; elle ne fortifie pas l'intelligence. Le caractère ne s'en trouve ni affiné, ni purifié. Il y a là tout un réseau d'habitudes, de coutumes et de pratiques du monde qui absorbe les joueurs et les passionne à un point tel qu'ils sont considérés dans le ciel comme aimant le plaisir plus que Dieu. Au lieu d'aider les étudiants à développer leurs facultés intellectuelles et de leur permettre ainsi de mieux travailler et de se qualifier davantage pour accomplir leurs devoirs de chrétiens, ces jeux remplissent leur cerveau de pensées qui les distraient de leurs études. ... FC 485 4 Au cours de ces jeux, l'esprit est-il orienté vers la seule gloire de Dieu? Je sais bien qu'il n'en est rien. On y perd de vue les voies et les desseins de Dieu. En ce temps de grâce, l'intelligence de l'homme se détourne de la volonté divine pour lui substituer les spéculations et les inventions créées par des agents humains à qui Satan inspire ses pensées. Le Seigneur du ciel s'indigne de constater avec quelle frénésie on se bat pour gagner à tout prix la première place dans ces jeux si excitants.6 FC 485 5 Les sports athlétiques -- Les élèves ont besoin d'exercices vigoureux. Rien n'est plus à redouter que l'indolence et l'irrésolution. Cependant, l'esprit dans lequel se pratique la plupart des sports de compétition ne laisse pas de préoccuper tous ceux qui ont à coeur le bien de la jeunesse. Les maîtres sont inquiets lorsqu'ils considèrent l'influence de ces jeux tant sur les progrès scolaires de leurs élèves que sur leur réussite dans la vie post-scolaire. Ils prennent une si grande partie du temps qu'ils détournent l'esprit de l'étude; ils n'aident pas à préparer la jeunesse à un travail pratique et consciencieux. Leur influence ne contribue pas au raffinement du caractère, à la générosité ou à la virilité réelle. FC 486 1 Quelques-uns des sports les plus populaires, comme le foot-ball et la boxe, sont devenus des écoles de brutalité. Ils développent les mêmes caractéristiques que les jeux de la Rome antique. Le désir de dominer, l'exaltation de la force bestiale, le mépris inconsidéré de la vie exercent sur la jeunesse une influence malsaine redoutable. FC 486 2 D'autres jeux de stade, quoique moins brutaux, sont presque aussi nuisibles à cause des excès avec lesquels on s'y livre. Ils stimulent l'amour des plaisirs et de l'excitation, entretiennent la répugnance pour le travail utile, la tendance à fuir les devoirs et les responsabilités de la vie pratique. Ils contribuent à détruire le goût pour les choses simples de l'existence et les joies tranquilles. Ils ouvrent ainsi la voie à la dissipation, à l'anarchie et à leurs terribles conséquences.7 FC 486 3 Quand la vie était moins compliquée -- Autrefois, pour ceux qui se plaçaient sous la direction divine, la vie était simple. Ils vivaient tout près de la nature. Leurs enfants partageaient les travaux des parents et étudiaient les beautés et les mystères de la création. Dans la quiétude des champs et des bois, ils méditaient les vérités grandioses qui se transmettaient comme un dépôt sacré de génération en génération. Une telle éducation faisait des hommes forts. FC 486 4 A notre époque, la vie est devenue artifcielle, et les hommes ont dégénéré. Bien que nous ne puissions pas revenir tout à fait aux habitudes simples des temps passés, nous pouvons en tirer des leçons qui feront de nos récréations ce qu'elles signifient en réalité: des moments de véritable régénération pour le corps, l'esprit et l'âme.8 FC 486 5 Promenades familiales -- Que quelques familles demeurant en ville ou dans un village se réunissent et laissent de côté les occupations qui les ont fatiguées physiquement et mentalement pour faire une promenade à la campagne, au bord d'un beau lac ou dans un joli bosquet, là où le spectacle de la nature est magnifique. Qu'elles emportent des aliments sains et nourrissants, des fruits et des céréales de qualité, et qu'elles dressent la table à l'ombre d'un arbre ou sous le ciel bleu. La marche, l'exercice et le grand air auront excité l'appétit de tous, et ils feront là un repas que bien des rois pourraient leur envier. FC 487 1 En de telles occasions, les parents et les enfants devraient se sentir délivrés de toute anxiété, de toute peine et de tout souci. Chacun devrait redevenir enfant avec ses enfants, leur rendant tous les instants aussi agréables que possible. Que la journée entière soit consacrée à la détente. L'exercice en plein air sera excellent pour la santé de ceux que leur emploi oblige à la sédentarité. Tous ceux qui le peuvent devraient se faire un devoir d'agir ainsi. Ils n'ont rien à y perdre, mais tout à y gagner. Après quoi ils pourront retourner à leurs occupations avec une vitalité accrue, un courage nouveau et reprendre leur travail avec entrain, et, de plus, ils seront mieux préparés à résister à la maladie.9 FC 487 2 Sachez apprécier les charmes de la nature -- Ne pensez pas que Dieu veuille nous voir renoncer à tout ce qui peut nous rendre heureux ici-bas. Tout ce qu'il nous demande, c'est d'abandonner ce qui s'oppose à notre bien et à notre bonheur. FC 487 3 Ce Dieu, qui a planté les arbres majestueux et les a revêtus d'un feuillage abondant, qui nous a donné les fleurs aux couleurs brillantes et chatoyantes, et dont nous voyons la main et l'amour à l'oeuvre dans tous les domaines de la nature, n'a pas l'intention de nous rendre malheureux; il ne désire pas nous empêcher d'aimer ces choses et d'y prendre plaisir. Il veut au contraire que nous en jouissions. Son but est que nous soyons heureux au milieu des beautés de la nature, car il en est le Créateur.10 FC 487 4 Rencontres amicales -- Les réunions amicales sont extrêmement profitables et instructives lorsque ceux qui se rencontrent ont l'amour de Dieu dans leur coeur, lorsqu'ils se réunissent pour échanger des idées concernant la Parole de Dieu ou pour étudier les méthodes destinées à l'avancement de son oeuvre et au bien de leurs semblables. Quand le Saint-Esprit est considéré comme l'hôte bienvenu à ces réunions, que rien n'y est dit ou fait qui puisse lui déplaire, Dieu est honoré, et ceux qui y participent en sortent vivifiés et fortfiés.11 FC 488 1 L'esprit qui préside à ces rencontres et notre propre comportement devraient être tels que nous puissions rentrer chez nous la conscience nette de toute offense envers Dieu et envers les hommes, avec le sentiment que nous n'avons blessé ni froissé d'aucune manière ceux avec lesquels nous avons été en contact, et que nous n'avons pas exercé une mauvaise influence sur eux.12 FC 488 2 Jésus trouvait son plaisir dans des scènes de bonheur innocent -- Jésus condamnait l'égoïsme sous toutes ses formes; cependant il était très sociable. Il acceptait l'hospitalité de toutes les classes, entrant dans les demeures des riches et des pauvres, des savants et des ignorants, cherchant à détacher leurs pensées des choses vulgaires pour les fixer sur ce qui est spirituel et éternel. Il n'encourageait en aucune façon la dissipation, et sa conduite ne fut entachée d'aucune ombre de légèreté mondaine; il trouvait son plaisir dans des scènes de bonheur innocent, et il sanctifiait, par sa présence, les réunions sociales. Un mariage juif était un fait important, et les joies qu'il occasionnait ne déplaisaient point au Fils de l'homme. ... La joie d'un festin de noces évoquait à l'esprit de Jésus la joie de ce jour où il introduira son Epouse dans la maison du Père, où les rachetés s'assiéront avec le Rédempteur pour le souper des noces de l'Agneau.13 FC 488 3 Son exemple en paroles et en conduite -- Lorsque, au commencement de son ministère, il était convié à un dîner ou à une fête par un pharisien ou un publicain, il acceptait l'invitation. ... En de telles occasions, Jésus dirigeait la conversation à table et donnait quelques précieuses leçons. Ceux qui étaient présents l'écoutaient; en effet, ne les avait-il pas guéris de leurs maladies, soulagés de leurs chagrins? N'avait-il pas pris leurs enfants dans ses bras pour les bénir? Les publicains et les pécheurs étaient attirés vers lui, et lorsqu'il ouvrait la bouche pour parler, leur attention était fixée sur lui. FC 489 1 Le Christ a dit à ses disciples comment ils devaient se comporter lorsqu'ils se trouvaient en compagnie de ceux qui étaient convertis et quelle attitude ils devaient tenir en présence de ceux qui ne l'étaient pas. Par son exemple, il leur enseigna que dans n'importe quel milieu social, ils ne seraient jamais à court de sujets de conversation. Mais ce qu'il disait était incontestablement très différent de tout ce qu'on avait pu entendre jusque-là au cours des fêtes. Chaque mot qu'il prononçait exhalait une odeur de vie pour ses auditeurs, et, charmés, ils écoutaient avec grande attention, pressentant que ce qu'ils allaient entendre leur était destiné.14 FC 489 2 Ellen White assiste à une belle fête -- A la fin de mon long voyage dans l'Est, j'ai regagné mon foyer à temps pour passer le réveillon du Nouvel An à Healdsburg. La salle du collège avait été décorée pour une réunion de l'Ecole du Sabbat. Des guirlandes de cyprès, des feuilles d'automne, des branches de sapin et des fleurs avaient été disposées avec goût; une grande cloche faite de branches de sapin pendait sous l'auvent de la porte, à l'entrée de la pièce. L'arbre était chargé de cadeaux qui devaient être distribués aux pauvres et aider à l'achat d'une cloche. ... A cette occasion, rien ne fut dit ou fait qui aurait pu troubler la conscience de quiconque. FC 489 3 Certains m'ont demandé: "Soeur White, quelles sont vos impressions? Est-ce en accord avec notre foi?" Je leur ai répondu: "En tout cas, c'est en accord avec ma foi."15 FC 489 4 Attirez les jeunes par une puissance capable de gagner leur coeur -- Dieu voudrait que chaque foyer, chaque église exerce un ascendant assez puissant pour attirer les jeunes loin des plaisirs séducteurs du monde et de la fréquentation de ceux dont l'influence pourrait être corruptrice. Etudiez les moyens qui vous permettront de gagner les jeunes à Jésus.16 ------------------------Chapitre 81 -- Des récréations qui procurent des satisfactions durables FC 491 1 Un exercice qui développe l'habileté manuelle, l'esprit et le caractère -- Ce n'est pas d'une activité considérée comme un jeu ou un simple exercice que l'on retire le plus de profit. Il