------------------------La vie sanctifiée VS 3 1 Chapitre 1--Théories vraies et fausses en contraste VS 9 1 Chapitre 2--Les principes de tempérance de Daniel VS 13 1 Chapitre 3--La maîtrise des appétits et des passions VS 18 1 Chapitre 4--La fournaise ardente VS 23 1 Chapitre 5--Daniel dans la fosse aux lions VS 25 1 Chapitre 6--Les prières de Daniel VS 29 1 Chapitre 7--Le caractère de Jean VS 33 1 Chapitre 8--Le ministère de Jean VS 38 1 Chapitre 9--Jean en exil VS 44 1 Chapitre 10--Le caractère chrétien VS 49 1 Chapitre 11--Le privilège du chrétien ------------------------Chapitre 1--Théories vraies et fausses en contraste VS 3 1 La sanctification qui nous estprésentée dans les Saintes Écritures a trait à l'être tout entier - l'esprit, l'âme, et le corps. C'est là la véritable notion de consécration totale. Ainsi Paul a prié pour que l'Église de Thessalonique puisse jouir de cette grande bénédiction. «Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! » (1 Thessaloniciens 5.23). VS 3 2 Il existe dans le monde religieux une théorie de la sanctification qui est fausse en soi et dangereuse par son influence. Dans plusieurs cas, ceux qui font profession de sanctification ne possèdent pas le véritable article. Leur sanctification consiste en paroles seulement et en culte de la volonté. Ceux qui cherchent réellement à former des caractères chrétiens ne se permettront jamais de penser qu'ils sont sans péché. Leurs vies peuvent être irréprochables, ils peuvent être de vivants représentants de la vérité qu'ils ont acceptée ; mais plus ils disciplineront leur pensée pour contempler le caractère du Christ et plus ils s'approcheront de Son caractère divin, plus clairement ils discerneront Sa perfection immaculée et plus profondément ils percevront leurs propres défauts. VS 3 3 Lorsque certaines personnes prétendent être sanctifiées, elles donnent ainsi l'évidence qu'elles sont loin d'être saintes. Elles n'aperçoivent pas leur propre faiblesse et leur dénuement. Elles croient refléter l'image du Christ parce qu'elles ne Le connaissent pas vraiment. Plus grande est la distance qui les sépare de leur Sauveur, plus justes elles s'imaginent à leurs propres yeux. VS 3 4 C'est en méditant sur la personne de Jésus, dans une attitude de repentance et d'humble confiance, Lui que nos péchés ont percé et que nos douleurs ont affligé, que nous pouvons apprendre à marcher sur Ses traces. En Le contemplant, nous sommes transformés à Sa ressemblance divine. Puis, lorsque cette oeuvre sera accomplie en nous, nous ne prétendrons plus posséder une quelconque justice personnelle mais nous exalterons Jésus-Christ tout en reposant nos âmes impuissantes sur Ses mérites. La Propre Justice Condamnée VS 3 5 Notre Sauveur a toujours condamné la propre justice. Il a enseigné aux disciples que la religion la plus noble est celle qui se manifeste d'une manière calme et effacée. Il les a avertis d'accomplir leurs oeuvres de charité avec discrétion, non pour l'apparence, ni pour être loués ou honorés des hommes, mais pour la gloire de Dieu, n'espérant de récompense que dans le monde à venir. S'ils devaient accomplir de bonnes actions pour être loués des hommes, aucune récompense ne leur serait accordée par leur Père céleste. VS 4 1 Le Christ a enseigné à Ses disciples de ne pas prier dans le but d'être entendus des hommes. « Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » (Matthieu 6.6). De telles expressions provenant des lèvres du Christ montrent qu'Il n'approuvait pas ce genre de piété si répandu chez les pharisiens. Ses enseignements donnés sur la montagne montrent que les oeuvres de bienfaisance prennent une forme noble et que les actes de culte religieux exhalent un plus précieux parfum lorsqu'ils sont accomplis sans prétention, dans la repentance et l'humilité. C'est la pureté du mobile qui sanctifie l'action. VS 4 2 La véritable sanctification consiste à se conformer totalement à la volonté de Dieu. Les pensées et les sentiments rebelles sont vaincus et la voix de Jésus fait naître une vie nouvelle qui pénètre l'être tout entier. Ceux qui sont réellement sanctifiés ne prendront pas leur propre opinion comme norme du bien et du mal. Ils ne seront pas bigots ou propres justes ; mais ils se tiendront sur leurs gardes, craignant toujours qu'une promesse leur ayant été donnée, ils n'arrivent pas à se conformer aux conditions fondamentales qui régissent les promesses. Substitution De La Raison Par Le Sentiment VS 4 3 Beaucoup de ceux qui professent être saints ignorent tout de l'oeuvre de la grâce sur le coeur. Lorsque mis à l'épreuve, ils sont trouvés semblables au pharisien propre juste. Ils n'acceptent pas d'être contredits. Ils écartent la raison et le jugement pour ne dépendre que de leurs sentiments, basant leur prétendue sanctification sur desoe émotions vécues à un certain moment. Ils sont entêtés et tenaces dans leur prétendue sainteté, multipliant les paroles mais ne donnant aucune évidence du précieux fruit. Les personnes qui professent ainsi être sanctifiées trompent non seulement leur âme par leurs prétentions mais exercent également une influence propre à égarer ceux qui désirent sincèrement se conformer à la volonté de Dieu. On peut les entendre répéter continuellement ces mots : « C'est Dieu qui me dirige ! Dieu m'enseigne ! Je vis sans péché ! » Beaucoup de ceux qui entrent en contact avec cet esprit font face à quelque chose de caché, de mystérieux qu'ils ne peuvent pas comprendre. Or, c'est justement là ce qui les distingue du Christ, le seul vrai modèle. VS 4 4 La véritable sanctification ne consiste pas en émotions fortes. C'est ici que plusieurs tombent dans l'erreur. Ils prennent leurs sentiments pour critère. S'ils ressentent de la joie ou de l'exaltation, ils se disent sanctifiés. Les sentiments heureux ou l'absence de joie ne sont pas une évidence que la personne est ou n'est pas sanctifiée. La sanctification instantanée n'existe pas. La véritable sanctification est une oeuvre quotidienne qui doit se poursuivre aussi longtemps que durera la vie. Ceux qui luttent avec les tentations quotidiennes, triomphant de leurs propres tendances pécheresses et cherchant à acquérir la sainteté du coeur et de la vie, ne Théories vraies et fausses en contraste présentent aucune prétention vaniteuse de sainteté. Ils ont faim et soif de justice. Le péché leur apparaît d'un caractère excessivement grave. VS 5 1 Il y a ceux qui, tout en se disant sanctifiés, professent croire en la vérité, comme leurs frères, et il peut être difficile de faire la distinction entre eux ; mais la différence existe néanmoins. Le témoignage de ceux qui prétendent posséder une expérience aussi exaltée amènera le doux Esprit du Christ à se retirer d'une réunion et laissera une influence glaciale sur ceux qui sont présents, alors que s'ils vivaient réellement sans péché, leur présence même attirerait les anges dans leur assemblée et leurs paroles seraient réellement comme « des pommes d'or sur des ciselures d'argent» (Proverbes 25.11). Le Temps D'Épreuve VS 5 2 Pendant l'été, en regardant au loin les arbres de la forêt, tous revêtus d'un beau manteau de verdure, il se peut que nous ne soyons pas capables de distinguer les conifères des autres arbres. Mais alors que l'hiver approche et que le roi du gel les embrasse de son étreinte glaciale, dépouillant les autres arbres de leur magnifique feuillage, ils deviennent facilement visibles. Il en sera de même pour tous ceux qui marchent avec humilité, ne se confiant pas en leurs propres forces, mais s'accrochant tout tremblants à la main du Christ. Alors que ceux qui sont si sûrs d'eux et si confiants en leur propre perfection de caractère perdent leur prétendue robe de justice face aux tempêtes de l'épreuve, les véritables justes, ceux qui aiment sincèrement Dieu et Le craignent, portent la robe de la justice du Christ aussi bien dans l'adversité que dans la prospérité. VS 5 3 Le renoncement, le sacrifice de soi, la bienfaisance, la bonté, l'amour, la patience, le courage et la confiance chrétienne sont les fruits quotidiens portés par ceux qui sont réellement en communion avec Dieu. Leurs actes peuvent ne pas être connus publiquement mais ils luttent quotidiennement contre le mal et remportent de précieuses victoires sur la tentation et le péché. Des voeux solennels sont renouvelés et tenus grâce à la force acquise par une vie de prière sincère et une vigilance constante. L'enthousiaste ardent ne discerne pas les combats de ces ouvriers silencieux ; mais l'oeil de Celui qui lit les secrets du coeur remarque et considère avec approbation chaque effort déployé avec humilité et simplicité. Le temps d'épreuve permettra de révéler l'or pur de l'amour et de la foi dans le caractère. C'est lorsque les épreuves et les causes de perplexité assaillent l'Église que se développent le ferme zèle et la tendre affection des vrais disciples du Christ. VS 5 4 Nous nous sentons tristes de voir des chrétiens de profession être ainsi égarés par cette théorie fausse et ensorcelante qu'ils sont parfaits, car il devient ensuite tellement difficile de les détromper et de les ramener dans le droit sentier. Ils ont cherché à se donner une apparence belle et agréable, mais la parure intérieure, l'humilité et la simplicité du Christ leur font défaut. Le temps d'épreuve viendra sur tous et les espoirs de plusieurs de ceux qui se seront crus en sécurité depuis des années seront perçus comme étant sans fondement. Lorsqu'ils seront placés dans de nouvelles situations et sous diverses circonstances, certains de ceux qui semblaient être des colonnes dans la maison de Dieu révéleront n'être que du bois pourri sous la peinture et le vernis. Mais ceux qui ont le coeur humble, ceux qui ont quotidiennement senti l'importance de river leur âme au Rocher éternel resteront inébranlables au milieu des tempêtes de l'épreuve parce qu'ils ne se seront pas confiés en eux-mêmes. «Néanmoins, le solide fondement de Dieu reste debout, avec ces paroles qui lui servent de sceau : Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent. » (2 Timothée 2.19). Il Est Normal De Porter Du Fruit VS 6 1 Ceux qui se donnent du mal pour attirer l'attention sur leurs bonnes oeuvres, parlant constamment de leur vie sans péché et s'efforçant de faire étalage de leurs progrès spirituels, ne font ainsi que tromper leurs propres âmes. Un homme en santé, capable de vaquer à ses occupations courantes et qui se rend à son travail jour après jour, l'esprit heureux et jouissant d'une bonne circulation sanguine, ne cherche pas à attirer l'attention de tous ceux qu'il rencontre sur son bien-être corporel. La santé et la vigueur sont les conditions naturelles de sa vie et il est à peine conscient de jouir d'un tel bienfait. VS 6 2 Il en est ainsi de l'homme véritablement juste. Il est inconscient de sa bonté et de sa piété. Le principe religieux est devenu la source de sa vie et de sa conduite, et il est aussi naturel pour lui de porter les fruits de l'Esprit que pour le figuier de porter des figues ou pour le rosier de produire des roses. Sa nature est si totalement imprégnée d'amour pour Dieu et son prochain qu'il fait les oeuvres du Christ d'un coeur bien disposé. VS 6 3 Tous ceux qui pénètrent dans sa sphère d'influence perçoivent la beauté et le parfum de sa vie chrétienne alors qu'il en est lui-même inconscient, tout ceci étant en harmonie avec ses habitudes et ses inclinations. Il prie pour obtenir la lumière divine et il aime marcher dans cette lumière. Faire la volonté de son Père céleste constitue son pain et son eau. Sa vie est cachée avec le Christ en Dieu ; cependant, il ne s'en vante pas et ne semble même pas en être conscient. Il plaît à Dieu de voir ces gens humbles et simples suivre de près les traces du Maître. Les anges sont attirés vers eux et ils aiment s'attarder sur leur sentier. Ils peuvent être considérés comme indignes de leur attention par ceux qui se vantent de leurs accomplissements et qui aiment faire connaître leurs bonnes oeuvres, mais les anges célestes se penchent sur eux avec amour et les entourent d'un mur de feu. Pourquoi Le Christ A-T-Il Été Rejeté? VS 6 4 Notre Sauveur était la lumière du monde, mais le monde ne L'a pas connu. Il s'employait constamment à des oeuvres de miséricorde, répandant la lumière sur le sentier de tous ; pourtant, Il n'a pas demandé à ceux qu'Il côtoyait de contempler Ses vertus incomparables, Son renoncement, Son esprit de sacrifice et Sa bienveillance. Les Juifs n'avaient pas d'admiration pour ce genre de vie. Ils considéraient Sa religion comme sans valeur parce qu'elle n'était pas en accord avec leur norme de piété. Ils jugeaient que le Christ était irréligieux de pensée et de caractère ; car leur religion consistait à bien paraître, à prier publiquement et à accomplir des oeuvres charitables dans le but d'être vus. Ils donnaient de la publicité à leurs bonnes actions, comme le font ceux qui se disent sanctifiés. Ils voulaient que tous comprennent qu'ils étaient sans péché. Mais la vie entière du Christ était en contraste frappant avec leur vie. Il ne recherchait ni le gain, ni les honneurs. Ses merveilleuses guérisons étaient accomplies de la manière la plus discrète possible, même s'Il ne pouvait réfréner l'enthousiasme de ceux qui avaient reçu de si grandes bénédictions. L'humilité et la simplicité caractérisaient Sa vie. Et c'est à cause de Son comportement humble et de Ses manières non prétentieuses contrastant de façon si flagrante avec leurs manières que les pharisiens ne voulaient pas L'accepter. L'humilité, Un Fruit De L'esprit VS 7 1 La grâce de l'humilité est le fruit le plus précieux de la sanctification. Quand cette grâce occupe la première place dans l'âme, le caractère est modelé par son influence. Elle donne lieu à une dépendance constante de Dieu et à une soumission de notre volonté à la Sienne. L'intelligence s'empare de chaque vérité divine et la volonté se soumet devant chaque précepte divin, sans douter ni maugréer. La véritable humilité adoucit et soumet le coeur et elle donne à l'esprit la réceptivité requise pour y graver la parole. Elle amène toute pensée captive à l'obéissance de Jésus-Christ. Elle ouvre le coeur à la parole de Dieu, comme ce fut le cas pour Lydie. Elle nous place avec Marie aux pieds de Jésus, pour apprendre de Lui. « Il conduit les humbles dans la justice, Il enseigne aux humbles sa voie. » (Psaumes 25.9). VS 7 2 Le langage des humbles ne laisse jamais une impression de vantardise. À l'exemple du jeune Samuel, ils prient : « Parle, Seigneur, car ton serviteur écoute » (1 Samuel 3.9). Lorsque Josué fut élevé à la position la plus prestigieuse, celle de commandant d'Israël, il lança un défi à tous les ennemis de Dieu. Son coeur était rempli du noble aspect de sa grande mission. Cependant, ayant reçu un message venant du ciel, il prit la position d'un petit enfant qui doit être dirigé. Sa réponse fut : « Qu'est-ce que mon Seigneur dit à son serviteur ? » (Josué 5.14). De même, les premières paroles de Paul après que le Christ se fut révélé à lui furent : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » (Actes 9.6). VS 7 3 S'humilier pour apprendre du Christ est l'un des fruits les plus marquants de l'Esprit. C'est une grâce venant du Saint-Esprit en tant que dispensateur de la sanctification qui permet à celui qui la possède de contrôler un tempérament vif et impétueux à tout moment. Lorsque la grâce de l'humilité sera appréciée par ceux qui sont naturellement amers ou impatients de caractère, ils déploieront les efforts les plus sincères pour surmonter leur mauvaise disposition. Ils apprendront jour après jour à se maîtriser, jusqu'à ce que tout ce qui est détestable et contraire à l'image de Jésus soit vaincu. Ils deviendront semblables au Modèle divin, jusqu'à ce qu'ils arrivent à obéir à l'injonction divine : «Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère. » (Jacques 1.19). VS 7 4 Lorsqu'un homme professe être sanctifié et que ses paroles et ses oeuvres donnent encore l'impression de ressembler à une source corrompue déversant ses eaux amères, nous pouvons sans nous tromper dire que cet homme se leurre. Il a besoin d'apprendre l'alphabet même de ce que constitue la vie chrétienne. Certains de ceux qui se prétendent serviteurs du Christ ont depuis si longtemps pris plaisir à manquer d'amabilité qu'ils semblent apprécier cet élément non sanctifié et se réjouissent de prononcer des paroles qui déplaisent et irritent. Ces hommes doivent d'abord être convertis pour que le Christ les reconnaisse comme Ses enfants. VS 8 1 L'humilité est la parure intérieure que Dieu estime d'une grande valeur. L'apôtre en parle comme étant plus excellente et plus précieuse que l'or, les perles ou les habits coûteux. Alors que la parure extérieure ne fait qu'embellir le corps mortel, l'ornement de l'humilité pare l'âme et relie l'homme fini au Dieu infini. C'est Dieu Lui-même qui l'a choisi. Celui qui a revêtu les cieux d'orbites lumineuses a, par le même Esprit, promis qu'Il « embellira les humbles avec le salut" (Psaumes 149.4). Les anges du ciel enregistreront comme possédant la plus belle parure ceux qui se seront revêtus du Seigneur Jésus-Christ et marcheront avec Lui dans l'humilité et la simplicité d'esprit. VS 8 2 Le chrétien a de hauts sommets à atteindre. Il peut constamment progresser vers de plus grands