est bon d'être au grand air et de faire travailler ses muscles; mais si cette énergie est employée à l'exécution de travaux utiles, on en retirera un bienfait supérieur et un sentiment de satisfaction; car une telle activité apporte à chacun le sentiment de sa propre utilité et la conscience du devoir accompli.1 FC 491 2 On devrait faire naître chez les enfants et les jeunes le désir de prendre de l'exercice en faisant des choses qui soient utiles à la fois pour eux-mêmes et pour les autres. L'activité qui cultive l'esprit et le caractère, qui développe l'habileté manuelle et apprend aux jeunes à porter leur part des soucis de la vie, est celle qui donne la force physique et qui stimule toutes les facultés. Celui qui accomplit son travail consciencieusement et dont la vie est consacrée à faire le bien est nécessairement payé de retour.2 FC 491 3 Il n'y a pas de récréation qui soit plus profitable aux enfants et à la jeunesse et qui soit pour eux une plus grande bénédiction que celle qui leur apprend à venir en aide à leurs semblables. Les jeunes, naturellement enthousiastes et impressionnables, sont prompts à accepter les suggestions.3 FC 491 4 L'exemple de Jésus jeune homme -- La vie de Jésus fut une vie active; il prit de l'exercice en exécutant diverses tâches en rapport avec sa vigueur physique. L'accomplissement des travaux qui lui étaient assignés ne lui laissait pas le temps de se livrer à des amusements grisants et frivoles. Il s'abstint de participer à ce qui aurait pu souiller son âme et diminuer sa vitalité, mais il apprit à travailler utilement et même à supporter la fatigue.4 FC 492 1 Au cours de sa vie terrestre, le Christ fut un exemple pour toute la famille humaine; il était obéissant et utile dans son foyer. Il apprit le métier de charpentier et travailla de ses propres mains dans le petit atelier de Nazareth. ... FC 492 2 La Bible dit de Jésus: "L'enfant croissait et se fortfiait. Il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui". Comme il travailla durant son enfance et sa jeunesse, son esprit et son corps se développèrent. Il n'utilisait pas ses facultés physiques de façon irréfléchie, mais dans le but de les maintenir en forme, afin de pouvoir accomplir au mieux son travail dans tous les domaines. Il ne voulait pas se montrer incompétent, même dans le maniement des outils. Il fut parfait en tant qu'ouvrier comme il le fut dans son caractère. Par le précepte et par l'exemple, le Christ a honoré le travail utile.5 FC 492 3 Se délasser en variant ses activités -- Les jeunes gens devraient se souvenir qu'ils sont responsables de tous les privilèges qui leur sont accordés, de la façon dont ils emploient leur temps, et du bon usage qu'ils font de leurs talents. Sans doute posent-ils la question: "Ne pouvons-nous pas nous distraire, nous amuser? Devons-nous travailler, travailler, et encore travailler sans relâche?"6 FC 492 4 Une détente succédant à une activité physique qui a mis durement à contribution les forces des jeunes peut s'avérer tout à fait nécessaire pendant un certain temps. Cela leur permet ensuite de reprendre la tâche et de fournir des efforts dont les résultats seront améliorés. Mais un repos complet n'est pas indispensable, et il ne produira pas toujours les meilleurs effets sur le plan physique. Même s'ils sont fatigués par un travail bien précis, les jeunes ne doivent pas gaspiller des moments précieux. Ils peuvent au contraire chercher à faire quelque chose de moins épuisant, mais qui apporte une aide efficace à leur mère et à leurs soeurs. Ils allégeront la tâche de celles-ci en effectuant les besognes les plus pénibles: et du même coup ils éprouveront la satisfaction du devoir accompli qui leur procurera une vraie joie. Ils n'auront pas perdu leur temps inutilement ou égoïstement. Ils l'emploieront à bon escient et, tout en se distrayant par un changement d'activité, ils sauront racheter le temps en se rendant utiles, si bien que tous leurs instants seront profitables à quelqu'un.7 FC 493 1 Beaucoup prétendent qu'il faut s'accorder quelque divertissement personnel si l'on veut préserver sa santé. Il est vrai que le changement est nécessaire au développement du corps; il lui redonne, comme à l'esprit, vivacité et vigueur; mais on n'atteint pas ce but en se complaisant dans des plaisirs insensés au détriment des devoirs quotidiens que les jeunes ont à remplir.8 FC 493 2 Un programme pour des étudiants que Dieu a bénis -- Apprenons aux jeunes à faire travailler leurs facultés aussi bien physiques qu'intellectuelles. L'exercice salutaire de l'être tout entier leur donnera une formation complète. FC 493 3 Nous avons eu une rude tâche à accomplir en Australie pour instruire parents et enfants selon ces principes; mais nous avons persévéré dans nos efforts jusqu'à ce que chacun comprît qu'une éducation équilibrée exige que le temps soit réparti entre l'enseignement intellectuel et l'enseignement pratique. FC 493 4 Une partie de la journée se passait à travailler utilement: les élèves s'initiaient au défrichage de la terre, à la culture et à la construction des maisons; c'est ainsi qu'ils remplissaient le temps qu'ils auraient pu, autrement, perdre dans le jeu ou dans la recherche des distractions. Et le Seigneur a béni les étudiants qui ont ainsi consacré leur temps à apprendre à se rendre utiles.9 FC 493 5 Dieu a prévu des occupations valables, qui permettront aux étudiants non seulement d'être en bonne santé, mais aussi de subvenir à leurs besoins et d'aider leurs semblables.10 FC 493 6 Au lieu d'imaginer des dérivatifs destinés simplement à distraire, il faudrait prévoir des activités bienfaisantes.11 FC 494 1 La meilleure manière d'utiliser son temps -- Il y a une foule de choses nécessaires et utiles à faire dans notre monde, qui rendraient presque superflus les divertissements que l'on s'accorde. L'organisme tout entier acquerra force et vigueur s'il est utilisé dans un but bien précis: faire le bien, réfléchir profondément et former des plans qui permettront de développer les facultés mentales et les énergies physiques; ainsi, les talents reçus de Dieu pourront être exercés pour sa gloire.12{FC 493.7 Il est de notre devoir de chercher toujours à mettre à profit les possibilités intellectuelles et physiques que Dieu a données aux jeunes, afin que ceux-ci puissent se rendre utiles aux autres, en allégeant leurs tâches, en consolant ceux qui sont dans la peine, en redonnant courage à ceux qui sont abattus, en apportant des paroles de réconfort à ceux qui sont désespérés, en détournant l'esprit des étudiants des farces et des plaisanteries qui, souvent, leur font perdre leur dignité d'homme et de femme et les conduisent à la honte et au déshonneur. Le Seigneur voudrait que l'esprit soit élevé et qu'il cherche les moyens les plus nobles de se rendre utile.13 FC 494 2 La faculté qui leur [les jeunes] permet de faire usage de leur intelligence et de leurs muscles, pourrait découvrir des formes très supérieures d'exercice dans le travail missionnaire -- ce qui ferait d'eux des ouvriers avec Dieu, et les formerait en vue d'une plus grande utilité ici-bas par l'accomplissement d'un travail efficace; et c'est bien là un des éléments essentiels de l'éducation. ... FC 494 3 N'est-ce pas ce genre de travail que tous les jeunes devraient chercher à accomplir s'ils agissaient selon les principes du Christ? Son aide leur est assurée. Les étudiants verront leurs conceptions s'élargir. Ils deviendront des hommes d'envergure, et leur utilité ne cessera de s'accroître même dans leur vie estudiantine. Les bras et les mains que Dieu nous a donnés doivent être employés à faire de bonnes actions, marquées du sceau divin afin que, le moment venu, nous puissions entendre la parole du Maître: "C'est bien, bon et fidèle serviteur."14 FC 494 4 Conseil aux malades -- D'après les instructions que j'ai reçues, si les malades étaient encouragés à quitter leur chambre et à sortir au grand air, pour cultiver des fleurs ou se livrer à quelque autre activité facile et agréable, ils cesseraient de s'apitoyer sur leur sort et s'intéresseraient à quelque chose de plus réconfortant. L'exercice au grand air devrait être prescrit comme une nécessité bénéfique et vivifiante.15 FC 495 1 Nous ne pouvons qu'être gais lorsque nous écoutons le joyeux gazouillis des oiseaux et que nous contemplons avec délices les champs et les jardins parsemés de fleurs. Nous devrions habituer notre esprit à témoigner de l'intérêt pour tout ce dont le Créateur nous a si largement pourvus. Et en méditant sur toutes ces multiples manifestations de son amour et de sa sollicitude, nous oublierons plus facilement nos infirmités, nous serons portés à la joie et nous louerons le Seigneur de tout notre coeur.16 FC 495 2 Comme cela m'a été révélé à plusieurs reprises depuis des années, on devrait dire aux malades qu'il n'est pas bon de cesser toute activité physique en vue de recouvrer la santé. S'ils agissent ainsi, leur volonté s'engourdit, leur circulation se fait mal et le sang se charge en toxines. Et si le patient s'imagine que son cas est pire qu'il ne l'est en réalité, l'inactivité produira sûrement les plus mauvais résultats. Un travail bien adapté donne au malade l'impression qu'il n'est pas totalement inutile dans la vie, qu'il peut encore rendre quelque service. Il en éprouvera de la satisfaction et cela lui redonnera force et courage, ce que les vains plaisirs de l'esprit ne sauraient lui procurer.17 FC 495 3 Dieu a pourvu à de saines distractions -- Dieu a prévu pour chacun des distractions dont riches et pauvres peuvent profiter: le plaisir que l'on éprouve à cultiver des pensées pures, à agir avec désintéressement, à prononcer des paroles de sympathie et à témoigner de la bonté autour de soi. Ceux qui se dévouent à un tel service diffusent la lumière du Christ, qui illumine des vies assombries par la tristesse.18 ------------------------Chapitre 82 -- L'attitude du chrétien à l'égard des loisirs FC 497 1 Distractions chrétiennes et amusements mondains -- Il faut distinguer entre la récréation et l'amusement. La première, lorsqu'elle est vraiment ce que son nom signifie, c'est-à-dire une re-création, fortifie et élève. En nous distrayant de nos occupations et de nos soucis quotidiens, elle rafraîchit notre esprit et notre corps, et nous permet de nous remettre à l'ouvrage avec une vigueur nouvelle. L'amusement, lui, est recherché pour l'amour du plaisir, et il est souvent poussé à l'excès; il absorbe les énergies nécessaires au travail utile et compromet le succès véritable dans la vie.1 FC 497 2 Il doit exister un contraste bien marqué entre les assemblées réunissant des disciples du Sauveur désireux de se distraire dans un esprit chrétien et les réunions mondaines qui ont pour principal objet le plaisir. Au lieu de prier et de parler du Christ et de ce qui est sacré, les gens du monde rient stupidement et parlent de futilités. Leur but est de prendre du bon temps. Leurs amusements ne sont que sottise et vanité.2 FC 497 3 Comme dans tous les autres domaines, il faut beaucoup de modération dans les distractions, et l'on devrait en examiner avec soin la nature. Tous les jeunes devraient se demander: Quelle influence ces divertissements auront-ils sur ma santé physique, mentale et spirituelle? Mon esprit en sera-t-il captivé au point d'oublier Dieu? Ne risquerai-je pas de perdre de vue la gloire divine?3 FC 497 4 Un critère pour les plaisirs permis -- N'oublions jamais que Jésus est source de joie. Il ne se réjouit pas de la misère des hommes, mais il aime les voir heureux. FC 498 1 Les chrétiens ont à leur disposition de nombreuses occasions d'être heureux, et ils peuvent dire sans se tromper quels sont les plaisirs permis et valables. Il leur est possible de jouir de distractions qui ne faussent pas l'esprit et n'avilissent pas l'âme; qui n'entraînent aucune frustration ni ne laissent derrière elles une influence néfaste détruisant le respect de soi-même ou paralysant toute efficacité. Tant qu'ils peuvent rester en communion avec Jésus et conserver un esprit de prière, ils sont en parfaite sécurité.4 FC 498 2 Tout divertissement auquel vous pouvez prendre part, et pour lequel vous pouvez, en toute conscience, solliciter l'approbation divine, ne présente aucun danger. Mais toute distraction qui vous rend incapable de prier dans le secret, de vous consacrer à l'adoration ou de participer à une réunion de prière, est dangereuse.5 FC 498 3 Des amusements qui disqualifient pour l'accomplissement des tâches quotidiennes -- Nous appartenons à cette catégorie de personnes qui croient que leur privilège est de glorifier Dieu chaque jour de leur vie et qu'elles ne sont pas dans ce monde uniquement pour s'amuser et pour se faire plaisir. Nous sommes ici-bas pour rendre service à l'humanité et exercer une influence bienfaisante sur la société; si nous permettons à notre esprit de s'aventurer sur le même terrain que celui des gens qui n'aspirent qu'à s'étourdir dans la vanité et les plaisirs, de quelle utilité serons-nous pour nos contemporains? Quelle bénédiction pourrons-nous apporter à ceux qui nous entourent? Nous ne saurions impunément nous complaire dans des amusements qui nous disqualifieront pour l'accomplissement fidèle de nos devoirs quotidiens.6 FC 498 4 Le bien-être de notre âme ne devrait jamais être compromis par l'assouvissement de nos désirs égoïstes, et nous devrions éviter les divertissements qui fascinent tellement l'esprit que les tâches quotidiennes paraissent insipides et dépourvues d'intérêt. En s'adonnant à de tels plaisirs, on s'engage sur une mauvaise voie, et Satan fausse à ce point les idées que l'on finit par ne plus pouvoir distinguer le bien du mal. Dans ces conditions, le respect et la soumission à l'égard des parents, tels que le Christ les a manifestés, semblent insupportables.7 FC 499 1 Réunions condamnables -- Beaucoup de choses sont bonnes en elles-mêmes, mais, perverties par Satan, elles deviennent un piège pour ceux qui n'y prennent pas garde.8 FC 499 2 Comme elles sont conduites ordinairement, les parties de plaisir ... sont aussi une entrave aux progrès véritables de l'esprit et du caractère. Elles créent l'habitude de gaspiller son argent, de rechercher le plaisir et les compagnies frivoles, et trop souvent celle de la dissipation qui donne à la vie entière une mauvaise direction. Les parents et les maîtres peuvent faire beaucoup pour suppléer à de tels amusements par des divertissements sains et vivifiants.9 FC 499 3 Certaines réunions tenues à -- ... ont donné lieu à des parties de plaisir qui ont jeté le discrédit sur nos institutions et sur l'Eglise. Elles encouragent la coquetterie, la vanité, l'amour de soi, la frivolité et la folle gaieté. Satan y est reçu en invité d'honneur et il accapare l'esprit de ceux qui organisent de telles réunions. FC 499 4 Une réception de ce genre m'a été montrée; elle réunissait des personnes qui prétendent croire en la vérité. Quelqu'un était assis devant l'instrument de musique et les airs que l'on chantait accablaient de tristesse les anges gardiens. Il y avait de la gaieté, des rires vulgaires, beaucoup d'entrain et une certaine griserie; mais cette joie était de celles qui ne peuvent être inspirées que par Satan. Une telle euphorie, une telle frénésie devraient susciter l'indignation de tous ceux qui aiment Dieu. Cette ambiance favorise, parmi les participants, des pensées et des comportements sacrilèges. J'ai des raisons de croire que certains de ceux qui prirent part à cette fête se sont profondément repentis de leur conduite indigne. FC 499 5 Plusieurs réunions de ce genre m'ont été montrées. J'y ai vu la folle gaieté, le luxe des toilettes et l'amour de soi qui s'y manifestent. Tout le monde veut éblouir: ce ne sont qu'hilarité, gesticulations, flatteries vulgaires et faciles et gros éclats de rire. Les yeux pétillent, les joues sont en feu et les consciences endormies. On y fait de son mieux pour oublier Dieu en mangeant, en buvant et en échangeant des plaisanteries. C'est dans un tel cadre que l'on trouve son paradis. Le ciel observe: il voit et entend tout.10 FC 500 1 Les réunions de plaisir ébranlent la foi et jettent la confusion et le doute dans les coeurs. Le Seigneur n'accepte pas un coeur partagé. Il veut l'homme dans sa totalité.11 FC 500 2 Très peu d'amusements populaires sont inoffensifs -- Bien des divertissements actuellement à la mode, même parmi ceux qui se disent chrétiens, ressemblent à ceux des païens. En effet, rares sont les plaisirs que Satan ne fait pas concourir à la destruction des âmes. Depuis des siècles, il emploie le théâtre pour enflammer les passions et glorifier le vice. Il se sert des spectacles grandioses et de la musique ensorcelante de l'opéra, il recourt au carnaval, à la danse et aux jeux de cartes pour faire tomber les barrières morales et pour ouvrir les portes à la sensualité. Dans tous les amusements où l'orgueil et la bonne chère sont encouragés, où l'on oublie Dieu et les choses éternelles, on voit Satan à l'oeuvre, forgeant des chaînes pour asservir les âmes.12 FC 500 3 Le chrétien véritable refusera de pénétrer dans tout lieu de plaisir et de participer à tout divertissement sur lesquels il ne puisse demander la bénédiction de Dieu. On ne le verra ni au théâtre ni dans une salle de billard ou au bowling. Il ne saurait se joindre aux joyeux danseurs ni se complaire dans aucun autre plaisir si fascinant qu'il risque de bannir le Christ de son esprit. FC 500 4 A ceux qui plaident en faveur de tels divertissements, nous répondons: Au nom de Jésus de Nazareth, nous ne pouvons en toute conscience nous y livrer. La bénédiction de Dieu ne saurait être invoquée sur le temps passé au théâtre ou au bal. Aucun chrétien ne souhaiterait mourir dans un tel endroit et pas un ne voudrait s'y trouver au moment où Jésus reviendra.13 FC 500 5 Le théâtre, foyer d'immoralité -- Parmi les sources de plaisir les plus dangereuses se trouve le théâtre. Au lieu d'être une école de moralité et de vertu, comme on le prétend si souvent, il est le foyer même de l'immoralité. Les spectacles qu'on y donne renforcent les habitudes vicieuses et la tendance au péché. Des chansons vulgaires, des gestes, des expressions, des attitudes obscènes dépravent l'imagination et détruisent la moralité. Tous les jeunes qui ont l'habitude d'assister à de telles exhibitions auront des moeurs corrompues. Il n'y a pas d'influence plus puissante pour empoisonner l'imagination, détruire les aspirations religieuses et émousser le goût des plaisirs tranquilles et des sobres réalités de la vie, que celle des représentations théâtrales. Le désir de voir ces scènes augmente chaque fois qu'on le satisfait, comme le désir de boissons enivrantes s'accroît à mesure qu'on en fait usage. La seule sauvegarde consiste à fuir le théâtre, le cirque et tous les autres lieux où l'on s'amuse d'une façon douteuse.14 FC 501 1 La danse, une école de dépravation -- Dans beaucoup de familles chrétiennes, la danse et le jeu de cartes sont des passe-temps de salon. On prétend que ce sont d'innocentes distractions familiales, dont on peut jouir en toute sécurité sous les yeux des parents. Mais, de cette manière, on cultive un attrait pour ces plaisirs excitants, et ce que l'on considère comme inoffensif à la maison ne tardera pas à devenir dangereux au dehors. Il faut savoir que de tels amusements ne peuvent apporter aucun bien. Ils ne donnent ni vigueur au corps ni repos à l'esprit. Ils ne suscitent aucun sentiment saint ou vertueux. Au contraire, ils détruisent toute attirance pour la réflexion sérieuse et les services religieux. Certes, il existe une grande différence entre des réceptions dans la bonne société et la promiscuité qui règne dans les salles de bal populaire. Toutefois, les unes comme les autres représentent des étapes sur le sentier de la débauche.15 FC 501 2 La danse de David n'est pas une référence -- On a cité cet exemple pour justifier la coutume moderne, si populaire, de la danse, mais ce n'est pas un argument valable. L'acte du roi David n'a pas le moindre rapport avec les danses nocturnes et sensuelles de notre époque, divertissement où l'on sacrifie au plaisir sa santé et sa moralité. Les habitués du bal et des salles de danse ne songent pas à adorer Dieu. La prière et les cantiques y seraient déplacés. Ce fait à lui seul prouve le contraste entre ces deux genres de danses. Les chrétiens ne peuvent participer à des amusements qui ont pour tendance de diminuer leur amour des choses saintes et leur joie dans le service de Dieu. La musique et les danses offertes à Dieu en tribut de louanges à l'occasion du transfert de l'arche, n'avaient