objectifs. Jean possédait une conception élevée du privilège du chrétien. Il dit : «Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! » (1 Jean 3.1). Il n'est pas possible à l'humanité de s'élever à une plus haute dignité que celle qui est ici suggérée. À l'homme est accordé le privilège de devenir héritier de Dieu et cohéritier avec le Christ. À ceux qui ont été ainsi élevés sont dévoilées les richesses insondables du Christ, mille fois supérieures à toutes les richesses du inonde. Par les mérites de Jésus-Christ, l'homme fini est alors élevé en communion avec Dieu et avec Son Fils bien-aimé. ------------------------Chapitre 2--Les principes de tempérance de Daniel VS 9 1 Le prophète Daniel fut un personnage illustre. Il fut un brillant exemple de ce que les hommes peuvent devenir en s'unissant au Dieu de µ[toute] sagesse. Un bref compte-rendu de la vie de ce saint homme de Dieu nous a été laissé par écrit afin d'encourager ceux qui seraient par la suite appelés à endurer épreuves et tentations. VS 9 2 Lorsque le peuple d'Israël, leur roi, les nobles et les prêtres furent emmenés en captivité, quatre d'entre eux furent choisis pour servir à la cour du roi de Babylone. L'un de ceux-là était Daniel qui tout jeune déjà laissait entrevoir le potentiel remarquable qui se développerait plus tard en lui. Ces jeunes étaient tous de sang royal et ils sont décrits comme « de jeunes garçons sans défaut corporel, doués de sagesse, d'intelligence et d'instruction, capables de servir... » (Daniel 1.4). Percevant les talents supérieurs de ces jeunes captifs, le roi Nebucadnetsar décida de les préparer à occuper d'importants postes dans son royaume. Afin qu'ils puissent être pleinement qualifiés pour vivre à la cour, ils devaient, selon la coutume orientale, étudier la langue des Chaldéens et se soumettre pendant trois années à un cours complet µ[en matière] de discipline physique et intellectuelle. VS 9 3 Les jeunes de cette école de formation étaient non seulement admis au palais royal, mais il était prévu qu'ils mangent les aliments et qu'ils boivent le vin provenant de la table du roi. En agissant ainsi, le roi considérait non seulement qu'il leur accordait un grand honneur mais qu'il leur assurait le meilleur développement physique et mental qui puisse être atteint. Face Au Test VS 9 4 Il y avait, parmi les viandes offertes au roi, de la chair de porc et d'autres viandes déclarées impures par la loi de Moïse qui défendait formellement aux Hébreux d'en manger. Daniel dut ici affronter une épreuve sévère. Devait-il se conformer à l'enseignement de ses pères concernant les aliments et les boissons, offenser le roi et probablement perdre non seulement sa position mais aussi sa vie ? Ou devait-il rejeter le commandement du Seigneur et conserver la faveur du roi, s'assurant ainsi de grands avantages intellectuels et les plus flatteuses perspectives mondaines ? VS 9 5 Daniel n'hésita pas longtemps. Il décida de demeurer ferme dans son intégrité, peu importe quel en serait le résultat. « Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi et par le vin dont le roi buvait » (Daniel 1.8). Ni Bigot Ni Étroit D'esprit VS 10 1 Beaucoup parmi ceux qui se disent aujourd'hui chrétiens affirmeraient sans doute que Daniel était trop pointilleux et le qualifieraient d'étroit d'esprit et de bigot. Ils considèrent la question du manger et du boire comme trop peu importante pour exiger une telle prise de position, une position impliquant la perte probable de tout avantage temporel. Mais ceux qui raisonnent ainsi découvriront au jour du jugement qu'ils se sont détournés des exigences mêmes de Dieu pour établir leur propre opinion comme norme du bien et du mal. Ils découvriront que ce qui leur semblait sans importance n'était pas considéré comme tel par Dieu. Ses exigences devraient faire l'objet d'une obéissance sacrée. Ceux qui acceptent et obéissent à l'un de Ses préceptes par simple convenance alors qu'ils en rejettent un autre parce que son observation requiert un sacrifice abaissent la norme de justice et en conduisent d'autres, par leur exemple, à considérer avec légèreté la sainte loi de Dieu. En toutes choses, notre règle doit être : « Ainsi dit le Seigneur ». Un Caractère Irréprochable VS 10 2 Daniel fut soumis aux plus sévères tentations qui peuvent assaillir les jeunes d'aujourd'hui ; il resta pourtant fidèle à l'instruction religieuse reçue dans son enfance. Il était entouré d'influences calculées pour soumettre ceux qui hésitent entre le principe et l'inclination ; cependant la Parole de Dieu le présente comme ayant été d'un caractère irréprochable. Daniel n'osait pas se fier à sa propre force morale. La prière était pour lui une nécessité. Il faisait de Dieu sa force et la crainte de Dieu était continuellement devant lui dans toutes ses affaires quotidiennes. VS 10 3 Daniel possédait la grâce d'une véritable humilité. Il était honnête, ferme et noble. Il cherchait à vivre en paix avec tous, tout en étant aussi inflexible que le cèdre majestueux chaque fois qu'un principe était en cause. Dans tout ce qui n'entrait pas en conflit avec son allégeance à Dieu, il était respectueux et obéissant envers ceux qui avaient autorité sur lui ; mais il possédait un sentiment si élevé des exigences divines que celles des dirigeants terrestres passaient en second. Il ne se laisserait pas dévier du devoir pour aucune considération égoïste. VS 10 4 Le caractère de Daniel est présenté au monde comme un exemple frappant de ce que la grâce de Dieu peut faire avec des hommes déchus par nature et corrompus par le péché. Le récit de sa vie noble et désintéressée est un encouragement pour nous, simples humains. Nous pouvons y puiser la force de résister noblement à la tentation et, avec la grâce de l'humilité, de prendre fermement position en faveur du bien face à l'épreuve la plus sévère. Les principes de tempérance de Daniel L'approbation De Dieu Plus Précieuse Que La Vie VS 11 1 Daniel aurait pu trouver une excuse plausible pour s'écarter de ses strictes habitudes de tempérance ; mais l'approbation divine lui était plus chère que la faveur du plus puissant empire terrestre, plus précieuse que la vie même. Ayant par son comportement courtois obtenu la faveur de Melzar, l'officier responsable des jeunes Hébreux, Daniel fit cette requête de ne pas avoir à manger la nourriture du roi ou à boire son vin. En se conformant à cette requête, Melzar craignit d'encourir le déplaisir du roi et de mettre en danger sa propre vie. Comme beaucoup de nos contemporains, il pensait qu'un régime abstinent rendrait ces jeunes pâles et maladifs dans leur physionomie, et déficients en force musculaire, alors que les riches aliments de la table du roi leur donneraient un beau teint rosé et serait bénéfique à leur activité mentale et physique. VS 11 2 Daniel demanda que la question soit résolue par un test de dix jours, brève période pendant laquelle les jeunes Hébreux auraient la permission de prendre de simples aliments, tandis que leurs compagnons se nourriraient des mets délicats venant de la table du roi. La requête fut finalement accordée et Daniel se sentit sûr d'avoir gagné son point. Même s'il n'était encore qu'un jeune homme, il avait déjà constaté l'effet nocif du vin et d'une vie de plaisir sur la santé mentale et physique. À La Défense De Son Serviteur VS 11 3 À la fin des dix jours, le résultat fut totalement contraire à ce que s'attendait Melzar. Ceux qui avaient été tempérants dans leurs habitudes démontraient une supériorité marquée sur leurs compagnons indulgents dans leur appétit et ce, tant au niveau de l'apparence personnelle que de l'activité physique et de la vigueur mentale. Comme résultat du test, Daniel et ses compagnons reçurent la permission de continuer leur simple régime pendant toute la durée de leur formation comme administrateurs du royaume. VS 11 4 Le Seigneur considéra avec approbation la fermeté et le renoncement de ces jeunes Hébreux et Sa bénédiction les accompagna. Il «accorda à ces quatre jeunes gens de la science, de l'intelligence dans toutes les lettres, et de la sagesse ; et Daniel expliquait toutes les visions et tous les songes » (Daniel 1.17). À l'expiration de ces trois années d'éducation, lorsque le roi procéda à l'examen de leurs capacités et de leur progrès, « il ne s'en trouva aucun comme Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria. Ils furent donc admis au service du roi. Sur tous les sujets qui réclamaient de la sagesse et de l'intelligence et sur lesquels le roi les interrogeait, il les trouva dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues qui étaient dans tout son royaume » (Daniel 1.20). La Maîtrise De Soi : Une Condition De Sanctification VS 12 1 La vie de Daniel est une illustration inspirée de ce que constitue un caractère sanctifié. Elle représente une leçon pour tous et spécialement pour les jeunes. Une stricte conformité aux exigences de Dieu est bénéfique à la santé du corps et de l'esprit. Il est nécessaire, afin d'atteindre le plus haut niveau moral et intellectuel, de chercher en Dieu la sagesse et la force, tout en observant une stricte tempérance dans toutes nos habitudes de vie. Nous avons dans l'expérience de Daniel et de ses compagnons un exemple de triomphe du principe sur la tentation de se livrer à ses appétits. Elle nous montre que les jeunes gens peuvent, par pur principe religieux, triompher des convoitises de la chair et rester fidèles aux exigences de Dieu, même au prix d'un grand sacrifice. VS 12 2 Que serait-il arrivé si Daniel et ses compagnons avaient opté pour un compromis face à ces officiers païens et avaient cédé à la pression du moment en mangeant et en buvant à la manière des Babyloniens ? Ce seul écart du principe aurait affaibli leur notion du bien et leur horreur du mal. L'indulgence de l'appétit aurait impliqué le sacrifice de la vigueur physique, de la clarté d'esprit et de la puissance spirituelle. Un mauvais pas en aurait probablement amené d'autres, jusqu'à ce que leur relation avec le ciel ayant été rompue, ils soient emportés par la tentation. VS 12 3 Dieu a dit : « J'honorerai ceux qui m'honorent » (1 Samuel 2.30). Alors que Daniel s'accrochait à son Dieu avec une confiance inébranlable, l'Esprit de prophétie vint sur lui. Tout en s'instruisant de l'homme sur les devoirs de la cour, il apprenait de Dieu à comprendre les mystères des époques futures et à présenter aux générations à venir, par le moyen d'images et de comparaisons, les choses merveilleuses qui surviendraient dans les derniers jours. ------------------------Chapitre 3--La maîtrise des appétits et des passions VS 13 1 « Abstenez-vous des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme. » Ainsi parle l'apôtre Pierre (1 Pierre 2.11). Plusieurs considèrent ce texte comme étant un avertissement contre la licence seulement, mais il possède une signification plus large. Il interdit toute satisfaction des appétits et des passions pouvant nuire à la santé. Que toute personne se disant spirituelle évite de considérer avec indifférence la santé du corps et de se bercer de l'illusion que l'intempérance n'est pas un péché et n'affectera pas sa spiritualité ! Il existe un lien étroit entre la nature physique et la nature morale. N'importe quelle habitude qui ne favorise pas l'amélioration de la santé avilit les facultés les plus élevées et les plus nobles. De mauvaises habitudes dans le manger et de boire conduisent à des erreurs dans la pensée et l'action. L'indulgence à l'égard de l'appétit fortifie les tendances animales, leur permettant de dominer sur les pouvoirs mentaux et spirituels. VS 13 2 Il est impossible de jouir des bénédictions de la sanctification tout en étant égoïste et glouton. Beaucoup de gens gémissent sous le fardeau des infirmités à cause de mauvaises habitudes de manger et de boire qui contreviennent aux lois de la vie et de la santé. Ils affaiblissent leurs organes digestifs en laissant libre cours à un appétit perverti. La capacité de la constitution humaine de résister aux abus est merveilleuse, mais persister dans la mauvaise habitude de manger et de boire avec excès affaiblira chaque fonction du corps. Nous voyons, même parmi ceux qui se prétendent chrétiens, que l'oeuvre de la nature est paralysée et que leurs pouvoirs physiques, mentaux et spirituels sont diminués par la satisfaction de leur appétit perverti et de leurs passions. Que ces personnes faibles considèrent ce qu'elles auraient pu être si elles avaient vécu de manière tempérante et avaient travaillé en faveur de leur santé au lieu d'en abuser ! Ce N'est Pas Une Chose Impossible VS 13 3 Lorsque Paul a écrit : «Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers" (1 Thessaloniciens 5.23), il n'exhortait pas ses frères à viser un niveau impossible à atteindre ; il ne priait pas afin de pouvoir obtenir des bénédictions contraires à la volonté de Dieu. Il savait que tous ceux qui seront prêts à rencontrer le Christ avec la paix dans le coeur devront posséder un caractère pur et saint. «Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l'aventure ; je frappe, non pas comme battant l'air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres » (1 Corinthiens 9.25-27). «Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu » (1 Corinthiens 6.1920). Une Offrande Sans Défaut VS 14 1 De nouveau l'apôtre écrit aux croyants : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable » (Romains 12.1). Des instructions spécifiques furent données à l'ancien Israël qu'aucun animal imparfait ou malade ne devait être présenté en offrande à Dieu. Seuls les plus parfaits devaient être choisis dans ce but. Le Seigneur, par l'intermédiaire du prophète Malachie, réprimanda sévèrement Son peuple de s'être écarté de ces instructions. VS 14 2 « Un fils honore son père, et un serviteur son maître. Si je suis père, où est l'honneur qui m'est dû ? Si je suis maître, où est la crainte qu'on a de moi ? dit l'Éternel des armées à vous, sacrificateurs, qui méprisez mon nom. Vous offrez sur mon autel des aliments impurs, et vous dites : En quoi t'avons-nous profané ? C'est en disant : La table de l'Éternel est méprisable ! Quand vous offrez en sacrifice une bête aveugle, n'est-ce pas mal ? Quand vous en offrez une boiteuse ou infirme, n'est-ce pas mal ? Offre-la donc à ton gouverneur ! Te recevra-t-il bien, te fera-t-il bon accueil ? dit l'Éternel des armées... Et cependant vous amenez ce qui est dérobé, boiteux ou infirme, et ce sont les offrandes que vous faites ! Puis-je les agréer de vos mains ? dit l'Éternel. » (Malachie 1.6-13) VS 14 3 Même si elles sont adressées à l'ancien Israël, ces paroles contiennent aujourd'hui une leçon pour le peuple de Dieu. Quand l'apôtre demande à ses frères de présenter leurs corps en « sacrifice vivant, saint et acceptable à Dieu », il pose les principes de la véritable sanctification. Ce n'est pas simplement une théorie, une émotion ou une forme d'expression, mais un principe vivant, actif, pénétrant la vie de tous les jours. Il requiert que nos habitudes de manger, de boire, de nous habiller soient de nature à préserver la santé physique, mentale et morale, afin que nous puissions présenter au Seigneur nos corps, non pas en offrande corrompue par de mauvaises habitudes, mais en « sacrifice vivant, saint et acceptable à Dieu ». Stimulants Et Narcotiques VS 14 4 L'exhortation de Pierre de s'abstenir des convoitises charnelles est un avertissement très direct et très fort contre l'utilisation de stimulants et narcotiques tels le thé, le café, le tabac, l'alcool et la morphine. Ces plaisirs peuvent très bien se classer parmi les convoitises qui exercent une influence pernicieuse sur le caractère moral. Plus tôt ces habitudes seront VS 14 5 La maîtrise dès appétits et des passions formées, plus fermement elles saisiront leur victime pour en faire l'esclave de leurs convoitises, et plus certainement elles abaisseront le niveau de spiritualité. VS 15 1 L'enseignement biblique ne fera que peu d'impression sur ceux dont les facultés sont engourdies par la satisfaction égoïste. Des milliers sacrifieront non seulement la santé et la vie, mais aussi leur espérance céleste plutôt que de lutter contre leurs propres appétits pervertis. Une dame qui se disait depuis plusieurs années sanctifiée fit cette déclaration que si elle devait abandonner sa pipe ou le ciel, elle dirait : « Adieu, ciel ; je ne peux pas vaincre mon amour pour la pipe. » Cette idole avait été enchâssée dans son âme, ne laissant qu'une place subordonnée à Jésus. Pourtant cette femme prétendait appartenir entièrement au Seigneur ! Des Convoitises Qui Font La Guerre À L'âme VS 15 2 Où qu'ils soient, ceux qui sont réellement sanctifiés élèveront le niveau moral en préservant de bonnes habitudes physiques et, comme Daniel, présenteront aux autres un exemple de tempérance et de renoncement à soi. Tout appétit perverti devient une convoitise qui nous fait la guerre. Tout ce qui entre en conflit avec les lois de la nature crée une condition maladive dans l'âme. L'indulgence de l'appétit produit un estomac dyspeptique, un foie engourdi, un cerveau obscurci, et pervertit ainsi le tempérament et l'esprit de l'homme. Ces facultés affaiblies sont ensuite offertes au même Dieu qui refusait d'accepter les victimes pour le sacrifice à moins qu'elles ne soient sans défaut ! Il est de notre