aucune ressemblance avec la dissipation qui caractérise la danse moderne. D'un côté, on s'attachait à glorifier Dieu; de l'autre, on adopte une invention de Satan ayant pour but de porter les hommes à oublier le Seigneur et à le déshonorer.16 FC 502 1 Le jeu de cartes, un prélude à la délinquance -- Les jeux de cartes devraient être défendus. La société qu'on y rencontre et les tendances qui s'y manifestent sont dangereuses. Le prince de la puissance des ténèbres occupe le siège principal dans les salles de jeux et partout où l'on joue aux cartes. Les mauvais anges sont des hôtes familiers de ces lieux. Il n'y a rien dans ces amusements qui soit profitable à l'âme ou au corps, rien qui fortifie l'intelligence, rien qui fournisse des pensées précieuses dont on pourra se servir plus tard. La conversation ne roule que sur des sujets vulgaires et dégradants. ... L'habileté dans le maniement des cartes conduira bientôt au désir d'employer cette connaissance pour un profit personnel; on mise d'abord une petite somme, puis une plus importante jusqu'à ce qu'on en arrive au vice du jeu qui mène à la ruine. Combien ont été conduits par ce pernicieux passe-temps à des pratiques coupables, à la pauvreté, à la prison, au meurtre et à l'échafaud! Et, malgré cela, un grand nombre de parents n'aperçoivent, pas le précipice qui menace notre jeunesse.17 FC 502 2 La crainte de se distinguer des autres -- Le tentateur se sert, comme appât, de prétendus chrétiens dont le caractère et l'expérience religieuse sont superficiels. Ceux-là sont toujours prêts à participer à une réunion mondaine ou sportive, et ils y entraînent les autres par leur influence. Des jeunes gens et des jeunes filles qui ont essayé d'être des chrétiens selon la Bible se laissent convaincre d'y prendre part, et ils sont ainsi attirés dans le groupe. Ils ne consultent pas les principes divins avec un esprit de prière pour savoir ce que le Christ a dit sur les fruits que doit produire le chrétien. Ils ne voient pas que ces réjouissances sont en fait le banquet de Satan, préparé pour empêcher les âmes d'accepter l'invitation au festin des noces de l'Agneau et de recevoir la robe immaculée du caractère, c'est-à-dire la justice du Christ. Ils finissent par ne plus savoir très bien quelle ligne de conduite un chrétien doit adopter. Ils ne veulent pas se singulariser, et inclinent tout naturellement à suivre l'exemple des autres. Ils se mettent ainsi sous l'influence de ceux dont le coeur et l'esprit n'ont jamais été touchés par la grâce divine.18 FC 503 1 Evitez de faire un premier pas vers le laisser-aller -- Vous pouvez ne pas voir un véritable danger dans le premier pas vers la légèreté et la recherche du plaisir, et penser que lorsque vous désirerez changer de route, il vous sera aussi facile de faire le bien qu'avant de vous être engagé sur la voie du mal. Mais c'est une erreur. En choisissant de mauvaises compagnies, beaucoup ont été conduits peu à peu du sentier de la vertu à celui de la désobéissance et de la débauche; et pourtant, ils avaient bien cru autrefois qu'il leur serait impossible d'y glisser.19 FC 503 2 Prendre nettement position en faveur des principes chrétiens -- Si vous appartenez réellement au Christ, vous aurez des occasions de lui rendre témoignage. Lorsqu'on vous invitera à prendre part à quelque divertissement, vous aurez alors la possibilité de parler de votre Seigneur. Si vous êtes loyal envers le Christ, vous ne chercherez pas à invoquer des excuses pour ne pas venir; vous déclarerez franchement et en toute modestie que vous êtes un enfant de Dieu et que vos principes ne vous permettent pas de fréquenter, ne serait-ce qu'une fois, des endroits où vous ne pourriez implorer la présence de votre Seigneur.20 FC 503 3 Dieu s'est donné pour but de faire connaître les principes de son royaume par l'intermédiaire de ses enfants. Afin que ceux-ci puissent les manifester dans leur vie et dans leur caractère, il désire les tenir à l'écart des us et coutumes du monde. ... FC 503 4 Des scènes étonnantes se déroulent devant nous. Aujourd'hui, un témoignage vivant doit être rendu par la vie du peuple de Dieu, afin que le monde puisse voir qu'en ce temps où le mal règne partout, il y a encore des gens qui renoncent à leur propre volonté pour rechercher celle de Dieu -- des gens dont le coeur et la vie portent l'empreinte de la loi divine. FC 504 1 Dieu attend de ceux qui portent le nom du Christ qu'ils soient ses ambassadeurs. Leurs pensées doivent être pures, leurs paroles nobles et élevées. La religion du Christ doit être intimement mêlée à tout ce qu'ils font et disent. ... Dieu désire qu'ils démontrent dans leur existence la supériorité de la vie chrétienne sur la vie du monde, et qu'ils prouvent qu'ils sont animés par un idéal sublime et saint.21 ------------------------Chapitre 83 -- Le piège des plaisirs FC 505 1 Le coeur naturel recherche le plaisir -- L'esprit humain est naturellement porté vers les plaisirs et les satisfactions égoïstes. La politique de Satan est d'en créer le plus grand nombre possible. Il cherche à susciter dans l'esprit des hommes une telle passion pour les divertissements mondains qu'ils n'aient plus le temps de se soucier du sort de leur âme. L'amour des plaisirs est contagieux. Celui qui s'y adonne court çà et là, toujours en quête d'un nouvel amusement.1 FC 505 2 Les distractions mondaines sont séduisantes, et beaucoup sacrifient l'amitié du ciel, ainsi que la paix, l'amour et la joie qui s'y rattachent à ces plaisirs éphémères. Mais bien vite ces objets de délices n'inspirent plus que dégoût et insatisfaction.2 FC 505 3 L'engouement pour les lieux de plaisir -- En ce moment de l'histoire du monde, on assiste à une recherche du plaisir sans précédent. Partout règnent la débauche et le laisser-aller. Les foules sont avides de divertissements. L'esprit devient futile et frivole parce qu'il n'est pas habitué à la méditation, ni entraîné à l'étude. Le sentimentalisme stupide est monnaie courante. Dieu exige que toute âme soit cultivée, raffinée, élevée et ennoblie. Mais, trop souvent, on néglige d'acquérir de précieuses connaissances pour se livrer aux distractions à la mode et aux plaisirs superficiels.3 FC 505 4 Les amusements excitants de notre époque maintiennent l'esprit des hommes et des femmes, et plus spécialement celui des jeunes, dans une agitation fébrile qui épuise leurs réserves vitales bien plus vite que ne le font les études et le travail physique; de plus, ils ont tendance à affaiblir leur intelligence et à corrompre leur sens moral.4 FC 506 1 La jeunesse est emportée par le courant général. Quand on se met à aimer les divertissements pour eux-mêmes, on ouvre la porte à bien des tentations; on se laisse aller à une gaieté futile et à une hilarité inconsidérée; on passe d'une distraction à une autre, si bien que l'on perd jusqu'au désir et à la capacité de vivre utilement. Les aspirations religieuses se refroidissent et la vie spirituelle s'étiole. Les plus nobles facultés de l'âme -- tout ce qui rattache l'homme aux choses spirituelles -- sont avilies.5 FC 506 2 Beaucoup de membres d'église parmi les amateurs de plaisir -- Beaucoup participent avec empressement aux divertissements profanes et dépravés que la Parole de Dieu interdit. Ils se séparent ainsi de Dieu et se rangent parmi ceux qu'il est convenu d'appeler les bons vivants. Les péchés qui ont amené la destruction des antédiluviens et des villes de la plaine existent encore aujourd'hui -- non seulement dans les régions païennes ou parmi ceux qui ont la réputation d'être chrétiens, mais chez certains de ceux qui déclarent attendre le retour du Fils de l'homme. Si Dieu nous faisait voir les péchés tels qu'ils apparaissent à ses yeux, nous en serions remplis de honte et de crainte.6 FC 506 3 Le goût des sensations fortes et des spectacles agréables est une tentation et un piège pour les enfants de Dieu et spécialement pour les jeunes. Satan invente constamment des séductions destinées à empêcher les gens de se préparer sérieusement en vue des événements tout proches. Par l'intermédiaire des gens du monde, il entretient une excitation incessante qui conduit ceux qui n'y prennent pas garde à participer aux plaisirs mondains. Certains spectacles, certaines rencontres et une foule de distractions sont prévues pour inciter à aimer le monde; et lorsqu'on se lie avec lui, la foi s'affaiblit.7 FC 506 4 Satan, un charmeur habile -- Les jeunes se conduisent généralement comme si les heures précieuses du temps de grâce qui se prolonge étaient une immense fête et comme s'ils ne vivaient ici-bas que pour s'amuser, pour se complaire dans un flot continuel d'émotions. Satan a déployé des efforts particuliers pour les amener à éprouver de la joie dans les divertissements mondains et à se justifier eux-mêmes en essayant de prouver que ces amusements sont sans danger, innocents et même bons pour la santé.8 FC 507 1 Il [Satan] présente les sentiers de la justice comme pénibles, tandis que ceux des plaisirs profanes seraient couverts de fleurs. Pour attirer la jeunesse, il revêt le monde et ses attraits de couleurs agréables et trompeuses. Mais les plaisirs de la terre arrivent vite à leur terme, et ce qui a été semé doit aussi être moissonné.9 FC 507 2 Il est dans toute l'acception du terme un imposteur et un charmeur habile. Il dispose de nombreux filets délicatement tissés qui paraissent inoffensifs, mais qui sont tendus avec ruse pour que les jeunes et les imprudents viennent s'y faire prendre.10 FC 507 3 L'amour des plaisirs porte préjudice à l'éducation -- Les parents commettent une erreur lorsqu'ils encouragent leurs enfants à participer, dès leur plus jeune âge, à des réunions mondaines: ils craignent de les voir rester ignorants s'ils ne se rendent pas à des réceptions et ne fréquentent pas les amateurs de plaisirs; même pendant l'année scolaire, ils leur permettent d'assister à des soirées et de se mêler au monde. Mais c'est là une grave erreur. De cette façon, les enfants apprennent à faire le mal bien plus vite qu'ils n'acquièrent leurs connaissances scientfiques; leur esprit est rempli de choses inutiles, et, pendant ce temps, leur passion pour les distractions prend des proportions telles qu'il ne leur est plus possible d'assimiler les tout premiers rudiments du savoir. Leur attention