devoir d'amener nos appétits et nos habitudes de vie en conformité avec les lois de la nature. Si les corps offerts sur l'autel du Christ étaient examinés et scrutés avec autant d'attention que l'étaient les sacrifices juifs, qui serait accepté ? VS 15 3 Combien les chrétiens devraient prendre soin de régler leurs habitudes afin de pouvoir préserver la pleine vigueur de chaque faculté employée au service du Christ ! Si nous voulons être sanctifiés de corps, d'âme et d'esprit, nous devons vivre en conformité avec la loi divine. Le coeur ne peut préserver sa consécration à Dieu alors que les appétits et les passions ont libre cours aux dépens de la santé et de la vie. Ceux qui violent les lois qui régissent la santé doivent en souffrir la punition. Ils ont tellement limité leurs capacités en toutes choses qu'ils ne peuvent plus correctement s'acquitter de leurs devoirs envers leur prochain et ils échouent complètement dans leur réponse aux exigences de Dieu. VS 15 4 Lorsque le clergé écossais demanda à Lord PALMERSON, premier ministre d'Angleterre, de désigner un jour de jeûne et de prière afin d'éviter le choléra, il répliqua à cet effet : « Nettoyez vos rues et vos maisons, faites la promotion de l'hygiène et de la santé chez les pauvres et voyez à ce qu' ils soient abondamment pourvus de bonne nourriture et de vêtements, qu'ils emploient de manière générale de bonnes mesures sanitaires, et vous n'aurez pas besoin de jeûner et de prier. Le Seigneur n'écoutera pas non plus vos prières tant que Ses moyens de prévention ne seront pas suivis. » VS 15 5 Paul dit : «Purifions-nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu » (2 Corinthiens 7.1). Afin de nous encourager, il nous présente la liberté dont bénéficieront ceux qui seront véritablement sanctifiés : « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui ne marchent pas selon la chair, mais selon l'Esprit » (Romains 8.1). Il exhorte ainsi les Galates : « Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair" (Galates 5.16). Il identifie de plus certaines formes de convoitise charnelle : « L'idolâtrie,... l'ivrognerie,... et les choses semblables » (Galates 5.20-21). Et, après avoir mentionné les fruits de l'Esprit, parmi lesquels la tempérance, il ajoute : «Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs » (Galates 5.24). Le Tabac VS 16 1 Jacques nous dit que la sagesse d'en haut est « premièrement pure » (Jacques 3.17). S'il avait vu ses frères utilisant du tabac, n'aurait-il pas dénoncé cette habitude comme « terrestre, charnelle, diabolique » (Jacques 3.15) ? En cet âge éclairé du christianisme, il arrive trop souvent que les lèvres qui prononcent le précieux nom du Christ soient souillées par le jus de tabac et l'haleine polluée par son odeur. Assurément l'âme qui peut jouir d'une telle impureté doit être, elle aussi, souillée. Tandis que je voyais des hommes prétendre bénéficier de la bénédiction d'une sanctification parfaite tout en étant esclaves du tabac et polluant tout autour d'eux, je me suis demandée : De quoi aurait l'air le ciel avec ces usagers du tabac ? La parole de Dieu a clairement déclaré : « Il n'entrera chez elle rien qui souille" (Apocalypse 21.27). Comment ceux qui se permettent cette habitude malsaine peuvent-ils alors espérer y être admis ? VS 16 2 Des hommes professant la piété offrent leurs corps sur l'autel de Satan et brûlent de l'encens de tabac à sa majesté satanique. Cette déclaration semble-t-elle sévère ? L'offrande est sûrement présentée à une quelconque divinité. Puisque Dieu est pur et saint et n'acceptera rien d'un caractère souillé, Il se doit de refuser ce sacrifice dispendieux, malsain et impur; nous devons par conséquent conclure que Satan est celui qui en réclame l'honneur. VS 16 3 Jésus est mort afin d'arracher l'homme de l'étreinte de Satan. Il est venu pour nous libérer par le sang de Son sacrifice expiatoire. L'homme qui est devenu la propriété de Jésus-Christ et dont le corps est le temple du Saint-Esprit ne se laissera pas enchaîner par cette habitude pernicieuse qu'est l'usage du tabac. Ses facultés appartiennent au Christ qui l'a racheté au prix de Son sang. Il est la propriété du Seigneur. Comment donc peut-il être innocent alors qu'il dépense chaque jour le capital qui lui a été confié dans le but de satisfaire un appétit dénué de tout fondement naturel ? VS 16 4 Une somme énorme est gaspillée chaque année pour cette habitude chérie alors que les âmes périssent de faim pour la parole de vie. Les chrétiens de profession volent Dieu en dîmes et en offrandes, alors qu'ils offrent sur l'autel d'une convoitise destructrice par l'usage de tabac plus qu'ils ne donnent pour soulager les pauvres ou pourvoir aux besoins de la cause de Dieu. Ceux qui sont réellement sanctifiés triompheront de tout désir préjudiciable. Tous ces canaux de gaspillage inutile seront alors déviés vers le trésor du Seigneur et les chrétiens montreront VS 16 5 La maîtrise des appétits et des passions la voie à suivre dans le renoncement, le sacrifice de soi et la tempérance. C'est ainsi qu'ils seront la lumière du monde. Le Thé Et Le Café VS 17 1 Le thé et le café, tout comme le tabac, ont un effet nocif sur le système. Le thé est intoxicant. Même s'il l'est à un degré moindre, son effet est de même nature que les spiritueux. Le café a une plus grande tendance à obscurcir l'intelligence et à paralyser la volonté. Il n'est pas aussi puissant que le tabac mais ses effets sont semblables. Les arguments présentés contre le tabac peuvent aussi l'être par rapport à l'usage du thé et du café. VS 17 2 Lorsque ceux qui ont l'habitude d'utiliser du thé, du café, du tabac, de l'opium ou des boissons alcoolisées sont privés de leur plaisir habituel, ils se voient incapables de s'engager avec intérêt et zèle dans le culte de Dieu. La grâce divine semble impuissante à vivifier ou rendre spirituels leurs témoignages ou leurs prières. Ces chrétiens de nom devraient considérer quelle est la source de leur plaisir. Vient-elle d'en haut ou d'en bas ? VS 17 3 Pour celui qui fait usage de stimulants, tout semble manquer de saveur sans sa chère habitude. Elle détruit la sensibilité à la fois du corps et de l'esprit et rend la personne moins susceptible à l'influence du Saint-Esprit. En l'absence du stimulant habituel, elle ressent une faim du corps et de l'âme, non pour la justice, ni pour la sainteté ou la présence de Dieu, mais pour son idole chérie. En se permettant de tels désirs préjudiciables, les chrétiens de profession affaiblissent continuellement leurs facultés, se rendant incapables de glorifier Dieu. ------------------------Chapitre 4--La fournaise ardente VS 18 1 Dans la même année où Daniel et ses compagnons entrèrent au service du roi de Babylone, certains événements survinrent qui mirent sévèrement à l'épreuve l'intégrité de ces jeunes Hébreux et démontrèrent la puissance et la fidélité du Dieu d'Israël aux yeux d'une nation idolâtre. VS 18 2 Alors que le roi Nebucadnetsar réfléchissait à son avenir avec de sombres appréhensions, il eut un rêve remarquable qui le troubla beaucoup, tellement qu'il «ne pouvait dormir» (Daniel 2.1). Mais quoique cette vision nocturne ait laissé une forte impression sur son esprit, il était incapable de s'en rappeler les détails. Il fit appel aux astrologues et aux magiciens et il leur ordonna de lui révéler le rêve et son interprétation, leur promettant richesses et honneurs en abondance. Mais ils lui firent cette réponse : « Dis le songe à tes serviteurs, et nous en donnerons l'explication » (Daniel 2.4). VS 18 3 Le roi savait que s'ils pouvaient réellement en donner l'interprétation, ils pouvaient tout aussi bien lui faire part du rêve. Dans Sa providence, le Seigneur avait donné ce songe à Nebucadnetsar et avait permis qu'il en oublie les détails tout en laissant sur son esprit une impression effrayante, tout ceci dans le but de dévoiler les prétentions des sages de Babylone. Le monarque fut très irrité et les menaça tous de mort si, après un certain temps, le rêve ne lui était pas révélé. Daniel et ses compagnons devaient également périr avec ces faux prophètes mais Daniel s'aventura, au risque de sa vie, à paraître en présence du roi, demandant qu'on lui accorde du temps afin de montrer au roi le rêve et son interprétation. VS 18 4 Le monarque accéda à sa requête et Daniel rassembla ses trois compagnons afin de soumettre la question au Dieu du ciel, cherchant la sagesse auprès de la Source de la lumière et de la connaissance. Même s'ils étaient à la cour du roi et entourés de tentations, ils n'avaient pas oublié leur responsabilité vis-à-vis de Dieu. Ils étaient tout à fait conscients que Sa Providence les avait placés là et qu'ils faisaient Son oeuvre en se conformant aux exigences de la vérité et du devoir. Ils avaient confiance en Dieu. Ils s'étaient tournés vers Lui pour obtenir la force requise dans les moments difficiles et dangereux et Il avait été pour eux une aide toujours présente. Le Secret Révélé VS 18 5 Les serviteurs de Dieu ne plaidèrent pas en vain. Ils L'avaient honoré et maintenant, à l'heure de l'épreuve, Il les honorerait. Le secret fut révélé à Daniel qui se hâta de solliciter une entrevue auprès du roi. VS 19 1 Le jeune captif juif se tient là devant le monarque du plus puissant empire terrestre qui ait jamais existé. Le roi se trouve en proie à une grande détresse au milieu de toutes ses richesses et de sa gloire, tandis que le jeune exilé respire la paix et la confiance en Dieu. C'est maintenant le temps pour Daniel de se faire valoir, de faire étalage de sa bonté et de sa sagesse supérieure. Mais son premier effort consiste à décliner tout honneur personnel et à exalter Dieu comme étant la source de toute sagesse : VS 19 2 « Ce que le roi demande est un secret que les sages, les astrologues, les magiciens et les devins ne sont pas capables de découvrir au roi. Mais il y a dans les cieux un Dieu qui révèle les secrets, et qui a fait connaître au roi Nebucadnetsar ce qui arrivera dans la suite des temps. » (Daniel 2.27-28). Le roi écoute avec une attention solennelle tandis que les détails de son rêve lui sont révélés ; lorsque l'interprétation lui est fidèlement donnée, il a le sentiment qu'il peut l'accepter comme une révélation divine. VS 19 3 Les vérités solennelles présentées dans cette vision nocturne laissèrent une profonde impression sur l'esprit du souverain et, à la fois humilié et émerveillé, il se jeta par terre et se prosterna en disant : « En vérité, votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des rois, et il révèle les secrets » (Daniel 2.47). La Statue D'or VS 19 4 La Providence avait permis qu'une lumière venant directement du ciel brille sur le roi Nebucadnetsar et il fut pendant une courte période influencé par la crainte de Dieu. Mais quelques années de prospérité remplirent son coeur d'orgueil et il oublia qu'il avait précédemment reconnu le Dieu vivant. Il reprit son culte idolâtre avec un zèle et une bigoterie accrus. VS 19 5 Il fit fabriquer une statue d'or à partir de ses trésors de guerre afin de représenter celle qu'il avait vue dans son rêve, et il la fit ériger dans la plaine de Dura, ordonnant à tous les dirigeants et au peuple de l'adorer sous peine de mort. La statue mesurait environ trente mètres de haut sur trois mètres de large. Elle présentait un aspect des plus imposant et des plus majestueux aux yeux de ce peuple idolâtre. Un édit fut publié demandant à tous les administrateurs du royaume de s'assembler pour la dédicace de la statue, puis de se prosterner et de l'adorer au son des instruments de musique. Toute personne refusant de s'y conformer serait immédiatement jetée au milieu d'une fournaise ardente. VS 19 6 Le jour désigné arriva et une grande foule se trouvait assemblée lorsqu'on vint rapporter au roi que les trois Hébreux qu'il avait établis en charge de la province de Babylone avaient refusé d'adorer la statue. Il s'agissait des trois compagnons de Daniel que le roi avait nommés Schadrac, Méschac et Abed-Nego. Fou de rage, le monarque les fit venir devant lui et, leur indiquant la fournaise ardente, mentionna la punition qui leur serait infligée s'ils refusaient d'obéir à sa volonté. VS 19 7 Mais les menaces du roi furent vaines. Il ne pouvait amener ces nobles hommes à se détourner de leur allégeance envers Celui qui dirige les nations. Ils avaient appris de l'histoire de leurs ancêtres que la désobéissance envers Dieu signifie le déshonneur, le désastre et la ruine, tandis que la crainte du Seigneur est non seulement le commencement de la sagesse mais aussi le fondement de toute vraie prospérité. Ils considèrent avec calme la fournaise ardente et la foule idolâtre. Ils se sont confiés en Dieu, Il ne les abandonnera pas maintenant. Leur réponse est respectueuse mais décidée : « Sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu as élevée. » (Daniel 3.18). VS 20 1 L'orgueilleux monarque est entouré de ses grands, des administrateurs de son gouvernement et de cette armée qui a conquis tant de nations ; tous sont réunis pour l'acclamer comme possédant la sagesse et la puissance des dieux. Au milieu de cette imposante manifestation se tiennent les trois jeunes Hébreux, persistant toujours dans leur refus d'obéir au décret du roi. Ils avaient obéi aux lois de Babylone tant qu'elles n'entraient pas en conflit avec les exigences divines, mais ils ne se laisseraient pas dévier d'un iota de leur devoir envers leur Créateur. VS 20 2 Le roi ne put contenir davantage sa colère. Paraissant au sommet de sa puissance et de sa gloire, être ainsi défié par les représentants d'une nation captive et méprisée était une insulte que sa fierté ne pouvait supporter. La fournaise ardente ayant été chauffée sept fois plus qu'elle ne le devait, on y jeta les exilés Hébreux. Les flammes étaient à ce point ardentes que les hommes qui les y jetèrent périrent brûlés. En Présence De L'être Infini VS 20 3 La figure du roi se mit soudain à pâlir de terreur. Ses yeux étaient fixés sur les flammes éclatantes et, se tournant vers ses grands, il leur dit : «N'avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés ? » (Daniel 3.24). Ils lui répondirent : « Certainement, ô roi ! » Et le monarque de s'exclamer : « Eh bien, je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au milieu du feu, et qui n'ont point de mal ; et la figure du quatrième ressemble à celle d'un fils des dieux » (Daniel 3.25). VS 20 4 Lorsque le Christ se manifeste personnellement aux hommes, une puissance invisible parle à leur âme. Ils sentent qu'ils sont en présence de l'Être Infini. Les rois et les nobles tremblent devant Sa majesté et ils reconnaissent que le Dieu vivant domine sur toute puissance terrestre. VS 20 5 Poussé par le remords et la honte, le roi s'exclama : « Vous, serviteurs du Dieu suprême, sortez et venez ! » (Daniel 3.26). Ils obéirent, se montrant intacts devant cette vaste foule, l'odeur du feu n'ayant même pas touché leurs vêtements. Ce miracle produisit un changement saisissant dans l'esprit des gens. La grande statue d'or, élevée avec tant de faste, fut oubliée. Le roi publia un décret établissant que quiconque parlerait en mal du Dieu de ces hommes serait mis à mort, « parce qu'il n'y a aucun autre dieu qui puisse délivrer comme lui" (Daniel 3.29). Une Ferme Intégrité Et Une Vie Sanctifiée VS 21 1 Ces trois jeunes Hébreux possédaient la véritable sanctification. Le chrétien de principe ne s'arrête pas à peser les conséquences. Il ne se demande pas : Qu'est-ce que les gens vont penser de moi si j'agis ainsi ou comment cela affectera-t-il mes perspectives d'avenir en ce monde ? C'est avec le désir le plus intense que les enfants de Dieu désirent connaître Sa volonté afin de pouvoir Le glorifier par leurs oeuvres. Le Seigneur a fait ample provision pour que le coeur et la vie de tous Ses disciples puissent être dirigés par la grâce divine, de telle sorte qu'ils puissent être des flambeaux ardents pour éclairer le monde. VS 21 2 Ces fidèles Hébreux possédaient de grands talents naturels, ils avaient bénéficié de la plus haute culture intellectuelle et ils occupaient maintenant une position élevée ; mais tout ceci ne les avait pas conduits à oublier Dieu. Leurs capacités étaient soumises à l'influence sanctifiante de la grâce divine. Par leur ferme intégrité, ils honorèrent Celui qui les avait appelés des ténèbres à Son admirable lumière. La puissance et la majesté divines furent démontrées devant cette vaste assemblée dans la merveilleuse délivrance opérée en leur faveur. Jésus Lui-même se plaça à leurs côtés dans la fournaise ardente et, par la gloire de Sa présence, convainquit l'orgueilleux roi de Babylone qu'Il ne pouvait être autre que le Fils de Dieu. La lumière céleste avait brillé par l'entremise de Daniel et de ses compagnons jusqu'à ce que tous ceux qui les côtoyaient aient compris la foi qui ennoblissait leurs vies et embellissait leurs caractères. Par la délivrance de Ses fidèles serviteurs, le Seigneur déclare qu'Il se tiendra près de ceux qui sont opprimés et renversera toute puissance terrestre qui voudra fouler aux pieds l'autorité du Dieu du ciel. Une Leçon Pour Ceux Qui Manquent De Courage VS 21 3 Quelle leçon est ici donnée à ceux qui manquent de courage, qui sont vacillants, qui craignent de prendre position pour la cause de Dieu ! Quel encouragement pour ceux