est partagée entre l'instruction et l'amour des plaisirs, et comme ce dernier prédomine, leurs progrès intellectuels sont lents.11 FC 507 4 Comme l'Israël d'autrefois, ceux qui aiment les plaisirs mangent, boivent et se lèvent pour s'amuser. Ce ne sont que réjouissances, ripailles et folle gaieté. En tout cela, les jeunes suivent l'exemple des auteurs des livres que l'on place entre leurs mains. Ce qui fait le plus de mal, c'est l'effet permanent que ces divertissements exercent sur le caractère.12 FC 507 5 L'indifférence à l'égard du dernier message de Dieu -- Au moment où leur temps de grâce tirait à sa fin, les antédiluviens s'abandonnaient aux divertissements et à de folles réjouissances. De crainte que les populations ne soient impressionnées par l'ultime avertissement, les gens influents s'évertuaient à les retenir dans une ronde de fêtes et de plaisirs. Ne voit-on pas la même chose se répéter de nos jours? Au moment même où les serviteurs de Dieu font entendre le message final, le monde s'absorbe dans la recherche continuelle de distractions qui effacent l'idée de Dieu et empêchent l'homme de réfléchir aux vérités qui seules peuvent le préserver d'une destruction imminente.13 FC 508 1 Les observateurs du sabbat mis à l'épreuve -- Les jeunes observateurs du sabbat qui se sont laissé influencer par le monde devront passer par l'épreuve. Les périls des derniers jours nous menacent, et des tribulations dont la plupart n'ont pas la moindre idée attendent la jeunesse. Celle-ci sera plongée dans une incertitude angoissante, et l'authenticité de sa foi sera remise en question. Elle déclare attendre le Fils de l'homme, et cependant certains ont été de pitoyables exemples pour les incroyants. Ils n'ont pas voulu quitter le monde, mais se sont unis à lui en participant à des pique-niques* et autres parties de plaisir, tout en se flattant de ne se livrer qu'à des divertissements inoffensifs. Mais ce sont justement de telles complaisances qui les séparent de Dieu et font d'eux des enfants du monde. ... FC 508 2 Dieu ne considère pas le jouisseur comme étant son disciple. Seuls ceux qui pratiquent le renoncement et qui mènent une vie sobre, humble et pieuse sont les véritables disciples de Jésus. En tant que tels, ils ne peuvent se complaire dans les conversations vaines et frivoles de ceux qui aiment le monde.14 FC 508 3 La chose essentielle -- Que personne ne s'imagine que les distractions soient indispensables et que l'indifférence inconsidérée à l'égard du Saint-Esprit pendant les heures où l'on se livre à des plaisirs égoïstes doive être regardée à la légère. FC 509 1 Dieu ne permet pas qu'on se moque de lui. Que chaque jeune homme, chaque jeune fille se pose ces questions: "Si je devais mourir aujourd'hui, serais-je prêt? Mon coeur est-il préparé à accomplir la tâche que le Seigneur m'a confiée à moi personnellement?"15 ------------------------Chapitre 84 -- Guider les jeunes en matière de loisirs FC 510 1 Le mépris des principes -- Les parents chrétiens laissent libre cours au goût de leurs enfants pour le monde. Ils ouvrent la porte à des divertissements qu'en vertu des principes ils avaient précédemment interdits.1 FC 510 2 Même parmi les parents chrétiens, il y a eu trop de tolérance à l'égard des divertissements. Ils ont accepté les maximes du monde; ils se sont conformés à l'opinion générale selon laquelle il faut que les jeunes années des enfants et des adolescents se passent dans l'oisiveté, les distractions égoïstes et une folle inconscience. En agissant ainsi, ils ont suscité le goût pour les plaisirs grisants; les enfants et les jeunes se complaisent à tel point dans l'excitation qu'ils éprouvent une véritable aversion pour les devoirs sérieux et utiles de la vie. Ils vivent à peu près comme des bêtes. Leurs pensées ne se dirigent pas vers Dieu ni sur les réalités éternelles, mais voltigent çà et là comme des papillons en été. Ils n'agissent pas comme des êtres raisonnables dont la vie peut se mesurer sur celle de Dieu, à qui ils sont redevables de chaque minute de leur existence.2 FC 510 3 Trouver et organiser des distractions -- Au lieu d'éloigner d'elle ses enfants, pour ne pas être gênée par le bruit qu'ils font ou ennuyée par les nombreuses attentions qu'ils réclament, la mère comprendra que son temps ne peut être mieux employé qu'en apaisant et distrayant ces esprits actifs et turbulents par quelques jeux ou de petits travaux agréables. Elle sera amplement récompensée de ses efforts et du temps qu'elle risque de passer à imaginer des distractions pour ses enfants. FC 510 4 Ces derniers aiment la compagnie. En règle générale, ils ne supportent pas de rester seuls. La mère devrait savoir que, dans la plupart des cas, leur place, lorsqu'ils sont à la maison, est dans la pièce où elle se trouve. Elle peut ainsi avoir l'oeil sur eux et être à même de régler leurs petits différends, lorsqu'ils font appel à elle; de corriger les mauvaises habitudes ou les manifestations d'égoïsme et de colère, et d'orienter leur esprit dans la bonne direction. Les enfants croient que ce qui leur plaît fait aussi plaisir à leur mère, et il leur paraît tout naturel de la consulter lorsqu'ils ont de petits problèmes. Aussi devrait-elle veiller à ne jamais blesser leur coeur sensible en traitant leurs préoccupations avec indifférence ou en refusant d'être dérangée par de telles vétilles. Ce qui lui paraît insignifiant peut avoir pour eux une grande importance. Et un conseil ou un avertissement, donnés au bon moment, peuvent souvent avoir une grande valeur.3 FC 511 1 N'interdisez pas les plaisirs inoffensifs -- Par manque de temps ou de réflexion, bien des mères refusent à leurs enfants quelque plaisir innocent, tandis que leurs doigts et leurs yeux fatigués pousuivent avec assiduité un travail de broderie qui ne servira, le plus souvent, qu'à faire naître la vanité et le caprice dans ces jeunes coeurs. En approchant de l'âge adulte, ils montreront, pas leur orgueil et leur mépris de la morale, quels sont les fruits de telles leçons. Ces mères déplorent les fautes de leurs enfants, sans se rendre compte qu'elles récoltent ce qu'elles ont semé. FC 511 2 D'autres ne sont pas logiques dans leur manière d'élever leurs enfants. Tantôt elles leur permettent des choses mauvaises, tantôt elles leur refusent un plaisir inoffensif qui comblerait de joie leurs jeunes coeurs. En cela elles n'imitent pas le Christ, qui aimait les enfants, les comprenait et sympathisait avec eux dans leurs plaisirs et dans leurs peines.4 FC 511 3 Comment Madame White éduquait ses enfants -- Lorsque les enfants demandent la permission de rejoindre tel ami ou d'assister à telle réception, dites-leur: "Mes enfants, je ne puis vous laisser aller. Asseyez-vous là et je vais vous expliquer pourquoi. Je poursuis une oeuvre pour Dieu et pour l'éternité. Le Seigneur vous a confiés à ma garde pour que je prenne soin de vous. En quelque sorte, je le remplace auprès de vous; c'est pourquoi je dois veiller sur vous comme devant rendre des comptes au jour du Seigneur. Voulez-vous que le nom de votre mère soit inscrit dans les livres du ciel comme celui de quelqu'un qui a failli à son devoir envers ses enfants; de quelqu'un qui a permis à l'ennemi d'envahir et d'occuper un territoire dont elle aurait dû garder la maîtrise? Je vais vous indiquer le droit chemin; ensuite, si vous choisissez néanmoins de vous détourner de votre mère et d'emprunter le sentier du mal, ma responsabilité sera dégagée; mais vous aurez à subir les conséquences de vos propres péchés." FC 512 1 C'est ainsi que j'agissais avec mes enfants, et, avant que j'aie terminé, ils se mettaient à pleurer et me demandaient: "Maman, veux-tu prier pour nous?" Bien sûr, je n'ai jamais refusé de prier pour eux. Je me mettais à genoux et priais avec eux. Ensuite, je m'éloignais pour plaider avec Dieu toute la nuit jusqu'à l'aube, afin que les sortilèges de l'ennemi soient dissipés, et j'obtenais la victoire. Bien que cela m'ait coûté une nuit blanche, je me sentais pleinement récompensée lorsque mes enfants se jetaient à mon cou en me disant: "Oh! maman, nous sommes si contents que tu ne nous aies pas laissés aller quand nous te l'avons demandé. Maintenant nous voyons que cela aurait été mal." FC 512 2 Parents, c'est de cette façon que vous devez agir, quoi que vous en pensiez. Vous devez prendre cette tâche à coeur si vous désirez sauver vos enfants pour le royaume de Dieu.5 FC 512 3 Le problème des adolescents difficiles -- Dans l'état actuel de la société, il n'est pas facile d'imposer une certaine discipline à ses enfants et de les instruire selon les principes bibliques. Ils refusent souvent toute contrainte, ils aimeraient êtres libres d'aller et venir comme bon leur semble. Surtout entre dix et dix-huit ans, ils sont portés à croire qu'il n'y a aucun risque à se rendre aux surprises-parties de leurs jeunes amis. Mais les parents chrétiens, qui ont de l'expérience, peuvent voir le danger. Ils connaissent bien les dispositions particulières de chacun de leurs enfants et savent quelle influence ces réunions peuvent exercer sur eux; s'ils souhaitent leur salut, ils les tiendront à l'écart de ces plaisirs excitants.6 FC 512 4 Une vigilance toute particulière est nécessaire après la conversion -- Lorsque les enfants décident d'eux-mêmes de quitter les plaisirs du monde et de devenir des disciples du Christ, quel fardeau est enlevé du coeur des parents attentifs et fidèles! Cependant, ils ne doivent pas relâcher leur vigilance. Ces jeunes viennent d'engager courageusement le combat contre le péché et les mauvais penchants du coeur naturel, et ils ont tout particulièrement besoin des conseils et de la protection de leurs parents.7 FC 513 1 Le secret pour préserver les enfants des attraits du monde -- Combien de parents déplorent de ne pouvoir garder leurs enfants à la maison et de voir que ces derniers n'éprouvent aucune attirance pour le foyer! Dès leurs jeunes années, ils désirent être en contact avec des étrangers; et aussitôt qu'ils en ont l'âge, ils se libèrent de ce qui leur paraît être un esclavage et une insupportable contrainte; ils ne tiennent compte ni des prières de leur mère, ni des conseils de leur père. Si l'on cherchait bien, on s'apercevrait que les torts incombent généralement à ces derniers: ils n'ont pas rendu leur foyer