qui ne se seront pas laissés détourner du devoir par les menaces ou le danger ! Ces personnes fidèles et fermes sont un exemple de sanctification bien qu'elles ne pensent aucunement à se réclamer d'un tel honneur. La quantité de bien qui peut être accomplie par des chrétiens comparativement effacés mais pieux ne pourra être estimée à sa juste valeur que lorsque les récits de leur vie seront dévoilés, lorsque le jugement prendra place et que les livres seront ouverts. VS 21 4 Le Christ s'intéresse à cette classe de gens ; Il n'a pas honte de les appeler frères. Là où il n'y en a maintenant qu'une seule parmi nous, il devrait y avoir des centaines de personnes tellement unies à Dieu et vivant en conformité si étroite avec Sa volonté qu'elles seraient des lumières éclatantes et brillantes, totalement sanctifiées de corps, d'âme et d'esprit. VS 21 5 Le conflit se poursuit entre les enfants de la lumière et les enfants des ténèbres. Ceux qui invoquent le nom du Christ devraient secouer la léthargie qui affaiblit leurs efforts et faire face aux responsabilités importantes qui leur incombent. Tous ceux qui le font peuvent s'attendre à ce que la puissance divine se révèle en eux. Le Fils de Dieu, le Rédempteur du monde, sera représenté par leurs paroles et leurs oeuvres et le nom de Dieu en sera glorifié. VS 22 1 Comme aux jours de Schadrac, Méshac et Abed-Nego, le Seigneur agira avec puissance en cette période finale de l'histoire terrestre en faveur de ceux qui prennent résolument le parti de la justice. Celui qui a marché avec ces nobles Hébreux dans la fournaise ardente sera avec Ses disciples où qu'ils se trouvent. Sa présence constante les consolera et les soutiendra. Au milieu du temps de trouble - un trouble comme il n'y en a jamais eu depuis que les nations existent - Ses élus demeureront inébranlables. Satan et toutes les armées du mal ne peuvent détruire le plus faible des saints de Dieu. Ainsi des anges puissants les protégeront et le Seigneur se révélera à eux comme « le Dieu des dieux ", capable de sauver parfaitement ceux qui ont mis leur confiance en Lui (Prophètes et Rois, p. 390). ------------------------Chapitre 5--Daniel dans la fosse aux lions VS 23 1 Quand Darius prit possession du trône de Babylone, il se mit immédiatement à l'oeuvre pour réorganiser le gouvernement. Il «décida d'établir sur le royaume cent vingt princes... Il mit à leur tête trois chefs, dont le premier était Daniel » (Daniel 6.1-2). Et « Daniel avait la préférence sur les chefs et les princes, parce qu'il y avait en lui un esprit excellent ; et le roi pensait l'établir sur tout le royaume » (Daniel 6.3). Les honneurs accordés à Daniel excitèrent la jalousie des principaux dirigeants du royaume. Les chefs et les princes cherchèrent une occasion de se plaindre de lui. « Mais ils ne purent trouver aucune occasion, ni aucune chose à reprendre, parce qu'il était fidèle, et qu'on n'apercevait chez lui ni faute, ni rien de mauvais" (Daniel 6.4). VS 23 2 Quelle leçon ici pour tous les chrétiens ! D'avides regards d'envie épiaient Daniel jour après jour ; leur haine les poussait à une surveillance encore plus étroite, cependant ils ne pouvaient rien trouver à lui reprocher, que ce soit en paroles ou en actes. Il ne prétendait pourtant pas être saint, mais il faisait une chose infiniment meilleure, il menait une vie de fidélité et de consécration. VS 23 3 Plus irréprochable était la conduite de Daniel, plus grande était la haine manifestée à son égard par ses ennemis. Ils étaient remplis de fureur parce qu'ils ne pouvaient rien trouver dans son caractère moral ou dans l'exécution de ses devoirs qu'ils auraient pu utiliser pour formuler une plainte contre lui. « Et ces hommes dirent : Nous ne trouverons aucune occasion contre ce Daniel, à moins que nous n'en trouvions une dans la loi de son Dieu » (Daniel 6.5). Daniel priait le Très-Haut trois fois par jour. C'était la seule accusation qu'on pouvait porter contre lui. VS 23 4 Un plan fut alors conçu pour l'éliminer. Ses ennemis s'assemblèrent au palais et prièrent le roi de publier un décret stipulant qu'aucune personne dans tout le royaume ne pourrait demander quoi que ce soit à aucun Dieu ou à aucun homme, à l'exception du roi Darius et ce, pendant une période de trente jours, et que toute violation de cet édit serait punie en jetant l'offenseur dans la fosse aux lions. Le roi ne se doutait pas de la haine de ces hommes envers Daniel et ne soupçonna pas que le décret pourrait lui porter préjudice. Usant de flatterie, ils avaient fait croire au monarque qu'il serait grandement honoré par la publication d'un tel édit. Arborant un sourire de triomphe satanique, ils quittèrent le roi et se félicitèrent mutuellement du piège qu'ils venaient de tendre au serviteur de Dieu. Un Exemple D'audace Et De Fidélité VS 24 1 Le décret est donc émis par le roi. Daniel sait bien que ses ennemis ont pour objectif de lui enlever la vie. Mais il ne change rien à ses habitudes. Avec calme, il vaque à ses occupations habituelles et lorsque vient l'heure de la prière, il se rend à sa chambre ; puis, avec ses fenêtres ouvertes en direction de Jérusalem, il adresse ses prières au Dieu du ciel. En agissant ainsi, Daniel proclame sans crainte qu'aucun pouvoir terrestre n'a le droit de s'interposer entre lui et son Dieu et de lui dicter à qui il devrait ou ne devrait pas adresser sa prière. Noble homme de principe ! Il apparaît aujourd'hui devant le monde comme un digne exemple du courage et de la fidélité d'un chrétien. Il se tourne vers Dieu de tout son coeur, sachant bien que la mort constitue le châtiment de sa dévotion. VS 24 2 Ses adversaires passent la journée à le surveiller. À trois reprises, il regagne sa chambre et par trois fois, sa voix se fait entendre, intercédant avec conviction. Le matin suivant, on porta la plainte devant le roi rapportant que Daniel, l'un des captifs de Juda, avait défié son décret. En entendant ces paroles, les yeux du monarque s'ouvrirent immédiatement et il comprit le piège. Très mécontent de lui-même d'avoir publié un tel décret, il chercha jusqu'au coucher du soleil à concevoir un plan qui aurait pu lui permettre de délivrer Daniel. Mais les ennemis du prophète avaient anticipé la chose et ils se présentèrent devant le roi en disant : « Sache, ô roi, que la loi des Mèdes et des Perses exige que toute défense ou tout décret confirmé par le roi soit irrévocable. » (Daniel 6.15). VS 24 3 « Alors le roi donna l'ordre qu'on amenât Daniel, et qu'on le jetât dans la fosse aux lions. Le roi prit la parole et dit à Daniel : Puisse ton Dieu, que tu sers avec persévérance, te délivrer ! » (Daniel 6.16). Une pierre fut placée à l'entrée de la fosse et scellée du sceau royal. « Le roi se rendit ensuite dans son palais ; il passa la nuit à jeun, on n'apporta point d'instruments de musique auprès de lui, et il ne put se livrer au sommeil. » (Daniel 6.18). «Mon Dieu A Envoyé Son Ange» VS 24 4 Tôt le lendemain matin, le monarque se hâta de se rendre à la fosse aux lions et s'écria : « Daniel, ô Daniel, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu que tu sers avec persévérance a-t-il pu te délivrer des lions ? » (Daniel 6.20). La voix du prophète se fit entendre et il répliqua : « Ô roi, vis éternellement ! Mon Dieu a envoyé Son ange et fermé la gueule des lions, qui ne m'ont fait aucun mal, parce que j'ai été trouvé innocent devant lui ; et devant toi non plus, ô roi, je n'ai rien fait de mauvais. » (Daniel 6.22). VS 24 5 « Alors le roi fut excessivement joyeux, et il ordonna qu'on fit sortir Daniel de la fosse. Daniel fut retiré de la fosse, et on ne trouva sur lui aucune blessure, parce qu'il avait eu confiance en son Dieu. » (Daniel 6.22-23). C'est ainsi que le serviteur de Dieu fut délivré. Et le piège que ses ennemis avaient posé pour le détruire fut l'instrument de leur propre ruine. Sur l'ordre du roi, ils furent jetés dans la fosse et les bêtes sauvages les dévorèrent instantanément. ------------------------Chapitre 6--Les prières de Daniel VS 25 1 Alors que s'approchait la fin de la période de captivité de soixante-dix ans, l'esprit de Daniel devint très familier avec les prophéties de Jérémie. Il vit que le temps était proche où Dieu ferait subir un nouveau test à Son peuple élu ; ainsi, avec jeûne, humiliation et prière, il se mit à importuner le Dieu du ciel en faveur d'Israël en ces termes : « Seigneur, Dieu grand et redoutable, toi qui gardes ton alliance et qui fais miséricorde à ceux qui t'aiment et qui observent tes commandements ! Nous avons péché, nous avons commis l'iniquité, nous avons été méchants et rebelles, nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances. Nous n'avons pas écouté tes serviteurs, les prophètes, qui ont parlé en ton nom à nos rois, à nos princes, à nos pères, et à tout le peuple du pays. » (Daniel 9.4-6). VS 25 2 Daniel ne proclame pas sa propre fidélité devant le Seigneur. Au lieu d'afficher sa pureté et sa sainteté, ce prophète honoré s'identifie humblement avec les pires pécheurs en Israël. La sagesse que Dieu lui a donnée était de beaucoup supérieure à celle des grands hommes du monde, tout autant que la lumière du soleil de midi surpasse celle de la plus faible étoile. Examinez pourtant la prière qui sort des lèvres de cet homme, objet de tant de faveurs de la part du ciel. Dans une profonde humiliation, en larmes et le coeur déchiré, il plaide pour son peuple et pour lui-même. Il ouvre son âme à Dieu, confessant sa propre indignité et reconnaissant la grandeur et la majesté du Seigneur. Sincérité Et Ferveur VS 25 3 Quelle sincérité et quelle ferveur caractérisent ses supplications ! La main de la foi s'élève pour saisir les promesses du Très-Haut qui toujours trouvent leur accomplissement. Son âme lutte dans l'agonie. Il reçoit enfin l'évidence que sa prière est entendue. Il sait que la victoire lui appartient. Si nous, en tant que peuple, voulions prier comme Daniel a prié et lutter comme il a lutté, humiliant nos âmes devant Dieu, nous pourrions obtenir des réponses nettes à nos pétitions comme celles qui furent accordées à Daniel. Écoutez de quelle manière il présente son cas auprès du trône céleste : VS 25 4 « Mon Dieu, prête l'oreille et écoute ! ouvre les yeux et regarde nos ruines, regarde la ville sur laquelle ton nom est invoqué ! Car ce n'est pas à cause de notre justice que nous te présentons nos supplications, c'est à cause de tes grandes compassions. Seigneur, écoute ! Seigneur, pardonne ! Seigneur, sois attentif ! agis et ne tarde pas, par amour pour toi, ô mon Dieu ! Car ton nom est invoqué sur ta ville et sur ton peuple. » (Daniel 9.18-19). VS 26 1 L'homme de Dieu priait afin d'obtenir la bénédiction du ciel sur son peuple et afin de recevoir une connaissance plus claire de la volonté divine. Ses inquiétudes profondes portaient sur Israël qui ne gardait pas, au sens strict, la loi de Dieu. Il reconnaît que tous leurs malheurs sont arrivés par suite de leurs transgressions de cette sainte loi. Il dit : « Car, à cause de nos péchés et des iniquités de nos pères, Jérusalem et ton peuple sont une honte pour tous ceux qui nous entourent. » (Daniel 9.15-16). Les Juifs avaient perdu le caractère particulier et saint qui les identifiait comme peuple élu de Dieu. « Maintenant donc, ô notre Dieu, écoute la prière et les supplications de ton serviteur, et, pour l'amour du Seigneur, fais briller ta face sur ton sanctuaire dévasté ! » (Daniel 9.17). Dans son intense besoin, le coeur de Daniel se tourne vers le sanctuaire abandonné de Dieu. Il sait que la prospérité d'Israël ne peut être restaurée que s'il se repent de ses transgressions de la loi divine et ne devient humble, fidèle et obéissant. Le Messager Céleste VS 26 2 Alors que monte la prière de Daniel, l'ange Gabriel arrive d'un vol rapide en provenance des cours célestes pour lui annoncer que ses prières ont été entendues et exaucées. Cet ange puissant a reçu la mission de lui communiquer la sagesse et l'intelligence pour comprendre les mystères des époques futures. Ainsi, dans sa recherche sincère pour connaître et comprendre la vérité, Daniel est amené en communion avec le messager délégué par le ciel. VS 26 3 En réponse à sa pétition, Daniel reçoit non seulement la lumière et la vérité dont son peuple et lui-même ont tant besoin, mais aussi une vision des grands événements futurs, allant même jusqu'à la seconde venue du Rédempteur du monde. Ceux qui professent être sanctifiés, tout en n'ayant aucun désir de sonder les Écritures ou de lutter avec Dieu dans la prière afin d'obtenir une compréhension plus claire des vérités bibliques, ne savent pas ce qu'est la véritable sanctification. VS 26 4 Daniel parlait avec Dieu. Le ciel était ouvert devant lui. Mais les grands honneurs qui lui ont été accordés résultaient de l'humiliation et d'une recherche sincère de la vérité. Tous ceux qui croient sincèrement dans la parole de Dieu auront faim et soif de connaître Sa volonté. Dieu est l'auteur de la vérité. Il éclaire l'intelligence obscurcie et donne à l'esprit humain le pouvoir de saisir et de comprendre les vérités qu'Il a révélées. Chercher La Sagesse En Dieu VS 26 5 Dans l'épisode que nous venons de décrire, l'ange Gabriel donna à Daniel toute l'instruction qu'il lui était possible de recevoir. Quelques années plus tard, cependant, le prophète désira en savoir davantage sur les sujets qui n'avaient été que partiellement expliqués, et il se mit de nouveau à chercher la lumière et la sagesse divines. « En ce temps-là, moi, Daniel, je fus trois semaines dans le deuil. Je ne mangeai aucun mets délicat, il n'entra ni viande ni vin dans ma bouche, et je ne m'oignis point jusqu'à ce que les trois semaines fussent accomplies... Je levai les yeux, je regardai, et voici, il y avait un homme vêtu de lin, et ayant sur les reins une ceinture d'or d'Uphaz. Son corps était comme de chrysolithe, son visage brillait comme l'éclair, ses yeux étaient comme des flammes de feu, ses bras et ses pieds ressemblaient à de l'airain poli, et le son de sa voix était comme le bruit d'une multitude. » (Daniel 10.2-6). VS 27 1 Cette description ressemble à celle donnée par Jean lorsque le Christ s'est révélé à lui sur l'île de Patmos. Ce n'est autre que le Fils de Dieu Lui-même qui est apparu à Daniel. Notre Seigneur arrive en compagnie d'un autre messager céleste pour enseigner à Daniel ce qui doit prendre place dans les derniers jours. VS 27 2 Les grandes vérités révélées par le Rédempteur du monde sont pour ceux qui cherchent la vérité comme un trésor caché. Daniel était un homme âgé. Sa vie s'était passée au milieu des attraits fascinants d'une cour païenne, tandis que sa pensée avait été occupée par les affaires propres à un grand empire. Mais il se détourna de toutes ces choses pour s'humilier devant Dieu et chercher à connaître les desseins du Très-Haut. En réponse à ses supplications, une révélation venant des cours célestes lui fut communiquée pour le bénéfice de ceux qui vivraient en ces derniers jours. Avec quelle sincérité donc, devrions-nous chercher Dieu, afin qu'Il puisse ouvrir notre intelligence pour comprendre les vérités qui nous sont apportées du ciel ! VS 27 3 « Moi, Daniel, je vis seul la vision, et les hommes qui étaient avec moi ne la virent point, mais ils furent saisis d'une grande frayeur, et ils prirent la fuite pour se cacher. ... les forces me manquèrent, mon visage changea de couleur et fut décomposé, et je perdis toute vigueur. » (Daniel 10.7-8). Tous ceux qui sont véritablement sanctifiés vivront une expérience similaire. Plus claire sera leur vision de la grandeur, de la gloire et de la perfection du Christ, plus réelle sera la vision de leurs propres faiblesse et imperfection. Ils ne prétendront nullement avoir un caractère sans péché ; ce qui leur paraissait juste et plaisant dans leur caractère leur semblera, en contraste avec la pureté et la gloire du Christ, indigne et périssable. Lorsque les hommes sont éloignés de Dieu, lorsqu'ils ont une vision indistincte du Christ, c'est alors qu'ils disent : « Je suis sans péché ; je suis sanctifié. " VS 27 4 Gabriel apparaît maintenant au prophète et lui adresse ainsi la parole : « Daniel, homme bien-aimé, sois attentif aux paroles que je vais te Aire, et tiens-toi debout à la place où tu es ; car je suis maintenant envoyé vers toi. Lorsqu'il c'eut ainsi parlé, je me tins debout en tremblant. Il me dit : Daniel, ne crains rien ; car dès les premier jour où tu as eu à coeur de comprendre, et de t'humilier devant ton Dieu, tes parles ont été entendues, et c'est à cause de tes paroles que je viens. » (Daniel 10.11-12). Un Honneur Royale Pour Daniel VS 27 5 Quel grand honneur démontré envers Daniel par le Roi du ciel ! Il réconforte Son serviteur tout tremblant et l'assure que sa prière a été entendue dans le ciel. En réponse à cette fervente pétition, l'ange Gabriel fut envoyé pour toucher le coeur du roi perse. Le monarque avait résisté aux impressions de l'Esprit de Dieu durant les trois semaines où Daniel jeûnait et priait ; mais le Prince du ciel, l'Archange, Michaël, fut envoyé pour changer le coeur de ce roi obstiné afin qu'il agisse de manière décisive pour répondre à la prière de Daniel. VS 28 1 «Et quand il m'eut adressé ces paroles, je dirigeai mes regards vers la terre, et je devins muet. Et voici, quelqu'un qui avait l'apparence des fils de l'homme