tel qu'il aurait dû être -- attrayant, agréable, rayonnant de paroles bienveillantes, de regards aimables et d'amour vrai. FC 513 2 Créer à la maison une atmosphère douce et attirante, tel est le secret du salut de vos enfants. Ce n'est pas la faiblesse des parents qui les attachera à Dieu ou au foyer; c'est plutôt par une ferme et sainte influence, en les éduquant et en les instruisant dans la bonne voie que l'on sauvera beaucoup d'enfants de la perdition.8 FC 513 3 Il est du devoir des parents de surveiller les allées et venues de leurs enfants. Ils devraient les stimuler en leur présentant les avantages susceptibles de les attirer au foyer, et leur montrer ainsi que leurs parents s'intéressent à eux. Le père et la mère devraient faire du foyer un lieu agréable et serein.9 ------------------------Chapitre 85 -- La récompense présente et future FC 517 1 Une riche récompense réservée aux parents fidèles -- Si les parents assurent à leurs enfants une bonne éducation, ils en seront eux-mêmes récompensés en observant chez ces derniers le fruit de leurs efforts: un caractère semblable à celui du Christ. Le plus grand service qu'ils puissent rendre à Dieu, c'est de présenter au monde l'exemple de familles bien ordonnées et disciplinées qui, non seulement craignent le Seigneur, mais l'honorent et lui rendent gloire par leur influence sur d'autres foyers; en cela ils reçoivent déjà leur récompense.1 FC 517 2 Parents chrétiens, vous avez la responsabilité de guider les pas de vos enfants, même dans leur expérience religieuse. S'ils aiment véritablement Dieu, ils vous respecteront et vous béniront pour votre sollicitude à leur égard et pour la fidélité avec laquelle vous aurez tempéré leurs désirs et soumis leur volonté.2 FC 517 3 Lorsque la semence de la vérité est jetée très tôt dans le coeur et qu'on la cultive avec soin, on peut s'attendre à une récompense.3 FC 517 4 Les parents devraient travailler en vue de la moisson future. Tandis qu'ils sèment avec larmes, et qu'ils ont tant de raisons de se décourager, il leur faut prier avec ferveur. La perspective d'une moisson lointaine et plutôt maigre ne devrait pas les empêcher de répandre leur semence. "Lance ton pain à la surface des eaux" (Ecclésiaste 11:1, TOB), en profitant de toutes les occasions pour te développer toi-même et faire du bien à tes enfants. Une telle oeuvre ne sera pas vaine. Au temps de la moisson, bien des parents fidèles se réjouiront en rapportant leurs gerbes.4 FC 518 1 Donnez à vos enfants une culture intellectuelle et une éducation morale. Fortifiez leurs jeunes esprits par des principes solides et purs. Tandis que vous en avez l'occasion, posez les bases qui en feront des hommes et des femmes dignes de ce nom. Vous en serez récompensés au centuple.5 FC 518 2 Les parents seront honorés par des enfants préparés pour le ciel -- Dans la Parole de Dieu nous trouvons une belle description d'un foyer heureux et de la femme qui le dirige: "Ses fils se lèvent, et la disent heureuse; son mari se lève, et lui donne des louanges." Proverbes 31:28. Quel plus beau compliment une maîtresse de maison peut-elle souhaiter?6 FC 518 3 Si elle [l'épouse et mère digne de ce nom] compte sur Dieu pour recevoir force et consolation, et si elle cherche avec crainte et sagesse à accomplir son devoir quotidien, elle s'attachera le coeur de son mari et verra ses enfants devenir des hommes et des femmes adultes, avec une force morale qui leur permettra de suivre son exemple.7 FC 518 4 Une mère surchargée de travail et de soucis devrait trouver un grand encouragement à l'idée que tout enfant élevé dans la droiture et doté de la parure intérieure d'un esprit doux et paisible sera prêt pour le ciel où il brillera dans les parvis du Seigneur.8 FC 518 5 Les joies célestes doivent commencer dans le foyer -- La distance qui sépare le ciel de la terre n'est pas plus grande aujourd'hui qu'au moment où les bergers entendirent le chant des anges. Tout autant qu'autrefois, quand des hommes d'humble origine et de condition modeste rencontraient les anges à midi, et s'entretenaient avec des messagers célestes dans les vignes et les champs, l'humanité reste l'objet de la sollicitude céleste. Le ciel peut être très près de nous qui cheminons dans les sentiers tout ordinaires de la vie. Des anges descendant des parvis célestes suivront les pas de ceux qui obéissent aux ordres de Dieu.9 FC 518 6 La vie ici-bas est un prélude à celle de l'au-delà; l'éducation, une initiation aux principes du ciel; nos occupations quotidiennes sur terre, une préparation pour celles d'en-haut; ce que nous sommes aujourd'hui dans notre caractère et notre service pour Dieu, un reflet infaillible de ce que nous serons dans la vie à venir.10 FC 519 1 Le service rendu avec sincérité de coeur aura une grande récompense. "Ton Père qui voit dans le secret te le rendra." C'est en vivant sous l'influence de la grâce du Christ que se forme notre caractère. L'âme retrouve peu à peu sa beauté originelle. Les qualités du Christ nous sont communiquées et l'image du divin en nous retrouve sa splendeur. Les visages des hommes et des femmes qui marchent et qui travaillent avec Dieu rayonnent d'une paix céleste. Ils sont entourés d'une atmosphère divine. Pour de telles âmes, le royaume de Dieu a déjà commencé; elles possèdent la joie du Christ, la joie d'être une source de bénédiction pour l'humanité. Le Maître leur a fait l'honneur de les accepter à son service, de les autoriser à oeuvrer en son nom.11 FC 519 2 Tous doivent être prêts à entrer dans la société céleste -- Dieu désire que le plan céleste soit mis à exécution et que l'harmonie et l'ordre divins règnent dans chaque famille, chaque église et chaque institution. Si son amour transformait la société, nous verrions les effets de ses principes élevés dans la délicatesse, la courtoisie et la charité chrétiennes qui se manifesteraient parmi les rachetés du Christ. Une transformation spirituelle s'opérerait dans toutes nos familles, nos institutions et nos églises. Lorsqu'une telle réforme se réalisera, ces communautés deviendront des instruments par lesquels Dieu projettera la lumière céleste sur le monde; ainsi, par une discipline et une éducation d'inspiration divine, il préparera des hommes et des femmes pour la société céleste.12 FC 519 3 L'ultime récompense réservée pour le jour du Seigneur -- Dans votre action auprès de vos enfants, emparez-vous de la-toute-puissance de Dieu. Par la prière, confiez-les au Seigneur. Travaillez sincèrement et sans relâche en leur faveur. Le Seigneur vous exaucera et les attirera à lui. Alors, au dernier jour, vous pourrez vous présenter avec eux en disant: "Me voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés."13 FC 519 4 Lorsque Samuel recevra la couronne de gloire, il la brandira devant le trône pour honorer Dieu et reconnaîtra avec joie qu'il doit ce couronnement d'une gloire immortelle aux fidèles leçons de sa mère, grâce aux mérites du Christ.14 FC 520 1 L'oeuvre des parents qui auront fait preuve de sagesse ne sera jamais appréciée par le monde; mais, au jour du jugement, lorsque les livres seront ouverts, elle apparaîtra telle que Dieu la voit et, en présence des hommes et des anges, elle recevra sa récompense. On constatera qu'un enfant éduqué d'une manière fidèle est devenu une lumière dans le monde. La formation de son caractère aura coûté des larmes, de l'anxiété et des nuits blanches, mais cette action aura été menée avec sagesse, et les parents entendront cette parole du Maître: "C'est bien!" Matthieu 25:23.15 FC 520 2 Laisser-passer pour le palais du Roi -- Il faut apprendre à la jeunesse et aux petits enfants à choisir pour eux-mêmes la tenue royale tissée sur les métiers du ciel: "le fin lin, éclatant et pur" que porteront tous les rachetés de la terre. Cette parure -- le caractère immaculé du Christ lui-même -- est offerte gratuitement à tous les êtres humains; mais ceux qui l'obtiendront, la recevront et la porteront dès ici-bas. FC 520 3 Les enfants doivent savoir que, lorsqu'ils cultivent des pensées pures et charitables et qu'ils accomplissent des actions utiles et généreuses, ils revêtent la belle parure du caractère de Jésus. Elle les embellira, les fera aimer ici-bas, et sera dans l'au-delà leur laisser-passer pour le palais du Roi qui a promis: "Ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu'ils en sont dignes."16 FC 520 4 L'accueil que Dieu réserve aux rachetés -- Je vis venir de la cité un très grand nombre d'anges qui apportaient des couronnes glorieuses -- une pour chaque saint, gravée à son nom. Lorsque Jésus les demanda, ils les lui présentèrent, et, de sa main droite, il les plaça sur la tête des saints. De la même manière, les anges apportèrent des harpes que Jésus offrit également aux saints. Les anges qui commandaient donnèrent les premiers le ton, puis chaque voix fit entendre de joyeuses actions de grâces; chacun jouait avec art sur les cordes de sa harpe, faisant retentir la musique la plus mélodieuse par des accords riches et harmonieux. FC 521 1 Alors je vis Jésus conduire la troupe des rachetés à la porte de la cité. Il saisit cette porte, la fit tourner sur ses gonds étincelants, et invita les nations qui avaient gardé la vérité à entrer. A l'intérieur de la ville, tout était de nature à réjouir la vue. Partout on voyait des choses riches et glorieuses. Jésus posa son regard sur les saints qu'il avait rachetés; leurs visages étaient resplendissants de gloire; et lorsqu'il fixa sur eux ses yeux pleins d'amour, il dit de sa voix pure et musicale: "Je contemple le travail de mon âme et j'en suis satisfait. Cette gloire est la vôtre, vous pouvez en jouir éternellement. Vos peines sont finies. Il n'y aura plus de mort, plus de deuil, de cri, de souffrance." Je vis l'armée des rachetés se prosterner devant lui et jeter à ses pieds leurs couronnes resplendissantes. Ensuite, relevés par ses mains bienfaisantes, ils jouèrent de leurs harpes d'or et remplirent tout le ciel de leur musique magnifique et de leurs chants en l'honneur de l'Agneau. ... FC 521 2 Nul langage ne saurait décrire le ciel. Lorsque je repense à tout cela, je suis émerveillée. Remplie d'admiration pour ces splendeurs incomparables et ces merveilles indescriptibles, je ne puis que poser la plume et m'écrier: "Oh! quel amour! quel merveilleux amour!" Les paroles les plus sublimes ne sauraient dépeindre la gloire du ciel ou les profondeurs incommensurables de l'amour du Sauveur.17 ------------------------Chapitre 86 -- La vie dans la maison du Père FC 522 1 L'Eden doit être restauré -- Longtemps encore après que l'homme en ait été chassé, le jardin d'Eden demeura sur la terre. La race déchue fut autorisée à contempler le berceau de son innocence; seuls des anges gardiens en fermaient l'entrée. C'est à la porte du Paradis que se révélait la gloire de Dieu et c'est là qu'Adam et ses fils venaient l'adorer et renouveler leurs voeux d'obéissance à la loi qu'ils avaient transgressée, ce qui avait provoqué leur exil. Quand la marée de l'iniquité déferla sur le monde, que la méchanceté des hommes provoqua leur destruction par un déluge d'eau, la main qui avait planté le jardin d'Eden le retira de la terre. Mais, lors du rétablissement final, quand il y aura "de nouveaux cieux et une nouvelle terre", il sera rétabli et plus glorieusement orné qu'au début. FC 522 2 Alors, ceux qui auront gardé les commandements de Dieu jouiront d'une vigueur immortelle sous les ombrages de l'arbre de vie; à travers l'éternité, les habitants des mondes immaculés admireront dans l'Eden restauré un modèle de l'oeuvre parfaite de la création divine, alors qu'elle était vierge encore de la souillure du péché, une image de ce que toute la terre serait devenue si l'homme avait collaboré au glorieux plan du Créateur.1 FC 522 3 Le vaste plan de la rédemption aura pour conséquence de réintégrer notre monde dans la faveur divine. Tout ce qui a été ruiné par le péché sera restauré. Non seulement l'homme sera racheté, mais avec lui notre terre, qui deviendra la demeure éternelle des élus. En vain, Satan aura lutté six mille ans pour en conserver la possession. Le but initial de Dieu sera atteint. "Les saints du Très-Haut recevront le royaume, et ils possèderont le royaume éternellement, aux siècles des siècles."2 FC 523 1 "La rédemption de ceux que Dieu s'est acquis." -- Le premier dessein de Dieu en créant la terre se trouve réalisé dans le fait qu'elle devient l'habitation éternelle des rachetés. "Les justes hériteront la terre, et y demeureront pour toujours." Il est venu le temps après lequel les saints hommes ont soupiré depuis que l'épée flamboyante a barré l'entrée du jardin d'Eden au premier couple -- le temps fixé pour "la rédemption de ceux que Dieu s'est acquis". La terre qui avait été confiée à l'homme comme son royaume, livrée par lui entre les mains de Satan et si longtemps dominée par ce puissant ennemi, a été reconquise grâce au vaste plan du salut.3 FC 523 2 Tout ce qui a été perdu par la faute du premier Adam sera rétabli par le second Adam. Le prophète Michée déclare: "Et toi, tour du troupeau, colline de la fille de Sion, à toi viendra, à toi arrivera l'ancienne domination." De son côté, Paul fait allusion à la future "rédemption de ceux que Dieu s'est acquis". FC 523 3 Dieu a créé la terre pour en faire la demeure d'êtres saints et heureux. Ce but sera atteint lorsque, renouvelée par la puissance divine et libérée du péché et de l'affliction, elle deviendra le séjour éternel des rachetés.4 FC 523 4 Adam réintégré dans le paradis originel -- Après qu'Adam eut été expulsé d'Eden, sa vie sur la terre fut abreuvée de tristesse. Chaque feuille fanée, chaque victime des sacrifices, chaque altération dans la nature naguère si belle, chaque imperfection morale lui rappelait son péché. Il avait éprouvé de cuisants remords à la vue des progrès et des débordements de l'iniquité. Ses avertissements s'étaient heurtés à des accusations et à d'amers reproches. Humblement, patiemment, durant près d'un millénaire, il avait supporté la conséquence de sa transgression. Sincèrement repentant de son péché, il s'était confié dans les mérites du Sauveur promis, et s'était endormi avec l'espérance de la résurrection. Grâce au Fils de Dieu, qui a racheté l'homme de son péché et de sa chute, et grâce à son oeuvre de propitiation, Adam peut maintenant réintégrer son premier domaine. FC 523 5 Emu et rayonnant de joie, il reconnaît les arbres qui faisaient autrefois ses délices, et dont il avait cueilli les fruits aux jours de son innocence et de sa félicité. Il voit les ceps qu'il a lui-même taillés et les fleurs qu'il aimait autrefois cultiver. La réalité de la scène le saisit; il retrouve l'Eden restauré plus beau encore qu'au jour où il en a été banni. Le Sauveur le conduit vers l'arbre de vie, cueille de son fruit glorieux, et l'invite à en manger. Regardant autour de lui, Adam voit réunie dans le Paradis de Dieu la multitude de ses enfants rachetés. Il dépose alors sa couronne éclatante aux pieds de son Rédempteur et se jette dans ses bras. Saisissant ensuite sa harpe d'or, il fait résonner les voûtes du ciel de ce chant: "Digne, digne, digne est l'agneau qui a été immolé, et qui est revenu à la vie!" La multitude se joint à son cantique, et tous, jetant leurs couronnes aux pieds du Rédempteur, se prosternent pour l'adorer. FC 524 1 Les anges qui ont pleuré à la chute d'Adam assistent à cette scène. Pleins de joie lorsque, au jour de sa résurrection, Jésus était monté au ciel ouvrant ainsi la porte de la tombe à tous ceux qui croiraient en lui, ils voient maintenant l'oeuvre de la rédemption consommée, et s'unissent au cantique de louange.5 FC 524 2 Des demeures préparées pour les pèlerins terrestres -- La crainte de matérialiser à l'excès l'héritage futur en a incité beaucoup à trop spiritualiser les vérités particulières qui nous invitent à fixer nos regards sur notre future demeure. Le Christ a promis à ses disciples qu'il s'en allait pour leur préparer une place dans la maison du Père. Ceux qui acceptent les enseignements de la Parole de Dieu ne seront pas laissés dans l'ignorance au sujet des demeures célestes. ... Le langage humain est incapable de décrire la récompense des justes. Ceux-là seuls qui la verront la connaîtront vraiment. Aucun esprit limité ne peut concevoir la gloire du paradis de Dieu. FC 524 3 Dans les Ecritures, l'héritage des élus est appelé "une patrie". Le divin Berger y conduit son troupeau aux sources des eaux vives. L'arbre de vie y donne son fruit chaque mois, et ses feuilles sont utilisées par les nations. Des ruisseaux intarissables d'une eau claire comme le cristal sont bordés d'arbres verdoyants qui jettent leur ombre sur les sentiers préparés pour les rachetés de l'Eternel. Là, d'immenses plaines s'arrondissent en collines gracieuses et les montagnes de Dieu dressent leurs cîmes altières. C'est dans ces vallées paisibles et le long de ces cours d'eau vive que le peuple de Dieu, longtemps étranger et voyageur, trouvera enfin un foyer.6 FC 525 1 Il y a des demeures pour les pèlerins que nous sommes; des robes de justice, des couronnes de gloire et des palmes de victoire. Tout ce qui nous a troublés dans la volonté de Dieu à l'égard du monde deviendra clair, ainsi que les choses difficiles à comprendre. Les mystères de la grâce nous seront dévoilés. Là où nos esprits bornés ne voyaient que confusion et promesses non réalisées, nous découvrirons une harmonie merveilleuse. Nous reconnaîtrons alors que c'est l'Amour infini qui a ordonné les épreuves les plus pénibles de notre existence. Lorsque nous prendrons conscience de la tendre sollicitude de celui qui fait tout concourir à notre bien, nous serons remplis d'une joie ineffable et glorieuse. ... FC 525 2 Nous approchons de la patrie céleste. Celui qui nous a aimés au point de mourir à notre place nous a préparé une cité. La nouvelle Jérusalem est notre hâvre de paix. Il n'y aura plus de tristesse dans la cité de Dieu, plus de cris de douleur, plus de chants funèbres sur nos espérances évanouies ou nos affections ensevelies. Bientôt les vêtements de servitude seront échangés contre l'habit de noce. Bientôt nous assisterons au couronnement de notre Roi. Ceux dont la vie aura été cachée avec le Christ en Dieu, qui auront combattu le bon combat de la foi, resplendiront de la gloire du Rédempteur dans le royaume de Dieu.7 FC 525 3 Les privilèges réservés aux rachetés -- Le ciel est un endroit délicieux. Je languis d'y être, afin de contempler mon Sauveur adorable qui donna sa vie pour moi, et d'être transformée à son image glorieuse. Oh! si le langage pouvait décrire la gloire du monde futur! J'ai soif de l'eau vive du fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu. FC 525 4 Le Seigneur m'a donné une vision des autres mondes. Des ailes me furent données, et un ange me conduisit dans un lieu brillant et glorieux. L'herbe était d'un vert vif, et les oiseaux chantaient une douce mélodie. Les habitants étaient de toutes statures: nobles, majestueux et beaux. Ils portaient l'empreinte de Jésus, et leurs visages exprimaient par une sainte joie la liberté et le bonheur qui régnaient dans ce lieu. Je demandai à l'un d'entre eux pourquoi ils étaient tellement plus beaux que ceux qui étaient sur la terre. Il me répondit: "Nous avons suivi strictement les commandements de Dieu, nous n'avons pas désobéi comme les habitants de la terre." Je suppliai l'ange qui m'accompagnait de me laisser là tant je redoutais de revenir dans ce monde de ténèbres. Il me répondit: "Tu dois retourner sur la terre, mais, si tu es fidèle, toi et les 144000, vous aurez le privilège de visiter tous les mondes et de contempler les oeuvres de Dieu."8 FC 526 1 La famille céleste et la famille terrestre enfin réunies -- Là, les rachetés "connaîtront comme ils ont été connus". L'amour et la sympathie que le Seigneur a implantés dans nos coeurs trouveront leur expression la plus légitime et la plus douce. Une pure communion avec des êtres saints; une vie sociale harmonieuse avec les anges et les bienheureux de tous les siècles, qui ont lavé et blanchi leurs robes dans le sang de l'agneau; des liens sacrés unissant "la famille" qui est "dans les cieux" à celle qui est "sur la terre" -- voilà ce qui constituera la félicité des rachetés.9 FC 526 2 Les rachetés n'auront d'autre loi que celle du ciel. Ils formeront une famille heureuse et unie; ils seront revêtus de louanges et d'actions de grâces. Alors retentiront les saintes mélodies des étoiles du matin et tous les fils de Dieu feront éclater leurs cris de joie, tandis que Dieu et le Christ proclameront ensemble: "Il n'y aura plus ni