toucha mes lèvres... Puis il me dit : Ne crains rien, homme bien-aimé, que la paix soit avec toi ! courage, courage ! Et comme il me parlait, je repris des forces, et je dis : Que mon seigneur parle, car tu m'as fortifié. » (Daniel 10.15-19). Si grande était la gloire divine révélée à Daniel qu'il ne put en supporter la vision. Alors le messager céleste voila l'éclat de sa présence et apparut au prophète comme «quelqu'un qui avait l'apparence des fils de l'homme" (Daniel 10.16). Par sa puissance divine, il fortifia cet homme d'intégrité et de foi, afin qu'il entende le message qui lui était envoyé de Dieu. VS 28 2 Daniel fut un pieux serviteur du Très-Haut. Sa vie entière fut remplie de nobles actions au service de son Maître. Sa pureté de caractère et sa fidélité inébranlable ne sont égalées que par son humilité de coeur et sa contrition devant Dieu. Répétons-le : la vie de Daniel est une illustration inspirée de la véritable sanctification. ------------------------Chapitre 7--Le caractère de Jean VS 29 1 On distinguait l'apôtre Jean parmi ses frères comme étant « le disciple que Jésus aimait ». Nullement craintif, faible ou vacillant de caractère, il possédait un tempérament aimable et un coeur tendre, aimant. Il semble avoir apprécié d'une manière particulière l'amitié du Christ, bénéficiant à plusieurs reprises de marques de confiance et d'amour de la part du Sauveur. Il fut l'un des trois auxquels il fut permis d'être témoins de la gloire du Christ sur la montagne de la transfiguration et de Son agonie à Gethsémané ; enfin c'est aux tendres soins de Jean que notre Seigneur confia Sa mère au cours de Ses dernières heures d'agonie sur la croix. VS 29 2 L'affection du Sauveur pour le disciple bien-aimé lui était rendue avec toute la force d'une dévotion ardente. Jean s'attacha au Christ comme la vigne s'attache au noble tuteur. Pour le bénéfice de son Maître, il brava les dangers de la salle du tribunal et s'attarda autour de la croix ; lorsqu'il apprit la nouvelle de la résurrection du Christ, il partit en hâte vers le sépulcre, dépassant même dans son zèle le fougueux Pierre. VS 29 3 L'amour de Jean pour son Maître n'était pas une simple amitié humaine, mais c'était l'amour d'un pécheur repentant, conscient d'avoir été racheté par le précieux sang du Christ. Il estimait comme le plus grand des honneurs de travailler et de souffrir au service de son Seigneur. Son amour pour Jésus le poussait à aimer tous ceux pour lesquels le Christ est mort. Sa religion était d'un caractère pratique. Il raisonnait que l'amour pour Dieu devait logiquement se manifester en amour pour Ses enfants. On pouvait l'entendre dire et redire : «Bien-aimés, si Dieu nous a aimés, nous devons nous aimer les uns les autres. » (1 Jean 4.11). «Nous l'aimons, parce qu'il nous a aimés le premier. Si quelqu'un dit : J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur ; car celui qui n'aime pas son frère qu'il a vu, comment peut-il aimer Dieu qu'il n'a pas vu ? » (1 Jean 4.19-20). La vie de l'apôtre était en harmonie avec ses enseignements. L'amour qui brûlait dans son coeur pour le Christ l'amena à déployer les plus grands et les plus sincères efforts en faveur de son prochain et tout spécialement de ses frères de l'Église chrétienne. C'était un prédicateur puissant, fervent et profondément sincère, et ses paroles possédaient une grande force de conviction. Une Nouvelle Créature Par La Grâce VS 29 4 L'amour confiant et la dévotion désintéressée manifestés dans la vie et le caractère de Jean présentent des leçons d'une valeur inexprimable pour l'Église chrétienne. Certains peuvent se l'imaginer comme possédant naturellement cet amour indépendamment de la grâce divine ; mais Jean avait par nature de sérieux défauts de caractère ; il était orgueilleux, ambitieux et prompt à réagir face au mépris et à l'injure. VS 30 1 L'affection fervente et profonde de Jean pour son Maître n'était pas la raison pour laquelle le Sauveur l'aimait, mais l'effet de cet amour. Jean désirait ressembler à Jésus et sous l'influence transformatrice de l'amour du Christ, il devint doux et humble de coeur. Son ego était caché en Jésus. Il était étroitement uni au Cep vivant et devint ainsi participant de la nature divine. Tel sera toujours le résultat de la communion avec le Christ. Voilà la véritable sanctification ! VS 30 2 Des défauts marqués peuvent exister dans le caractère d'un individu ; mais lorsqu'il devient un fidèle disciple de Jésus, la puissance de la grâce divine fait de lui une nouvelle créature. L'amour du Christ le transforme, le sanctifie. Mais quand certaines personnes professent être chrétiennes et que leur religion ne fait pas d'elles de meilleurs hommes et de meilleures femmes dans toutes leurs relations - de vivants représentants du Christ sur le plan des dispositions et du caractère - elles ne Lui appartiennent pas. L'édification Du Caractère VS 30 3 À un moment donné, Jean s'engagea dans une dispute avec quelques-uns de ses frères à savoir lequel d'entre eux devait être considéré comme le plus grand. Ils n'avaient pas l'intention que leurs paroles atteignent l'oreille du Maître ; mais Jésus lut dans leurs coeurs et profita de l'occasion pour donner à Ses disciples une leçon d'humilité. Il ne le ferait pas seulement pour le petit groupe qui écoutait Ses paroles, mais pour le bénéfice de tous Ses disciples, jusqu'à la fin des temps. «Alors il s'assit, appela les douze, et leur dit : Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. » (Marc 9.35). VS 30 4 Ceux qui possèdent la pensée du Christ n'auront aucune ambition d'occuper une position plus élevée que leurs frères. Ce sont ceux qui sont petits à leurs propres yeux qui sont considérés comme grands aux yeux de Dieu. « Et il prit un petit enfant, le plaça au milieu d'eux, et, l'ayant pris dans ses bras, il leur dit : Quiconque reçoit en mon nom un de ces petits enfants me reçoit moi-même ; et quiconque me reçoit reçoit, non pas moi, mais celui qui m'a envoyé. » (Marc 9.36-37). VS 30 5 Quelle précieuse leçon pour tout disciple du Christ ! Ceux qui omettent de s'occuper des devoirs quotidiens qui se présentent sur leur route, qui négligent la miséricorde et la bonté, la courtoisie et l'amour, même envers un petit enfant, négligent le Christ Lui-même. Jean sentit l'importance de cette leçon et en bénéficia. VS 30 6 À une autre occasion, son frère Jacques et lui aperçurent un homme chassant des démons au nom de Jésus ; comme il ne se joignait pas immédiatement à eux, ils décidèrent qu'il n'avait aucun droit de faire cette oeuvre et par conséquent le lui défendirent. Avec un coeur sincère, Jean en relata les circonstances à son Maître. «Ne l'en empêchez pas, dit Jésus ; car il n'est personne qui, faisant un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de moi. Car celui qui n'est pas contre nous est pour nous. » (Marc 9.39-40). VS 31 1 Une autre fois, Jacques et Jean Lui présentèrent une requête par µ[l'entremise de] leur mère afin d'obtenir la permission d'occuper les positions d'honneur les plus élevées dans le royaume du Christ. Le Sauveur répondit : « Vous ne savez ce que vous demandez. » (Marc 10.38). Comme il y en a beaucoup parmi nous qui comprenons peu la véritable portée de nos prières ! Jésus connaissait le prix de la gloire que le sacrifice infini devait acheter lorsque, «en vue de la joie qui lui était réservée, µ[Il] a souffert la croix et méprisé la honte" (Hébreux 12.2). Cette joie était celle de voir des âmes sauvées par Son humiliation, Son agonie et Son sang versé. VS 31 2 C'était là la gloire que le Christ devait µ[Lui-même] recevoir et que ces deux disciples avaient demandé de pouvoir se partager. Jésus leur demanda : « Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être baptisés du baptême dont je dois être baptisé ? Nous le pouvons, dirent-ils. » (Marc 10.38-39). VS 31 3 Comme ils comprenaient peu ce que signifiait le baptême ! «Jésus leur répondit : Vous boirez en effet la coupe que je dois boire et vous serez baptisés du baptême dont je suis baptisé ; mais pour ce qui est d'être assis à ma droite ou à ma gauche, cela ne dépend pas de moi, et ne sera donné qu'à ceux pour lesquels cela est préparé. » (Marc 10.39-40). Orgueil Et Ambition Réprimandés VS 31 4 Jésus comprit les motifs inspirant leur requête et Il réprouva l'orgueil et l'ambition des deux disciples : « Vous savez que ceux qu'on regarde comme les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les dominent. Qu'il n'en soit pas ainsi parmi vous ! Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit l'esclave de tous. Car le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon de plusieurs. » (Marc 10.42-45). VS 31 5 À une occasion, le Christ envoya des messagers devant Lui dans un village des Samaritains, demandant aux gens de préparer des rafraîchissements pour Ses disciples et pour Lui. Mais lorsque le Sauveur s'approcha du village, Il parut passer outre en direction de Jérusalem. Ceci souleva l'inimitié des Samaritains qui, au lieu d'envoyer des messagers pour L'inviter et même Le presser de rester avec eux, négligèrent les marques de courtoisie qu'ils auraient données à un voyageur ordinaire. Jésus n'impose jamais Sa présence à personne et les Samaritains perdirent la bénédiction qui leur aurait été accordée s'ils L'avaient prié d'accepter leur invitation. VS 31 6 Nous pouvons nous étonner devant cette façon impolie de traiter la Majesté du ciel, mais combien souvent ceux qui prétendent être Ses disciples se rendent coupables d'une négligence semblable. Prions-nous Jésus avec instance de venir habiter dans nos coeurs et dans nos maisons ? Il est rempli d'amour, de grâce, de bénédictions, et Il se tient prêt à nous accorder ces dons ; mais comme les Samaritains, nous sommes souvent satisfaits sans ces choses. VS 32 1 Les disciples étaient au courant de l'objectif du Christ de bénir les Samaritains de Sa présence ; lorsqu'ils virent la froideur, la jalousie et le manque de respect démontrés envers leur Maître, ils furent remplis d'étonnement et d'indignation. Jacques et Jean furent particulièrement touchés. Que Celui qu'ils révéraient tellement soit ainsi traité semblait pour eux un crime trop grand pour être ignoré sans encourir une punition immédiate ! Ils dirent dans leur zèle : « Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume, comme Élie l'a fait ? » (Luc 9.54), faisant allusion à la destruction des capitaines syriens et de leurs compagnies envoyés pour capturer le prophète Élie. VS 32 2 Jésus réprimanda Ses disciples en disant : « Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés. Car le Fils de l'homme n'est pas venu pour détruire les vies des hommes mais pour les sauver. » (Luc 9.55-56). Jean et ses confrères fréquentaient une école dont le professeur était le Christ. Ceux qui étaient prêts à voir leurs propres défauts et anxieux d'améliorer leur caractère, en avaient l'ample opportunité. Jean se saisissait de chaque leçon comme d'un trésor et cherchait constamment à mettre sa vie en harmonie avec le modèle divin. Les leçons de Jésus, présentant la simplicité, l'humilité et l'amour comme essentiels pour croître en grâce et se préparer pour son oeuvre, étaient de la plus grande valeur pour Jean. Ces leçons nous sont adressées en tant qu'individus et frères dans l'Église, aussi bien qu'aux premiers disciples du Christ. Jean Et Judas VS 32 3 Nous pouvons tirer une leçon instructive du contraste frappant entre le caractère de Jean et celui de Judas. Jean était une illustration vivante de la sanctification. D'un autre côté, Judas possédait une piété formaliste et son caractère était plus satanique que divin. Il professait être disciple du Christ mais Le reniait dans ses paroles et dans ses oeuvres. VS 32 4 Judas eut les mêmes occasions précieuses que Jean d'étudier et d'imiter le Modèle. Il écouta les leçons du Christ et son caractère aurait pu être transformé par la grâce divine. Mais tandis que Jean luttait avec sincérité contre ses propres défauts et cherchait à ressembler au Christ, Judas violait sa propre conscience, cédant à la tentation et formant des habitudes de malhonnêteté qui le transformeraient à l'image de Satan. VS 32 5 Ces deux disciples représentent le monde chrétien. Tous professent être disciples du Christ ; mais alors qu'une classe marche dans l'humilité et la simplicité et apprend de Jésus, les autres montrent qu'ils ne mettent pas en pratique la parole mais qu'ils n'en sont que les auditeurs. Une classe est sanctifiée par la vérité ; l'autre ne connaît rien de la puissance transformatrice de la grâce divine. Ceux qui appartiennent à la première meurent quotidiennement au moi et triomphent du péché. Ceux de la seconde classe s'abandonnent à leurs propres convoitises et deviennent les serviteurs de Satan. ------------------------Chapitre 8--Le ministère de Jean VS 33 1 L'apôtre Jean passa sa jeunesse en compagnie des pécheurs non instruits de Galilée. Il ne bénéficia pas de la formation des écoles ; mais, en s'associant au Christ, le grand Maître, il obtint la plus haute éducation que l'homme mortel puisse recevoir. Il but avec avidité à la fontaine de sagesse et chercha ensuite à en conduire d'autres vers cette « source d'eau jaillissant jusque dans la vie éternelle » (Jean 4.14). La simplicité de ses paroles, la puissance sublime des vérités qu'il prononçait et la ferveur spirituelle qui caractérisait ses enseignements lui donnaient accès à toutes les classes. Or, même les croyants étaient incapables de pleinement comprendre les mystères sacrés de la vérité divine dévoilés dans ses discours. Il semblait être constamment rempli du Saint-Esprit. Il cherchait à diriger les pensées du peuple vers l'invisible. La sagesse avec laquelle il parlait faisait tomber ses paroles comme une rosée, adoucissant et soumettant l'âme. VS 33 2 Après l'ascension du Christ, Jean démontra qu'il était un ouvrier fidèle et dévoué pour le Maître. Il fut l'un de ceux qui reçurent l'onction de l'Esprit au jour de la Pentecôte et il continua avec un zèle et un courage renouvelés à communiquer aux gens les paroles de vie. Il fut menacé d'emprisonnement et de mort, mais il ne se laissait pas intimider. VS 33 3 Des gens de toutes classes venaient en foule écouter la prédication des apôtres et étaient guéris de leurs maladies au nom de Jésus, ce nom si détesté chez les Juifs. Dans leur opposition, les prêtres et les Juifs étaient furieux de voir les malades ainsi guéris et Jésus considéré comme le Prince de vie. Ils craignaient que le monde entier se mette bientôt à croire en Lui et ne les accuse ensuite d'avoir tué le Puissant Guérisseur. Mais plus grands étaient leurs efforts pour faire cesser cette agitation, plus nombreux étaient ceux qui croyaient en Lui et se détournaient des enseignements des scribes et des pharisiens. Remplis d'indignation, ils firent arrêter Pierre et Jean, et les firent jeter dans la prison commune. Mais l'ange du Seigneur vint de nuit, ouvrit la porte de la prison, les réveilla et leur dit : « Allez, tenez-vous dans le temple, et annoncez au peuple toutes les paroles de cette vie » (Actes 5.20). VS 33 4 C'est avec fidélité et sincérité que Jean témoignait de son Seigneur chaque fois que l'occasion le lui permettait. Il savait que les temps étaient extrêmement périlleux pour l'Église. Des séductions sataniques se manifestaient partout. La pensée des gens vagabondait au travers des labyrinthes du scepticisme et de doctrines séductrices. Certains prétendument fidèles à la cause de Dieu n'étaient en fait que des séducteurs. Ils reniaient le Christ et Son évangile, présentaient leurs hérésies condamnables et vivaient en violation de la loi divine. Le Thème Favori De Jean VS 34 1 Le thème favori de Jean était l'amour infini du Christ. Il croyait en Dieu comme un enfant croit en un bon et tendre père. Il comprenait le caractère et l'oeuvre de Jésus ; et quand il vit ses frères juifs cherchant leur chemin en tâtonnant, sans un rayon du Soleil de Justice pour l'éclairer, il languit de leur présenter le Christ, la Lumière du monde. VS 34 2 Le fidèle apôtre vit que leur aveuglement, leur orgueil, leur superstition et leur ignorance des Écritures retenaient leurs âmes à des fers qui ne seraient jamais brisés. Les préjugés et la haine qu'ils chérissaient avec obstination face au Christ leur attiraient la ruine en tant que nation et anéantissaient leur espoir de vie éternelle. Mais Jean continua à leur présenter le Christ comme l'unique moyen de salut. L'évidence que Jésus de Nazareth était le Messie était si claire que Jean déclara qu'aucun homme n'a besoin de marcher dans les ténèbres de l'erreur alors qu'une telle lumière lui est accordée. Attristé Par Des Erreurs Empoisonnées VS 34 3 Jean vécut assez longtemps pour voir l'évangile du Christ prêché auprès et au loin, et des milliers de gens accepter avec avidité ses enseignements. Mais il fut rempli de tristesse en voyant s'infiltrer dans l'Église des erreurs empoisonnées. Certains de ceux qui acceptaient le Christ affirmaient que Son amour les libérait de l'obéissance à la loi de Dieu. À l'opposé, plusieurs enseignaient que la lettre de la loi devait être gardée, ainsi que toutes les coutumes et cérémonies juives, et que cela suffisait pour le salut, sans égard au sang du Christ. Ils soutenaient que le Christ était un homme bon, comme les apôtres, mais niaient Sa divinité. Jean vit les dangers auxquels l'Église serait exposée si elle recevait ces idées et il leur fit face avec promptitude et décision. Il écrivit à une assistante des plus honorable dans la propagation de l'évangile, une femme de bonne réputation et d'une grande influence. VS 34 4 «Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus-Christ est venu en chair. Celui qui est tel, c'est le séducteur et l'Antéchrist. Prenez garde à vous-mêmes, afin que vous ne perdiez pas le fruit de votre travail, mais que vous receviez une pleine récompense. Quiconque transgresse et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n'a point Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils. Si quelqu'un vient à vous, et n'apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, et ne lui dites pas : Salut ! Car celui qui dit : Salut ! participe à ses mauvaises oeuvres. » (2 Jean 7-11) VS 34 5 Jean ne poursuivrait pas son oeuvre sans faire face à de grands obstacles. Satan n'était pas inactif. À son instigation, de méchants hommes cherchèrent à abréger la vie utile de cet homme de Dieu, mais de saints anges le protégèrent contre leurs assauts. Jean devait démontrer qu'il était un fidèle témoin du Christ. L'Église en péril avait besoin de son témoignage. VS 34 6 Par de fausses représentations et des mensonges, les émissaires de Satan avaient cherché à soulever l'opposition contre Jean et contre la doctrine du Christ. En conséquence, des dissensions et des hérésies menaçaient l'Église. Jean y fit face sans broncher. Il barra la route aux adversaires de la vérité. Il écrivit et exhorta, afin que les propagateurs de ces hérésies n'aient pas le moindre encouragement. Il existe encore de nos jours des dangers similaires à ceux qui menacèrent l'Église des premiers siècles et les enseignements de l'apôtre sur ces deux points devraient être soigneusement suivis. « Vous devez avoir de la charité, » voilà le cri qu'on entend partout, spécialement de la part de ceux qui se prétendent sanctifiés. Mais la charité est trop pure pour couvrir un péché non confessé. Les enseignements de Jean sont importants pour ceux qui vivent au milieu des périls des derniers jours. Il fut intimement associé avec le Christ, il entendit Ses enseignements et fut témoin de Ses puissants miracles. Il donna un témoignage convaincant qui brisa l'effet des mensonges de l'ennemi. Aucun Compromis Avec Le Péché VS 35 1 Jean reçut les bénédictions de la véritable sanctification. Mais remarquez bien, l'apôtre ne se disait pas sans péché ; il recherchait la perfection en marchant à la lumière de la face de Dieu. Il témoigne du fait que l'homme qui professe connaître Dieu, et qui cependant brise la loi divine, renie sa profession de foi. « Celui qui dit : Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est point en lui" (1 Jean 2.4). En cette époque de libéralisme prétentieux, ces paroles seraient considérées comme de la bigoterie. Mais l'apôtre enseigne que, tout en manifestant de la courtoisie chrétienne, nous sommes autorisés à appeler le péché et les pécheurs par leurs vrais noms - que cela est en accord avec la véritable charité. Tout en devant aimer les âmes pour lesquelles le Christ est mort et travailler à leur salut, nous ne devrions pas faire de compromis avec le péché. Nous ne devons pas nous unir avec les rebelles et appeler cela de la charité. Dieu demande à Son peuple en cette époque de prendre fermement position du côté du bien, comme le faisait l'apôtre Jean en son temps en s'opposant aux erreurs destructrices de l'âme. Pas De Sanctification Sans Obéissance VS 35 2 J'ai rencontré beaucoup de gens qui professaient vivre sans péché. Mais lorsqu'elles étaient mises à l'épreuve par la parole de Dieu, ces personnes se manifestaient par une transgression ouverte de Sa sainte loi. Les preuves les plus claires de la perpétuité et de l'obligation du quatrième commandement ne réussissaient pas à éveiller leur conscience. Ces gens ne pouvaient nier les exigences divines, mais ils osaient trouver une excuse pour briser le sabbat. Ils se disaient sanctifiés et prétendaient servir Dieu tous les jours de la semaine. Beaucoup de gens, disaient-ils, ne gardent pas le sabbat. Si les hommes étaient sanctifiés, aucune condamnation ne reposerait sur eux parce qu'ils ne l'observent pas. Dieu est trop miséricordieux pour les punir de ne pas garder le septième jour. Ils se démarqueraient trop dans la communauté en observant le sabbat et n'auraient aucune influence sur le monde. Ils doivent également se soumettre aux autorités en place. Le privilège du chrétien VS 35 3 Plusieurs de ceux qui cherchent sincèrement la sainteté du coeur et la pureté de vie semblent perplexes et découragés. Ils regardent constamment à eux-mêmes et se lamentent de leur manque de foi ; et parce qu'ils n'ont pas de foi, ils ont l'impression qu'ils ne peuvent pas se réclamer de la bénédiction divine. Ces personnes prennent le sentiment pour de la foi. Ils oublient la simplicité de la vraie foi et couvrent ainsi leurs âmes de grandes ténèbres. Ils devraient détourner l'esprit du moi, s'arrêter sur la miséricorde et la bonté de Dieu, se rappeler Ses promesses puis simplement croire qu'Il accomplira Sa parole. Nous ne devons pas nous confier en notre foi mais dans les promesses divines. Lorsque nous nous repentons de nos transgressions passées de Sa loi et prenons la résolution de devenir obéissants, nous devrions croire que Dieu nous accepte à cause du Christ et pardonne nos péchés. VS 35 4 Les ténèbres et le découragement envahiront quelquefois notre âme et menaceront de nous submerger, mais nous ne devrions pas délaisser notre confiance. Nous devons garder les yeux fixés sur Jésus, sentiment ou pas. Nous devrions chercher à accomplir fidèlement chaque devoir connu puis calmement nous reposer sur les promesses de Dieu. Une Vie De Foi VS 35 5 À certains moments, un sentiment profond de notre indignité fera passer un frisson de terreur dans notre âme, mais il n'y a aucune évidence que Dieu a changé à notre égard ou que nous avons changé à Son égard. Aucun effort ne devrait être fait pour maintenir l'esprit dans une certaine intensité d'émotion. Nous pouvons ne pas ressentir aujourd'hui la paix et la joie que nous avons ressenties hier, mais nous devons par la foi saisir la main du Christ et Lui faire aussi pleinement confiance dans les ténèbres que dans la lumière. VS 35 6 Satan peut vous chuchoter à l'oreille : « Tu es un bien trop grand pécheur pour que le Christ te sauve. » Tout en reconnaissant que vous êtes en effet pécheur et indigne, vous pouvez affronter le tentateur avec ce cri : « En vertu de l'expiation, je réclame le Christ comme mon Sauveur. Je ne me confie pas en mes propres mérites, mais dans le précieux sang de Jésus qui me purifie. En ce moment même, j'accroche mon âme impuissante au Christ. » La vie chrétienne doit être une vie de foi constante et vivante. Une confiance inébranlable et une ferme dépendance du Christ apporteront la paix et l'assurance à l'âme. VS 36 1 Une dame du New-Hampshire rendit témoignage dans une réunion publique que la grâce divine régnait dans son coeur et qu'elle appartenait totalement au Seigneur. Elle exprima ensuite son opinion que ce peuple faisait beaucoup de bien en apprenant aux pécheurs à voir le danger qui les menace. Elle dit : « Le sabbat que ce peuple nous présente est le seul sabbat biblique » et déclara alors qu'elle avait longuement analysé le sujet. Elle avait vu que de grandes épreuves l'attendaient si elle gardait le septième jour. Le jour suivant, elle vint à la réunion et rendit de nouveau témoignage, disant qu'elle avait demandé au Seigneur si elle devait garder le sabbat et qu'Il lui avait répondu qu'elle n'avait pas besoin de le faire. Son esprit était maintenant en paix sur cette question. Elle donna ensuite l'exhortation la plus touchante, invitant tous les gens à entrer dans l'amour parfait de Jésus, là où il n'y a aucune condamnation pour l'âme. VS 36 2 Cette femme ne possédait pas la véritable sanctification. Ce n'était pas Dieu qui lui avait dit qu'elle pouvait être sanctifiée tout en vivant dans la désobéissance à l'un de Ses commandements les plus clairs. La loi de Dieu est sacrée et personne ne peut la transgresser impunément. Celui qui lui avait dit qu'elle pouvait continuer à briser la loi de Dieu et demeurer sans péché était le prince des ténèbres - le même qui avait dit à Ève en Éden par le serpent : « Vous ne mourrez sûrement pas » (Genèse 3.4). Eve se flatta que Dieu était trop bon pour la punir de sa désobéissance à Ses commandements bien définis. Le même sophisme est présenté par des milliers de personnes comme excuse à leur désobéissance au quatrième commandement. Ceux qui ont l'esprit du Christ garderont tous les commandements de Dieu, en dépit des circonstances. La Majesté du ciel déclare : « J'ai gardé les commandements de mon Père » (Jean 15.10). VS 36 3 Adam et Ève ont osé transgresser les exigences du Seigneur et le résultat terrible de leur péché devrait être un avertissement pour nous de ne pas suivre leur exemple de désobéissance. Jésus a prié pour Ses disciples en ces mots : «Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité» (Jean 17.17). Il n'y a pas de véritable sanctification sinon par l'obéissance à la vérité. Ceux qui aiment Dieu de tout leur coeur aimeront aussi Ses commandements. Le coeur sanctifié est en harmonie avec les préceptes de la loi de Dieu ; car ils sont saints, justes et bons. Dieu N'a Pas Changé VS 36 4 Le caractère de Dieu n'a pas changé. Il est aujourd'hui le même Dieu jaloux que lorsqu'Il a donné Sa sainte loi sur le Sinaï et l'a écrite de Son propre doigt sur les tables de pierre. Ceux qui foulent aux pieds la sainte loi de Dieu peuvent dire : « Je suis sanctifié » ; mais être sanctifié et prétendre l'être sont deux choses différentes. VS 36 5 Le Nouveau Testament n'a pas changé la loi divine. Le caractère sacré du Sabbat du quatrième commandement est aussi fermement établi que le trône de Jéhovah. Jean écrit : « Celui qui commet le péché transgresse aussi la loi ; car le péché est la transgression de la loi. Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés ; et il n'y a point en lui de péché. Quiconque demeure en lui ne pèche point ; quiconque pèche ne l'a pas vu, et ne l'a pas connu" VS 36 6 Le ministère de Jean (1 Jean 3.4-6). Nous avons le droit de porter le même jugement que le disciple bien-aimé sur ceux qui prétendent demeurer en Christ et être sanctifiés tout en vivant dans la transgression de la loi de Dieu. Il fit face à la même classe de gens que nous. Il disait : « Petits enfants, que personne ne vous séduise. Celui qui pratique la justice est juste, comme lui-même est juste. Celui qui pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement» (1 Jean 3.7-8). Ici l'apôtre parle en termes clairs en livrant son jugement sur la question. VS 37 1 Les épîtres de Jean diffusent un esprit d'amour. Mais lorsqu'il vient en contact avec cette classe qui brise la loi divine et qui cependant prétend vivre sans péché, il n'hésite à les avertir contre cette terrible séduction. « Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus-Christ son Fils nous purifie de tout péché. Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n'avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n'est point en nous » (1 Jean 1.6-10). ------------------------Chapitre 9--Jean en exil VS 38 1 Le merveilleux succès accompagnant la prédication de l'évangile par les apôtres et leurs collaborateurs augmenta la haine des ennemis du Christ. Ils firent tous les efforts possibles pour nuire à l'avancement de l'oeuvre et réussirent finalement à mobiliser le pouvoir de l'empereur romain contre les chrétiens. Une terrible persécution s'ensuivit au cours de laquelle plusieurs disciples du Christ furent mis à mort. L'apôtre Jean était maintenant un homme âgé, mais il continuait à prêcher la doctrine du Christ avec beaucoup de zèle et de succès. Il rendait un témoignage puissant que ses opposants ne pouvaient contrer et qui encourageait grandement ses frères. VS 38 2 Quand la foi des chrétiens semblait chanceler devant l'opposition intense à laquelle ils devaient faire face, l'apôtre répétait avec beaucoup de dignité, de puissance et d'éloquence : «Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la Parole de vie ; ... ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi soyez en communion avec nous. Et notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. » (1 Jean 1.1-3). VS 38 3 La haine la plus amère s'alluma contre Jean en raison de sa fidélité inébranlable à la cause du Christ. Il était le dernier survivant parmi les disciples qui avaient côtoyé intimement Jésus et ses ennemis décidèrent qu'il fallait faire taire son témoignage. Si cela pouvait réussir, pensaient-ils, la doctrine du Christ cesserait de se répandre et périrait rapidement pourvu qu'on la traitât avec sévérité. Jean fut donc sommé de comparaître à Rome afin d'être jugé pour sa foi. Ses doctrines furent présentées de manière malhonnête. De faux témoins l'accusèrent d'être une personne séditieuse, enseignant publiquement des théories qui provoqueraient une révolte de la nation. VS 38 4 L'apôtre présenta sa foi d'une manière claire, convaincante et empreinte d'une telle simplicité et d'une telle candeur que ses paroles eurent un puissant effet. Ses auditeurs furent étonnés de sa sagesse et de son éloquence. Mais plus convaincant était son témoignage, plus profonde était la haine de ceux qui s'opposaient à la vérité. L'empereur fut rempli de rage et blasphéma le nom de Dieu et du Christ. Il ne pouvait contredire le raisonnement de l'apôtre ni égaler la puissance qui accompagnait l'expression de la vérité, et il décida donc de faire taire son fidèle défenseur. Le Témoin Divin Qu'on Ne Peut Faire Taire VS 39 1 Nous voyons ici à quel point le coeur peut devenir endurci lorsqu'il résiste obstinément aux voies de Dieu. Les ennemis de l'Église étaient résolus à maintenir leur orgueil et leur autorité face au peuple. Sur décret de l'empereur, Jean fut banni sur l'île de Patmos, condamné, comme il nous le dit, « à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus » (Apocalypse 1.9). Mais les ennemis du Christ échouèrent complètement dans leur dessein de rendre silencieux Son fidèle témoin. De son lieu d'exil nous parvient la voix de l'apôtre dont l'écho retentit même jusqu'à la fin des temps, proclamant les vérités les plus impressionnantes jamais présentées à des mortels. VS 39 2 Patmos, une île rocailleuse et dénudée de la mer Égée, avait été choisie par le gouvernement romain comme lieu d'exil pour les criminels. Mais pour le serviteur de Dieu, cette triste demeure se trouva être la porte du ciel. Il était retenu loin des scènes affairées de la vie et du travail actif de l'évangéliste, mais il n'était pas privé de la présence de Dieu. De sa demeure isolée, il pouvait communier avec le Roi des rois et étudier plus à fond les manifestations de la puissance divine dans le livre de la nature et les pages inspirées. Il prenait plaisir à méditer sur la grande oeuvre de la création et à adorer la puissance du divin Architecte. Au cours de ses années passées, ses yeux s'étaient réjouis à la vue des collines couvertes de boisés, des vallées verdoyantes et des plaines luxuriantes, et il avait pris plaisir à retracer la sagesse et l'habileté du Créateur dans toutes les beautés de la nature. Il était maintenant entouré de scènes qui apparaissaient à beaucoup comme tristes et sans intérêt. Mais il en était tout autrement pour Jean. Il pouvait lire les leçons les plus importantes dans les rochers sauvages et isolés, les mystères de l'abîme et les gloires du firmament. Pour lui, tout portait l'empreinte de la puissance divine et déclarait Sa gloire. La Voix De La Nature VS 39 3 L'apôtre contemplait autour de lui les évidences du déluge qui avait inondé la terre parce que ses habitants s'étaient aventurés à transgresser la loi divine. Les roches, projetées du grand abîme et de la terre par le jaillissement des eaux, rappelaient avec force à son esprit les terreurs du déversement de la colère de Dieu. VS 39 4 Mais tandis que tout ce qui l'entourait ici-bas paraissait nu et dévasté, le ciel bleu qui se penchait vers l'apôtre sur cette île déserte de Patmos était aussi brillant et magnifique que les cieux qui surplombaient sa Jérusalem bien-aimée. Que l'homme regarde un moment la gloire des cieux dans la nuit, qu'il remarque l'action de la puissance divine dans ses armées, et qu'il tire leçon de la grandeur du Créateur par rapport à sa propre petitesse. S'il a caressé quelque orgueil ou s'est senti important à cause de sa richesse, de ses talents ou de ses attraits personnels, qu'il sorte dehors, qu'il regarde les cieux étoilés et qu'il apprenne à humilier son esprit orgueilleux en présence de l'Être Infini. VS 40 1 Dans le bruit d'eaux abondantes - appel profond venant des profondeurs - le prophète entendit la voix du Créateur. La mer, fouettée avec furie par les vents sans merci, représentait pour lui la colère d'un Dieu offensé. Les puissantes vagues qui, dans leur plus terrible agitation, restent limitées par une main invisible, parlaient à Jean de cette puissance infinie qui contrôle les profondeurs. En contraste, il voyait et ressentait la folie des