péché, ni mort."10 FC 526 3 Le spectacle de cette joie céleste [l'ascension du Christ] nous renvoie, à nous qui sommes sur la terre, l'écho de ces admirables paroles du Christ: "Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu." La famille du ciel et celle de la terre n'en font qu'une. C'est pour nous que le Seigneur est monté au ciel, et c'est pour nous qu'il vit. "C'est pour cela aussi qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur."11 FC 526 4 Une promesse différée, mais certaine -- Nous avons longtemps attendu le retour de notre Sauveur. Mais la promesse n'en est pas moins certaine. Bientôt nous entrerons dans le pays promis. Là, Jésus nous conduira sur les rives du fleuve d'eau vive jaillissant du trône de Dieu et il nous expliquera les épreuves mystérieuses qu'il a dû nous imposer sur terre pour perfectionner nos caractères. Là, dans une vision parfaite, nous admirerons les beautés de l'Eden restauré. Déposant aux pieds du Rédempteur les couronnes qu'il avait placées sur nos fronts et faisant vibrer nos harpes d'or, nous remplirons les cieux des louanges adressées à Celui qui est assis sur le trône.12 FC 527 1 Que tout ce qui est beau dans notre foyer terrestre évoque les rivières cristallines et les plaines verdoyantes, les arbres aux feuillages ondoyants et les fontaines vivifiantes, la cité lumineuse et les chanteurs vêtus de robes blanches -- ce monde de beauté qu'aucun artiste ne saurait dépeindre, qu'aucune langue ne saurait décrire. "Ce sont des choses que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment."13 ------------------------Chapitre 87 -- Scènes de la terre nouvelle FC 528 1 Visions de la gloire future -- Jésus à notre tête, nous quittâmes tous la cité céleste et descendîmes sur la terre, sur une grande et haute montagne; mais elle ne put supporter le poids de Jésus: elle se partagea en deux et il se forma une immense plaine. Levant alors nos regards, nous vîmes la grande cité aux douze fondements et aux douze portes: trois de chaque côté, et un ange à chacune d'elles. Nous nous écriâmes: "C'est la ville, la grande ville! Elle descend! Elle descend du ciel d'auprès de Dieu, sur la terre." Et elle se posa à l'endroit où nous étions. Nous avons pu admirer les magnificences qui se trouvaient à l'extérieur de la cité. J'y vis de superbes maisons, ayant l'apparence de l'argent, et qui étaient supportées par quatre colonnes enchâssées de perles du plus bel effet. C'est là que devaient habiter les saints. Dans chacune d'elles, il y avait une tablette d'or. Je vis un grand nombre de saints entrer dans ces maisons, enlever leurs couronnes étincelantes et les déposer sur cette étagère. Puis, ils s'en allaient dans les champs pour se livrer à quelque occupation. Mais leur travail n'avait aucun rapport avec celui que nous faisons aujourd'hui. Une lumière éclatante illuminait leur tête, et ils faisaient monter continuellement vers Dieu leurs louanges. FC 528 2 Je vis encore un champ rempli de toutes sortes de fleurs. J'en cueillis quelques-unes, et je m'écriai: "Elles ne se faneront jamais!" Je vis à côté un champ de hautes herbes, magnifiques. Elles étaient d'un vert vif, avec des reflets d'or et d'argent, et ondulaient fièrement à la gloire du Roi Jésus. Puis nous entrâmes dans un champ où se trouvaient toutes espèces d'animaux: le lion, l'agneau, le léopard et le loup. Ils vivaient ensemble en très bonne intelligence. Nous passâmes au milieu d'eux, et ils nous suivirent paisiblement. FC 529 1 Nous entrâmes dans une forêt, non comme les bois sombres qui existent aujourd'hui, mais lumineuse et splendide. Les branches des arbres se balançaient et nous nous écriâmes: "Nous habiterons en sécurité au désert, et nous dormirons dans les forêts."1 FC 529 2 Le royaume de Dieu, une école -- Croyez-vous que nous n'apprendrons rien dans le royaume des cieux? Nous n'avons pas la moindre idée des possibilités qui s'offriront à nous. En compagnie du Christ, nous cheminerons près des eaux vives. Il nous fera découvrir les beautés et la gloire de la nature. Il nous expliquera ce qu'il est pour nous et ce que nous sommes pour lui. Nous connaîtrons les vérités que nos limitations actuelles nous empêchent de percevoir.2 FC 529 3 La famille chrétienne doit être une école où les enfants reçoivent la formation requise leur permettant d'accéder à l'école supérieure des demeures de Dieu.3 FC 529 4 Le ciel est une école dont le champ d'études est l'univers, et le maître l'Etre infini. Une branche de cette école fut établie en Eden. Le plan de la rédemption une fois réalisé, l'éducation sera de nouveau reprise dans l'école d'Eden. ... FC 529 5 Entre l'école établie en Eden aux origines et celle de l'au-delà, il y a toute l'histoire de ce monde: la transgression et la souffrance de l'homme, le sacrifice divin et la victoire sur le péché et sur la mort. ... Placé de nouveau en la présence de Dieu, l'homme sera, comme autrefois, instruit par lui. "Mon peuple connaîtra mon nom; c'est pourquoi il saura, en ce jour, que c'est moi qui parle; me voici!"... FC 529 6 Lorsque le voile qui obscurcit notre vue sera écarté, et que nos yeux contempleront le monde de beauté dont le microscope nous donne une faible idée; lorsque nous verrons les merveilles des cieux que le télescope essaie aujourd'hui de sonder; lorsque la flétrissure du péché aura disparu, la terre entière apparaîtra dans la beauté du Seigneur, notre Dieu. Quel vaste domaine sera alors ouvert à notre étude!4 FC 529 7 La connaissance céleste sera révélée progressivement -- Les trésors inépuisables de l'univers seront proposés à l'étude des rachetés de Dieu. Des délices inexprimables attendent les enfants de la nouvelle terre auprès d'êtres qui n'ont jamais péché, et dont ils partageront la joie et la sagesse. Dégagés des entraves de la mortalité, ils seront emportés en un vol inlassable vers les mondes lointains qui ont frémi au spectacle des misères humaines et entonné des chants de joie chaque fois qu'ils apprenaient le salut d'un pécheur. Les élus participeront avec eux aux trésors de science et d'intelligence accumulés au cours des siècles par la contemplation des oeuvres de Dieu. Ils verront sans voiles les gloires de l'espace infini constellé de soleils et de systèmes planétaires, parcourant avec ordre leurs orbites autour du trône de la divinité. Tous les objets de la création, du plus petit au plus grand, porteront la signature du Créateur et manifesteront les richesses de sa puissance. FC 530 1 A mesure qu'ils se dérouleront, les siècles éternels apporteront avec eux des révélations toujours plus glorieuses de Dieu et de son Fils. Le progrès dans l'amour, la révérence et le bonheur ira de pair avec celui des connaissances. Plus les hommes apprendront à connaître Dieu, plus aussi grandira leur admiration de son caractère.5 FC 530 2 La vie sociale -- Nous connaîtrons alors "comme nous avons été connus". Les affections et les sympathies que Dieu a mises dans nos coeurs trouveront leur expression la plus profonde et la plus douce. La pure communion avec des êtres saints, la vie sociale harmonieuse avec les anges et les fidèles de tous les siècles, l'amitié sacrée qui unit la famille céleste à celle de la terre, tout cela fait partie de la vie dans l'au-delà.6 FC 530 3 Les occupations sur la terre nouvelle -- Dans la nouvelle terre les rachetés s'adonneront aux occupations et aux joies qui faisaient le bonheur d'Adam et Eve. Ce sera l'Eden retrouvé, une vie passée dans les jardins et dans les champs. "Ils bâtiront des maisons et les habiteront; ils planteront des vignes et en mangeront le fruit. Ils ne bâtiront pas des maisons pour qu'un autre les habite, ils ne planteront pas des vignes pour qu'un autre en mange le fruit; car les jours de mon peuple seront comme les jours des arbres, et mes élus jouiront de l'oeuvre de leurs mains."7 FC 531 1 Là, toutes les facultés s'épanouiront, tous les talents se développeront. Les plus grandes entreprises seront menées à bonne fin, les plus hautes aspirations atteintes, et les plus nobles ambitions réalisées. Et cependant, il y aura toujours de nouveaux sommets à gravir, de nouvelles merveilles à admirer, de nouvelles vérités à saisir, de nouveaux sujets pour solliciter les possibilités de notre être tout entier.8 FC 531 2 Au seuil du renouvellement de toutes choses -- Nous vivons dans la période la plus solennelle de l'histoire du monde. Certes, ce n'est jamais le moment de commettre le péché et il est toujours dangereux de s'obstiner dans la transgression, mais cela est particulièrement vrai à notre époque. Nous sommes maintenant au seuil du monde éternel; notre position à l'égard du temps et de l'éternité est plus solennelle que jamais. Que chacun sonde son coeur et sollicite les rayons lumineux du Soleil de justice qui dissiperont totalement les ténèbres spirituelles et nous purifieront de toute souillure.9 FC 531 3 Pour nous qui sommes sur le point d'assister à ces événements, combien la description des choses à venir doit nous paraître solennelle et digne d'un profond intérêt! Car ce sont les événements que les enfants de Dieu ont attendus, souhaités et demandés depuis que nos premiers parents furent chassés du jardin d'Eden. FC 531 4 Pèlerins sur cette terre, nous sommes encore dans les ténèbres et le tumulte des activités de ce monde; mais bientôt apparaîtra notre Sauveur qui nous apportera délivrance et repos. Contemplons par la foi cet avenir bienheureux, tel qu'il nous est dépeint de la main de Dieu.10 FC 531 5 Appel en faveur d'une préparation individuelle -- Je vous supplie de vous préparer pour la venue du Seigneur sur les nuées des cieux. Jour après jour, extirpez de vos coeurs l'amour du monde. Faites l'expérience de ce qu'est la communion avec le Christ. Préparez-vous pour le jugement, afin que lorsque le Sauveur reviendra pour être "admiré en tous ceux qui auront cru", vous soyez parmi ceux qui iront à sa rencontre. En ce jour-là, les rachetés resplendiront de la gloire du Père et du Fils. Les anges, avec leurs harpes d'or, accueilleront leur Roi accompagné de ses trophées: ceux qui ont été lavés et blanchis dans le sang de l'Agneau. Un chant de triomphe remplira le ciel. Le Christ a vaincu; il entre dans les parvis célestes, suivi de tous les rachetés, qui attesteront que ses souffrances et son sacrifice n'ont pas été vains.11