faibles mortels, pauvres vers rampant dans la poussière qui se glorifient de leur sagesse et de leur force, et qui élèvent leur coeur contre le Législateur de l'univers, comme si Dieu était l'un des leurs. Combien aveugle et insensé est l'orgueil humain ! Une heure de bénédiction divine en soleil et en pluie arrosant la terre fera davantage pour changer la face de la nature que l'homme, dans toute sa prétendue connaissance et ses efforts les plus soutenus, pourra accomplir dans toute une vie. VS 40 2 Dans l'environnement de sa maison insulaire, le prophète exilé lisait les manifestations de la puissance divine et communiait avec son Dieu dans toutes les oeuvres de la nature. Le plus ardent désir de son âme pour Dieu, les plus ferventes prières, montaient au ciel de ce rocher de Patmos. Alors que Jean scrutait les rochers, il revoyait le Christ, le rocher de sa force, sous l'abri duquel il pouvait se cacher sans crainte. Observateur Du Sabbat VS 40 3 Le jour du Seigneur mentionné par Jean était le sabbat, le jour où Jéhovah s'est reposé après la grande oeuvre de la création, et qu'Il a béni et sanctifié parce qu'Il s'y est reposé. Le Sabbat était observé aussi solennellement par Jean sur l'île de Patmos que lorsqu'il était au milieu des gens et prêchait en ce même jour. Les rochers dénudés qui l'entouraient rappelaient à Jean le rocher d'Horeb et la façon dont Dieu avait donné Sa loi au peuple, en disant : « Souviens-toi du jour du sabbat, pour le garder saint » (Exode 20.8). VS 40 4 Le Fils de Dieu parla à Moïse du haut de la montagne. Dieu avait fait des rochers Son sanctuaire. Son temple était formé des collines éternelles. Le Divin Législateur descendit sur la montagne de roc pour donner Sa loi et afin que tout le peuple entende et puisse être impressionné par la grande et terrible démonstration de Sa puissance et de Sa gloire, craignant ainsi de transgresser Ses commandements. Dieu énonça Sa loi au milieu des tonnerres, des éclairs et de l'épaisse nuée au sommet de la montagne, et Sa voix était comme le son d'une trompette excessivement forte. La loi de Jéhovah était immuable, et les tables sur lesquelles Il l'écrivit étaient de roc solide, signifiant l'immutabilité de Ses préceptes. Le rocher d'Horeb devint une place sacrée pour tous ceux qui aiment et révèrent la loi de Dieu. Seul Avec Dieu VS 40 5 Tandis que Jean contemplait les scènes d'Horeb, l'Esprit de Celui qui sanctifia le septième jour vint sur lui. Il vit le péché d'Adam transgressant la loi divine et le résultat effroyable de cette transgression. L'amour infini de Dieu donnant Son Fils pour une race perdue semblait trop grand pour pouvoir l'exprimer par des mots. En le présentant dans son épître, il invite l'Église et le monde à le contempler. « Voyez, dit-il, quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! ... Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu » (I Jean 3.1). C'était un mystère pour Jean que Dieu puisse donner Son Fils à la mort pour l'homme rebelle. Et il demeurait stupéfait de ce que le plan du salut, conçu à un tel prix, soit ainsi repoussé par ceux pour lesquels ce sacrifice infini avait été accompli. VS 41 1 Jean était enfermé seul avec Dieu. Alors qu'il apprenait à connaître davantage Son divin caractère à travers les oeuvres de la création, sa révérence pour Dieu augmentait. Il se demandait souvent pour quelle raison les hommes, dont la vie dépend totalement de Dieu, ne cherchent pas à vivre en paix avec Lui dans une obéissance volontaire. Il est infini en sagesse et il n'y a aucune limite à Sa puissance. Il contrôle les cieux et leurs mondes innombrables. Il préserve dans une parfaite harmonie la grandeur et la beauté des choses qu'Il a créées. Le péché est la transgression de la loi de Dieu et la pénalité du péché, c'est la mort. Il n'y aurait eu aucune discorde dans le ciel ou sur la terre si le péché n'était apparu. C'est la désobéissance à la loi de Dieu qui apporta toute cette misère à Ses créatures. Pourquoi les hommes refusent-ils de se réconcilier avec Dieu ? VS 41 2 Ce n'est pas peu de chose que de pécher contre Dieu, de placer sa volonté humaine perverse en opposition avec la volonté de son Créateur. Il est du meilleur intérêt des hommes, même ici-bas, d'obéir aux commandements de Dieu. Et il est sûrement de leur intérêt éternel de se soumettre à Dieu et d'être en paix avec Lui. Les bêtes des champs obéissent à la loi de leur Créateur grâce à l'instinct qui les dirige. Il parle au fier océan : «Tu viendras jusqu'ici mais pas plus loin » (Job 38.11) et les eaux obéissent promptement à Sa parole. Les planètes se déplacent dans un ordre parfait, obéissant aux lois que Dieu a établies. De toutes les créatures que Dieu a faites sur la terre, l'homme seul est rebelle. Il possède cependant la faculté de raisonner, la capacité de comprendre les exigences de la loi divine, et une conscience qui lui permet de ressentir la culpabilité de la transgression ainsi que la paix et la joie de l'obéissance. Dieu a fait de l'homme un être moralement libre, libre d'obéir ou de désobéir. La récompense de la vie éternelle - un poids éternel de gloire - est promise à ceux qui font la volonté de Dieu tandis que Sa colère menaçante attend celui qui défie Sa loi. La Majesté Divine VS 41 3 Tandis que Jean méditait sur la gloire de Dieu démontrée dans Ses oeuvres, il fut renversé par la grandeur et la majesté du Créateur. Même si tous les habitants de ce petit monde refusaient d'obéir à Dieu, Il ne resterait pas sans gloire. Il pourrait, en un moment, balayer tout mortel de la surface de la terre et créer une nouvelle race pour la peupler et glorifier Son nom. Dieu peut se passer de l'honneur que peut lui rendre l'homme. Il pourrait ordonner à l'armée des étoiles et aux millions de mondes célestes d'élever un cantique d'honneur, de louange et de gloire à leur Créateur. « Les cieux célèbrent tes merveilles, ô Éternel ! Et ta fidélité dans l'assemblée des saints. Car qui, dans le ciel, peut se comparer à l'Éternel ? Qui est semblable à toi parmi les fils des puissants ? Dieu doit être grandement craint dans l'assemblée des saints et être traité avec révérence par tous ceux qui l'entourent. » (Psaume 89.5-7). Une Vision Du Christ VS 42 1 Jean se rappelle les merveilleux incidents dont il a été témoin dans la vie du Christ. En imagination, il se souvient avec joie des précieuses occasions dont il a été jadis favorisé et il s'en trouve grandement réconforté. Soudainement sa méditation est brisée ; quelqu'un s'adresse à lui sur un ton distinct et clair. Il se retourne pour voir d'où vient la voix et voici, il contemple son Seigneur, Celui qu'il a aimé, avec Lequel il a marché et parlé, et dont il a été témoin des souffrances sur la croix. Mais comme l'apparence du Sauveur est changée ! Ce n'est plus cet « homme de douleur, habitué à la souffrance » (Ésaïe 5.3). Il ne porte aucune marque de Son humiliation. Ses yeux sont comme une flamme de feu ; Ses pieds sont comme de l'airain raffiné brûlant dans un four. Le ton de Sa voix se compare à la musique d'eaux abondantes. Sa figure brille comme le soleil dans sa gloire de midi. Il y a dans Sa main sept étoiles, représentant les pasteurs des sept Églises. De Sa bouche sort une épée aiguë à deux tranchants, emblème de la puissance de Sa parole. VS 42 2 Jean, qui a tant aimé son Seigneur et qui a pris fermement position pour la vérité devant la perspective de l'emprisonnement, des coups de fouet et d'une mort imminente, ne peut pas endurer la gloire excellente de la présence du Christ et il tombe au sol comme frappé à mort. Jésus pose alors Sa main sur la forme prostrée de Son serviteur, en disant : «Ne crains point ! ... J'étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles » (Apocalypse 1.17-18). Jean reçoit alors la force de vivre en présence de son Seigneur glorifié et la sainte vision du plan de Dieu pour les époques futures lui est présentée. Les glorieux attraits de la demeure céleste lui sont révélés. Il a la permission de contempler le trône de Dieu et de voir la foule des rachetés vêtus de robes blanches. Il entend la musique des anges célestes et les cantiques de triomphe venant de ceux qui ont vaincu par le sang de l'Agneau et par la parole de leur témoignage. L'humilité De Jean VS 42 3 Au disciple bien-aimé furent accordés des privilèges élevés que l'on voit rarement confiés à des mortels. Cependant son caractère était devenu si semblable au caractère du Christ que l'orgueil ne pouvait trouver place dans son coeur. Son humilité ne consistait pas en une simple profession ; c'était une grâce qui le revêtait aussi naturellement qu'un vêtement. Il cherchait toujours à cacher ses propres actes de justice et à éviter tout ce qui était susceptible d'attirer l'attention sur sa personne. Dans son Évangile, Jean mentionne le disciple que Jésus aimait, mais il cache le fait que celui qui était ainsi honoré, c'était lui. Sa vie était dépourvue d'égoïsme. Dans sa vie quotidienne, il enseignait et pratiquait la charité dans le sens le plus complet. Il avait un sentiment élevé de l'amour qui devrait exister entre des frères naturels et des frères chrétiens. Il présente l'amour et le souligne comme étant une caractéristique essentielle des disciples de Jésus. Toute prétention de porter le nom de chrétien est vaine pour celui qui en est dépourvu. VS 43 1 Jean était un maître sur le plan de la sainteté pratique. Il présente des règles infaillibles pour la conduite des chrétiens. Ils doivent posséder un coeur pur et des manières correctes. Ils ne devraient jamais se contenter d'une profession vide. Il déclare en termes on ne peut plus clairs qu'être chrétien, c'est ressembler au Christ. VS 43 2 La vie de Jean était remplie d'efforts sincères en vue de se conformer à la volonté divine. L'apôtre suivait son Sauveur de si près et avait un tel sentiment de la pureté et de la grande sainteté du Christ que son propre caractère apparaissait, en contraste, excessivement fautif. Et quand Jésus apparut à Jean dans Son corps glorifié, un bref regard fut suffisant pour le jeter par terre comme mort. Tels seront toujours les sentiments de ceux qui connaissent le mieux leur Seigneur et Maître. Plus ils contempleront de près la vie et le caractère de Jésus, plus ils ressentiront avec force leur propre état de pécheur et moins ils seront disposés à prétendre posséder la sainteté du coeur ou à se vanter de leur sanctification. ------------------------Chapitre 10--Le caractère chrétien VS 44 1 Le caractère du chrétien est démontré par sa vie quotidienne. Le Christ a dit : « Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits » (Matthieu 7.17). Notre Sauveur se compare Lui-même à un cep de vigne dont les disciples sont les branches. Il déclare clairement que tous ceux qui veulent être Ses disciples doivent porter du fruit. Il montre ensuite comment ils peuvent devenir des branches productrices. « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi » (Jean 15.4). VS 44 2 L'apôtre Paul décrit le fruit que le chrétien doit porter. Il dit qu'il «consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité (Éphésiens 5.9). Il dit également : « Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance » (Galates 5.22-23). Ces précieuses grâces ne sont que les principes de la loi de Dieu mis en pratique dans la vie. VS 44 3 La loi de Dieu est la seule vraie norme de perfection morale. Cette loi fut démontrée de façon pratique dans la vie du Christ. Il dit de Lui-même : «J'ai gardé les commandements de mon Père » (Jean 15.10). Rien de moins que cette obéissance ne satisfera les exigences de la parole de Dieu. «Celui qui dit qu'il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même. » (1 Jean 2.6). Nous ne pouvons pas plaider notre incapacité, car nous avons l'assurance : « Ma grâce te suffit » (2 Corinthiens 12.9). Alors que nous nous regardons dans le miroir divin qu'est la loi de Dieu, nous voyons le caractère excessivement grave du péché et notre propre condition de transgresseur perdu. Mais par la repentance et la foi, nous sommes justifiés devant Dieu et, par la grâce divine, rendus capables d'obéir à Ses commandements. L'amour Pour Dieu Et Pour L'homme VS 44 4 Ceux qui possèdent un véritable amour pour Dieu manifesteront un désir sincère de connaître et de faire Sa volonté. L'apôtre Jean, dont les épîtres ont si pleinement exposé l'amour, a écrit : « Car l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements » (1 Jean 5.3). L'enfant qui aime ses parents montrera cet amour par une obéissance volontaire ; mais l'enfant égoïste et ingrat cherche à faire le moins possible pour ses parents, tout en désirant en même temps jouir de tous les privilèges accordés à celui qui est obéissant et fidèle. La même différence apparaît chez ceux qui professent être enfants de Dieu. Plusieurs de ceux qui sont conscients d'être l'objet de Son amour et de Son attention et qui désirent recevoir Sa bénédiction ne trouvent aucun plaisir à faire Sa volonté. Ils considèrent les exigences divines comme une restriction déplaisante, Ses commandements comme un joug pesant. Mais celui qui cherche réellement la sainteté du coeur et de la vie fait ses délices de la loi de Dieu et s'afflige lorsqu'il ne peut remplir totalement ses exigences. Il nous est ordonné de nous aimer les uns les autres comme le Christ nous a aimés. Il a manifesté Son amour en livrant Sa vie pour nous racheter. Le disciple bien-aimé déclare que nous devrions être prêts à déposer notre vie pour les frères. Car « quiconque aime celui qui l'a engendré aime aussi celui qui est né de lui » (1 Jean 5.1). Si nous aimons le Christ, nous aimerons ceux qui Lui ressemblent par leur vie et leur caractère. Et non seulement cela, mais nous aimerons aussi ceux qui sont « sans espérance et sans Dieu dans le monde » (Éphésiens 2.12). C'était pour sauver des pécheurs que le Christ a quitté Sa demeure céleste et est venu sur terre pour souffrir et mourir. C'est dans ce but qu'Il a oeuvré, agonisé et prié jusqu'à ce que, le coeur brisé et abandonné par ceux-là mêmes qu'Il était venu sauver, Il donne Sa vie sur le Calvaire. À L'exemple Du Modèle VS 45 1 Plusieurs reculent devant la perspective d'une vie qui ressemble à celle de notre Sauveur. Ils ont l'impression que cela demande un sacrifice trop grand d'imiter le Modèle, d'abonder en bonnes oeuvres et de subir avec patience l'émondage divin afin de pouvoir porter davantage de fruit. Mais lorsque le chrétien se considérera seulement comme un humble instrument entre les mains du Christ et qu' il s'efforcera d'accomplir fidèlement chaque devoir, se reposant sur l'aide que Dieu a promise, alors il portera le joug du Christ et le trouvera aisé ; il portera alors des fardeaux pour le Christ et les dira légers. Il peut lever les yeux avec courage et confiance et dire : «Je sais en qui j'ai cru et je suis persuadé qu'il a la puissance de garder mon dépôt jusqu'à ce jour-là" (2 Timothée 1.12). VS 45 2 Si nous rencontrons des obstacles sur notre sentier et les surmontons avec fidélité, si nous rencontrons l'opposition et les reproches, et que nous gagnons la victoire au nom du Christ, si nous portons des responsabilités et que nous accomplissons nos devoirs dans l'esprit de notre Maître, alors nous aurons certainement acquis une précieuse connaissance de Sa fidélité et de Sa puissance. Nous ne dépendrons plus de l'expérience des autres car nous aurons le témoignage en nous. Comme les Samaritains d'autrefois, nous pourrons dire : « Nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu'il est en effet le Christ, le Sauveur du monde" (Jean 4.42). VS 45 3 Plus nous contemplerons le caractère du Christ et expérimenterons Sa puissance salvatrice, plus nous réaliserons avec acuité notre propre faiblesse et notre imperfection, et plus sincèrement nous nous tournerons vers Lui, notre force et notre Rédempteur. Nous n'avons aucune puissance en nous-mêmes pour purifier le temple de notre âme de sa souillure ; mais tandis que nous nous repentons de nos péchés envers Dieu et cherchons le pardon par les mérites du Christ, Il nous communiquera cette foi qui agit par amour et purifie le coeur. Par la foi en Christ et l'obéissance à la loi de Dieu, nous pourrons être sanctifiés, et ainsi obtenir la capacité de vivre en compagnie des saints anges et des rachetés vêtus de blanc dans le royaume de gloire. L'union Avec Le Christ, Notre Privilège VS 46 1 C'est non seulement le privilège mais le devoir de tout chrétien de maintenir une union étroite avec le Christ et d'avoir une riche expérience des choses divines. Sa vie abondera alors en bonnes oeuvres. Le Christ a dit : « Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié » (Jean 15.8). Quand nous lisons les biographies d'hommes jadis célèbres pour leur piété, nous considérons souvent leurs expériences comme hors de notre portée. Mais ce n'est pas le cas. Le Christ est mort pour tous et nous sommes assurés dans Sa parole qu'Il est plus désireux de donner Son Saint-Esprit à ceux qui Le Lui demandent que des parents terrestres de donner de bonnes choses à leurs enfants. Les prophètes et les apôtres n'ont pas atteint un caractère chrétien par miracle. Ils ont utilisé les moyens que Dieu a placés à leur portée et tous ceux qui déploieront les mêmes efforts s'assureront des mêmes résultats. La Prière De Paul Pour L'église VS 46 2 Dans sa lettre à l'Église d'Éphèse, Paul leur présente le « mystère de l'évangile » (Éphésiens 6.19), les « richesses incompréhensibles de Christ » (Éphésiens 3.8), et il les assure ensuite de ses prières sincères en faveur de leur prospérité spirituelle. VS 46 3 «À cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus-Christ,... afin qu'il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi ; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu. » (Éphésiens 3.14-19). VS 46 4 Il écrit aussi à ses frères de Corinthe : « À ceux qui sont sanctifiés en Jésus-Christ... que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! Je rends à mon Dieu de continuelles actions de grâces à votre sujet, pour la grâce de Dieu qui vous a été accordée en Jésus-Christ. Car en lui vous avez été comblés de toutes les richesses qui concernent la parole et la connaissance, le témoignage de Christ ayant été solidement établi parmi vous, de sorte qu'il ne vous manque aucun don, dans l'attente où vous êtes de la manifestation de notre Seigneur Jésus-Christ. » (I Corinthiens 1.2-7). Ces paroles sont non seulement adressées à l'Église de Corinthe mais aussi au peuple de Dieu dans son ensemble jusqu'à la fin des temps. Chaque chrétien peut bénéficier de la bénédiction de la sanctification. VS 47 1 L'apôtre continue avec ces paroles : « Je vous exhorte frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment » (1 Corinthiens 1.10). Paul ne les aurait pas appelés à faire ce qui était impossible. L'unité est le résultat certain de la perfection chrétienne. VS 47 2 L'Épître aux Colossiens présente également les glorieux privilèges garantis aux enfants de Dieu. « Ayant été informés de votre foi en Jésus-Christ et de votre amour pour tous les saints,... nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d'une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes oeuvres et croissant par la connaissance de Dieu, fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients. » (Colossiens 1.4-11). La Norme De Sainteté VS 47 3 L'apôtre s'efforçait lui-même d'atteindre la même norme de sainteté qu'il plaçait devant ses frères. Il écrit aux Philippiens : « Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et bien plus, je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur,... afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d'entre les morts. Ce n'est pas comme si j'avais remporté le prix, ou que j'aie déjà atteint la perfection ; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi, j'ai été saisi par Jésus-Christ. Frères, je ne pense pas l'avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ» (Philippiens 3.7-14). Il existe un contraste frappant entre les prétentions vantardes et propres justes de ceux qui professent être sans péché et le langage modeste de l'apôtre. Or, c'était la pureté et la fidélité de sa propre vie qui donnaient une telle puissance aux exhortations adressées à ses frères. La Volonté De Dieu VS 47 4 Paul n'hésita pas à souligner à chaque occasion convenable l'importance de la sanctification biblique. Il dit : « Vous savez, en effet, quels commandements nous vous avons donnés de la part du Seigneur Jésus. Ce que Dieu veut, c'est votre sanctification » (1 Thessaloniciens 4.2-3). « Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence mais bien plus encore maintenant que je suis absent, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement ; car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. Faites toutes choses sans murmures ni hésitations, afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d'une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde. » (Philippiens 2.12-15). VS 48 1 Il ordonne à Tite d'instruire l'Église qu'en se confiant dans les mérites du Christ pour le salut, la grâce divine habitant dans leur coeur les conduira à l'accomplissement fidèle de tous les devoirs de la vie. « Rappelle-leur d'être soumis aux magistrats et aux autorités, d'obéir, d'être prêts à toute bonne oeuvre, de ne dire de mal de personne, d'être pacifiques, modérés, pleins de douceur envers tous les hommes... Cette parole est certaine, et je veux que tu affirmes constamment ces choses, afin que ceux qui ont cru en Dieu s'appliquent à pratiquer de bonnes oeuvres. Voilà ce qui est bon et profitable aux hommes. » (Tite 3.1-8). VS 48 2 Paul cherche à impressionner nos esprits par le fait que l'amour est le fondement de tout service acceptable à Dieu ainsi que le joyau même des grâces chrétiennes, et que la paix de Dieu habite seulement dans l'âme où règne l'amour. «Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres, et, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. Mais par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de la charité µ[l'amour], qui est le lien de la perfection. Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos coeurs. Et soyez reconnaissants. Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment ; instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos coeurs sous l'inspiration de la grâce. Et quoi que vous fassiez, en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père. » (Colossiens 3.12-17). ------------------------Chapitre 11--Le privilège du chrétien VS 49 1 Plusieurs de ceux qui cherchent sincèrement la sainteté du coeur et la pureté de vie semblent perplexes et découragés. Ils regardent constamment à eux-mêmes et se lamentent de leur manque de foi ; et parce qu'ils n'ont pas de foi, ils ont l'impression qu'ils ne peuvent pas se réclamer de la bénédiction divine. Ces personnes prennent le sentiment pour de la foi. Ils oublient la simplicité de la vraie foi et couvrent ainsi leurs âmes de grandes ténèbres. Ils devraient détourner l'esprit du moi, s'arrêter sur la miséricorde et la bonté de Dieu, se rappeler Ses promesses puis simplement croire qu'Il accomplira Sa parole. Nous ne devons pas nous confier en notre foi mais dans les promesses divines. Lorsque nous nous repentons de nos transgressions passées de Sa loi et prenons la résolution de devenir obéissants, nous devrions croire que Dieu nous accepte à cause du Christ et pardonne nos péchés. VS 49 2 Les ténèbres et le découragement envahiront quelquefois notre âme et menaceront de nous submerger, mais nous ne devrions pas délaisser notre confiance. Nous devons garder les yeux fixés sur Jésus, sentiment ou pas. Nous devrions chercher à accomplir fidèlement chaque devoir connu puis calmement nous reposer sur les promesses de Dieu. Une Vie De Foi VS 49 3 À certains moments, un sentiment profond de notre indignité fera passer un frisson de terreur dans notre âme, mais il n'y a aucune évidence que Dieu a changé à notre égard ou que nous avons changé à Son égard. Aucun effort ne devrait être fait pour maintenir l'esprit dans une certaine intensité d'émotion. Nous pouvons ne pas ressentir aujourd'hui la paix et la joie que nous avons ressenties hier, mais nous devons par la foi saisir la main du Christ et Lui faire aussi pleinement confiance dans les ténèbres que dans la lumière. VS 49 4 Satan peut vous chuchoter à l'oreille : « Tu es un bien trop grand pécheur pour que le Christ te sauve. » Tout en reconnaissant que vous êtes en effet pécheur et indigne, vous pouvez affronter le tentateur avec ce cri : « En vertu de l'expiation, je réclame le Christ comme mon Sauveur. Je ne me confie pas en mes propres mérites, mais dans le précieux sang de Jésus qui me purifie. En ce moment même, j'accroche mon âme impuissante au Christ. » La vie chrétienne doit être une vie de foi constante et vivante. Une confiance inébranlable et une ferme dépendance du Christ apporteront la paix et l'assurance à l'âme. Résister À La Tentation VS 50 1 Ne vous découragez pas parce que votre coeur vous semble dur. Chaque obstacle, chaque ennemi intérieur, ne font qu'accroître votre besoin du Christ. Il est venu pour enlever votre coeur de pierre et vous donner un coeur de chair. Attendez de Lui cette grâce spéciale qui vous permettra de vaincre vos fautes particulières. Lorsque assailli par la tentation, résistez fermement aux pressions du mal ; dites à votre âme : «Comment pourrais-je déshonorer mon Rédempteur ? Je me suis donné à Jésus, je ne puis faire les oeuvres de Satan. » Criez à votre cher Sauveur afin d'obtenir l'aide requise pour sacrifier chaque idole et mettre de côté tout péché chéri. Que le regard de la foi puisse percevoir Jésus debout devant le trône du Père, présentant Ses mains blessées tandis qu'Il plaide en votre faveur ! Croyez que la force vous est transmise par votre précieux Sauveur. Le Regard De La Foi VS 50 2 Voyez par la foi les couronnes préparées pour ceux qui vaincront ; écoutez le cantique exaltant des rachetés : Digne, digne est l'Agneau qui a été immolé et nous a rachetés pour Dieu ! Efforcez-vous de considérer ces choses comme réelles. Étienne, le premier martyr, dans son terrible conflit avec les principautés, les puissances et les esprits mauvais dans les lieux célestes, s'est exclamé : « Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu » (Actes 7.56). Le Sauveur du monde lui fut révélé comme le regardant des cieux avec le plus profond intérêt, et la glorieuse lumière de la face du Christ brilla sur Étienne avec un tel éclat que même ses ennemis virent sa figure briller comme celle d'un ange. VS 50 3 Si nous voulions permettre à nos esprits de s'arrêter davantage sur le Christ et sur le monde céleste, nous trouverions là un puissant stimulus et soutien pour livrer les batailles du Seigneur. L'orgueil et l'amour du inonde perdraient leur pouvoir alors que nous contemplerions les gloires de ce meilleur pays qui sera bientôt notre demeure. Toutes les attractions terrestres sembleraient bien peu de chose en comparaison des charmes du Christ. VS 50 4 Que personne ne s'imagine que sans effort de sa part il pourra obtenir l'assurance de l'amour de Dieu. Lorsque l'esprit s'est depuis longtemps permis de s'arrêter sur les choses terrestres, c'est une chose difficile de changer ses habitudes de pensée. Ce que l'oeil voit et ce que l'oreille entend attirent trop souvent l'attention et absorbent l'intérêt. Mais si nous voulons entrer dans la cité de Dieu et voir Jésus dans Sa gloire, nous devons nous habituer à Le contempler ici-bas avec le regard de la foi. Les paroles et le caractère du Christ devraient souvent être le sujet de nos pensées et de notre conversation, et un certain temps devrait être spécialement consacré chaque jour à méditer avec prière sur ces thèmes sacrés. Faire Taire La Voix De L'esprit VS 51 1 La sanctification est une oeuvre quotidienne. Que personne ne se leurre en croyant que Dieu lui pardonnera et le bénira alors qu'il foule aux pieds l'une de Ses exigences ! L'accomplissement volontaire d'un péché connu rend silencieuse la voix de l'Esprit et sépare l'âme de Dieu. Peu importe l'extase du sentiment religieux, Jésus ne peut pas habiter dans le coeur qui ne tient pas compte de la loi divine. Dieu honorera seulement ceux qui L'honorent. VS 51 2 « Vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez » (Romains 6.16). Si nous nous adonnons à la colère, au désir, à la convoitise, à la haine, à l'égoïsme, ou à n'importe quel autre péché, nous devenons serviteurs du péché. «Nul ne peut servir deux maîtres » (Matthieu 6.24). Si nous servons le péché, nous ne pouvons servir le Christ. Le chrétien sentira les penchants du péché, car la chair lutte contre l'Esprit ; mais l'Esprit lutte contre la chair, maintenant ainsi un combat constant. C'est sur ce point que nous avons besoin de l'aide du Christ. La faiblesse humaine s'unit à la force divine et la foi s'exclame : « Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ» (1 Corinthiens 15.57) ! De Bonnes Habitudes Religieuses VS 51 3 Si nous voulons former un caractère chrétien que Dieu peut accepter, nous devons contracter de bonnes habitudes dans notre vie religieuse. La prière quotidienne est aussi essentielle à la croissance en grâce et à la vie spirituelle que l'est la nourriture temporelle à notre bien-être physique. Nous devrions nous accoutumer à élever souvent nos pensées vers Dieu en prière. Si l'esprit vagabonde, nous devons le ramener ; par un effort persévérant, l'habitude rendra finalement la chose facile. Nous ne pouvons pas nous permettre sans danger d'être séparés du Christ ne serait-ce qu'un moment. Sa présence peut nous accompagner à chaque pas, mais seulement si nous observons les conditions qu'Il a Lui-même posées. VS 51 4 La religion doit constituer la grande priorité de notre vie. Toute autre chose devrait lui être subordonnée. Toutes les capacités de l'âme, du corps et de l'esprit doivent être engagées dans le combat chrétien. Nous devons chercher en Christ la force et la grâce et nous gagnerons la victoire aussi sûrement que Jésus est mort pour nous. La Valeur D'une Âme VS 51 5 Nous devons nous approcher davantage de la croix du Christ. La repentance au pied de la croix est la première leçon de paix que nous devons apprendre. L'amour de Jésus - qui peut le comprendre ? infiniment plus tendre et désintéressé que l'amour d'une mère ! Si nous voulons connaître la valeur d'une âme humaine, nous devons tourner nos regards vers la croix avec une foi vivante et commencer ainsi l'étude qui sera la science et le cantique des rachetés pendant toute l'éternité. La valeur de notre temps et de nos talents ne peut être estimée qu'à la grandeur de la rançon payée pour notre rédemption. Quelle ingratitude nous manifestons envers Dieu lorsque nous Le privons de ce qui Lui appartient, Lui refusant notre affection et notre service ! Est-ce trop de nous donner à Celui qui a tout sacrifié pour nous ? Pouvons-nous préférer l'amitié du monde aux honneurs immortels que le Christ nous offre - « s'asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône » (Apocalypse 3.21) ? Une OEuvre Progressive VS 52 1 La sanctification est une oeuvre progressive. Les étapes successives nous sont présentées dans les paroles de Pierre : « Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance, à la connaissance la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l'amour fraternel, à l'amour fraternel la charité. Car si ces choses sont en vous et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ » (2 Pierre 1.5-8). « C'est pourquoi, frères, appliquez-vous d'autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C'est ainsi, en effet, que l'entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée » (2 Pierre 1.10-11). VS 52 2 Un sentier est décrit ici dans lequel nous pouvons être assurés de ne jamais tomber. Ceux qui travaillent sur le plan de l'addition afin d'obtenir les grâces chrétiennes ont l'assurance que Dieu oeuvrera sur le plan de la multiplication pour leur accorder les dons de Son Esprit. Pierre s'adresse à ceux qui ont obtenu une foi précieuse de la sorte : « Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur ! » (2 Pierre 1.2). Par la grâce divine, tous ceux qui le veulent peuvent gravir les marches brillantes allant de la terre au ciel, et entrer finalement « au son des chants et dans une joie éternelle » (Ésaîe 35.2) par les portes de la cité de Dieu. VS 52 3 Notre Sauveur réclame tout de notre part ; Il nous demande nos premières et nos plus saintes pensées, notre affection la plus pure et la plus intense. Si nous sommes vraiment participants de la nature divine, Ses louanges seront constamment dans nos coeurs et sur nos lèvres. Notre seule sécurité consiste à nous abandonner totalement à Lui et à croître constamment dans la grâce et la connaissance de la vérité. Le Cri De Victoire De Paul VS 52 4 L'apôtre Paul fut grandement honoré de Dieu, ayant été enlevé en vision jusqu'au troisième ciel, où il put contempler des scènes de gloire qu'il ne lui fut pas permis de révéler. Cependant, cela ne l'amena pas à la vantardise ou à la propre suffisance. Il réalisait l'importance de veiller constamment et de renoncer à lui-même, et il déclare clairement : «Je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres» (1 Corinthiens 9.27). VS 53 1 Paul a souffert pour la vérité et cependant nous n'avons entendu aucune plainte sortir de ses lèvres. En repassant sa vie de travail, de souci et de sacrifice, il déclare : «J'estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée en nous» (Romains 8.18). Le cri de victoire du fidèle serviteur de Dieu retentit jusqu'à notre époque : « Qui nous séparera de l'amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée ? ... Non, dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est en Jésus-Christ notre Seigneur» (Romains 8.35-39). VS 53 2 Même si Paul fut finalement confiné dans une prison romaine - privé de la lumière et de l'air du ciel, coupé de ses labeurs actifs en faveur de l'évangile et attendant d'un moment à l'autre son arrêt de mort - il ne se laissa cependant pas aller au doute ou au découragement. De ce triste donjon nous est parvenu son dernier témoignage, rempli d'une foi et d'un courage sublimes qui ont inspiré les saints et les martyrs dans toutes les époques qui ont suivi. Ses paroles décrivent bien les résultats de la sanctification que nous nous sommes efforcés de présenter dans ces pages : « Je suis maintenant prêt à être offert, et le moment de mon départ approche. J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m'est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement » (2 Timothée 4.6-8).